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  • il y a 6 jours
Les députés ont adopté la suspension de la réforme des retraites.
La mesure a été adoptée avec 255 voix pour et 146 contre.

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Transcription
00:00Non, c'est pas terminé. Moi j'ai combattu cette réforme borne, et à l'époque pas avec des arguments politiques,
00:05avec des arguments de fond qui se sont vérifiés aujourd'hui. J'avais dit qu'elle était injuste,
00:09elle faisait travailler plus ceux qui avaient commencé à travailler le plus tôt,
00:12et c'était pas ma conception de l'effort et de la reconnaissance de l'effort.
00:15Et j'avais dit aussi qu'elle ne réglerait rien au problème. Au fond, c'était beaucoup de choses pour pas grand-chose.
00:19C'est pour ça d'ailleurs que le camp macroniste aujourd'hui accepte presque bien volontiers d'abandonner une réforme des retraites
00:25dont on sait qu'elle était inefficace. Il va falloir reprendre tout de A à Z.
00:29Donc j'ai été cohérent en acceptant cette suspension. Mais je ne veux pas qu'on trompe les Français.
00:35Et c'est ce que j'ai essayé de dire dans l'hémicycle, y compris aux collègues socialistes.
00:38Attention à ne pas sacrifier sur l'autel d'un deal politique. Le gouvernement a besoin de quoi ?
00:42Il a besoin de se sauver, de gagner quelques semaines. Il est prêt à sacrifier tout, un peu à cramer la baraque pour ça.
00:47Peut-être même à tromper les Français. Sur la question de la suspension de la réforme des retraites,
00:51il faut que chacun comprenne que certains dans notre pays vont gagner glorieusement trois mois,
00:56mais que les autres ne gagneront rien. Et que surtout, il y a des contreparties qui sont majeures.
01:00Celles de l'augmentation de la CSG, par exemple, sur la petite épargne.
01:04Et c'est tout cela qu'il faut mettre en perspective. Ce qui est un problème aujourd'hui,
01:07c'est qu'on est focalisé sur le sauvetage de court terme d'un gouvernement,
01:11quitte à sacrifier des éléments de long terme.
01:13Moi, je souhaite qu'on ait un débat sur la réforme des retraites,
01:16qui ne soit pas la bouée de sauvetage d'un gouvernement,
01:18parce que ça vient vicier complètement un sujet fondamental.
01:22Vous êtes désormais député non inscrit. Vous n'êtes plus dans le groupe des Républicains ici.
01:25Vous avez toujours votre carte au parti ou pas ?
01:27Oui, oui, je suis toujours adhérent. C'est ma famille politique.
01:29Il y a un instant, Marie Chantret évoquait la réaction de Bruno Rotaillot,
01:32qui évoque, je cite, une capitulation de la part du gouvernement sur cette question des retraites,
01:37qui estime que finalement, on est en train de brader l'avenir et de sacrifier les futures générations.
01:41Qu'est-ce que vous pensez de ce type de réaction du patron de votre parti ?
01:45Je n'ai jamais été aussi satisfait, même si c'est difficile d'être un député indépendant depuis quelques semaines,
01:51parce que je ne comprends plus rien à rien, y compris parfois ma propre famille politique,
01:55celle à laquelle j'appartiens en termes de valeurs et d'idées toujours.
01:59La vérité, c'est que cette capitulation, elle a commencé il y a quelque temps.
02:02Elle avait commencé notamment avec François Bayrou,
02:04gouvernement dans lequel, y compris certains Républicains, ont participé.
02:08Bruno Rotaillot lui-même.
02:09Bien sûr. Et donc, tout le drame du moment, et qu'au fond, on a l'impression qu'on croit que les Français ont une mémoire de poisson rouge.
02:15Ceux qui, hier, défendait la réforme Borne, M. Attal, aujourd'hui, expliquent que ce n'est pas si grave de s'en passer,
02:20et que ce n'était pas une bonne réforme, qu'il faut passer à autre chose.
02:22Ceux qui, hier, étaient dans le gouvernement de François Bayrou, nous expliquent que ce que fait ce gouvernement n'est pas bon.
02:27Vous voyez bien que c'est une fin d'époque.
02:28Et d'ailleurs, si moi, j'ai voulu me mettre un peu de retrait, ce qui n'est pas très facile et confortable,
02:32c'est parce que je pense que cette époque va finir.
02:35Et que la meilleure chose qui puisse nous arriver, c'est que tout ça s'arrête.
02:38Que nous passions à autre chose.
02:39Moi, ce qui m'intéresse, c'est la suite, juste après.
02:41Qu'est-ce qui va être à construire ?
02:43Ça pue la fin de la Quatrième République.
02:46Ça pue la fin des partis qui négocient, qui marchandent, pour essayer de se sauver la peau.
02:50Même le Parti Socialiste.
02:51Quel est l'enjeu du Parti Socialiste, aujourd'hui ?
02:53Ce n'est pas la réforme des retraites.
02:54C'est de se distinguer de LFI.
02:56Et ça, c'est leur tambouille.
02:58Les Français, là-dedans, ils sont où ?
02:59Je pense qu'ils sont oubliés.
03:00Moi, ce qui m'intéresse avec beaucoup d'impatience, pour tout vous dire,
03:03c'est ce qui se passe le jour d'après.
03:05Et ce jour d'après, il va bientôt arriver.
03:06Il y a un encartel.
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