« Quand j’ai entendu qu’ils faisaient ça pour la Syrie et pour l’Irak, j’ai très vite compris qu’il s’agissait d’un attentat. » Dix ans après les attaques qui ont ensanglanté Paris, Sophie Parra, rescapée du Bataclan, revient sur la soirée cauchemardesque du 13 novembre 2015. Blessée par deux balles, elle décrit la brutalité des faits : le choc de se savoir touchée, l'horreur de voir un garçon mourir sur elle, dont le corps a servi de protection, et la fuite désespérée.
Au-delà des 80 cm de cicatrices et de la longue rééducation, ce sont les séquelles psychologiques qui dominent : le spectre d'un état d'hypervigilance permanent, le deuil de son insouciance et la difficulté à retrouver la joie d'antan. Elle évoque un parcours chaotique avec le corps médical, l'aide salvatrice de l'EMDR, et la culpabilité tenace envers les victimes. Aujourd'hui maman grâce à une FIV, sa fille Apolline est son oxygène, mais aussi la source d'angoisses nouvelles, liées à la peur.
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