Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV, ce mercredi 8 octobre. Elle évoque la réforme des retraites, qui revient au cœur du débat dans la crise politique amorcée par la démission de Sébastien Lecornu.
00:00Je rappelle l'histoire. Cela fait maintenant trois ans que nous demandons l'abrogation de la réforme des retraites qui a été passée en force contre l'immense majorité du peuple français, contre l'ensemble des syndicats, y compris contre l'Assemblée nationale puisqu'elle a dû passer par 49-3.
00:15Donc le fait que cette réforme soit appliquée est déjà une anomalie démocratique. Et ce que nous disons c'est que la suspension qui voudrait dire, pour que tout le monde comprenne, la retraite à 63 ans n'est absolument pas envisageable.
00:29Nous voulons son abrogation. Et puisque les Macroniers aiment parler...
00:32Pas envisageable. Vous dites que ça n'est pas envisageable. La suspension n'est pas envisageable.
00:35Mais non, nous voulons l'abrogation. Et même ce que nous avons gagné dans notre programme du Nouveau Front Populaire, c'est la retraite à 60 ans avec 40 annuités.
00:43Donc c'est l'abrogation sinon rien ?
00:44Mais bien sûr. Mais bien sûr. Et puisque les Macroniers aiment qu'ils soient disruptifs, je leur propose d'être disruptifs en laissant l'Assemblée nationale voter, ce qu'ils n'ont pas laissé faire l'année dernière.
00:54Et cela ferait longtemps que la réforme des retraites aurait été abrogée. Et même d'être encore plus disruptifs en respectant le résultat des urnes et le résultat du vote des Français.
01:04Vous assumez, Mathilde Panot, de retourner devant vos électeurs ensuite, dans vos circonscriptions, en disant nous avons fait capoter un gouvernement qui aurait permis de suspendre la réforme des retraites ?
01:14Personne ne croit, personne ne croit un seul instant encore en Emmanuel Macron. Rappelez-vous le conclave qui devait lui aussi permettre peut-être d'abroger la réforme des retraites, de la suspendre ou de je ne sais quoi.
01:25Tout le monde a compris l'arnaque de ce qu'était ce conclave. Donc personne ne croit plus en Emmanuel Macron. Et je répète qu'en 73% des Français souhaitent le départ du président de la République, qui est aujourd'hui le problème,
01:36alors il doit partir. Et ensuite, ce que nous proposons est une issue positive pour le pays. Ensuite, dans des élections présidentielles,
01:43les Français trancheront entre les grandes options qui sont offertes au pays.
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