- il y a 14 heures
Ce documentaire donne la parole à 9 agricultrices du département de la Loire. Elles jouent un rôle essentiel dans le paysage rural. Avec plus de 3 000 femmes cultivant la terre, chacune apporte sa touche unique à l'agriculture locale : des productions biologiques aux méthodes traditionnelles, elles façonnent un avenir durable. A travers leur portraits, elles nous racontent leurs histoires inspirantes et leur passion pour la terre
Ces femmes agricultrices, par leur résilience et leur créativité, qu'il s'agisse d'élevage ou de cultures diversifiées, témoignent d'une passion indéfectible pour la terre et pour les générations futures.
Réalisation : Dominique Dozolme
Co-production : Cendranne films et TL7, Télévision Loire 7
Avec la participation de « Miroir aux Images »
Avec la participation de « Stéphanoises » (Annick Mardirossian)
Ces femmes agricultrices, par leur résilience et leur créativité, qu'il s'agisse d'élevage ou de cultures diversifiées, témoignent d'une passion indéfectible pour la terre et pour les générations futures.
Réalisation : Dominique Dozolme
Co-production : Cendranne films et TL7, Télévision Loire 7
Avec la participation de « Miroir aux Images »
Avec la participation de « Stéphanoises » (Annick Mardirossian)
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TVTranscription
00:00Musique
00:01Au cœur du département de la Loire,
00:25les agricultrices jouent un rôle essentiel dans le paysage rural.
00:30Avec plus de 3000 femmes cultivant la terre,
00:33chacune apporte sa touche unique à l'agriculture locale.
00:37Des productions biologiques aux méthodes traditionnelles,
00:40elles façonnent un avenir durable.
00:42A travers leurs portraits,
00:44elles nous racontent leur histoire inspirante et leur passion pour la terre.
00:58Musique
00:58On habitait à la campagne avec mes parents
01:00et j'allais toujours aider à la ferme d'à côté.
01:03J'adorais ça, j'adorais conduire le tracteur, j'adorais les bêtes.
01:08Mais mes études marchaient bien et mes parents m'ont demandé de continuer.
01:13Donc je ne suis pas partie dans l'agriculture.
01:15Je me destinais à être prof de gym.
01:18Après la fac, bac plus 4,
01:21j'ai fait un petit peu de remplacement en tant que prof.
01:23Grâce à un groupe de copains, j'ai rencontré Marc, mon conjoint,
01:27qui était agriculteur.
01:29Moi, son boulot me plaisait depuis toujours,
01:31donc ça a tout de suite matché.
01:33Et voilà, on a commencé une relation qui dure toujours.
01:37Je me suis installée avec Marc en 2001,
01:41mais j'étais seulement conjoint collaborateur.
01:44Donc c'est-à-dire que le statut n'était pas terrible.
01:47Depuis 2011, nous avons créé le GAEC.
01:50Un GAEC, c'est un groupement agricole d'exploitation en commun.
01:55Et ce qui est important dans un GAEC,
01:56c'est qu'on est deux associés,
01:58donc on a le droit aux mêmes choses tous les deux.
02:01On est à 50-50 tous les deux.
02:03Donc on a le même revenu,
02:04on a le droit à la même retraite.
02:06Et quand on a des subventions,
02:09les subventions se touchent par associés.
02:13Donc ça multiplie le montant de la subvention.
02:18Cocotte !
02:20Allez !
02:21On mange !
02:23On mange !
02:25J'aime tout dans mon travail.
02:30J'aime beaucoup le matériel.
02:31J'aime conduire le tracteur.
02:33J'aime faire les travaux à l'extérieur,
02:35faucher, faire des bottes, rentrer les bottes.
02:40J'aime m'occuper des bêtes tous les jours.
02:42J'aime le fait qu'il n'y ait pas d'horaire.
02:45On va à notre rythme, au rythme des saisons, du climat.
02:49J'aime le fait que ce soit varié.
02:51Dans la journée, on peut faire le métier de vétérinaire,
02:54après je peux prendre une clé et faire un petit peu de la mécanique.
02:59J'aime le fait que ce soit varié.
03:04Nous, nous avons des bovins et des ovins viande.
03:08C'est-à-dire qu'on les élève que pour la viande.
03:11À l'étang, on appelle ça.
03:12Parce qu'ils allaient être leurs petits.
03:14On les a séparés de leur mère hier, c'est pour ça que ça appelle.
03:18Ça va appeler pendant un ou deux jours, elles vont s'appeler.
03:24La partie administrative, c'est le plus complexe de notre travail.
03:34Parce que c'est le plus complexe, parce que ce n'est pas pour ça qu'on a choisi ce boulot.
03:38Donc c'est ce qu'on aime le moins faire.
03:41Donc ça consiste à tout noter ce qu'on fait, en fait.
03:44Que ce soit au niveau des terrains ou au niveau des animaux.
03:48Par exemple, j'ai deux veaux qui sont nés hier.
03:51Et bien il faut que j'aille tout de suite faire une déclaration comme quoi j'ai eu deux veaux.
03:56Si c'est des mâles, des femelles, quelle est leur mère, quel est leur père.
03:59Tout est enregistré.
04:00Il faut saisir tous les mouvements comptables qu'on fait.
04:03Au niveau des terrains, il faut tout enregistrer ce qu'on fait.
04:06Par exemple, là on a épendu du fumier.
04:07Il faut le noter.
04:09Cette parcelle, j'ai épendu du fumier tant de tonnes à l'hectare.
04:14Au point de vue sanitaire, j'ai déparasité telle, telle, telle, telle bête.
04:18Je lui ai mis tel produit que tel vétérinaire m'a délivré.
04:23Tout noter.
04:24Parce qu'il y a un suivi après pour être traçable.
04:28Donc on peut dire qu'en France, on est un des pays, ou le pays, le plus tracé au monde quand même.
04:37C'est par saison le travail en gros.
04:47Donc notre plus gros travail de l'hiver, disons de novembre à mars, c'est de donner à manger et à boire aux bêtes.
04:55Le printemps, c'est là où on a presque le plus de travail parce qu'il faut préparer pour mettre les bêtes dehors.
05:00Donc il faut re-suivre toutes les clôtures qui ont pu être endommagées pendant l'hiver.
05:04Au printemps, une grosse corvée et un gros travail, c'est la tonte des moutons.
05:09Au mois d'avril, on doit mettre presque le mois à le faire parce qu'on le fait tout seul.
05:14Donc on n'est pas des professionnels, ça nous prend plus de temps qu'un professionnel.
05:17Et puis à partir de fin mai, quand l'herbe commence de pousser, il faut qu'on commence de regarder le matériel, de le réviser pour la récolte.
05:29À partir de fin mai, arrive une autre étape.
05:31Nous, jusqu'à mi-juillet, c'est l'enrubanage et le foin.
05:36C'est la récolte du fourrage.
05:37Alors là, ça nous prend toute notre journée.
05:39On va juste faire un tour le matin, voir les bêtes si tout est en ordre.
05:43Et après, le plus gros de notre journée, c'est faire ramasser l'herbe.
05:46Donc ça, ça dure à peu près jusqu'à mi-juillet.
05:49On ne moissonne pas, donc on a une période de répit de fin juillet, le mois d'août, disons.
05:54Tout est plus long l'hiver.
06:13Tout est plus long, plus difficile.
06:14On a les doigts gelés.
06:15Donc quand il faut atteler ou dételer le matériel, c'est difficile, c'est long.
06:19L'hiver, on rentre beaucoup les bêtes, surtout les moutons, parce qu'on ne peut pas les laisser agneuler dehors.
06:24On a le renard qui nous mange les agneaux.
06:26Donc on essaye de faire agneuler à l'intérieur.
06:29Et on aura sûrement un jour le problème du loup.
06:32On en a déjà vu un ou deux dans le secteur.
06:34Donc on n'est pas à l'abri de le voir arriver chez nous.
06:40Dans ces terrains-là, où nous sommes pour le moment très en pente, peu mécanisables, les moutons vont débroussailler.
06:46Donc ça nous valorise les gorges de la Loire, où on ne peut pas accéder avec autre chose.
06:53Et en plus, on est en réserve naturelle, donc on n'a pas le droit d'y aller avec le matériel.
06:57En bovin, on a la race limousine.
07:00On s'est créé depuis deux ans un petit troupeau de races galouées.
07:04Mais ça, c'était plus pour le fun, pour un petit peu changer de la routine.
07:09Donc en ce qui concerne les débouchés de nos animaux, c'est tous débouchés qui nous prennent notre viande.
07:15On joue le jeu du local, de travailler avec les bouchers.
07:22Les agriculteurs, on est les premiers à ressentir le changement du climat, puisqu'on travaille tous les jours avec.
07:28On s'aperçoit très bien qu'on a de plus en plus de grosses sécheresses, ensuite de grosses pluies,
07:33mais tout d'un coup, et puis déréglées, pas au moment, dans l'année, où il faudrait.
07:38Les années de sécheresse, on est obligé d'acheter du foin, alors qu'avec la surface qu'on a, on pourrait être autonome.
07:45Mais vu le dérèglement climatique, on épuise un peu le sol et il ne rend pas comme il devrait rendre.
07:51Et on est par moments obligé d'acheter du foin.
07:52Il y a des difficultés dans le monde agricole.
07:59On ne fait pas ce métier pour s'enrichir, ça c'est clair.
08:02Nous, notre plus gros souci en allaitant, c'est le prix.
08:05Il faudrait qu'on nous achète nos bêtes, au moins à notre coût de revient,
08:11au moins à ce qu'elles nous coûtent à produire, et ce n'est pas le cas.
08:14On a fait des lois, égalime, 1, 2, 3, qui ne sont pas appliquées.
08:19Donc, on est endetté, les trésoristes ne suivent pas,
08:23et si on a fait de gros investissements pour s'installer,
08:26on est dans le rouge, et il y a un malaise, on n'arrive pas à s'en sortir.
08:30Donc, il y a des gens qui arrivent à bout, et il y a des difficultés.
08:37Il faut se contenter de très peu en agricole.
08:42Oui, il faut se contenter de très peu.
09:01Je suis Céline Giraud, associée sur le GEC, la Ferme des Délices, à Saint-Cyr-les-Vignes.
09:06Alors, c'est une ferme qui existe depuis plus de 200 ans,
09:10et qui s'est transmise de génération en génération dans la famille de mon mari.
09:14Donc, au départ, c'était une toute petite ferme,
09:16avec 3 ou 4 vaches seulement, qui étaient traites à la main,
09:19puis les choses ont évolué.
09:25On double la taille du bâtiment.
09:27Un bâtiment tout confort, où les vaches peuvent faire ce qu'elles veulent,
09:30quand elles veulent, manger, boire, dormir.
09:32Mais les deux grandes nouveautés, c'est surtout sortir, se promener dehors,
09:38et le robot de traite, qui va permettre de donner plus de liberté aux vaches.
09:43C'est elles qui vont décider à quel moment elles vont se faire traire.
09:46Mais nous, ça nous permet aussi d'améliorer leur suivi,
09:49de faire plus de prévention.
09:51Puis, le temps qu'on gagne à la traite,
09:53on l'utilise pour aller s'occuper des vaches.
09:56Donc, on se rend compte qu'on passe plus de temps avec nos vaches qu'avant.
09:58En 2011, on installe aussi un toit solaire.
10:02À l'époque, c'est assez innovant, on va dire.
10:05Et puis, un séchage en grange,
10:07qui nous permet d'améliorer la qualité des fourrages.
10:11En 2015, on s'associe avec un voisin, Lionel,
10:14qui avait sa ferme dans le village à côté.
10:16Ça devenait trop petit, il n'y avait pas la place de s'agrandir.
10:19Donc, on s'est dit, plutôt que de faire deux bâtiments
10:22quasiment identiques à proximité,
10:24pourquoi pas se réunir pour faire qu'un seul et même bâtiment.
10:27Ça fonctionne toujours de la même manière,
10:30sauf qu'on passe à 180 vaches à la traite.
10:32Alors, 180 vaches, des fois, on se dit, ça fait beaucoup,
10:35c'est une grosse usine.
10:36Mais en réalité, c'est proportionnel au nombre d'éleveurs.
10:39Il y a six éleveurs et éleveuses qui s'occupent des vaches et des cultures.
10:44Eh bien, ça fait 30 vaches par éleveur.
10:46C'est ce qui se passe dans toutes les fermes de la région,
10:48sauf que ça nous a permis de mutualiser les moyens
10:51et la qualité de l'alimentation.
10:53Et puis, en 2015, on construit aussi une unité de méthanisation
10:56qui va nous permettre de recycler le méthane émis par les bouses de vaches.
11:01Et avec ce méthane, on va l'utiliser pour faire de la chaleur,
11:06de l'énergie et de l'électricité qui sera revendue ensuite à EDF.
11:10Tout ça fonctionne bien jusqu'en juillet 2022.
11:15En juillet 2022, on a un gros incendie qui va détruire tout notre bâtiment d'élevage.
11:20Donc, c'est une journée qui reste marquée dans nos mémoires,
11:24qui a été très difficile.
11:26Mais on a sauvé à peu près les deux tiers de notre troupeau.
11:30Et on peut noter qu'il y a eu une énorme solidarité,
11:33que ce soit du milieu agricole ou des gens aux environs.
11:36Ce qui nous a donné l'énergie de rebondir et de reconstruire.
11:41Et dans la reconstruction de notre bâtiment,
11:43on a encore plus travaillé sur le bien-être animal.
11:46Donc, il est plus grand qu'avant,
11:48juste parce que nos vaches, elles ont plus de place.
11:50Mais c'est exactement le même nombre de vaches qu'avant.
11:52C'est une litière sur compost végétal.
11:55On appelle ça la litière malaxée.
11:57Et elles ont 15 mètres carrés de litière par vache.
11:58Donc, c'est beaucoup plus sain et plus confortable pour elles.
12:03On a travaillé aussi sur tout ce qui est environnement,
12:06récupération des déperditions de chaleur,
12:08récupération des eaux de pluie,
12:11pour s'inscrire le plus possible dans le développement durable.
12:13D'autant que depuis cette année, nous sommes fermes pilotes.
12:18On est 13 fermes au niveau national à faire des essais
12:21pour essayer de réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre
12:25et atteindre la neutralité carbone sur l'élevage laitier.
12:30Ce lait qui est produit, c'est un lait qui est riche en oméga-3.
12:33Et une petite partie de ce lait est transformée par ma belle-sœur
12:38en délicieuse glace.
12:40C'est moi qui suis responsable de la fabrication des glaces
12:42depuis quelques années.
12:43Nous, on va gérer la transformation du lait en glace.
12:46Donc, le lait et la crème, on va récupérer directement à la ferme.
12:49On va le pasteuriser pour en faire, par exemple,
12:51de la crème à 35% matière grasse.
12:54Et puis après, on va faire nos petites recettes en fonction des parfums.
12:56Donc, on a 65 parfums.
12:57Le but, c'est de faire un produit de qualité.
13:00On va travailler avec la gousse de vanille et pas des arômes.
13:03Et pour tous les fruits, ça va être pareil.
13:05Aujourd'hui, l'accueil du public a pris une part plus importante
13:15sur l'exploitation.
13:16Je m'occupe principalement de la partie administrative
13:19et de l'accueil du public.
13:21Et puis, petit à petit, on a ajouté à cela des activités plus ludiques
13:24comme le labyrinthe de maïs.
13:27Donc, le but du jeu, c'est de retrouver son chemin.
13:29Mais pas seulement.
13:29C'est aussi de résoudre une énigme.
13:32Et au travers de cette énigme,
13:34on va toujours faire passer des messages
13:36qui expliquent notre métier.
13:38Ensuite, il y a eu le laser game dans les champs, en plein air.
13:42L'escape game sur les révoltes paysannes du Moyen-Âge
13:44pour faire découvrir notre histoire paysanne locale.
13:49L'enquête game, qui est une enquête dans les champs,
13:52qui va permettre de découvrir comment on travaille nos champs.
13:55Tous les étés, on organise deux ou trois concerts
14:00avec des groupes locaux.
14:02Et c'est aussi l'occasion de faire un petit repas champêtre
14:05et de mettre en avant les produits du terroir.
14:07Et, dernière nouveauté, les balades en swing car
14:10pour aller se promener dans les petits chemins
14:12et crapahuter dans les chemins.
14:13Aujourd'hui, nous sommes 21 à travailler sur l'exploitation à l'année,
14:33plus un certain nombre de saisonniers
14:34qui viennent nous aider à accueillir les visiteurs l'été.
14:37J'ai 42 ans, je suis mariée, j'ai deux enfants,
14:57Lucas 16 ans et Romane 13 ans.
14:59Ça va faire 20 ans que je suis installée.
15:01Je suis associée avec ma sœur.
15:03Nos maris travaillent à l'extérieur.
15:04Ma sœur, qui est mon associée aussi, est absente ces trois dernières semaines
15:08parce que son fils s'est fait opérer.
15:10Donc, elle l'accompagne à l'hôpital la semaine.
15:13Donc, dans notre système agricole, on n'a pas d'arrêt maladie.
15:17On a le service de remplacement.
15:18Donc, le service de remplacement, c'est quelqu'un qui va venir nous aider
15:21quelques heures par jour.
15:23Donc, c'est un organisme géré au niveau départemental
15:27qui nous fournit une aide physique sur la ferme
15:31pour compenser la personne qui est absente.
15:34Moi, je ne me considère pas agricultrice, femme, à accentuer sur le mot femme.
15:54Je suis agricultrice, je suis éleveuse, je fais mon job, je fais ce qu'il y a à faire.
15:58Et s'il faut des muscles, on met les muscles.
16:01Et s'il faut réfléchir, on réfléchit.
16:03Et au final, homme ou femme, peu importe, on fait le job.
16:08Alors, en tant que femme en agriculture, bien sûr,
16:10j'ai été confrontée un petit peu au machisme.
16:12Mais machisme, on va dire, taquin.
16:15Je pense que quand on est agricultrice, il faut jouer des coudes pour faire sa place.
16:19Et montrer qu'on est capable de faire aussi bien qu'un homme.
16:28On a trois sites de bâtiments agricoles de stabulation.
16:31Et un quatrième site, qui est une ferme auberge, en fait.
16:35Ma sœur étant cuisinière de métier,
16:37on propose les produits de la ferme directement dans l'assiette.
16:40Notre ferme comprend une surface d'environ 200 hectares.
16:46Sur la commune de Saint-Jean-Saint-Maurice,
16:48on élève un troupeau de vaches allaitantes de deux races différentes.
16:52On a 30 mères de races herfordes.
16:55Et on a 80 mères de races charolaises,
16:58qu'on élève pour les routards et les laitones,
17:02qu'on vend en circuit traditionnel.
17:10Là, c'est le printemps,
17:38donc on fait la mise à l'herbe.
17:39Comme on dit, on vide les bâtiments
17:41et on emmène les vaches au champ.
17:43Et elles resteront à la pâture jusqu'à l'hiver, en fait.
17:46Donc là, elles vont élever leur veau.
17:47On va sevrer leur veau vers juin-juillet,
17:50quand ils seront assez gros.
17:51Début septembre, on commence de rapprocher les vaches
17:54qui se préparent au vélage.
17:56Et après, on relâche au printemps.
17:57Et c'est reparti pour un tour.
18:05On a aussi un poulailler Labelle Rouge,
18:07donc des poulets qui vont dehors.
18:09Donc on travaille avec une coopérative vert forêt
18:12qui nous amène les poussins à un jour,
18:16qui nous récupère les poulets à 84 jours
18:19quand ils sont labellisables.
18:20Donc c'est du Labelle Rouge.
18:22Ils vont dehors à 40 jours.
18:24Il y en a 4 400 dans le bâtiment.
18:27On fait de la vente directe du coût de nos produits,
18:30donc du bœuf et du poulet.
18:32Et pour la vente directe, ce sont des particuliers
18:35qui viennent de la famille, des voisins,
18:37un peu tout le tour de la maison.
18:43Avec ma sœur et avec ma famille,
18:44on est plutôt dans un état d'esprit
18:46de réfléchir ce qu'on fait,
18:48de rester logique, de rester simple.
18:50On élève nos animaux principalement dehors.
18:53D'ailleurs, on a une bonne partie de notre troupeau vache
18:56qui hiverne dehors,
18:57puisqu'on n'a pas la place pour loger tout le monde.
18:59On est dans des terrains plutôt portants,
19:01donc on peut se permettre de les laisser dehors.
19:03Mes animaux, ils ont des bosquets,
19:05ils ont des bois,
19:07ils ont des... pour s'abriter l'hiver.
19:09Ils ont de l'eau à volonté,
19:10ils ont de la bouffe à volonté.
19:12Les veaux ont des cabanes
19:13où eux seuls peuvent aller se coucher dans la paille.
19:15Enfin, mes animaux manquent de rien,
19:17donc mes animaux sont bien.
19:20L'hiver, ça commence par la tournée des bâtiments,
19:23donc on soigne les animaux.
19:25Enfin, soigner, ça veut dire alimenter, pailler,
19:27faire le tour de tout le monde.
19:29S'il y a un malade, on le soigne.
19:31On surveille et on nourrit,
19:33donc ça pour l'hiver.
19:34À partir du printemps,
19:35on fait la tournée cette fois en voiture,
19:38donc là, c'est plus de la surveillance promenade.
19:40Voilà, c'est un moment agréable qu'on aime.
19:42Sur la ferme, on a principalement de l'herbe,
19:45donc les animaux pâtures,
19:46ou de l'herbe qu'on ramasse au printemps,
19:48en ensilage, en enrubanage, en foin,
19:51qu'on redistribue l'hiver.
19:52Les céréales qu'on cultive sur la ferme,
19:55ça représente une douzaine d'hectares.
19:56Ça servira uniquement à nourrir notre troupeau,
19:59à engraisser les animaux qui seront abattus
20:00pour la vente directe.
20:04Aujourd'hui, notre ferme, économiquement,
20:06on peut dire qu'elle tourne plutôt bien.
20:09Alors après, on se satisfait un peu de peu
20:11et de ce qu'on a.
20:11On est assez diversifiés.
20:14C'est une ferme familiale,
20:16le Gaëc a 20 ans aujourd'hui.
20:17Mon père était agriculteur,
20:18mon grand-père était agriculteur.
20:20On a su tirer parti de toutes nos productions différentes.
20:24Et du coup, cet ensemble fait qu'il y en a toujours une
20:27pour sauver l'autre, entre guillemets.
20:29Et puis du coup, on va au bout de notre métier,
20:31donc c'est encore mieux.
20:32En fait, on fait croire aux gens
20:35qu'il y a deux types d'agriculture.
20:37Le bio, le bon, la qualité.
20:40Et puis de l'autre côté, l'intensif,
20:42les pesticides, tout ça.
20:43Mais en fait, c'est faux.
20:45Moi, je me situe entre les deux.
20:47Et donc, on raisonne, on réfléchit.
20:50Et je pense que la principale agriculture en France,
20:52elle se situe entre les deux.
20:55Et c'est celle qui nourrit au final, voilà.
20:57Il faut que les consommateurs français se réveillent
20:59et privilégient le français.
21:01Parce que franchement, on a beau entendre tout et n'importe quoi,
21:04l'agriculture française, c'est une des meilleures du monde.
21:06Je suis éleveuse de chèvres Angora à Burdignes.
21:25Je suis arrivée en 2019.
21:28On a acheté la ferme avec mon mari,
21:29la ferme avec le terrain et la maison.
21:34On s'est installé avec nos trois enfants.
21:36J'ai fait une formation, un BPREA Caprin,
21:40pour pouvoir m'installer en agriculture.
21:43J'ai fait des démarches pour obtenir des aides à l'installation.
21:45J'avais pour projet de créer un petit élevage
21:49avec une croissance tranquille.
21:51Et quand je suis allée voir les banques
21:53et puis la chambre d'agriculture pour m'installer
21:55et demander ces aides,
21:57on m'a demandé de construire tout de suite une grosse ferme.
22:00Une grosse ferme qui soit rentable dans les trois ans.
22:03Et ce n'était pas du tout mon projet.
22:05J'avais plutôt projeté une installation progressive
22:08avec l'achat de 19 chèvres.
22:12Donc comme je ne me suis pas sentie soutenue
22:14ni par la banque, ni par la chambre d'agriculture,
22:17je décidais de m'installer par mes propres moyens
22:20avec l'investissement en fonds propres.
22:23Et puis aussi, ça a été possible parce que j'ai trouvé cette ferme
22:26qui nous a été vendue à un prix raisonnable.
22:29Du coup, j'ai décidé de m'installer en chèvre Angora
22:32parce qu'avant de connaître la chèvre, j'avais déjà une envie
22:35de travailler avec la laine et d'aller de la toison à la pelote.
22:40Je n'avais pas encore pour projet d'élever des animaux.
22:44Et puis, j'ai découvert la chèvre Angora.
22:47Et là, c'est un coup de cœur, tant sur l'animal
22:49que sur la matière qu'elle produit.
22:52Donc la chèvre Angora produit du mohair.
22:54Et j'ai tout de suite été conquise par cette activité.
22:59C'est un élevage qui est basé uniquement sur la production de laine.
23:03Il n'y a pas de production de viande, il n'y a pas de production de lait.
23:06Donc on est vraiment sur un élevage allaitant
23:08d'animaux qui vivent la plupart du temps en extérieur.
23:11Je me suis installée sur la ferme avec un projet en individuel.
23:15Je suis seule sur la ferme.
23:17Mon mari est garagiste sur Bourg-Argental.
23:20Quand nous avons acheté la maison,
23:22elle était encore habitée par Jean Fanget.
23:24Nous avons décidé de faire un petit peu ferme commune.
23:27Il continue à élever quelques brebis sur ma ferme,
23:30quelques lapins, quelques poules.
23:32Il me donne des coups de main.
23:33Ça me permet des fois de partir en week-end
23:35et c'est bien appréciable.
23:36La chèvre Angora, pour la production du mohair,
23:39est tondue deux fois par an.
23:41Pour cela, je fais venir une tonteuse professionnelle
23:45et puis je rassemble toute une équipe de bénévoles.
23:48Ça prend à peu près une journée.
23:50À l'issue de cette journée,
23:51on a tondu l'ensemble du troupeau.
23:54On a trié chaque toison
23:55et le mohair est prêt à être apporté à la coopérative
24:00la Cica Mohair à Castres.
24:02La Cica Mohair va me permettre de transformer
24:05mon mohair brut en fil à tricoter.
24:08La particularité de mon entreprise,
24:09c'est que grâce à une machine à tricoter
24:11et le savoir-faire,
24:13je vais transformer le mohair
24:14en pull, en bonnet, en étole.
24:25J'ai créé avec d'autres collègues
24:27sur Bourg-Argental
24:28une boutique de créateurs
24:30qui tourne depuis trois ans.
24:32On est douze créateurs
24:33et on vend à tour de rôle
24:35les produits des uns des autres.
24:49Je suis agricultrice depuis 2020
24:51dans un élevage de vaches laitières
24:53en agriculture biologique.
24:55Je me suis installée en Gaëc
24:57avec mon époux
24:59sur notre ferme de 90 hectares,
25:0245 vaches laitières
25:03et 30 génisses de renouvellement.
25:05Tout de suite,
25:07on a eu à cœur
25:08de garantir le partage équitable
25:10des tâches à la ferme
25:12et surtout, en fait,
25:13le parfait remplacement
25:14en cas de problème.
25:16Je sais conduire le tracteur,
25:18Vincent sait faire les yaourts.
25:20Il sait les livrer,
25:21il sait où sont les clients.
25:21On fait en sorte
25:23d'être complètement autonome
25:25si l'un de nous deux
25:26devait arriver à avoir un problème.
25:28On ne peut pas dire
25:30que l'environnement autour
25:31soit pareil.
25:32Quand j'ai des fournisseurs
25:33qui viennent,
25:35des commerciaux,
25:36ils ne vont pas forcément
25:36me calculer.
25:37Il y a des fois
25:38où je vais me battre
25:39ou me dire
25:39« Excusez-moi,
25:41mais ça vous dérange
25:42que je sois là ? »
25:43Pour être un peu cash.
25:46Et il y a des fois
25:46où je ne vais pas avoir envie
25:48de me battre
25:48et je vais juste rester là
25:49parce que de toute façon,
25:51je suis là
25:51et les informations,
25:52je les ai
25:53et c'est moi
25:53qui prends la décision quand même.
25:55Mais du sexisme ordinaire,
25:57j'en vis tout le temps
25:58au quotidien.
25:59Quand je me suis installée,
26:00quand j'allais chercher
26:01du matériel agricole
26:02chez des voisins,
26:03les hommes venaient
26:04systématiquement
26:05pour m'aider
26:06à atteler le matériel
26:07que je sais déjà atteler.
26:10On appelle ça
26:10du sexisme bienveillant.
26:13Là, dans ce genre de cas,
26:14je ne vais pas dire
26:15« Lâche-moi la grave,
26:16je suis autonome ».
26:18Aujourd'hui,
26:18je suis vachement en paix avec ça.
26:19Mais je suis passée
26:22par une phase
26:23de colère
26:23et de rébellion
26:24intense,
26:25comme toutes les femmes
26:26qui découvrent un peu
26:27le féminisme.
26:30Moi,
26:30j'ai été confrontée
26:31au sexisme ordinaire
26:32depuis mes 15 ans,
26:33quand je suis rentrée
26:34en milieu agricole,
26:35mais avant aussi.
26:37C'est commencé
26:37tout simplement
26:38par le fait que,
26:40de manière totalement inconsciente,
26:41j'espère,
26:43je n'avais pas accès
26:44à beaucoup de choses
26:45dans ma formation agricole.
26:47Quand j'ai commencé
26:48l'agriculture,
26:49j'ai très vite été
26:49cantonnée dans un rôle
26:50de femme,
26:51qui s'occupe des veaux,
26:54qui fait de la traite,
26:55qui va au laboratoire
26:56en transformation,
26:57et puis c'est tout.
26:58J'ai découvert
26:59tout le reste
27:00du panel
27:01du métier d'agriculteur,
27:02plus ou moins
27:03quand je me suis installée.
27:04Alors bien sûr,
27:06en tant que femme,
27:06je n'ai pas subi
27:07que du sexisme ordinaire,
27:09j'ai aussi subi
27:10des agressions,
27:13des violences morales,
27:15des violences physiques,
27:16toutes proportions gardées,
27:17bien sûr,
27:18mais ça va commencer
27:19rien qu'au niveau scolaire.
27:20Moi, j'étais la seule fille
27:21de ma classe,
27:22donc très vite,
27:24mon numéro de téléphone
27:25a circulé parmi
27:26les camarades de classe,
27:27où j'ai reçu des messages.
27:29Le premier jour d'école,
27:30le deuxième jour,
27:33je suis allée directement
27:34voir les personnes
27:34qui m'avaient écrit
27:35des messages
27:36tout à fait inappropriés,
27:38et je l'ai giflé
27:39devant tout le monde.
27:41À partir de ce jour-là,
27:42on m'a relativement
27:43laissée tranquille.
27:44À l'école aussi,
27:46bien sûr,
27:47sur la façon de s'habiller,
27:48les professeurs
27:49étaient les premiers
27:50à venir me voir
27:52pour me dire
27:52« Ne mets pas de robe,
27:55tu es dans une classe
27:56de garçons,
27:56tu es dans une école
27:57de garçons,
27:58ça va les rendre
27:59foufous. »
28:01Aujourd'hui,
28:02avec les MeToo
28:02et compagnie,
28:03ça ne passerait plus,
28:04ça serait dit tout de suite,
28:06mais en fait,
28:06je vivais dans ce milieu-là,
28:09et je suis devenue
28:10un garçon manqué
28:11à cette époque-là.
28:11les autres femmes,
28:13ce n'était pas moi.
28:14Moi, je suis un bonhomme,
28:15je n'ai aucun problème.
28:17Donc, pendant une bonne partie
28:18de ma vie,
28:18j'ai vécu sans féminité.
28:22J'ai refusé
28:22cette part-là de moi.
28:25C'est dramatique aujourd'hui,
28:27si j'y repense.
28:28C'est un peu triste
28:29d'être simplement
28:31sur des mots,
28:32sur de la violence
28:33de la part de professeurs
28:34ou d'autres élèves,
28:36de se renier.
28:38Puis, bien sûr,
28:39en stage,
28:41j'ai eu des attouchements
28:42vis-à-vis de collègues
28:44de travail.
28:45Je me rappelle,
28:45j'étais dans une position
28:46un peu instable
28:47et le garçon m'a attrapée
28:49par derrière
28:49et il m'a branchée
28:50les seins
28:51avec la machine à traire.
28:54Sur le coup,
28:54tu es tellement en sidération,
28:56j'en ai jamais parlé
28:57de ma vie.
28:58Aujourd'hui,
28:58je ne vais pas aller
28:59crier au scandale,
29:00c'est du passé.
29:01Ce n'est pas normal,
29:02en fait.
29:03Je ne suis pas la seule
29:04à avoir vécu
29:04ce genre de choses.
29:06Mais ce genre de choses
29:07est tellement banalisée,
29:09tellement partie du quotidien
29:10qu'on ne se rend pas compte
29:11que c'est grave,
29:12en fait.
29:27j'ai 42 ans.
29:43Je suis installée
29:44depuis 2004.
29:48J'ai fait des études agricoles.
29:49Je suis issue du milieu agricole.
29:50Mes parents étaient agriculteurs.
29:51Je m'étais jurée
29:53de ne jamais être agricultrice.
29:55Je crois que la passion
29:56est plus forte que la raison.
29:58Je suis venue ici
29:59en tant que salariée
30:00de Sébastien,
30:02qui est ensuite
30:02devenue mon mari
30:04et le papa
30:04de nos trois enfants,
30:05Chloé, Lucas et Titouin.
30:07Chloé,
30:08qui a 15 ans,
30:09est en seconde générale
30:11dans un lycée agricole.
30:12Nous avons une ferme
30:13avec 80 hectares de prairies,
30:15250 chèvres à la traite,
30:1865 brebis lacônes à la traite,
30:21un petit troupeau
30:22de brebis viande
30:23et un troupeau de cochons.
30:26Les porcs sont transformés
30:27en charcuterie et viande,
30:29ainsi que les anis.
30:31On fait des fromages.
30:32On est dans la zone
30:33du charolais AOP.
30:35On a un cahier des charges
30:36à respecter.
30:38On travaille en couple,
30:39Sébastien et moi-même.
30:41Ça, c'est indissociable.
30:43On est toujours ensemble
30:45et je pense que l'un sans l'autre,
30:47la ferme ne fonctionne plus.
30:49On travaille avec des apprentis
30:51parce qu'on aime bien
30:52le fait qu'ils soient jeunes,
30:54motivés.
30:55Ça nous redonne un peu d'élan.
30:57Tous les jours,
30:57en pleine saison comme en ce moment,
30:59on traite les chèvres
31:00et les brebis,
31:01matin et soir.
31:02Au niveau du procès de fabrication,
31:05c'est tous les jours
31:05un peu la même chose.
31:06On emprésure notre lait.
31:0848 heures après,
31:09on va le mouler
31:09dans des blocs moules
31:11qui sont faits exprès pour ça.
31:14Dès qu'ils sont finis de mouler,
31:15on les retourne.
31:16Le lendemain,
31:17on va les saler
31:17et le surlendemain,
31:20on les démoule.
31:21Après,
31:21ils sont destinés
31:22à être affinés chez nous
31:24puis commercialisés
31:25en vente directe
31:25au marché de Rouen
31:27ou de Vichy.
31:27Un très beau marché.
31:28Quand on a démarré l'activité,
31:34on a choisi
31:35de valoriser nos produits
31:36en les vendant
31:37à des crémiers fromagers
31:38partout en France
31:39pour la plupart
31:39meilleurs ouvriers de France
31:41avec des grands noms
31:42du fromage,
31:42j'ai envie de dire.
31:44On a livré
31:44la Principauté de Monaco,
31:46par exemple,
31:46des grandes fromageries
31:47sur Paris.
31:48On a livré en Belgique,
31:50on a livré au Canada.
31:52On a des fromages
31:52qui partaient par bateau.
31:54On a été contraints
31:55d'arrêter toute cette partie-là
31:58avec regret
32:00parce qu'on est toujours
32:00fiers de livrer ces gens-là.
32:03Mais voilà,
32:04il faut faire des choix
32:04qui soient d'aspects financiers,
32:06d'aspects humains,
32:07qui fait qu'en 2020,
32:09suite au Covid aussi,
32:11on a arrêté de livrer
32:12ces gens-là.
32:13Ça nous permet d'avoir
32:14un travail un peu plus allégé,
32:15on va dire.
32:19On a développé
32:19toute une gamme de fromages
32:21qui est propre à notre ferme.
32:22Donc ça va du petit crotin,
32:25on fait des carrés,
32:26on fait des galets.
32:27Et après,
32:27on a une gamme
32:28un peu plus,
32:30je dirais,
32:30atypique
32:31où on va faire
32:31des cœurs,
32:33des cartes de France.
32:47On participe
32:48au Salon de l'Agriculture.
32:50Donc c'est,
32:50pour nous,
32:51le plus grand concours national.
32:53La carte de France,
32:55elle a été médaillée
32:56au concours
32:57des produits fermiers innovants
32:58de la Loire
32:59en 2010.
33:00Et elle a été médaillée
33:01aussi à Paris
33:02sur l'Agriculture
33:03avec une médaille d'argent.
33:06En fait,
33:06sur notre ferme,
33:07on est un couple à la base.
33:09Et notre idée,
33:10c'est que chacun de nous deux
33:11ait le droit de s'absenter,
33:12d'être malade.
33:13Donc il faut que tous les deux
33:14soient capables de tout faire.
33:15Donc aussi bien Sébastien
33:16que moi,
33:17on est tous les deux
33:18très polyvalents.
33:19Il n'y a pas de place
33:20d'hommes et de femmes
33:20dans notre ferme.
33:22On est capable de gérer
33:23tous les deux tout.
33:24en fait.
33:40Tous les jours,
33:41on va faucher les herbes.
33:42Et une fois les herbes
33:43déchargées dans le bâtiment,
33:44après on a un mini chargeur
33:45que je conduis en fait.
33:47Et avec ce mini chargeur,
33:48je mets les herbes
33:49sur tous les couloirs.
33:50Et après,
33:50on nourrit à la main
33:51les animaux.
33:52Les chèvres,
33:53elles sont très délicates.
33:54Donc en fait,
33:55il ne faut surtout pas
33:55qu'on ait roulé sur l'herbe
33:56avant de leur donner.
33:58Sinon,
33:58elles n'en veulent pas.
34:03Les brebis,
34:04on les traite de février
34:05à novembre.
34:06L'hiver,
34:07il n'y a pas de traite
34:07de brebis.
34:08Et les chèvres,
34:08on les traite toute l'année
34:09parce qu'on a des naissances
34:10au printemps et à l'automne.
34:12Les chèvres,
34:12elles tournent sur un manège.
34:14Il y a 40 chèvres à la fois.
34:16Ça dure 45 minutes
34:17pour traire 250 chèvres.
34:20En fait,
34:20on fait ça tous les jours
34:21et les chèvres,
34:22elles ont l'habitude.
34:23Et sur 250 chèvres,
34:24à 5 places près,
34:26elles montent toujours
34:26dans le même ordre.
34:29Et au niveau des brebis,
34:31là,
34:31on a une salle de traite
34:32plus classique
34:32avec deux quai,
34:33où on met 16 brebis
34:34de chaque côté.
34:36Et là,
34:36on met 30 minutes
34:37pour traire 70 brebis.
34:39À la base,
34:40ce n'était pas une femme familiale.
34:41On a construit
34:42au fur et à mesure des années
34:42plusieurs bâtiments
34:44au fur et à mesure
34:45de nos besoins,
34:46de nos capacités financières,
34:47de nos projets,
34:48de nos envies.
34:49Aujourd'hui,
34:49on a la capacité
34:51de produire
34:52ce qu'on veut produire.
34:53On aimerait aujourd'hui
34:54arrêter d'investir
34:55et avoir des projets
34:57qui ont au moins
34:58un impact financier.
35:10Je suis Noémie Allemand,
35:12productrice de spiruline
35:13à Savigneux.
35:14J'ai été la première
35:15à lancer cette production
35:17dans le département
35:18de la Loire.
35:19J'ai démarré toute seule.
35:20Mon mari travaillait
35:21à l'extérieur.
35:23Au bout de trois ans,
35:25mon mari a arrêté son travail
35:26et est venu travailler
35:28avec moi
35:29d'abord en tant
35:30que conjoint collaborateur.
35:32La spiruline,
35:32c'est une algue
35:33qui est microscopique.
35:35On ne voit pas
35:35à l'œil nu.
35:36Elle mesure environ
35:3830 microns,
35:39ce qui correspond
35:39à un tiers de millimètre.
35:41Elle est diffuse
35:42dans les bassins.
35:43On a l'impression
35:44d'avoir de la profondeur,
35:45mais c'est parce qu'on a
35:46beaucoup d'opacité.
35:47Dans les bassins,
35:48il y a des milliards
35:48de milliards
35:49de petites spirales
35:50qui se promènent.
35:51Ce n'est pas une algue plante.
35:53On a juste 10 cm
35:54de profondeur d'eau
35:55dans les bassins,
35:57ce qui permet
35:57de maximiser
35:58la surface de contact
35:59avec la lumière
36:00puisqu'elle va avoir besoin
36:01pour se développer
36:02d'alterner des phases
36:03d'ombre et de lumière.
36:04Elles vont se faire
36:05de l'ombre à elles-mêmes.
36:07C'est du vivant,
36:08même si c'est une micro-algue.
36:09C'est comme les animaux,
36:11c'est comme les plantes.
36:12Plus on est présent
36:12avec elles,
36:14mieux elles poussent
36:14et mieux elles vont.
36:16Elles peuvent se multiplier.
36:16jusqu'à une vitesse
36:18de 20% par jour
36:19quand les conditions sont bonnes.
36:20On garde un bassin en vie
36:22pendant 20-24 mois
36:23avant éventuellement
36:24de lui faire une purge
36:25ou de le renouveler.
36:27Le but,
36:27c'est vraiment d'avoir
36:28un impact minimal
36:30sur l'environnement.
36:32La spiruline est née
36:33il y a 3,5 milliards d'années
36:35dans les océans.
36:36On ne la trouve plus du tout
36:37dans la mer.
36:38Par contre,
36:38on va la trouver
36:39dans des lacs naturels,
36:41plutôt en ceinture intertropicale.
36:43C'est dans les années 1960
36:45qu'une équipe de chercheurs
36:47franco-belges
36:48a analysé
36:49les qualités nutritionnelles
36:51de la spiruline
36:51grâce à des recherches
36:53sur le lac Tchad
36:54où ils ont vu
36:55que la tribu des Canembous
36:56récoltait la spiruline,
36:58enfin les femmes justement,
37:00pour pouvoir
37:00former des galettes.
37:02C'est là qu'ils ont vu
37:03que cette communauté
37:03n'avait pas de problème
37:05de malnutrition
37:06comme on peut hélas
37:07en rencontrer
37:08dans d'autres populations
37:10de ces régions.
37:11Après analyse nutritionnelle,
37:12c'est là qu'ils ont vraiment vu
37:13la qualité protéique,
37:15la qualité en termes
37:16aussi de vitamines,
37:17d'antioxydants,
37:18de la spiruline.
37:20Ça fait une quarantaine d'années
37:20qu'elle est cultivée en France
37:22et on a 150 producteurs
37:24de spiruline en France.
37:26On est globalement
37:27plutôt des petits producteurs,
37:28on n'est pas des producteurs
37:29industriels.
37:33On va récolter
37:34en fonction de leur rythme
37:35de multiplication
37:36jusqu'à récolter
37:37quasiment tous les jours
37:38en plein été.
37:39La récolte démarre le matin
37:40au lever du jour.
37:41On va commencer par filtrer
37:43l'eau des bassins
37:43puisqu'on ne peut pas
37:45attraper la spiruline
37:46comme ça à la main,
37:47elle est vraiment trop petite,
37:48elle nous file entre les doigts.
37:50Le filtre va retenir
37:51les petites spirales.
37:53L'eau retourne dans le bassin.
37:57Elles vont se coller
37:58les unes aux autres,
37:59les petites spirales,
37:59pour former une patte.
38:05Et cette pâte,
38:10une fois qu'elle est finie
38:11de filtrer,
38:12on va la presser
38:13et à partir de ce stade-là,
38:15on a comme une pâte à modeler
38:16qui là va être comestible.
38:18C'est de la spiruline fraîche,
38:20on peut la manger.
38:23On va passer notre pâte
38:24sous forme de grand spaghetti
38:25pour pouvoir ensuite
38:26la déshydrater.
38:27Et puis, au bout de 8-10 heures
38:29de ventilation,
38:30la spiruline est déshydratée.
38:32Et là, on peut la sortir
38:33du séchoir
38:34et on va la concasser au moulin
38:36pour faire des petites brunies.
38:38Ce qui fait que,
38:38quand vous avez une cuillère
38:40à café de spiruline,
38:42vous avez à peu près
38:425 milliards de petites spirales.
38:45Et ces petites spirales,
38:46on va en consommer
38:47en général entre 3 et 5 grammes
38:49par jour.
38:50L'idée, c'est de pouvoir
38:51la manger crue.
38:53On peut la mettre sur une salade,
38:54dans un yaourt,
38:54dans une compote.
38:57Ici, le but,
38:58c'est de tout faire nous-mêmes,
38:59de maîtriser le parcours
39:01de la production,
39:03de la culture,
39:04la récolte,
39:05la déshydratation
39:06et la commercialisation.
39:08Donc, on va vendre
39:08en circuit court.
39:09C'est cool.
39:39J'ai fait un parcours scolaire
39:46agricole assez classique,
39:48un bac agricole
39:49et un BTS de gestion
39:51en alternance.
39:53Et avant de m'installer,
39:55j'ai fait 5 années
39:56de salarié agricole
39:58dans diverses exploitations.
40:01Je me suis installée
40:02en 2019
40:04à 25 ans
40:05avec d'abord
40:06un atelier au vin
40:08et ensuite
40:09la création
40:11d'un atelier
40:11de poules pondeuses.
40:14J'aime beaucoup
40:15les volailles.
40:16Leur physique
40:16très préhistorique
40:17me rappelle
40:18ma jeune passion
40:19pour les dinosaures.
40:21C'est pas vrai ça.
40:22Alors ici,
40:29on a une centaine
40:31de brebis
40:32allaitantes
40:33et un atelier
40:34poules pondeuses,
40:363000 poules.
40:37Les bâtiments
40:37du coup sont neufs.
40:39C'est une installation
40:40à 350 000 euros
40:42à peu près,
40:43bétail compris.
40:52Les jeunes poulettes
40:54ont un parcours
40:55de 12 000 mètres carrés
40:56qu'il leur est mis
40:57à leur disposition.
40:59Je leur ouvre
40:59le matin
41:01et je ferme
41:01à la nuit tombée.
41:04Quand j'arrive
41:04sur la ferme,
41:06en général,
41:06j'attaque
41:07par la partie
41:08des brebis.
41:17Après,
41:17je ramasse
41:18les œufs.
41:22D'ici 15 jours,
41:24vous devriez y avoir
41:252800-2900 euros
41:27au jour.
41:31À être seule,
41:33il n'y a pas
41:33de prise de relais
41:34par exemple
41:35pour le week-end.
41:36Alors,
41:36samedi,
41:36dimanche,
41:37j'y suis.
41:38J'ai très peu
41:39de vacances aussi.
41:42Je prends
41:42quatre jours
41:43par an.
41:44Je n'ai pas
41:44l'impression
41:45de travailler
41:46donc ça va.
41:49Une bonne partie
41:50de mon temps
41:50est consacrée
41:51à l'administration
41:52opératif.
41:53Toute l'exploitation
41:53est certifiée
41:55agriculture biologique.
41:56J'ai fait
41:57ce choix
41:58à mon installation
41:59parce que
42:00c'était le label
42:01qui permettait
42:03à mes animaux
42:04d'avoir
42:04le plus
42:05de place.
42:12Les agneaux
42:13suivent
42:14leurs mers
42:15sur les terrains
42:16proches
42:16de l'exploitation
42:18et les brebis
42:19sont dispatchées
42:20en bétailière
42:21sur des terrains
42:22un peu plus éloignés
42:23où elles ne rentrent
42:24pas le soir
42:25et on va les voir
42:27plusieurs fois
42:27par semaine
42:28jusqu'à l'épuisement
42:29de l'herbe.
42:32Toute la production
42:33est écoulée
42:35sur le département
42:37et le département
42:38du Rhône.
42:39Pour la partie
42:40des œufs,
42:41j'ai un contrat
42:41avec un gros cyste
42:42qui me récupère
42:43une bonne partie
42:44des œufs
42:45et ensuite
42:45je livre
42:46trois systèmes
42:48d'amap
42:49et de la vente
42:50directe
42:51sur la ferme
42:52aussi
42:52où les gens
42:52viennent directement
42:53chercher
42:54des œufs.
42:55Pour la partie
42:56des agneaux,
42:57je vends
42:58les agneaux
42:59en caissettes
43:00de viande
43:01et les gens
43:02viennent récupérer
43:03leurs colis
43:04de viande.
43:05Financièrement,
43:06ça tourne.
43:07J'ai de l'excédent
43:08pour pallier
43:10à toutes mes folies
43:12et mes projets
43:12qui fusent
43:14dans ma tête.
43:16Je n'ai pas
43:16grand-chose
43:17pour moi
43:17mais je veux
43:18sans cesse
43:19faire bouger
43:21et améliorer
43:22cet endroit
43:24que j'aime
43:24beaucoup.
43:30Les violences
43:32sexistes
43:32et sexuelles
43:34n'épargnent pas
43:35le milieu
43:35agricole.
43:37L'isolement
43:37des fermes
43:38fait qu'on
43:40minimise
43:41souvent
43:42ces violences
43:43faites aux femmes.
43:47Pour lutter
43:47contre ces violences,
43:49la première chose
43:50à faire
43:51c'est
43:51de le signaler
43:53et de prendre
43:55la parole
43:55sur ces sujets.
44:04Mais ce n'est pas facile.
44:05Dénoncer son agresseur
44:07peut avoir des retombées
44:08directes
44:08sur notre exploitation.
44:09en fonction
44:10du profil
44:11de la personne
44:12c'est assez simple
44:14d'avoir des responsabilités
44:16dans les grandes instances
44:18agricoles
44:19et on peut avoir peur
44:22de dénoncer
44:23quelqu'un
44:24et d'avoir des retombées
44:27sur sa propre exploitation.
44:28je suis élécicultrice
44:48et donc j'élève des escargots
44:50et donc ce qui vont bien
44:52pour l'élevage
44:53ça va être le petit gris
44:54ou le gros gris.
44:54donc moi j'ai choisi
44:56le gros gris
44:56du fait qu'on est
44:57dans la région centre
44:57et dans la région centre
44:59les gens avaient pour habitude
45:00de ramasser
45:01l'escargot de Bourgogne
45:02qui est un gros calibre
45:02donc les gens
45:03ils veulent du gros calibre
45:04ici.
45:06Vous allez dans la région
45:06sud-ouest
45:07ou dans la région
45:08Bretagne
45:08les éleveurs vont faire
45:09du petit gris.
45:09quand j'ai commencé
45:11j'ai acheté
45:11des escargots reproducteurs
45:13et des nez sains
45:14donc c'est des petits bébés escargots
45:16à notre éleveur
45:17puis après depuis
45:19d'une année sur l'autre
45:20je garde des escargots reproducteurs
45:22donc un escargots reproducteurs
45:24ça fait comme une casquette
45:26ça veut dire
45:27qu'il a fini sa croissance
45:28là il mange
45:32et dans sa bouche
45:33l'escargot
45:34il a une langue
45:34qui s'appelle
45:34la radula
45:35ça fera un point noir
45:36sur cette langue
45:37il y a des milliers
45:38de petites dents
45:38qui fait que l'escargot
45:40par des mouvements
45:40de va-et-vient
45:41va râper ses aliments
45:42donc l'escargot
45:43il est nocturne
45:44il va préférer bouger la nuit
45:46donc la journée
45:48ils vont se cacher
45:48sous les planches
45:49ils viennent se coller
45:51il y en a aussi dessous
45:52ils ne vont pas manger
45:53de l'herbe de base
45:54qu'on appelle régra
45:55parce que lui
45:55il lui faut quelque chose
45:56d'appétant
45:57riche en protéines
45:58là vous avez de la luzerne
46:00vous avez un petit peu
46:00de moutarde
46:01il y a aussi un peu de colza
46:02des endroits
46:03et donc après
46:04l'escargot
46:04il a le choix
46:05soit il vient manger
46:05les luzernes
46:07soit il mange la farine
46:08après c'est lui qui décide
46:09on fait des arrosages
46:10uniquement la nuit
46:11donc après on vide tout
46:13nous l'hiver
46:13comme là vous voyez
46:15on doit replancher ici
46:17donc on va remettre
46:18des planches
46:19ça pareil
46:20on enlève tout l'hiver
46:21à cause de la neige
46:22et du vent
46:22et donc au printemps
46:25on ressème des végétaux
46:26on réinstalle tous les parcs
46:28comme sur l'agriculture biologique
46:30on a une densité respectée
46:32c'est 250 escargots
46:33maximum au mètre carré
46:34on a 800 mètres carrés de parc
46:36donc c'est 200 000 maximum
46:38nous on ramasse tout
46:43jusqu'au gelé
46:44donc souvent fin novembre
46:45il n'y a plus personne
46:46dans les parcs
46:47on ramasse ceux qui sont mangeables
46:48et si on en a des comme ça
46:50c'est pas suffisamment gros
46:52pour être cuisiné
46:55donc nous on va les laisser
46:57hiverner soit dans les parcs
47:00si la végétation est belle
47:01ou autrement
47:01on les met dans des filets
47:02ou des caisses
47:03et on va les faire hiverner
47:05dans la chambre froide
47:06l'escargot il est bien conçu
47:08il peut manger son poids
47:09en une nuit
47:10voilà
47:11parce que dans la nature
47:12il est tributaire du temps
47:13donc dès qu'il a les bonnes conditions météo
47:16il est conçu pour ça
47:17pour faire des réserves énergétiques
47:19pour grossir le plus vite possible
47:20donc nous en élevage
47:22à peu près en 70-90 jours
47:2590 jours
47:26on peut avoir des escargots matures
47:28donc voilà quand on les sort
47:33quand il n'y a plus de risque de geler la taille
47:35l'année dernière
47:36on a eu beaucoup de prédation
47:37du fait que
47:38comme il pleuvait tout le temps
47:39tout le temps
47:40les escargots
47:41ils n'allaient jamais se cacher
47:42sous les planches
47:42et quand vous voyez
47:44quand ils sont de la taille tout petit
47:46les mésanges ou les moineaux
47:47ils les piqueurent
47:48c'est de la nourriture
47:49pour les oiseaux
47:51ça va
47:51parce qu'on a le filet anti-oiseau
47:53ensuite on a un prédateur
47:55c'est les insectes
47:56qui vont venir piquer l'escargot
47:57sur le manteau
47:58et lui envoyer un venin
48:00et le prédigérer
48:00ensuite en prédateur
48:02on a tout ce qui est rongeur
48:04donc là vous avez vu
48:05on a deux petits chiens
48:06les Jack Russell terriers
48:07ils nous servent à ça
48:08à bien chasser
48:10donc dans la nature
48:11un escargot
48:12ça va être à peu près
48:1360-80% de pertes
48:16nous on est entre 20 et 30%
48:18de pertes
48:18alors l'élevage d'escargots
48:20je l'ai choisi
48:21parce que
48:21après mes congés parentales
48:23avant j'étais de soignante de métier
48:24j'avais pas forcément envie
48:26de continuer de faire
48:27et puis j'ai découvert par hasard
48:28l'escargot
48:29et puis ça a été grisant
48:32et puis ça m'a plu
48:33je me suis formée à Chambéry
48:35il y a un CFPPA là-bas
48:36et après c'est en faisant
48:38là on a encore une période
48:42où ça va
48:43mais quand il fait très très chaud l'été
48:45avant 10h
48:47il faut les avoir enlevé
48:48des mangeoires
48:49et des bâches
48:50donc vous voyez un escargot
48:53quand il stresse
48:53il bave
48:54un escargot
48:55il bave
48:55quand il a besoin
48:56de lubrifier son sol
48:57pour glisser mieux
48:58ou quand il subit un stress
48:59donc l'escargot
49:01il a 4 tentacules
49:02donc comme il fait partie
49:03de la famille des mollusques
49:04c'est pas des cornes
49:05ou des antennes
49:05c'est des tentacules
49:06il en a 2 oculaires
49:07et 2 tactiles
49:09donc c'est l'oculaire
49:10vous voyez
49:10il y a un petit oeil au bout
49:11donc ce n'est pas pour voir
49:13en détail comme nous
49:14c'est juste pour voir
49:14la luminosité
49:15s'il peut sortir
49:17et dans quelle direction aller
49:18pour avoir de l'ombre
49:19on travaille à 2
49:22sur l'exploitation
49:24mais on n'a qu'un salaire
49:25après ça c'est un choix
49:26de notre part
49:27mais souvent dans l'agricole
49:29souvent c'est comme ça
49:30mais après on a des investissements
49:32comme le labo
49:33et tout ça
49:33une fois qu'ils seront payés
49:35ça nous fera
49:36de l'argent en plus
49:38en tant qu'éleveur
49:39d'escargots
49:40on a de la chance
49:40parce qu'on arrive
49:43à bien vendre nos produits
49:44on transforme tout sur place
49:45donc il y aura des journées
49:46d'abattage
49:47entre guillemets
49:47où on va tuer les escargots
49:49et des journées de cuisine
49:50où on va faire
49:51soit des bocaux
49:52soit du surgelé
49:53et ensuite
49:55nous on vend tout en direct
49:56voici la salle de reproduction
50:03pour la reproduction
50:04en reproducteur
50:05je vais m'en garder
50:07à peu près
50:07entre 3 et 4 000
50:08donc les reproducteurs
50:11je les réveille
50:12début mars
50:13et on va les garder
50:14jusqu'à mi-juin
50:15à peu près
50:16l'escargot
50:17donc il a l'organe reproducteur
50:19dans le cou
50:20donc là vous voyez
50:20c'est ce petit point blanc
50:21et quand il a envie
50:23de s'accoupler
50:24il va rencontrer
50:24un congénère
50:26comme lui
50:26qui a envie de s'accoupler
50:27et ils vont se passer
50:29l'un et l'autre
50:29leur organe reproducteur
50:30et donc ensuite
50:33il faudra attendre
50:3415 jours
50:343 semaines
50:35lorsqu'il aura envie
50:38de pondre
50:38il va mettre la tête
50:39dans la terre
50:40et il va pondre
50:41ses oeufs
50:42et donc il va en faire
50:43à peu près une centaine
50:44donc là moi après
50:45je les mets dans ces boîtes
50:46ça me permet de quantifier
50:47donc là on estime
50:48qu'il y a 15 pontes
50:50dans une boîte
50:50donc 1500 escargots
50:52entre 15 et 20 jours
50:53on peut avoir
50:54l'éclosion
50:54des escargots
50:56ces femmes agricultrices
51:11par leur résilience
51:12et leur créativité
51:13façonnent un avenir durable
51:15leur engagement
51:16qu'il s'agisse
51:17d'élevage
51:18ou de culture diversifiée
51:19témoigne d'une passion
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