02:24Et si vous me le demandez, eh bien, il n'y a plus de bordeaux non plus.
02:27Et puis, il n'y a plus d'Anzasse, et puis il n'y a plus de cause de duron.
02:30Et puis, il n'y a plus rien.
02:31Alors, pourquoi me le demandez ? Vous me rendez malade, vous comprenez ?
02:34Pour moi, c'est la ruine.
02:36Vous le savez bien, vous le savez bien, que le convoi, il est parti,
02:39et qu'on l'attend depuis un mois.
02:41Bon, alors, taisez-vous, ne parlez plus, moi, j'en fais une maladie.
02:47La dernière recoute, je m'en souviens encore, on a débouché, il y a 15 jours.
02:51C'était un bourgoïne 51.
02:56Il y avait un bouquet, et puis, moineux, parfumé.
03:02Et tu te souviens de la couleur ?
03:04Une espèce de mélange de coucher de soleil et de sang.
03:11Elle est morte.
03:14Là.
03:15La dernière bouteille.
03:21Voilà, bien.
03:26Où est-ce que...
03:27Où est-ce que...
03:31La dernière bouteille.
03:36C'est bon.
03:46La dernière bouteille.
03:46La dernière bouteille.
03:46Sous-titrage Société Radio-Canada
04:16Sous-titrage Société Radio-Canada
04:46Avis ! M. le maire prévient les administrés d'Obrak City qu'il les attend à l'école, vu que la salle de la mairie est toujours aussi exiguë, pour une réunion concernant la gravité de la situation.
05:02Qu'on se le dise !
05:09Tu ne pourrais pas dire les choses plus simplement.
05:20Il y avait le tambour, c'est plus solennel.
05:23Tu ne crois pas que pour un shérif, tu ferais mieux de t'exercer au pistolet ?
05:27Et c'est bien que je ne m'en sers jamais.
05:31Vous ne pressez pas, il n'y a pas d'école !
05:34Vous ne pressez pas, il n'y a pas d'école !
05:35Oh chouette !
05:37Il n'y a pas d'école !
05:39Ludovic, attends-moi !
05:43Messieurs, l'heure est grave.
05:48Et comme le disait Mirabeau, la patrie est en danger, ce n'est pas le moment de rigoler.
05:54Je résume la situation.
05:56Le convoi a touché Boston.
05:58Boston.
05:58C'est la même chose.
06:00Le convoi a touché Boston le 9 avril.
06:04Après avoir quitté Bordeaux.
06:06Bordeaux.
06:07Vous le faites exprès, Becker ?
06:08Il m'énerve, il y a des moments, il m'énerve.
06:13Le convoi a quitté Bordeaux le 9 mars.
06:16Sur le Trois-Mas, la matinée.
06:18Napoléon, à partir de maintenant, tu inscris.
06:21Tu effaces.
06:22La leçon anglaise, c'était hier.
06:25J'aimerais assez qu'on arrive à l'heure.
06:27C'est la dernière fois.
06:29Je résume donc la situation.
06:31La cargaison se composait de plusieurs fûts de Bordeaux, de Bourgogne, de quelques Beaujolais.
06:35Et tenez-vous bien, 500 bouteilles cachetées à la cire de Côte-du-Rhône.
06:41Ah, le Côte-du-Rhône.
06:45Silence.
06:48Normalement, le convoi met quatre mois pour arriver ici.
06:51Nous sommes le 20 septembre.
06:54Et il n'est pas là.
06:58Qui demande la parole ?
07:01Félicien ?
07:02Es-tu sûr que le bateau est arrivé à Boston ?
07:05Si vous lisiez mon journal, vous le sauriez.
07:07Je me souviens, j'ai écrit dans le O'Brien Daily News du 29 avril,
07:11le Trois-Mas, la matinée, à toucher Boston le 17 avril.
07:13Et j'ajoutais même, la direction se réjouit.
07:16Bon, alors plantons de la vigne, sans ça, on sera embêtés chaque année.
07:20Il a raison.
07:21Et c'est ça !
07:23Le temps qu'elle pousse votre vigne,
07:25on sera tous morts de soif.
07:26Qu'est-ce qu'il a dit ?
07:40Et dès qu'il a trouvé ça à l'entrée de la ville,
07:42alors il demande si c'est pas à nous.
07:46Il sent le vin.
07:48Du vin ?
07:49Tu es sûr ?
07:50Il sent le vin !
07:51C'est pas forcément le nôtre.
07:54Toi, à boire ?
07:55Moi, beau soleil,
07:58eau de feu,
07:59bon, bon,
08:00eau de feu, c'est pas notre veille.
08:02Oui, il y en a qu'un qui peut le savoir,
08:04c'est le grand-mère Bouladou.
08:05Mais il y en a qu'un !
08:06Allez le chercher, allez, hop !
08:07Allez, Félicienne, tu aides aussi.
08:09Ah, Félicienne, je te suis.
08:10Là, quelle tribu il peut être ?
08:11Attendez, alors,
08:13si vous faites les dictionnaires des Indiens,
08:14on va savoir tout de suite.
08:15Ça tombe bien.
08:16Alors, il a une plume grise, grise.
08:18Il a un trait bleu sur le front
08:20et un point rouge sur la joue gauche.
08:21Très bleu sur le front, point rouge.
08:23Il a combien de moccasins, là,
08:25au moccasin, là ?
08:26Euh, huit !
08:26Huit !
08:27Non, sept !
08:28Le jour où tu ne vous contrarieras pas, toi.
08:30Ah bon, alors, huit, alors...
08:31Non, mettons, mettons, mettons, mettons...
08:33Alors, sept, ça change, toi.
08:33Alors, sept, c'est un soyonariste
08:35de la race des Comanches.
08:36Ah, ah, voilà.
08:37Et qu'est-ce qu'ils ont de particulier,
08:39ces Comanches ?
08:39Rien, ils disent qu'ils sont pacifiques,
08:41agriculteurs,
08:42ils aiment les cadeaux,
08:45ils sont très gentils.
08:48Non, euh, à où, ça ?
08:49Eh, eh, eh, ça va, ça va,
08:51ça va, grand-père.
08:53Doucement, doucement, doucement !
08:54Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe !
08:56Oh, cette goutte !
08:58Eh, vous n'avez pas bu que du lait, grand-père !
09:00Je ne sais pas, vous aime nous le dire !
09:02Ça se voit !
09:03Allez, encore un petit effort.
09:05Allez, on est presque arrivés !
09:06Ah, ah, ah, ah !
09:08Ils ne seraient pas un peu voleurs, par hasard ?
09:10Ah, là, dans le delà,
09:11ils disent pas, dans le dictionnaire.
09:12Oh ! Oh !
09:14Ah, ah !
09:16Venez, grand-père, on a besoin de vous.
09:18Bordeaux cinquantiens !
09:30Bordeaux cinquantiens !
09:32Il manque pas d'estomac, hein ?
09:35Haut-de-feu !
09:36Bon !
09:37On le sait que c'est bon !
09:38Haut-de-feu, où ?
09:40Où ? Où ?
09:41Tribu !
09:42Tribu !
09:42Alors toute la tribu en voie !
09:44Il n'y a qu'à lui demander de nous y conduire !
09:46Dans l'état où il est, ça m'étonnerait !
09:48Et pendant ce temps, notre Bordeaux se répand dans la tribu !
09:51On ne peut pas laisser faire ça !
09:52Ils habitent loin, ces Indiens pacifiques ?
09:54Oh, derrière les Montagnes Bleues, c'est pas loin d'ici !
09:56Bam !
09:57Où je ramènerai le vin, où Braxity portera mon deuil !
10:01Dites-je le vire !
10:02Attention !
10:02Je le vire !
10:03Ah, portera mon deuil très jolie formule !
10:05Je vais désigner les volontaires !
10:07Alors moi, mes amis, je peux pas aller parce qu'il faut que le journal tombe tous les jours, hein ?
10:11Mais Hoffman, vous serez mon correspondant sur cette affaire !
10:13Je vous donne le petit livre des Indiens, il vous sera utile !
10:17Merci, Becker !
10:18Ça va, Grand-Père ?
10:28Ça me rappelle mon jeunesse !
10:31Qu'est-ce qu'il y a ?
10:35Les Montagnes Bleues, regarde !
10:38Regarde !
10:39Regarde, les Montagnes Bleues !
10:43Rien !
10:45Le Grand-Père, sans rien !
10:46Mais ayons l'oeil tout de même, à partir de maintenant, nous sommes sur le territoire des Sayonaris !
10:50Uuuuh !
10:51En avant !
10:53Alors, c'est pratique votre appareil, Grand-Père ?
10:56Si c'est pratique !
10:58Oh là là !
11:00Avec ça, ma jambe, elle me fait plus mal, hein !
11:04C'est où qui l'a fabriqué ?
11:07Ah non, non, non, non !
11:09C'est la balançoire du petit François !
11:11Mais... je la lui rendrai, hein !
11:14J'espère bien !
11:17Hé ! Mais pardon !
11:19Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ?
11:23Du sirop de groseille.
11:25Il faut donner un peu de couleur, quoi.
11:27Du sirop de groseille ?
11:30Enfin !
11:31Alors, Grand-Père ?
11:45Rien !
11:48Ah non, c'est pas possible !
11:50Je me demande si cette nuit, je me suis pas enrhumé, hein !
11:54Grand-Père, vous n'avez pas le droit !
11:56Là !
11:58Quoi, là ?
11:59Là !
12:01Il faut que je sois là, sur cette hôte !
12:05Pour vous monter là-haut, vous êtes sûrs, par cette chaleur ?
12:12Bon, écoutez, s'il le faut, il le faut.
12:14Allez, allez, allez, Grand-Père !
12:15Ah, les enfants, vous suivez ?
12:25Oui, oui, oui, on suit, on suit, oh !
12:28Je suis pas ce Grand-Père, hein !
12:30Il y a des moments, vous savez...
12:32Il faut que je sois là-haut, c'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon !
13:02Pour ce qui reste, à grimper, on continue !
13:04On verra bien une fois en haut !
13:06Allez, Grand-Père !
13:07Allez, un petit effort !
13:09Voilà !
13:11Voilà !
13:12Bien !
13:13Il se défend, bien !
13:14Eh, courageux !
13:15Eh bien, voilà ! Vous y arrivez !
13:18Bravo !
13:18Bravo !
13:19Alors, Grand-Père, ça va ?
13:26Tiens !
13:29Il doit y avoir des truffes dans le coin, hein !
13:31On s'en fout des truffes, hein !
13:32Vous repérez les truffes aussi ?
13:34Ben, à l'occasion !
13:36Et vous sentez pas une mine d'or par hasard ?
13:40L'or, il est comme l'argent, il n'a pas d'odeur !
13:43Vous devriez savoir ça à votre âge !
13:47Galopée !
13:49Tiens !
13:50Qu'est-ce que je vous disais ?
13:51Regardez !
15:55content. Bon, alors maintenant, vous allez pouvoir signer ici. Ah non, il faut que vous livriez au
16:04Brac City. Mais si, si, vous devez finir le travail. Oh, moi j'en ai jusque pas dessus la tête des
16:13transports. Et votre collègue du deuxième chariot? Oh, il a réussi à fuir. Eh ben, allez. Oh là là,
16:23j'aurais mieux fait d'entrer dans l'administration. Allez, en avant, dépêchez-vous. Vous êtes sûrs que vous avez bien remonté le chariot? Nous connaissons notre métier.
16:44Ben voilà. Tu crois qu'on a réveillé les Indiens?
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