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L'édito de Thomas Bonnet : «Bruno Retailleau : l'ensauvagement, un fait de société»
CNEWS
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il y a 3 jours
Dans son édito du 05/11/2025, Thomas Bonnet revient sur le constat cinglant dressé par Bruno Retailleau lors de son passage au ministère de l'Intérieur
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News
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00:00
On va revenir en France avec vous Thomas Bonnet, Bruno Retailleau dresse un constat cinglant de son passage au ministère de l'Intérieur.
00:05
Dans une interview au JD News qui sort aujourd'hui, le patron des LR évoque aussi l'avenir de son parti.
00:11
Alors Bruno Retailleau, Thomas Bonnet, dit qu'il a été empêché d'agir sur certains dossiers
00:15
et il se place également en rupture avec le discours de l'Elysée sur la violence en France.
00:20
Oui, c'est toujours très intéressant d'entendre un ministre de l'Intérieur au moment de quitter ses fonctions.
00:24
Je vous renvoie évidemment vers les propos de Gérard Collomb au moment de quitter son poste de ministre de l'Intérieur
00:29
qui avait dit cette phrase qui est restée dans les mémoires.
00:32
Aujourd'hui, les Français vivent côte à côte, demain ils vivront peut-être face à face.
00:36
Alors que nous dit Bruno Retailleau sur l'année, un peu plus d'un an qu'il a passé au ministère de l'Intérieur ?
00:42
Il parle d'une submersion de la France par la violence juvénile et l'antrisme islamiste.
00:49
Deux symboles, dit-il, de la faillite de l'autorité.
00:52
Et en face de ce constat qu'il dresse, il analyse le déni qui règne sous les ors de l'Elysée.
00:57
L'ancien ministre de l'Intérieur revient par exemple sur la formule du président de la République
01:02
qui avait parlé du fait de brainwasher, de laver les cerveaux sur des faits divers.
01:06
Voilà ce qu'avait dit le chef de l'État et voilà ce qu'en dit donc Bruno Retailleau dans les colonnes du JD News.
01:11
Cela, dit-il, relève une volonté inquiétante chez beaucoup de progressistes de contrôler la parole publique,
01:17
comme si décrire la réalité devenait suspect.
01:19
Or, à Beauvau, j'ai vu de mes yeux un non-sauvagement pire que ce que j'imaginais.
01:25
Mais cette violence n'est pas une somme de faits divers, c'est un fait de société.
01:29
Alors évidemment, il y a une lecture politique à cette déclaration venant de Bruno Retailleau,
01:33
qui a des ambitions et qui veut marquer sa différence avec le président de la République.
01:37
Mais on doit aussi lire cette déclaration comme le témoignage d'un homme
01:40
qui a vu de près, de très près même, l'aveuglement au sommet de l'État sur la réalité dans le pays.
01:45
Alors la question, l'une des questions, c'est désormais l'avenir des Républicains.
01:49
Oui, alors il en parle dans cet entretien parce que le parti de droite est un carrefour
01:52
coincé entre un soutien prudent au gouvernement, où figurent certains de ses membres,
01:56
même s'ils ont été suspendus, et la nécessité de rompre ostensiblement avec la ligne du « en même temps ».
02:01
Alors pour l'instant, cette rupture, elle ne semble pas sauter aux yeux des Français.
02:04
Il n'y a pas eu d'effet dans les sondages suite au départ de Bruno Retailleau du gouvernement.
02:08
Il y aura évidemment la question du candidat, du choix ou non d'organiser une primaire,
02:12
mais il y a aussi la question du programme à définir.
02:15
Alors dans le JD News, vous l'avez entendu, Bruno Retailleau parle d'immigration, bien sûr,
02:19
mais aussi d'économie, en invoquant la nécessité de sortir, je le cite, du social-étatisme.
02:24
On n'est pas encore à la tronçonneuse façon Ravier Mileï,
02:27
mais la droite semble de plus en plus assumer un virage libéral.
02:30
Et puis enfin, la question qui, à mon sens, est la plus déterminante,
02:33
c'est celle de l'impuissance politique.
02:35
Bruno Retailleau a raison, à mon sens, de souligner que le système politique s'est coupé de la volonté populaire
02:40
et que l'alternance ne s'est pas toujours fait ressentir dans les faits.
02:43
Il y a un exemple marquant, c'est le dossier algérien.
02:47
Sur le dossier algérien, la ligne de Bruno Retailleau est largement partagée dans l'opinion,
02:52
mais ne s'est jamais concrétisée dans les faits, quoi qu'en dise son successeur.
02:56
D'ailleurs, je note qu'en plus de l'apaisement appelé de ses voeux par Laurent Nunez,
03:00
la presse algérienne se fait l'écho ces dernières heures d'un message de félicitation
03:03
qu'aurait adressée Emmanuel Macron, écoutez bien, à son homologue algérien à l'occasion du 1er novembre,
03:09
date anniversaire du début de l'insurrection du FLN en 1954.
03:12
Alors, pour Bruno Retailleau, il faut plus que jamais renverser l'ordre établi,
03:16
questionner les limites à la souveraineté.
03:18
C'est un chantier indispensable, mais il y a quand même une grande question dans tout ça.
03:21
Est-ce que les Français choisiront pour cela un parti qui a déjà gouverné ?
03:25
Ou est-ce que la recherche de nouveautés concentrera, quoi qu'il arrive,
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les votes sur le candidat du Rassemblement national ?
03:31
Les LR ont beaucoup déçu, ils doivent désormais regagner la confiance des Français.
03:34
Et dans cette optique, on le sait, le principal ennemi de la droite, c'est bien souvent la droite elle-même.
03:38
Sous-titrage Société Radio-Canada
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