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Le député Rassemblement national de la Somme, Jean-Philippe Tanguy était l’invité de #LaGrandeInterview de Thomas Bonnet dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Mon invité dans la grande interview CNews Européens ce matin, c'est Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.
00:05Jean-Philippe Tanguy, bonjour.
00:06Bonjour, merci pour votre invitation.
00:07Vous êtes un peu le monsieur budget du Rassemblement National, donc on va beaucoup parler évidemment des questions budgétaires.
00:11Mais d'abord, revenons sur ce vote qui a eu lieu hier, vote à l'Assemblée.
00:15Une proposition de résolution portée par le Rassemblement National pour dénoncer les accords franco-algériens de 1968.
00:21Elle a été adoptée, c'est la première fois qu'il y a un texte à l'Assemblée porté par le RN qui est adopté, à une voix près.
00:26Est-ce que vous parlez ce matin de victoire historique ?
00:28Oui, c'est une victoire historique comme l'a qualifié immédiatement Marine Le Pen.
00:32Pour le Rassemblement National, pour tous ceux qui aiment notre pays, qui en ont assez de se laisser marcher dessus par le régime algérien
00:39qui a deux nos compatriotes malheureusement dans ses géoles et pour eux aussi, tous les gens qui veulent de la cohérence.
00:46Parce que tous ces hommes et ces femmes politiques qui vont aux élections en promettant de défendre notre patrie, nos intérêts
00:52et de lutter contre la submersion migratoire et le coup, puisqu'on avait aussi appris il y a deux semaines que cet accord
00:58comme l'avaient toujours dit Marine Le Pen et Jordan Bardella, coûtait plus de 2 milliards d'euros aux finances publiques.
01:03Donc tous ceux qui ont eu un peu de cohérence grâce à la pression du Rassemblement National ont voté cette loi,
01:10cette proposition de résolution et c'est un grand jour.
01:12Je crois que c'est le début de quelque chose.
01:14C'est aussi le début de la reconquête par les Françaises et les Français grâce au Rassemblement National,
01:18de leur souveraineté, de leur liberté et de leur volonté d'agir.
01:23Parce que c'était aussi ça, cet accord qui malheureusement est toujours en place avec l'Algérie.
01:28Il faut rappeler que ça n'a pas de valeur contraignante.
01:29C'est-à-dire que c'est une résolution, le gouvernement à la fin décide.
01:32Absolument.
01:32Mais vous voyez, c'est un symbole très important parce que c'est le début vraiment d'une reconquête,
01:37d'une volonté d'agir, de ne plus être passif par rapport à des choses qui sont inacceptables,
01:40de cette attitude du gouvernement qu'a bien connue M. Rotailleau d'ailleurs,
01:46qui est de ne rien faire, on ne peut jamais rien faire, on ne peut jamais rien dire.
01:49On doit toujours se soumettre au régime algérien.
01:52La France est un grand pays, nous n'avons pas à nous soumettre
01:54et nous n'avons pas à accepter l'inacceptable.
01:56Donc je suis vraiment très fier d'avoir compté dans les rangs du groupe Rassemblement National hier.
02:02Le début de quelque chose, le début pourquoi pas d'une coalition
02:04qui élargirait le socle sur lequel pourrait s'appuyer le Rassemblement National
02:08pour obtenir des victoires à l'Assemblée ?
02:10Hier, par exemple, le parti Horizon a voté avec vous.
02:13Mais nous, il est évident, et d'ailleurs ça a toujours été l'attitude constructive
02:16du groupe avec Marine Le Pen, que nous n'avons pas une majorité de députés.
02:21Donc pour protéger les Françaises et les Français, pour défendre l'intérêt général,
02:25il faut évidemment voter avec les autres.
02:26Donc là, pour une fois, les autres ont voté avec nous,
02:29mais nous depuis des années, notamment pour éviter les hausses d'impôts,
02:32pour éviter des hausses de taxes, nous avons toujours voté avec les autres.
02:35Alors généralement, c'est vrai qu'on sacrifiait un peu nos victoires politiques
02:40pour l'intérêt général.
02:41Là, on a une grande victoire politique pour l'intérêt général.
02:43Et je me félicite, et je remercie d'ailleurs tous les députés
02:46d'autres partis politiques, d'autres groupes qui ont soutenu cette initiative.
02:50Et je déplore quand même, permettez-moi, sans faire du mauvais esprit,
02:53le double langage de M. Attal, qui avait un peu relancé sa pré-campagne présidentielle
02:58en annonçant dans les médias qu'il allait dénoncer cet accord avec l'Algérie,
03:03et qui était aux abonnés absents, et même a fait voter ses députés contre,
03:06uniquement par sectarisme.
03:08Je suis obligé de le signaler.
03:08C'est aujourd'hui son argument de dire que si on sort de l'accord de 68,
03:12on reviendrait au droit tel qu'il était avant.
03:14C'est contesté, je sais que Marine Le Pen l'a contesté,
03:15mais c'est l'argument qu'il vous a opposé.
03:17Qu'est-ce que vous lui répondez ?
03:18Je lui réponds qu'il ne fallait pas, dans ce cas-là, proposer de l'annuler.
03:21Bon bref, M. Attal trouve toujours une bonne excuse pour ne rien faire.
03:24De toute façon, les Français l'ont vu, parce qu'on l'a vu au gouvernement.
03:27M. Attal, quand il était au gouvernement,
03:28il était à plat ventre par rapport au régime algérien, comme tous les autres.
03:32Mais qu'on comprenne bien, Jean-Philippe Tanguy,
03:34est-ce que c'est le début aussi, peut-être, d'un changement de stratégie,
03:37de la part du Rassemblement national,
03:39qui réfute à chaque fois qu'on lui parle d'Union des droites ?
03:41D'ailleurs, Marine Le Pen dit qu'elle n'est pas de droite.
03:44Mais là, quand même, ce sont les forces de droite rassemblées
03:46qui ont permis cette victoire à l'Assemblée nationale.
03:48Est-ce que vous allez en tirer les leçons pour les mois et les années à venir ?
03:52Sur ce thème-là, il est évident que les voix peuvent venir d'autres groupes de droite
03:56ou de gens qui se réclament de cette famille politique.
03:59Il est évident, vu le comportement de la gauche,
04:01j'espère pouvoir aussi en parler hier, absolument lamentable,
04:05complètement, tous les quatre groupes de gauche étaient complètement soumis
04:08au régime algérien, aux intérêts étrangers,
04:11avec des discours délirants, littéralement des bouffées délirantes,
04:15des emportements complétaires.
04:16Comment vous l'expliquez, ce discours de la gauche, hier ?
04:17Oui, parce que je pense qu'ils ont complètement abandonné le peuple français,
04:20mais aussi bien politiquement que dans leur esprit,
04:23et même dans leur vote, ils sont incapables de concevoir
04:26une France avec des frontières.
04:29Or, une démocratie qui n'a pas de frontières
04:31est une démocratie qui n'a pas de loi,
04:33puisqu'une loi, par définition, s'applique à un peuple
04:35qui est sur une frontière.
04:37Mais ils ont vraiment des bouffées délirantes,
04:39et je crois que c'est leur seul espoir, comment dire,
04:41de survie politique, c'est vraiment de faire croire
04:44que la France doit se diluer dans une forme de mondialisme migratoire.
04:49Et je ne sais pas, il ne leur reste que ça,
04:51c'est-à-dire qu'ils ont abandonné les ouvriers,
04:53les salariés, les agriculteurs, les familles monoparentales,
04:57bref, ils ont abandonné les services publics, évidemment,
04:59les fonctionnaires, puisqu'on ne les entend plus,
05:01même plus sur la qualité de travail,
05:03la reconnaissance des fonctionnaires.
05:05Bon, il ne leur reste que le parti de l'étranger.
05:07Bon, c'est quand même déplorable.
05:08Le parti de l'étranger, vous reprenez la formule ce matin ?
05:10Vous êtes employé hier par votre collègue Guillaume Bigot.
05:12Mais quand vous siégez, non pas pour défendre les intérêts de la France,
05:16y compris, une fois plus, quand on a deux compatriotes
05:18qui sont enfermés, absolument,
05:21et je vous remercie de leur rendre hommage,
05:23qui sont plus enfermés pour la plus grande des libertés françaises,
05:26à savoir la liberté d'expression, la liberté d'opinion
05:29et la liberté des journalistes.
05:31Et donc même quand, au-delà des personnes,
05:34c'est l'esprit français qu'on emprisonne,
05:35puisque là on parle de gens qui ont honoré l'esprit français,
05:37la liberté d'expression, même là,
05:39la gauche est aux abonnés absents.
05:41Donc ils se reniement même dans leur valeur,
05:42parce que historiquement, moi je reconnais les qualités
05:45de mes adversaires, la gauche dans l'histoire,
05:47à apporter au débat public, à apporter aux valeurs de la République,
05:50notamment les valeurs de liberté et d'égalité.
05:53Ils ont tout abandonné, ils ont tout lâché,
05:55uniquement pour satisfaire ce qu'ils pensent être une clientèle,
05:57parce que moi je pense que les Français,
05:59qui ont des origines étrangères,
06:01sont patriotes et veulent défendre la France.
06:03La journée d'hier a également été marquée par un incident qui s'est produit dans l'hémicycle.
06:07La députée du groupe UDR, le groupe d'Éric Sotti,
06:10Anna de Mansoury, a dénoncé des propos racistes de la part d'un élu insoumis.
06:14Alors il y a des images qui existent,
06:16on n'entend pas très directement ce député prononcer le mot de caution,
06:20c'est ce qu'il aurait donc proféré à l'encontre d'Anna de Mansoury.
06:23Elle saisit désormais la présidente de l'Assemblée nationale pour qu'il y ait des sanctions,
06:27ce que vous aussi vous appelez à des sanctions très sévères.
06:29Mais bien sûr, et je tiens à dire que j'ai entendu ses propos,
06:32ce n'est pas la première fois.
06:34Notre collègue Anna de Mansoury a réagi avec beaucoup de dignité,
06:37beaucoup de force en tant que Française, fière et digne.
06:41Et elle a été très courageuse,
06:42elle est très courageuse parce qu'il faut dire qu'elle est très attaquée par la gauche,
06:46qui prouve une fois plus d'ailleurs leur vision racialiste, communautariste de la société,
06:51assignant les gens à une identité pseudo-identité politique selon leur origine.
06:56Donc on voit que ces gens qui n'ont que la tolérance,
06:58comment dire, et l'antiracisme à la bouche,
07:00sont intolérants, sont racistes, racialistes.
07:03Et ce n'est pas la première fois.
07:04D'autres sont victimes.
07:05Notamment notre collègue Anshia Bhamana de Mayotte
07:08est régulièrement aussi accusé,
07:10comment dire, reçoit souvent des insultes racistes.
07:13Et c'est inacceptable.
07:14Et nous défendons nos collègues évidemment.
07:17Et surtout nous défendons l'idée que nous avons de la France
07:19et des représentants de la nation
07:20qui, évidemment, ne sont jugés que sur leurs valeurs,
07:24leur patriotisme, leur dévouement,
07:26et pas du tout sur des assignations qu'on laisse à la gauche.
07:29Mais c'est vraiment très révélateur.
07:30Et vous savez, on a aussi eu des menaces de mort quand même hier,
07:32puisque M. Sansu, communiste,
07:35a trouvé très spirituel d'expliquer,
07:37quand nous dénoncions les victimes du communisme,
07:39de dire qu'il en ferait sans doute d'autres.
07:41Et qu'au million de communistes, peut-être dans sa tête,
07:44il y aurait aussi les têtes des députés Rassemblement National.
07:46Bon, M. Sansu avait déjà menacé de mettre une balle dans le dos
07:49à notre collègue Aymeric Salmon.
07:52Et à l'époque, on l'avait signalé à Mme Broun-Pivet,
07:53présidente de l'Assemblée,
07:54qu'il n'y avait rien trouvé à redire.
07:56J'espère que cette fois, il y aura des sanctions.
07:57On verra et on suivra évidemment ce dossier.
07:59Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme.
08:01Vous êtes dans la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
08:03Vous êtes le monsieur budget du Rassemblement National.
08:05Prête-corrige.
08:07Et donc, on va évidemment parler de cet examen du budget qui se poursuit.
08:11La taxe Zuckman arrive dans l'hémicycle aujourd'hui.
08:14Quelle est la position du Rassemblement National sur cette taxe ?
08:17On se raconte cette taxe, puisque c'est une taxe,
08:19non pas sous-disant contre les milliardaires,
08:21d'ailleurs qui se sont jetés en pâture de manière complètement injuste
08:25et irrationnelle par la gauche pour cacher ces compromissions
08:27avec le gouvernement.
08:29Mais surtout, c'est une taxe contre les biens professionnels,
08:31contre les entreprises, puisque cette taxe Zuckman,
08:32même François Mitterrand, quand il avait créé l'ISF,
08:35avait protégé, entre guillemets, les biens professionnels,
08:37c'est-à-dire la capacité des entrepreneurs à créer de la richesse sur le sol français.
08:41Donc là, ils veulent les taxer de manière irrationnelle,
08:45un peu comme des, il faut bien le dire, des ados attardés dans une AG de Nanterre.
08:49C'est une taxe qui ne fonctionnera pas.
08:51Vous êtes pour l'impôt sur la fortune financière ?
08:54Nous, exactement, nous proposons une contribution
08:56pour financer notamment la politique familiale,
08:58parce que nous, on ne rase pas gratis.
08:59Il y a des dépenses notamment pour la politique familiale,
09:02il faut les financer.
09:03C'est un impôt sur la fortune financière
09:04qui protège les TPE, PME,
09:06les entreprises de taille intermédiaire, notre industrie
09:08et les investissements dans l'économie réelle.
09:11Et ça n'a rien à voir avec la taxe Zuckman.
09:13Jean-Philippe Tanguy, cette semaine,
09:14le Rassemblement National a voté avec la France Insoumise
09:17un amendement qui vise à instaurer une taxe sur les multinationales.
09:21Cet amendement, il a été donc déposé par la France Insoumise.
09:23Je l'ai lu, il se trouve qu'en son sein,
09:25il cite notamment l'organisation alter-mondialiste Attaque,
09:28qu'il s'appuie également sur les travaux, justement, de Gabriel Zuckman.
09:31Comment vous pouvez expliquer à vos électeurs
09:34que vous votez, vous, un amendement
09:36qui provient de la France Insoumise
09:37et qui est donc issu de cette idéologie de gauche ?
09:40On ne vous pensait pas pouvoir citer Attaque ?
09:43C'est comme ça a été le cas cette semaine.
09:44Non, mais je leur dirai la vérité.
09:46On leur dira la vérité avec le Rassemblement National.
09:47Ce n'est pas un amendement qui vient des travaux de la gauche
09:50et encore même de M. Zuckman,
09:51puisque M. Dupont-Aignan,
09:53avec qui je venais retravailler pendant huit ans,
09:55avait remis un rapport contre la fraude en 2013
09:56et c'était ses travaux à lui.
09:58Donc, c'est vrai que la gauche a une capacité
10:00à se réapproprier le travail des autres,
10:02en particulier le travail des gaullistes.
10:03Ils font ça sur le Conseil National de la Résistance,
10:05ils font ça sur la sécurité sociale,
10:06ils font ça sur le vote des femmes.
10:08Toutes les grandes victoires des gaullistes,
10:11la gauche a tendance à les voler
10:12et comme une partie de la droite est à plat ventre,
10:14ils ne défendent pas leur...
10:15Sur le fond, vous comprenez les mois que ça a pu utiliser ?
10:17Non, je ne comprends pas des mois.
10:17Le RN vote avec LFI sur un amendement qui vise...
10:20On parle de 26 milliards d'euros de taxes supplémentaires.
10:23Non, mais ça, ça n'existe pas.
10:23Ça, c'est les chiffres des insoumis.
10:25Déjà, ce n'est pas une taxe.
10:26C'est un mécanisme de lutte contre la fraude.
10:28Et donc, en fait, c'est un mécanisme de lutte contre la fraude.
10:30Par exemple, McDonald's,
10:31qui fait beaucoup de chiffres d'affaires en France,
10:33fait remonter une partie de ses profits,
10:35notamment en Irlande ou dans d'autres paradis fiscaux,
10:37et ne paie pas ses impôts en France.
10:39Donc, en fait, les Français paient beaucoup pour McDonald's
10:42et tout cet argent s'envole.
10:43Et qu'est-ce qu'il paie à la place ?
10:44Eh bien, c'est les restaurateurs du coin.
10:46Donc, votre restaurateur du coin,
10:47il paie ses impôts et il paie plus d'impôts
10:53qu'il n'y a pas une nouvelle taxe dans cet amendement.
10:56Tous ceux qui veulent la vérité pourront aller le lire.
10:58En fait, c'est un instrument qu'on donne à Bercy
11:01pour lutter contre la fraude.
11:03Et moi, je m'étonne beaucoup quand même
11:04que des gens qui sont tellement obsédés,
11:06comment dire, par les insoumis,
11:08ne voient pas qu'il faut lutter contre la fraude.
11:10Et vous vous rendez compte l'erreur qu'ils font
11:12en attribuant aux insoumis
11:14le monopole de la lutte contre la fraude.
11:15Il faut lutter contre toutes les fraudes.
11:17La fraude sociale, évidemment, les abus de l'assistanat,
11:19mais aussi la fraude fiscale.
11:20Parce que si on veut, comme le Rassemblement National,
11:22baisser de 20 milliards d'impôts,
11:24les impôts sur les entrepreneurs,
11:26sur ceux qui créent de la richesse, sur les artisans,
11:28il faut que les multinationales paient leur juste part.
11:30Sinon, ils paient à la place.
11:31Vous savez, il n'y a pas d'argent magique.
11:32Donc, soit les multinationales paient leur juste part,
11:35soit c'est les TPE du coin.
11:36Et je crois que les entrepreneurs ont bien vu,
11:38avec le développement de la fraude fiscale
11:39sous l'Union européenne,
11:40à quel point leurs impôts se sont aggravés
11:42parce que les hommes politiques n'ont pas eu le courage.
11:44Si on augmente la pression fiscale, M. Jean-Philippe Tanguy,
11:44sur les multinationales,
11:46est-ce que ça ne peut pas avoir des répercussions
11:47sur les PME françaises qui travaillent
11:49et qui sont liées de facto au marché de ces multinationales,
11:53aux contrats qui sont passés avec ces multinationales ?
11:55Non, mais parce qu'on n'augmente pas la pression fiscale.
11:57Là, dans l'amendement qui a été voté,
11:59c'est le même impôt sur les sociétés
12:01que paient toutes les entreprises françaises.
12:03Il n'y a aucune augmentation de la pression fiscale.
12:05C'est comme si vous disiez,
12:06vous avez chopé des gens qui abusent des prestations sociales,
12:10donc vous récupérez évidemment l'argent qu'ils ont volé
12:12sur ces prestations sociales.
12:13Vous dites, on a augmenté les cotisations sociales.
12:15Non, pas du tout. Vous avez récupéré l'argent des Français.
12:18Et si on luttait contre la fraude sociale et la fraude fiscale,
12:20on pourrait baisser les impôts.
12:22Et comme Marine Le Pen et Jordan Bardella
12:24veulent massivement baisser les impôts,
12:2525 milliards sur les familles françaises,
12:2720 milliards sur les entrepreneurs,
12:29eh bien, il y a aussi une partie de ces ressources
12:30qui vient de la lutte contre la fraude,
12:32puisque la fraude, c'est le vol,
12:34et c'est le vol des honnêtes gens.
12:35Et moi, on est pour défendre les honnêtes gens.
12:38Mais vraiment, je suis un peu triste
12:39que certains aient mordu un peu à l'hameçon des Insoumines
12:42qui racontent un peu n'importe quoi dans leurs amendements.
12:45Et ils ne sont pas intéressés aux dispositifs.
12:47Et vraiment, en plus, ça vient des souverainistes.
12:49Et je trouve ça dommage de donner la pensée souverainiste à la gauche,
12:52parce que quand la gauche est au pouvoir,
12:54c'est le mondialisme et c'est des taxes pour les classes moyennes.
12:56Jean-Philippe Tanguy, on a quand même l'impression,
12:58arrêtez-moi si je me trompe,
12:58qu'il y a quand même deux lignes aujourd'hui
13:00au sein du Rassemblement national.
13:01Un visage un peu plus libéral,
13:03on pourrait dire incarné par Jordan Bardella,
13:05qui multiplie les rencontres avec les patrons.
13:07Et puis l'autre visage,
13:08que vous pouvez incarner d'une certaine manière,
13:10avec une fibre plus sociale.
13:11Certains parlent d'oxymore économique,
13:14c'est ce que j'ai lu dans les échos.
13:15Est-ce que vous assumez une forme d'ambivalence
13:17et d'avoir deux façons de voir les choses
13:19au sein du même parti ?
13:20Absolument pas.
13:21Déjà, moi, je n'incarne rien.
13:22Moi, je suis au service de Jordan Bardella et de Marine Le Pen.
13:24Mais en plus, si vous voulez,
13:26au contraire, la force du Rassemblement national,
13:28c'est la cohérence de son programme.
13:30Et c'est pour ça qu'on arrive à unir
13:32les entrepreneurs et les ouvriers,
13:34les salariés et ceux qui dirigent les entreprises.
13:37Et c'est parce que le peuple français a besoin d'unité.
13:40Ils n'ont pas besoin de division.
13:41Et ils voient bien qu'il faut une cohérence dans l'action.
13:43Donc, défendre les entrepreneurs
13:44contre la concurrence des loyales,
13:46c'est défendre les emplois des ouvriers.
13:48Défendre, comment dire, lutter contre la fraude,
13:50c'est baisser les impôts pour tout le monde.
13:52Et si on laisse ceux qui ont beaucoup de moyens,
13:54et notamment les moyens de frauder,
13:56de s'en sortir,
13:57eh bien, c'est les zones et de gens qui paient.
13:59De toute façon, c'est le sentiment qu'il y a en France.
14:00C'est que quand vous vous comportez bien,
14:01quand vous êtes honnête,
14:02eh bien, l'État, il vous tape.
14:03Et quand vous êtes un voyou ou un petit malin qui fraude,
14:07vous êtes préservé des impôts.
14:09Il nous reste un peu moins de deux minutes.
14:10J'ai quelques questions qui appellent des réponses courtes.
14:11Si vous le pouvez, Jean-Philippe Tanguy,
14:13en direct sur CNews et sur Europe 1.
14:14Est-ce que vous pensez que le budget ira au bout de la discussion ?
14:16Est-ce qu'on arrivera à tenir les délais ?
14:19Non, et je crois que c'est le plan de M. Macron depuis le début.
14:21D'ailleurs, je l'avais dit à votre antenne.
14:23Emmanuel Macron qui va ratifier le Mercosur,
14:25en tout cas l'Union européenne qui devrait le faire au mois de décembre.
14:27C'est une défaite pour la France ?
14:29Oui, c'est une défaite par le mensonge et par la soumission de M. Macron.
14:32Je rappelle que le Président de la République
14:34avait la possibilité de défendre l'intérêt de la France,
14:37y compris au sein des institutions européennes,
14:38en faisant ce qu'on appelle soit une clause de sauvegarde, soit le...
14:41Ils disent qu'il y a des clauses de sauvegarde dans la nouvelle version
14:43telle qu'elle est présentée par la Commission européenne.
14:45Ça existe déjà.
14:46C'est-à-dire qu'en fait, on peut bloquer en amont et pas en aval
14:48quand la catastrophe sera là.
14:49Et il y a le compromis du Luxembourg qu'avait obtenu le général de Gaulle
14:52quand les intérêts de la nation sont en jeu.
14:54Et Marine Le Pen avait bien dit à M. Macron qu'il pouvait l'utiliser.
14:57La France a le pouvoir de bloquer ce genre de traité toxique.
15:00Et j'ai une pensée pour nos agriculteurs,
15:01parce qu'eux, ils fraudent pas, ils paient leurs impôts
15:04et ils sont soumis à la concurrence déloyale
15:06et à la fraude de nos concurrents.
15:07Et M. Macron laisse ça, c'est triste.
15:09Le Président de la République qui veut également réguler les réseaux sociaux,
15:12il a dit hier, quand vous ouvrez le réseau social X,
15:15vous tombez sur du contenu d'extrême droite.
15:17Est-ce que vous aussi, vous pensez qu'il faut réguler les réseaux sociaux ?
15:20Jordan Bardella a dit hier, il faut interdire au moins de 15 ans.
15:22C'est quelque chose de différent, Jordan Bardella a raison.
15:25Mais là, M. Macron, dès qu'on pense pas comme lui, on est d'extrême droite.
15:28Et comme plus personne ne pense comme lui, tout le monde est donc d'extrême droite.
15:31À part l'extrême gauche qui soutient M. Macron, évidemment.
15:33Un dernier mot, Gérald Darmanin est visé par une plainte d'un collectif d'avocats
15:36pour avoir voulu visiter l'ancien Président Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé.
15:40Est-ce que vous apportez votre soutien au garde des Sceaux
15:42qui était dans son droit, à vos yeux, de visiter l'ancien Président de la République ?
15:46On a toujours le droit d'être loyal,
15:47mais comme ça doit être d'un collectif d'extrême gauche,
15:50qui sont déloyaux et immoraux.
15:52Merci Jean-Philippe Tanguil.
15:53C'était votre grande interview en direct sur CNews et sur Europe.
15:56Bonne journée, bon week-end de la Toussaint.
15:57Bon week-end de la Toussaint.
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