00:00En tout cas, nous avons vécu un moment encore important, puisque c'est grâce aux voix du Rassemblement National que cette suspension de réforme des retraites a pu être votée.
00:08Après, on a vécu un moment difficile aussi, c'est une grande hypocrisie, j'allais dire, pour tous les Français.
00:13Je vous rappelle que cette réforme des retraites, c'était le point d'orgue de la Macronie, elle était passée en force.
00:18L'entièreté pratiquement de la classe politique nous expliquait, les LR notamment, que si cette réforme des retraites ne passait pas, alors ce serait le chaos.
00:25Et là, ils viennent de voter contre la suspension. Enfin, ça n'y a plus rien à y comprendre.
00:31Je pense que les Français qui nous regardent d'ailleurs ont vraiment du mal à comprendre.
00:34LFI, qui n'arrête pas de clamer, être contre la réforme des retraites, finalement, n'a pas voté la suspension.
00:39On n'a pas bien compris pourquoi. Je pense qu'ils vont avoir du mal, en circonscription, à expliquer à leurs électeurs pourquoi ils n'ont pas voté.
00:45Voilà, je veux dire, ce n'est pas un grand moment de démocratie, je trouve, puisque vraiment, ceux qui auraient dû ne pas la voter l'ont voté et vice-versa.
00:52Voilà, nous avons été, nous, fidèles à nos convictions, fidèles à l'intérêt des Français, comme nous le sommes depuis trois ans.
00:59Est-ce que vous pensez que ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale pourrait être examiné jusqu'à un vote ou pas d'ici minuit ?
01:06Et s'il y a vote, est-ce que les députés du RN voteront ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale ?
01:11Alors, effectivement, on n'a pas terminé l'examen, donc nous allons voir jusqu'à la fin.
01:14Je vous rappelle qu'en principe, évidemment, un budget, c'est la traduction comptable de choix politiques.
01:18Ils ne sont pas les choix que nous aurions faits, nous.
01:20Donc, traditionnellement, l'opposition ne vote jamais un budget.
01:24Pourriez-vous abstendre ?
01:25Nous allons le voir. Je pense, malheureusement, déjà qu'on n'aura pas vraiment l'occasion de voter.
01:30Il reste encore beaucoup d'amendements.
01:31Jusqu'à minuit, je pense que c'est trop short.
01:34On n'y arrivera pas.
01:35Il y a aussi cette inquiétude de savoir comment, finalement, va se passer le budget s'il passe par ordonnance.
01:41On couit de la parole du gouvernement, de garder les amendements qui ont été votés.
01:47Il y a beaucoup d'incertitudes, en tout cas.
01:48Est-ce que vous avez voté aujourd'hui ? Ça va partir au Sénat.
01:50Le président Larcher au Sénat a déjà dit, nous, au Sénat, on va rétablir la réforme des retraites.
01:54Moi, j'ai envie de dire aux Français qu'effectivement, pour être certain d'avoir la suspension, l'arrêt de cette réforme des retraites,
01:59il faudra attendre 2027 avec l'élection de Marine Le Pen.
02:02Ça, c'est sûr, puisque nous, encore une fois, quand nous arriverons au pouvoir, c'est une réforme des retraites sur laquelle nous reviendrons.
02:08On reviendra à 62 ans, alors ?
02:10Pardon ?
02:10On reviendra à 62 ans.
02:11Oui, sauf si vous avez commencé à travailler entre 17 et 20 ans.
02:13Vous savez, vous pouvez partir à la retraite à 60 ans avec 40 annuités pleines.
02:17Et après, il y a une progressivité, évidemment, jusqu'à 62 ans.
02:20Voilà, nous sommes fidèles à ce que nous disons.
02:23Là, il y a beaucoup d'incertitudes encore de savoir comment ça va se passer.
02:26Qu'est-ce qui va être gardé de ce texte-là ?
02:27Éric Ciotti a voté contre cette suspension.
02:29Qu'est-ce que vous en pensez ?
02:30Pourtant, c'est l'allié du Rassemblement national.
02:32Il n'y a pas un problème, là ?
02:33Il n'y a pas un problème.
02:34Depuis le début, on sait que c'est, j'allais dire, le point où nous sommes le moins d'accord.
02:38Mais vous savez, quand Éric Ciotti est arrivé et qu'il est devenu un de nos alliés,
02:41il a dit qu'il y avait beaucoup plus de choses qui nous rassemblaient que l'inverse.
02:45Et on savait très bien qu'il y avait un désaccord sur la réforme des retraites.
02:48Voilà, c'est une surprise pour personne.
02:50On fait une campagne présidentielle avec un allié qui n'aura pas les mêmes positions
02:53sur une réforme aussi essentielle que sur la question des retraites ?
02:56Oui, je pense. Et vous verrez que ça se passera très bien parce qu'effectivement,
03:00sur l'entièreté, j'allais dire, de nos autres, d'une façon, d'une philosophie aussi.
03:06Vous savez, on pense vraiment qu'il faut un sursaut pour sortir du chaos budgétaire, migratoire, sécuritaire.
03:13Là, nous sommes d'accord avec Éric Ciotti.
03:14Ce n'est pas votre famille politique.
03:16Néanmoins, quel regard vous portez sur ce qui s'est passé aujourd'hui entre le PS et les insoumis à gauche ?
03:20Est-ce que pour vous, aujourd'hui, la fracture est définitive ou pas ?
03:22En tout cas, c'était fratricide.
03:24Vous avez vu comme moi les échanges.
03:25Ils ne se sont pas ratés.
03:26Ils ne se sont pas ratés de M. Gage avec la France insoumise.
03:30On sentait une famille politique complètement déchirée.
03:32Mais à l'heure actuelle, le PS est bien plus proche de la Macronie que de la France insoumise.
03:37Ça a été aussi, j'allais dire, leur façon de se vendre au gouvernement.
03:41Et les autres ont accepté pour ne pas, encore une fois, retourner devant les urnes.
03:44Il faut bien dire aux Français quand même que ce que nous venons de voir, ce à quoi nous venons d'assister,
03:48c'est parce que trois quarts de mes collègues députés ont la trouille de retourner devant les urnes et devant les Français.
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