Philippe de Villiers : «C'est un scandale»

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L'ancien ministre Philippe de Villiers s'est exprimé sur la décision du parquet national antiterroriste de ne pas se saisir de l'affaire de l'attaque sur l'île d'Oléron, estimant qu'il s'agissait d'un «scandale».

Transcript

00:00C'est un scandale. Et en même temps, je le crains, un point de bascule.

00:09C'est-à-dire que nos autorités, nos élites ont décidé qu'il fallait maintenant, par un accommodement raisonnable,

00:17tenir compte du fait que l'islamisation de la France était en bonne voie et qu'il fallait passer au droit commun

00:24plutôt que de chercher à pointer tous les attentats terroristes islamistes.

00:31C'est ça qui est derrière, en fait.

00:33C'est la volonté de minimiser, d'occulter, de banaliser, pour qu'il n'y ait pas de statistiques.

00:41Et qu'on ne dise pas, voilà, il y a des attentats islamistes individuels en France aujourd'hui.

00:48Et si vous voulez, je vais vous faire la démonstration.

00:50En fait, ce à quoi on a assisté, c'est à la fuite du réel par la justice.

01:03C'est quoi le réel ?

01:06Le réel, ce qui s'est passé, c'est un acte d'inspiration islamiste.

01:14Ensuite, il suffit de regarder ce qu'a été le mode opératoire.

01:24Le mode opératoire, c'est, on a retrouvé un couteau, ça, on ne l'a su qu'aujourd'hui.

01:29Un couteau de 35 centimètres.

01:32Ça nous dit quelque chose.

01:34Ensuite, il y a la voiture Bélier.

01:41C'était un individu qui sert d'une voiture pour foncer dans la foule.

01:45On a vu ça, Strasbourg, Berlin, la Nouvelle-Orléans, Nice.

01:53Et puis, les bonbonnes de gaz pour s'y moller ensuite.

01:56Et puis surtout, l'individu qui crie, Allah Akbar.

02:04Donc, il signe son acte.

02:07Et non seulement il signe son acte, mais en garde à vue, il déclare au policier qu'il questionne.

02:14J'ai répondu à une mission qui m'a été confiée par Allah.

02:19Donc, il désigne le commanditaire, si l'on peut dire.

02:22Donc, le réel, c'est clair et net.

02:27C'est un attentat islamiste qui répond parfaitement, je crois, Elliot,

02:34au texte de l'article 421, première alinéa du code pénal.

02:43C'est-à-dire une entreprise individuelle ou collective, en l'occurrence individuelle, de terreur.

02:49Alors, pourquoi je dis que les autorités se sont déshonorées ?

03:01On a d'abord entendu le procureur, là, on vient de le voir, le procureur de La Rochelle,

03:07qui a dit que le mobile n'est pas déterminé.

03:09C'est la première intervention.

03:10Alors qu'il savait qu'il avait crié Allah Akbar.

03:12Si jamais vous avez parmi vos amis quelqu'un qui crie au nom de Saint-Thérèse de Lisieux,

03:25« Oh, mon Jésus, je t'aime, je vais tuer des catholiques ou des musulmans »,

03:31vous vous direz...

03:32Bon, voilà, on qualifie la chose, vous voyez.

03:35Bon, et là, donc, Allah Akbar, il dit non, c'est du droit commun.

03:41Bon, deuxièmement, le ministre.

03:44Alors le ministre, c'est un collier de perles.

03:47C'est magnifique, le ministre, quand il dit, il y a eu un cri.

03:51Après, il a dit, il y a eu un cri, c'est peut-être Allah Akbar,

03:55puis après, oui, c'est Allah Akbar.

03:56Bon, enfin, bon, on minimise.

04:00Et puis, on apprend que le parquet national n'a pas voulu se saisir.

04:05Il a considéré qu'il n'y avait pas les éléments pour se saisir.

04:10Donc, je dis, c'est un scandale, c'est une honte, c'est une horreur.

04:14Et...

04:15– Sous-titrage FR –

04:20Merci.

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