Quatre membres de la famille Vedovini, accompagnés de leurs avocats respectifs, se sont rendus ce samedi matin là où Émile s'est mystérieusement volatilisé le 8 juillet 2023. Sept mois après leur placement en garde à vue, les grands-parents de l'enfant, qui ne viennent plus dans leur maison de famille, désormais inhabitée, souhaitent que la justice resserre ses investigations dans des lieux précis. L'enquête est toujours active.
00:00C'est exact. En réalité, nous avons pu prendre connaissance de l'ensemble des investigations, notamment techniques, qui ont été conduites depuis le 8 juillet 2023.
00:10Et nous avons estimé nécessaire de replacer dans leur contexte le résultat de ces enquêtes, de mettre en quelque sorte des images et des lieux sur des rapports d'expertise,
00:21raison pour laquelle nous nous sommes rendus effectivement au Auvergne.
00:24– Vous avez fait de nombreuses constatations. Vous m'arrêtez si je me trompe. Je le disais, ça ressemble à une contre-enquête.
00:31Est-ce à dire que vous n'êtes pas satisfait de la manière dont travaillent les enquêteurs depuis le début de l'enquête ?
00:36– Je parlerais davantage d'un complément d'enquête. Chacun est conscient du travail qui a été réalisé par l'ensemble des hommes et des femmes en charge de ce dossier
00:44depuis le début de leurs investigations. Néanmoins, il est parfaitement légitime pour des partis civils et pour la cliente notamment,
00:51lorsque vous êtes en recherche de vérité, lorsque vous souhaitez faire la lumière sur les circonstances d'un drame qui vous a touché si durement,
00:59d'apporter votre contribution et nécessairement de vous prêter vous-même à ce travail sur les lieux,
01:07notamment lorsque vous avez, et c'est le cas de nos clients, une connaissance fine des lieux et des lieux Auvergne.
01:13– Vous estimez aujourd'hui que parmi les lieux sur lesquels vous vous êtes rendus tous ensemble hier,
01:20il y en a qui n'ont pas été assez étudiés, fouillés par les enquêteurs jusqu'à présent ?
01:26– C'est le cas, nous avons opéré, j'allais dire, à partir des différents rapports,
01:32nous avons pointé les différents sites qui ont fait l'objet d'investigations,
01:37et nous avons considéré pour notre part, alors il ne s'agit pas évidemment de rejeter les conclusions de l'enquête,
01:42je le disais à l'instant, il s'agit surtout d'y ajouter notre contribution,
01:45nous estimons que certains points méritent ou mériteraient en tout état de cause davantage d'investigations,
01:52c'est la raison pour laquelle d'ailleurs, à l'issue de l'étude à laquelle nous nous sommes livrés sur site,
01:58nous allons prochainement saisir la juge d'instruction qui est en charge de ce dossier,
02:02d'un certain nombre de demandes, c'est ce que l'on appelle en procédure pénale des demandes d'actes,
02:07et qui ont vocation à compléter le résultat des investigations qui ont été conduites jusqu'à présent.
02:13– Mais plus concrètement, quelle nouvelle piste reste à explorer, Maître ?
02:17– Je ne peux pas rentrer dans ce détail,
02:20parce que cela me conduirait finalement à dévoiler le contenu d'un dossier d'instruction,
02:25ce qui est rigoureusement interdit et c'est parfaitement normal,
02:28ça c'est une discussion qui se tiendra entre le magistrat instructeur et les différentes parties,
02:32entre nous-mêmes, entre le ministère public également,
02:35mais nous ne pouvons pas imaginer en tout état de cause que,
02:39compte tenu de la configuration des lieux et quel que soit leur investissement,
02:43les enquêteurs aient pu explorer toutes les pistes,
02:46cela me paraît difficilement concevable,
02:49et puis explorer l'ensemble des lieux de ce site,
02:51qui s'étend tout de même sur une surface qui est extrêmement importante,
02:55et parfois avec des accès relativement difficiles,
02:57chacun doit comprendre encore une fois que personne n'est infaillible,
03:01pas plus les enquêteurs d'ailleurs que les avocats,
03:04et que ce n'est qu'à partir d'un travail conjoint d'analyse
03:07que l'on pourra enfin espérer faire la lumière sur les circonstances de ce drame.
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