Porte-parole du collectif Némésis, Astrid s'est exprimée sur une pétition demandant des wagons réservés aux femmes et aux enfants dans les transports en communs franciliens : «C'est un pansement sur une plaie sociale au lieu d'un traitement de fond».
00:00C'est un peu un pansement sur une plaie sociale au lieu d'un traitement de fond.
00:05C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les femmes, elles en ont toutes marre, on le sait.
00:09Et en fait, là, c'est parce que ça a été filmé que les femmes ont un peu libéré leurs paroles.
00:13Mais en soi, ça existe déjà dans plusieurs pays.
00:16Ça existe en Inde, ça existe au Japon ou encore au Mexique.
00:19Et en fait, on a vu que juste les agressions ont été déplacées.
00:23Elles n'ont pas forcément été diminuées.
00:26Le volume n'a pas changé.
00:27Et c'est un diagnostic d'une solution d'urgence.
00:31Sauf que l'urgence, ça correspond à un événement donné et qui nécessite une action immédiate.
00:38Sauf que nous, depuis qu'on est adolescente, on sort avec des gaz dans la rue pour nous protéger.
00:43On partage notre localisation à nos amis ou à nos proches pour essayer de se mettre en sécurité.
00:49Là, il faut un traitement de fond.
00:51Il faut arrêter de penser que ce sont des faits divers.
00:54En fait, ce sont devenus des faits de société.
00:55Et il nous faut donc des solutions à long terme.
00:59Il va falloir commencer à mettre les mots sur les mots et à prendre le problème à la racine.
01:04Il y a un problème d'immigration massive et incontrôlée.
01:07On sait qu'aujourd'hui, 62% des agressions sexuelles dans les transports en Ile-de-France sont le fait d'étrangers.
01:13Et il y a aussi la non-peur de la répression.
01:17Aujourd'hui, la prison occidentale n'est pas forcément vue comme une mesure vraiment contradictoire pour des gens qui vivent dans des situations de super précarité.
01:27Et je pense qu'il y a aussi certains facteurs à jouer, aussi au niveau d'accords internationaux, par exemple,
01:35où en fait, avec des pays qui n'ont aucune tolérance envers les criminels et qui ont un régime pénitentiaire vraiment crypte.
01:44Et on peut se demander, quelle serait la prochaine étape ?
01:47Est-ce qu'on va mettre un policier derrière chaque femme, derrière les transports en commun ?
01:52Et encore, il n'y a pas que les transports en commun.
01:54En fait, c'est dans la rue, c'est tout le temps.
01:56Malheureusement, c'est global.
01:58Est-ce qu'on va faire des parcs réservés aux femmes ?
02:00Là, on parle de ségrégation.
02:02On retire des droits.
02:04C'est quoi la prochaine étape ?
02:06On va toutes les voiler pour empêcher qu'elles se fassent agresser ?
02:09On peut vraiment trouver de l'absurdité.
02:12Moi, je comprends que les femmes en aient marre.
02:13Je comprends qu'elles veuillent des solutions.
02:16Je comprends que ça puisse paraître comme une mesure d'urgence.
02:19Mais je pense qu'à long terme, il va vraiment falloir, par exemple,
02:22ficher nationalement les délinquants sexuels,
02:26leur interdire peut-être l'accès au transport en commun.
02:29Et ça se fait très bien dans les casinos pour ceux qui ont des problèmes avec le jeu.
02:33Ça se fait très bien dans les boîtes de nuit en Angleterre.
02:35Quand il y a des personnes qui peuvent poser des problèmes,
02:39ils demandent le passeport à l'entrée.
02:40C'est vérifier sur le fichier s'ils peuvent rentrer.
02:43Donc, je veux dire, il y a sûrement des solutions un peu plus concrètes
02:45qu'on pourrait mettre en place.
02:47Et moi, je pense que c'est un peu la fin du modèle social français
02:51d'en arriver à penser de faire des wagons réservés aux femmes.
02:56Je vais reprendre les mots de M. Mélenchon.
02:59On calcule le degré de civilisation d'une société à comment elle traite ses femmes.
03:03Si les femmes doivent être écartées de la société
03:07et qu'en fait, c'est elles qui payent les pots cassés,
03:10parce qu'en fait, on décale la responsabilité vers les femmes à ce niveau-là.
03:13C'est-à-dire que c'est à elles de changer leurs habitudes
03:16plutôt qu'à la société de corriger les comportements abusifs
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