Côte d'Ivoire : le cacao, trésor accessible pour tous

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00:00Une tablette à 1200 francs CFA et la promesse d'un chocolat abordable pour les Ivoiriens.

00:06Bonjour Alassane Diakité.

00:07Bonjour Monsieur.

00:08Merci d'avoir accepté notre invitation.

00:10C'est un plaisir.

00:11Avec votre jumeau Fousseni, vous avez cofondé l'entreprise de transformation Deka Cacao

00:15et vous étiez récemment à Paris au Salon du chocolat pour présenter vos produits.

00:19On les voit juste à côté de vous. Comment ça s'est passé ce rendez-vous avec le public ?

00:23Ça s'est très bien passé. Nous étions dans notre élément avec des amoureux du chocolat.

00:28Ça s'est très très bien passé. Et nous sommes très impatients de revenir l'année prochaine.

00:33Parlez-nous de cette envie de rendre le chocolat accessible pour les Ivoiriens.

00:36L'idée c'est quoi ? C'est un trésor national et les Ivoiriens doivent avoir le droit d'y goûter ?

00:41Tout à fait. Le chocolat n'est pas dans notre habitude alimentaire.

00:45Et nous en tant qu'industriel, nous sommes dans la transformation.

00:49Et pour nous, le plus important c'est d'amener les Ivoiriens à aimer le chocolat

00:53et pour qu'on soit moins dépendants des exploitations.

00:56Et donc c'est pourquoi nous avons fait beaucoup de produits à base de chocolat.

01:01En dehors des tablettes, vous avez le savon, vous avez la pâte à tatiner,

01:05vous avez des gels de douche, vous avez plein plein d'autres trucs qu'on fait.

01:08Des gels de douche à partir de chocolat ? C'est étonnant ?

01:11Oui, oui. À partir des produits de cacao, des gels de douche,

01:14tout ce que vous imaginez, on a la possibilité de le faire à partir des fèves de cacao.

01:20Cette idée du chocolat un peu partout, on l'a bien compris, elle vous vient d'où ?

01:23De Divo, notre terre natale, notre ville natale qui nous a vu naître.

01:27Et cette ville nous a inspirés en regardant à chaque fois nos parents producteurs.

01:31On s'est dit qu'il faut qu'on arrive à innover pour que les produits ne se retrouvent pas seulement

01:35dans les entrepôts, dans les magasins ni dans les ports,

01:38mais aussi dans chaque douche, dans chaque tabac à manger partout

01:40où un individu, un Ivoirien se trouve, il faut qu'il y ait un produit à manger, le chocolat.

01:45Comment vous faites pour proposer du chocolat aussi peu cher pour les Ivoiriens ?

01:49La récolte, la transformation, quel est votre petit secret ?

01:52Parce que nous sommes sur toute la chaîne des valeurs.

01:54Nous avons nos plantations, nous avons un réseau de producteurs

01:57et nous avons nos usines de transformation.

02:00C'est du tri tout bas.

02:01Nous sommes à partir des arbres jusqu'à la tablette du chocolat.

02:04Et donc ça nous permet de réduire réellement les coûts

02:06parce qu'il n'y a pas d'intermédiaire et ainsi de suite.

02:09Donc ça devient plus facile.

02:11C'est ça la clé du succès du coup ?

02:12Pas d'intermédiaire, maîtriser toute la chaîne de production ?

02:14Pas d'intermédiaire toute la chaîne de production.

02:15Et c'est ça qui garantit aussi une plus-value aux producteurs.

02:20La Côte d'Ivoire, on le sait, c'est le premier producteur mondial de cacao.

02:23Mais le pays, j'ai vu ça, n'en transforme localement qu'à peine 40%.

02:26Le reste étant exporté, il y a une vraie marge dans le pays ?

02:30Oui, le conseil Café Cacao est en train de travailler beaucoup à cela.

02:35Et depuis 2011, il y a eu des réformes.

02:39Et aujourd'hui, la vision du président, c'est de transformer 50%.

02:43Je pense que nous sommes pratiquement aux environs de 50%.

02:47Mais il y a d'autres usines encore en construction pour pouvoir aller au-delà de ces 50% dans deux ans à venir.

02:55Je pense que nous y sommes.

02:57Et nous, en tant que nationaux, nous sommes aussi transformateurs.

03:00Nous avons d'autres projets aussi pour expandre aussi notre unité de transformation.

03:04Lesquels ?

03:04Vos projets, quels sont-ils ?

03:06C'est d'augmenter notre capacité de production.

03:08Notre nouvelle usine à Divo fait 32 000 tonnes.

03:11Notre projet, c'est d'expandre notre capacité de production à 80 000 tonnes.

03:15Et notre usine prend en compte tout ce qui est volé environnemental.

03:18Nous avons une éolienne de 100 kW pour pouvoir donner de l'énergie au bureau.

03:23Nous avons des panneaux solaires.

03:25Parce qu'on s'est dit que le cacao est nourri l'homme, mais doit aussi nourrir l'environnement.

03:31Et voilà notre idée de comment réunir tout cet écosystème-là auprès du cacao ivoirien.

03:38Sans l'exportation, votre modèle économique aurait dû mal à tenir ?

03:42Oui, mais c'est difficile. Nous sommes en pourparlers avec le conseil Café-Cacao.

03:45Mais nous sommes sûrs que sans l'exportation, notre modèle économique peut tenir.

03:50Parce qu'il ne s'agit pas seulement de la Côte d'Ivoire.

03:53Il y a la sous-région.

03:54Nous sommes plus de 22 ou 23 millions d'habitants.

03:57Il y a la sous-région.

03:58Il y a des pays aussi frontaliers au niveau de l'Afrique aussi qui sont beaucoup intéressés par nos produits.

04:04Et donc nous sommes en train de travailler.

04:06Et l'État est en train de mettre tout en note pour nous accompagner.

04:09Vous sentez un vrai accompagnement.

04:11C'était ma prochaine question.

04:12De l'État, des autorités ?

04:14Oui, un accompagnement, mais pas au sens du thème vrai, vrai.

04:16Mais ça s'est fait au fur et à mesure.

04:18Parce qu'il y a des lois qui ont été faites pour ça.

04:20Vous voyez la loi d'orientation agricole.

04:22Il y a l'ordonnance de commercialisation du cacao.

04:25Et les choses mettent du temps à venir.

04:28Mais ça vient.

04:29Ça met du temps, ça vient.

04:30Donc c'est un nom d'aller un peu vers eux pour savoir nous sommes à quel niveau.

04:33Qu'est-ce qui doit être fait ?

04:34Je pense que si nous tous on s'y met, ça va venir.

04:37Merci à la sienne d'acquitté d'avoir accepté aujourd'hui l'invitation de France 24.

04:42Et bonne chance pour l'avenir.

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