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00:00L'immense inquiétude de la population iranienne alors que les réserves d'eau sont au plus bas.
00:05Les quatre barrages alimentants Machad sont pratiquement à secs, annonce faite aujourd'hui.
00:10Et on parle là de la deuxième plus grande ville du pays.
00:12Comptez au moins 4 millions d'habitants sur les 31 provinces que compte l'Iran.
00:1615 n'ont pas reçu la moindre goutte de pluie depuis octobre dernier.
00:20Terran, la capitale n'est pas épargnée pour tenter d'économiser l'eau.
00:23On en parlait déjà hier sur cette antenne.
00:25Des coupures ont été décidées par le gouvernement.
00:27Bonjour à vous, Amid Reza Azari.
00:30Vous êtes ingénieur de recherche à Aix-Marseille Université.
00:33Merci d'avoir accepté l'invitation de France 24.
00:35Comment est-ce que vous expliquez, vous d'abord, cette crise de l'eau sévère que traverse l'Iran en ce moment ?
00:42Merci beaucoup pour l'invitation.
00:47Pour comprendre la sécheresse en Iran,
00:51reportant du décor, un plateau aride, il pleut pas et de façon irrégulière.
01:00Avec la chaleur, l'évaporisation augmente.
01:07Mais la crise actuelle ne vient pas que du ciel.
01:10La demande d'eau a beaucoup grandi et la gouvernance est morcelée après la guerre.
01:19On a vu des pompages non autorisées, des puits illégaux et des pots de comptabilité claires sur des nappes.
01:27Tandis que certains politiques agricoles n'encrochent pas assez l'économie d'eau.
01:32Pendant des années, ça a commencé par des années 1989 jusqu'à 2000,
01:39ils ont commencé une révolution pour avoir des barrages sur les différents bassins,
01:45dans différentes régions et ils ont transféré l'eau entre ces bassins-là.
01:49Un des exemples qu'on dit toujours entre les chercheurs,
01:58c'est souvent le barrage de Gotthwaite qui se situe sur la rivière Kharon.
02:08C'est une des plus longues rivières de l'Iran.
02:12Une implantation discutée près des montagnes salifères a favorisé la salinisation en aval.
02:25Ce que vous êtes en train de dire là, Amid Reza Azari,
02:28c'est qu'il faut se questionner sur la gestion et peut-être aussi sur l'anticipation de la part des autorités.
02:36Notre correspondant hier disait que la sécheresse en Iran était déjà sévère depuis six ans.
02:42Non, oui, ça a été commencé par des années précédentes.
02:50Mais le problème est qu'il vient d'une massive compréhension de ce qui se passe dans le monde.
03:01Par exemple, actuellement, on a le COP30 qui a été organisé au Brésil.
03:06Dans quel programme conjointe avec le FAO participe-t-il Iran ?
03:12Pourquoi la Turquie, Dubaï, Doha s'adaptent-ils en permanence,
03:17tandis qu'Iran reste pris dans les défis géopolitiques ?
03:22Je vous donne juste un exemple.
03:25Le Parlement iranien a déclaré que 90% des biens essentiels doivent être produits dans le pays.
03:33À côté, il existe des produits non essentiels, comme le pomme de terre, l'union, ne sont pas classés comme essentiels,
03:43mais il existe qu'ils soient entièrement 100% produits à l'intérieur.
03:48Les concombres, les différentes sortes de légumes ne sont pas les produits essentiels non plus.
03:56Ils ne sont pas importés.
03:59Quand la loi tel qu'adoptée au Parlement est erronée dans ses fondamentes,
04:08son application se porte à des problèmes.
04:12Et au final, la loi n'est pas appliquée et la situation écologique du pays se dégrade.
04:18Certains biens ne peuvent pas être importés, comme le forage.
04:26Lorsque, selon la loi, il exige 90% de ce suffisant pour la viande rouge et le lait,
04:34et la capacité à tienner pour 10 millions de tonnes.
04:38À ce moment-là, la quantité de forage quotidien par des animaux nécessite pour une population de 100 millions d'habitants
04:49n'existe pas même dans le marché mondial.
04:52Et dans ce cas-là, il faut produire...
04:55Pardon Amid Reza Azari, je vous coupe parce qu'on va être pris par le temps.
04:58Et là, en ce moment même, on sait que des Iraniens font face à des coupures d'eau
05:02parce que les autorités tentent d'économiser cette précieuse eau.
05:07Est-ce que vous, vous avez des nouvelles de ce qui se passe à Téhéran, à Machad, aujourd'hui ?
05:11Comment est-ce que les Iraniens font face à ce qui se passe ?
05:14Et est-ce que ces coupures d'eau, elles peuvent être efficaces ?
05:19En court terme, les plans sécheresses, la priorité eau potable,
05:24réduire les fuites, comptage et contrôler les pompages, oui, ça pourrait être efficace.
05:30Mais selon l'information, pour les hydros, avec des réserves tombées à des niveaux historiques,
05:37début novembre, la marge hydraulique se réduit,
05:40notamment, ils perdent de la puissance de pointes, de comptes et de haides disponibles.
05:47Et actuellement, dans certains quartiers, l'eau est coupée à certains eaux,
05:52notamment dans les nuits, pour limiter les pertes,
05:54car les quatre grandes barrages alimentent Téhéran et également Albor,
06:00ce qui est juste une province à côté de Téhéran,
06:04ça repasse sous 10% de ressources.
06:10Ça, ça reste des mesures d'urgence, de votre point de vue ?
06:13Qu'est-ce qui doit être fait ?
06:15Qu'est-ce qui peut être fait pour les prochains jours,
06:17les prochaines semaines, pour faire face à cette crise-là ?
06:19À mon avis, il faut avoir des plans clairs.
06:28En moyen terme, en court terme, ce qu'on pourrait faire,
06:34c'est la gestion de l'eau par des habitants.
06:38Autour de 10% de consommation, c'est par des habitants.
06:42Mais comme je vous ai déjà dit, 90% ça vient des agriculteurs par les industries.
06:51Ils ont déjà construit les industries qui ne consomment plus de l'eau au centre de l'Iran, à l'Isfahan.
07:00Ils ont commencé un nouvel projet à l'été pour transférer de l'eau de Téhéran,
07:07qui est une ville juste à côté de Téhéran, à Téhéran, mais ça n'était pas efficace.
07:13Et à ce moment-là, je pense que pour moyen terme,
07:16l'adoptation de l'assolument, réduire l'eau virtuelle,
07:21réutilisation des eaux usées par les industries,
07:25et à long terme, je ne sais pas si vous avez du temps,
07:29ils ont créé un nouvel méga-projet pour transférer l'eau de Oman au centre d'Iran.
07:35– Mais est-ce qu'en attendant que ces projets puissent être effectifs,
07:41est-ce que les autorités iraniennes vont par exemple demander de l'aide ?
07:44À qui ? Vers qui se tourner ?
07:45Est-ce qu'il est possible aussi d'emporter de l'eau potale
07:47pour pouvoir répondre aux consommations nécessaires ?
07:50On parle là des Iraniens, des Iraniennes, et il y a urgence ?
07:54– Ce que je sais, le coût des salmones au bord de la mer au Mans,
08:04au sud de l'Iran, c'est à peu près de 30 cents par litre, par mètre cube.
08:10Mais actuellement, ce qu'ils voudraient faire,
08:12c'est de transférer à peu près de 70 millions de mètres cubes,
08:16ce qu'ils coûtent par mètre cube approche de 6 dollars par litre
08:22avec le pompage, avec toutes les activités,
08:26et que la facture annuelle peut dépasser 400 millions de dollars.
08:31Je ne pense pas que ces projets comme ça,
08:34ça pourrait être efficace en court terme.
08:39Même l'évacuation de terrain, ça ne pourrait pas être envisagé
08:44parce qu'avoir évacué une méga pôle n'est envisagé possible.
08:54– Oui, de 10 millions d'habitants.
08:55– Merci beaucoup.
08:56– 10 millions, c'est le…
08:58– Merci, pardon de vous couper, nous sommes pris par le temps.
09:00Merci beaucoup Amid Reza Azari d'avoir pris le temps de répondre à nos questions.
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