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  • il y a 1 semaine
Éric Coquerel, président de la Commission des finances et député LFI de la Seine-Saint-Denis, était l’invité du Face-à-Face de ce lundi 10 novembre sur BFMTV et RMC. Il a été interrogé notamment sur la suspension de la réforme des retraites, un texte qui doit être débattu à partir de ce 12 novembre à l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00L'un sur les retraites, l'autre sur les ruptures conventionnelles.
00:02Les retraites, la suspension de la réforme des retraites.
00:05Pour le coup, là-dessus, vous pouvez vous dire que le gouvernement a joué le jeu
00:08puisqu'il a avancé cette discussion à mercredi
00:11pour être sûr que vous puissiez discuter, voter de cette question-là.
00:15Est-ce que c'est acquis au moment où on se parle
00:17que la suspension de la réforme des retraites passe ?
00:19Non, non, parce que ce n'est pas une suspension, excusez-moi justement.
00:22Le président de la République lui-même a révélé le pot aux roses.
00:25C'est un décalage de trois mois seulement.
00:27C'est ça qui est proposé.
00:28Et en échange de ce décalage, on demande aux députés,
00:30en réalité, ça serait une première, de voter la réforme elle-même.
00:33Parce que dans l'amendement, il y a le fait que la réforme va continuer après.
00:36Donc ça veut dire que les députés sont appelés à voter un simple décalage de trois mois
00:40et en même temps, la réforme qui, pour l'instant, n'a jamais été votée à l'Assemblée
00:45et pour cause parce que l'Assemblée était majoritairement opposée.
00:48Donc c'est un jeu de dupe, c'est une arnaque.
00:50Et effectivement, vous avez raison de dire qu'ils ont réservé cet article
00:53puisque c'est la caution qu'on donne aux partis socialistes
00:57pour qu'ils votent le projet de vote.
00:59– Mais vous la voterez quand même, Eric Coffrelle ?
01:00– Non, on ne va pas la voter.
01:01– Vous voterez contre la suspension de la réforme de la réforme ?
01:03– On a voté contre, mais ce n'est pas la suspension.
01:05Ne reprenez pas les termes qui sont ceux.
01:08– Même trois mois pour ceux qui vont gagner trois mois ?
01:12– Vous n'avez pas compris.
01:13Comme les syndicats le demandent d'ailleurs.
01:14Il y a eu une réunion à la CNAM, CGT, CFTC, CGC, FO,
01:19on dit qu'ils étaient opposés à cette mesure.
01:23Pourquoi ? Parce qu'ils ne sont pas fous.
01:24Ils savent qu'en échange d'un simple décalage de trois mois,
01:27les gens seront appelés à partir trois mois plus tard.
01:30Et d'ailleurs, il est même possible, ça a été supprimé à l'Assemblée,
01:33mais il est même possible qu'au Sénat revienne le moyen de financer ces trois mois
01:37qui serait de le faire payer sur les pensions des retraités.
01:39C'est-à-dire que les retraités paieraient en réalité par moins de pensions ce décalage de trois mois.
01:44– Ça pour vous, il n'en est pas question ?
01:45– Oui, il n'en est pas question.
01:46– Mais s'il y a une suspension, il faut quand même bien trouver les sous quelque part.
01:50– Attendez, je vais revenir.
01:51Nous, nous ne sommes pas pour un décalage, nous ne sommes pas pour une suspension,
01:56nous sommes pour une abrogation de la forme des retraites.
01:58Nous disons qu'il y a des moyens, ça c'est un autre débat après,
02:01de financer ce retour à l'âge de la retraite à 62 ans
02:05par une légère augmentation des cotisations,
02:07par exemple le fait de faire cotiser les revenus du capital comme les dividendes,
02:11on trouve assez facilement plusieurs dizaines de milliards.
02:13– Donc comment on se parle ? Vous l'affirmez, vous voterez contre ?
02:16– Ah bien sûr, mais comme ça a été fait en commission d'ailleurs, je vous rappelle,
02:18on a voté contre avec le parti communiste et avec les écologistes.
02:21– Sous-titrage Société Radio-Canada
02:25– Sous-titrage Société Radio-Canada
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