- il y a 2 mois
Dans cet épisode de L'Heure des Experts, Nisrine Benjelloun, Directrice Marché des Pro/TPE chez Al Barid Bank, Meryem Chami, Directrice générale déléguée d’Oncorad Group, et Jaafar Heikel, expert en santé, décryptent les mécanismes de financement du secteur de la santé au Maroc.
Un décryptage des solutions pour soutenir la réforme du système de santé, développer les infrastructures et garantir un accès équitable aux soins pour tous les citoyens, à travers des financements innovants, des partenariats public-privé et une gouvernance renforcée.
Un décryptage des solutions pour soutenir la réforme du système de santé, développer les infrastructures et garantir un accès équitable aux soins pour tous les citoyens, à travers des financements innovants, des partenariats public-privé et une gouvernance renforcée.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Dans un CHU, il y a des ressources humaines, il y a des enjeux qui sont liés à l'hôtellerie,
00:00:05il y a des enjeux qui sont liés au circuit du patient, il y a des enjeux qui sont liés à la logistique.
00:00:10Donc soit les gens qui sont dans le top management ont eu la formation nécessaire pour cela, la formation de qualité,
00:00:17soit, il ne faut pas en avoir peur, voir avec nos collègues du secteur privé ou d'autres secteurs,
00:00:23ou des fondations par exemple, pour qu'ensemble nous puissions mieux gérer et mieux gouverner le système de santé.
00:00:30Cette émission vous est présentée en partenariat avec Albarit Bank et Oncora de groupe.
00:00:47Bonjour à vous tous, merci d'être sur l'heure des experts.
00:00:51Le domaine de la santé, voilà un sujet en pleine transformation actuellement au Maroc.
00:00:57Donc à peine ce sujet évoqué, que se rejoignent et que se rajoutent d'autres questions,
00:01:04à savoir le financement, l'assurance, l'investissement, bref, tout ce qui concerne la santé pour tous.
00:01:11Le but évidemment de ce panel est d'entamer une profonde réflexion sur certains mécanismes,
00:01:18des mécanismes capables de soutenir la réforme du système actuel, développer les infrastructures et garantir un accès équitable aux soins.
00:01:28Et pour cela, j'ai le plaisir d'accueillir, de recevoir Mme Niseline Benjeloun, directrice marché des pros,
00:01:35des professionnels TPE auprès de Barit Bank.
00:01:38Je reçois également Mme Meryem Chami, directrice générale déléguée du groupe Oncora,
00:01:44et enfin le professeur Jafar Heikel, expert dans le domaine de la santé.
00:01:49Merci mesdames, merci monsieur d'être là.
00:01:53Je commencerai d'ailleurs par vous, professeur Heikel, si vous le permettez.
00:01:57Quels sont, selon vous, et c'est vrai que c'est un thème très récurrent en ce moment,
00:02:01les défis qui sont posés par la force des choses,
00:02:05les défis de financement dans ce domaine bien précis qu'est la santé,
00:02:09notamment en termes d'infrastructures et d'accès aux soins.
00:02:13Bien, bonjour. D'abord, merci pour votre invitation et la présence de mes collègues.
00:02:17Je crois que l'enjeu majeur, effectivement, vous avez insisté sur le financement,
00:02:21mais ce n'est pas que le financement.
00:02:23Le financement, c'est un outil.
00:02:25C'est un outil pour les infrastructures, bien évidemment,
00:02:28mais le tout et ce qui est fondamental, c'est l'accès aux services de santé.
00:02:33C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faut que nous améliorons l'accès équitable
00:02:36aux services de santé de Tangier, Al-Gouira.
00:02:39Et pour cela, bien sûr, il faut des infrastructures,
00:02:41mais il faut des femmes et des hommes, c'est-à-dire les ressources humaines.
00:02:44Et il faut une gouvernance de ce système de santé,
00:02:46aussi bien à l'échelle régionale qu'à l'échelle nationale.
00:02:49Vous avez vu que le dernier conseil de ministre, grâce aux orientations royales,
00:02:53maintenant, on va passer à un budget de 42,4 milliards de dirhams
00:02:56pour le ministère de la Santé.
00:02:58Dont une partie importante sera réservée à l'investissement pour les infrastructures.
00:03:03Quand on parle d'infrastructures, ce n'est pas que l'hôpital.
00:03:05On pense toujours au CHU, à l'hôpital régional, à l'hôpital préfectoral.
00:03:09C'est d'abord les soins de base, c'est-à-dire ce qu'on appelle les centres de santé.
00:03:13Leur équivalent dans le privé, ce sont les cabinets médicaux,
00:03:15mais dans le milieu de la santé publique, ce sont les centres de santé
00:03:19en milieu urbain et rural pour que tous les citoyens dans les zones enclavées,
00:03:23vulnérables, puissent accéder à ces services de base.
00:03:25C'est la vaccination, c'est la santé de base, la mère et l'enfance, etc.
00:03:30Donc, ce financement est vraiment crucial pour remettre à niveau les infrastructures.
00:03:35D'ailleurs, c'est un des quatre piliers de la refonte du système de santé.
00:03:39Valide Banque, Mme Jeloun, voilà, ça a été dit pratiquement d'une manière indirecte.
00:03:46L'argent, c'est le nerf de la guerre.
00:03:48Quelles pourraient être dans ce cas-là des solutions financières innovantes
00:03:53dans la mesure du possible à mettre en place pour aider justement les TPE, PME,
00:03:58à accéder à ces différents financements ?
00:04:00Tout d'abord, je vous remercie pour l'invitation.
00:04:01Je suis très ravie de me retrouver avec vous aujourd'hui.
00:04:04Et permettez-moi, avant de répondre à votre question,
00:04:08puisque nous parlons aujourd'hui du financement du secteur de la santé,
00:04:14d'évoquer le citoyen marocain qui est au centre de cette réflexion.
00:04:18Comme l'a bien dit Dr Heikel, le grand défi aujourd'hui,
00:04:21c'est de garantir les services de la santé équitablement
00:04:28à tous les Marocains d'Otanger et Al-Gouera,
00:04:30avec la même qualité de service et avec le même niveau de prise en charge.
00:04:36Au niveau de l'Alberide Banque, cette vision, c'est notre ADN.
00:04:40Elle est inscrite dans le cœur de notre stratégie depuis 15 ans.
00:04:44D'ailleurs, nous venons de célébrer nos 15 ans.
00:04:47Et cette vision, elle s'inscrit pleinement dans les orientations stratégiques de la SNIF,
00:04:54qui est la stratégie nationale d'inclusion financière,
00:04:57qui a été lancée par l'État en 2021.
00:04:59Donc, depuis la création d'Alberide Banque,
00:05:01nous avons au quotidien à offrir les mêmes services à tous les Marocains,
00:05:07de la même manière, dans les zones urbaines comme dans les zones rurales.
00:05:12Donc, c'est justement dans cette logique d'inclusion aujourd'hui
00:05:16que nous accompagnons le secteur de la santé.
00:05:20Je dirais que le grand défi, ce n'est pas de proposer des services financiers,
00:05:25mais de proposer des solutions de financement qui sont accessibles, d'abord,
00:05:31très simples et qui répondent aux besoins des médecins dans tout le Maroc.
00:05:35Donc, concrètement, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on propose ?
00:05:40On propose des solutions de financement modulables avec des différets importants pour les médecins qui s'installent.
00:05:49On propose des durées de crédit qui peuvent valer jusqu'à 7 ans pour les crédits pour acquérir le matériel.
00:05:58On propose également des durées qui peuvent valer jusqu'à 7 ans pour les acquisitions professionnelles.
00:06:05Et voilà, donc, il faut également qu'on parle au-delà des solutions financières.
00:06:13Il y a également l'innovation dans le parcours, dans l'expérience client du médecin.
00:06:18C'est qu'aujourd'hui, le plus important, c'est de proposer des parcours, je dirais, simples, fluides, digitaux,
00:06:25mais également mettre à la disposition des médecins, des experts, des interlocuteurs
00:06:30qui peuvent les prendre en charge et les accompagner de montant au bout dans leurs projets.
00:06:35Aujourd'hui, au niveau de l'Alberit Bank, nous avons créé des centres d'expertise partout au Maroc,
00:06:40de Tangier à l'Ioun, où nous accompagnons et nous soutenons les médecins qui s'installent
00:06:46en les assistant au montage de leur business plan.
00:06:52Et donc, l'idée est très simple.
00:06:54C'est qu'aujourd'hui, avec tout cet accompagnement,
00:06:58c'est de permettre aux médecins de se concentrer sur son métier
00:07:01pendant que la banque se charge de taux.
00:07:05Voilà, c'est déjà un souci de moi, si je comprends bien, en tout cas pour les médecins surtout.
00:07:08À Encorade, Mme Chamy, j'imagine que tout a été balisé pratiquement.
00:07:13Que reste-t-il encore comme principaux obstacles, défis rencontrés pour financer,
00:07:18pour développer des structures de soins à travers tout notre pays ?
00:07:24Bonjour à tous, merci pour l'invitation.
00:07:30Je voudrais souligner un élément qui est extrêmement important.
00:07:33Mme Jeune parlait d'installation de médecins,
00:07:37Dr Heckel parlait d'infrastructures privées,
00:07:39d'infrastructures publiques et de développement de l'infrastructures publiques.
00:07:43Je voudrais souligner un élément important qui est que la médecine
00:07:46est de plus en plus technologique
00:07:48et la médecine est de plus en plus capitalistique.
00:07:54C'est-à-dire qu'avant, un bloc chirurgical pouvait servir à faire du viscéral,
00:07:58du cardio, du traumato.
00:08:00Aujourd'hui, le niveau de spécialisation requis pour délivrer une médecine de pointe,
00:08:06une médecine au service du citoyen pour lui amener le meilleur de ce qui peut arriver,
00:08:10est une médecine qui est de plus en plus technologique
00:08:13et qui dit technologie dit des investissements de plus en plus importants.
00:08:17C'est un élément extrêmement important à souligner.
00:08:20Et des investissements en équipement, en infrastructure,
00:08:25parce qu'il faut l'infrastructure qui héberge les équipements,
00:08:27les conditions sont extrêmement particulières.
00:08:30Pour faire de la radiothérapie, c'est des bon cœurs,
00:08:33c'est des choses extrêmement poussées,
00:08:35mais aussi des investissements humains,
00:08:38puisque aujourd'hui la santé ne tourne plus qu'autour du médecin ou de l'infirmier.
00:08:43La santé aujourd'hui, c'est l'ingénieur bien médical,
00:08:46c'est le technicien de radiothérapie, de radiologie, etc.,
00:08:49qui sont des profils de plus en plus pointus
00:08:52et dont on a besoin aussi dans le développement de l'écosystème au sens global.
00:08:55Donc, une médecine qui est de plus en plus capitalistique
00:08:59et qui requiert de l'investissement fort.
00:09:02L'enjeu du privé,
00:09:04et j'aborde ce point dans la continuité du docteur Heckel qui a abordé le public,
00:09:10l'enjeu du privé aujourd'hui est vraiment
00:09:12comment passer des petites cliniques familiales,
00:09:17qui sont des TPE,
00:09:17donc je ne parle même pas du cabinet,
00:09:19je parle de la clinique familiale,
00:09:20que le père médecin a développé,
00:09:23qu'il a passé au fils ou à la fille médecin.
00:09:26Comment est-ce que ces petites TPE,
00:09:29qui ont toujours tourné autour d'une médecine limite de proximité,
00:09:34vers une médecine de pointe,
00:09:35qui est la médecine qui est attendue aujourd'hui,
00:09:38comment les aider sur le plan structuration et gouvernance,
00:09:43parce que pour aller acheter un robot opératoire
00:09:51ou des équipements de radiologie,
00:09:52c'est tout de suite des centaines de millions de dirhams,
00:09:55il faut maîtriser la finance,
00:09:57il faut maîtriser le pilotage de l'activité,
00:09:59il faut maîtriser ce que c'est qu'un BP.
00:10:01Comment les amener à ce niveau-là
00:10:03pour qu'ils puissent se développer à leur échelle
00:10:05et offrir le meilleur en complément à l'ordre public,
00:10:08puisque j'estime qu'un système de santé,
00:10:10c'est du privé public,
00:10:11qui doivent se compléter pour offrir le meilleur aux citoyens.
00:10:16Donc ça, c'est un premier point important,
00:10:17c'est un premier frein.
00:10:18Aujourd'hui, c'est des TPE familiales à petite échelle
00:10:21qui doivent vraiment émerger pour être at scale,
00:10:25pour pouvoir aller vers l'autre niveau.
00:10:28L'autre élément important, c'est la transparence fiscale,
00:10:31puisque pour aller chercher des financements
00:10:33aussi importants en banque
00:10:34ou à travers des fonds d'investissement,
00:10:36il y a un tas de solutions aujourd'hui,
00:10:39c'est qu'il faut être dans une approche de fiscalité,
00:10:41totalement transparente et du déclaré,
00:10:43parce que c'est un business plan avec des déclaratifs d'impôts,
00:10:47avec des dépôts de bilan,
00:10:48avec des choses totalement structurées,
00:10:50dans laquelle ces unités doivent évoluer
00:10:53pour pouvoir offrir le meilleur
00:10:56et pouvoir aller de l'avant.
00:10:58Donc l'enjeu, c'est un enjeu de scalability de taille
00:11:01et un enjeu de structuration et de gouvernance
00:11:04pour que ces petites unités familiales
00:11:07deviennent demain des acteurs qui jouent
00:11:11et qui complémentent l'offre de santé
00:11:13au service du citoyen en accompagnement du public.
00:11:17Professeur Hickel, on a entendu deux mots clés,
00:11:21structuration, gouvernance.
00:11:23Qu'est-ce qui pourrait peut-être servir d'exemple
00:11:25par rapport à tout ce qui se passe à l'étranger
00:11:28et qui pourrait plus ou moins être dupliqué ici,
00:11:32parce que j'imagine que le système de santé au Maroc,
00:11:36nous n'inventons pas le fil à couper le beurre,
00:11:38j'imagine qu'il doit y avoir d'autres exemples
00:11:41de plus ou moins prendre en considération
00:11:43par rapport à ce qui se fait à l'étranger ?
00:11:45Oui, j'aborde parfaitement
00:11:47sur les éléments dont a parlé ma collègue,
00:11:50sur les structurations,
00:11:52c'est les petites cliniques villas
00:11:53qui doivent devenir des structures
00:11:56qui répondent aux normes simplement,
00:11:58d'abord de sécurité sanitaire pour nos patients.
00:12:01Ils ont droit à la sécurité sanitaire
00:12:03et encore une fois, la sécurité sanitaire,
00:12:06ce n'est pas le privé, ce n'est pas le public,
00:12:08c'est les deux.
00:12:08La sécurité sanitaire doit être assurée
00:12:10pour tout le monde, dans le public, dans le privé.
00:12:12La qualité de service doit être dans les deux secteurs.
00:12:14La performance doit être dans les deux secteurs.
00:12:16La gouvernance doit être dans les deux secteurs.
00:12:19Et aujourd'hui, je crois que nous devons
00:12:21faire un saut qualitatif important
00:12:23pour rejoindre ce qu'a dit Madame,
00:12:26mais l'enjeu aussi chez nous,
00:12:28c'est de changer de façon de penser.
00:12:31On parlait tout à l'heure de paradigme,
00:12:33de façon donc de penser.
00:12:36Quand on gère une infrastructure sanitaire,
00:12:38évidemment, ce n'est pas une usine de voitures,
00:12:40ce n'est pas une usine de chaussures,
00:12:42mais il y a des grands principes.
00:12:44Et les médecins sont là pour s'occuper des patients,
00:12:47du diagnostic.
00:12:48Il y a des gens qui ont l'expertise
00:12:50pour monter des business plans,
00:12:52pour monter des stratégies,
00:12:54pour mettre en place des équipes.
00:12:55Dans un CHU, par exemple,
00:12:57il y a des ressources humaines,
00:13:00il y a des enjeux qui sont liés à l'hôtellerie,
00:13:03il y a des enjeux qui sont liés au circuit du patient,
00:13:05il y a des enjeux qui sont liés à la logistique.
00:13:08Donc, soit les gens qui sont dans le top management
00:13:11ont eu la formation nécessaire pour cela,
00:13:14la formation de qualité,
00:13:16soit il ne faut pas en avoir peur,
00:13:18voir avec nos collègues du secteur privé
00:13:20ou d'autres secteurs,
00:13:21ou des fondations, par exemple,
00:13:23pour qu'ensemble, nous puissions mieux gérer
00:13:25et mieux gouverner le système de santé.
00:13:28Parce que c'est ça le point crucial.
00:13:30Si vous mettez beaucoup d'argent,
00:13:31et là, l'État va mettre beaucoup d'argent,
00:13:32le privé, mais aussi beaucoup d'argent.
00:13:36Si vous mettez énormément d'argent
00:13:38et que vous n'avez pas les femmes et les hommes
00:13:40avec des process pour faire tourner,
00:13:44j'allais dire, la machine,
00:13:46le produit fini qui est en fait améliorer la santé
00:13:48des citoyens, ne sera pas bon.
00:13:51Et à mon sens, c'est réellement l'enjeu.
00:13:53Ce qui se passe partout dans le monde,
00:13:55et d'ailleurs, on l'a vécu avec la crise de la COVID-19,
00:13:58c'est la capacité de résilience des systèmes de santé
00:14:00et la capacité de gouvernance de nos systèmes de santé,
00:14:04du primaire au secondaire au tertiaire.
00:14:07Et c'est là où nous devons, à mon sens, encore une fois,
00:14:11améliorer les choses dans le secteur.
00:14:12Je rejoins également ce qu'a dit madame.
00:14:14Nous avons besoin du privé et du public.
00:14:17Mais nous avons besoin quand même
00:14:18d'un leadership du secteur public.
00:14:21Pourquoi ?
00:14:21Pour que les citoyens puissent avoir accès aux services de santé,
00:14:25surtout ceux qui n'ont pas les moyens,
00:14:26et le privé a un rôle majeur pour accompagner l'État.
00:14:30Et d'ailleurs, je terminerai par ça, si il m'a dit,
00:14:32la mission de service public qui est la santé,
00:14:35il n'a jamais été écrite qu'elle doit uniquement être assurée par l'État.
00:14:38Le privé est capable aussi d'assurer une mission de service public,
00:14:42évidemment, à la condition d'un cahier de charge,
00:14:45à la condition de balise,
00:14:46à la condition, bien entendu, d'éléments de contrôle et de régulation.
00:14:50Et à mon sens, ce sont les éléments clés.
00:14:52Alors, cette dernière intervention du professeur
00:14:54et qu'elle vous interpelle quelque part,
00:14:56justement, quelles sont les modalités,
00:14:57en tout cas les moyens utilisés par les banques privées
00:15:02pour aider effectivement ces petites structures
00:15:04que l'on voit apparaître ça et là ?
00:15:07D'accord.
00:15:07On sait aujourd'hui que le secteur de la santé,
00:15:10il connaît une transformation,
00:15:14notamment par l'émergence des nouvelles technologies,
00:15:17l'IA, la digitalisation,
00:15:18mais surtout, je dirais,
00:15:21la montée en compétence des exigences
00:15:23et des attentes du citoyen marocain.
00:15:26Donc, concrètement, aujourd'hui,
00:15:28et pour accompagner cette innovation,
00:15:32ce qu'on fait aujourd'hui,
00:15:33c'est qu'on accompagne le médecin
00:15:35depuis son installation jusqu'à son développement.
00:15:39Et madame a parlé tout à l'heure
00:15:41de la transmission de l'activité
00:15:45dans le cadre des structures familiales.
00:15:49Donc, ce qu'on fait,
00:15:51c'est qu'on propose aujourd'hui des solutions
00:15:53pour l'acquisition de cabinets,
00:15:57pour l'achat des terrains
00:16:01qui vont abriter les structures de santé.
00:16:03On finance les aménagements,
00:16:05les constructions et le matériel.
00:16:07Mais surtout, ce qu'on fait,
00:16:09c'est qu'on est très proche
00:16:12des partenaires de l'écosystème de la santé,
00:16:14notamment les ordres de médecins
00:16:15et les associations,
00:16:17les fournisseurs de matériel.
00:16:19Donc, dans l'objectif,
00:16:21d'anticiper le besoin du médecin,
00:16:24d'adapter nos solutions de financement
00:16:25et surtout,
00:16:30permettre aux médecins
00:16:32de bénéficier de conditions
00:16:34d'éligibilité plus adaptées
00:16:36que ce soit en termes de conditions tarifaires,
00:16:40que ce soit en termes de durée.
00:16:42Et ces partenariats,
00:16:44aujourd'hui, nous ont permis de financer
00:16:45beaucoup de médecins qui s'installent.
00:16:49Et ce qu'on a remarqué,
00:16:50il y a une tendance,
00:16:52c'est que beaucoup de médecins s'associent
00:16:53pour créer des petits groupements
00:16:55de proximité.
00:16:58Je dirais que c'est un modèle aujourd'hui
00:17:00qui marche et qui offre beaucoup d'avantages
00:17:03comme la maîtrise des coûts,
00:17:08l'augmentation de la rentabilité
00:17:09et surtout la maîtrise du risque.
00:17:11Donc, il faut également que je parle
00:17:15d'un partenariat stratégique
00:17:17qui a été signé entre Tim Wilcom
00:17:19et le Berit Bank
00:17:21et aujourd'hui,
00:17:22qui permet à tous les étudiants
00:17:24des écoles privées,
00:17:25notamment le M6SS,
00:17:27de bénéficier d'un crédit
00:17:28pour financer leurs études,
00:17:30soit partiellement,
00:17:30soit totalement.
00:17:31Donc, je dirais aujourd'hui
00:17:32que le Berit Bank
00:17:34finance tout le parcours d'un médecin
00:17:36et met à sa disposition
00:17:40des experts qui peuvent l'assister
00:17:42parce que l'assistance,
00:17:43elle est très importante.
00:17:45Lui, il maîtrise son domaine
00:17:46en tant que médecin.
00:17:47La banque, elle est là
00:17:48pour le soutenir,
00:17:49pour l'accompagner,
00:17:50pour lui faciliter surtout la tâche
00:17:52et lui offrir les mécanismes
00:17:55et les solutions
00:17:55adaptées à son projet d'installation
00:17:58ou de développement
00:17:59ou de transmission de l'activité.
00:18:00On parle de partenariat,
00:18:02là, est-ce qu'il existe
00:18:03véritablement des partenariats
00:18:05publics, privés
00:18:05pour pouvoir justement booster
00:18:07ce genre d'investissement?
00:18:11Alors, oui,
00:18:14ça pourrait être mieux.
00:18:16Aujourd'hui, comme je vous l'ai dit,
00:18:17le besoin est colossal.
00:18:21Le besoin,
00:18:22que ce soit sur des petites structures,
00:18:24que ce soit sur des grosses
00:18:25infrastructures publiques
00:18:26ou sur de grosses infrastructures privées,
00:18:30est extrêmement important.
00:18:33Notre population,
00:18:34alhamdoulilah,
00:18:35grâce à l'initiative royale
00:18:37de lancement de l'AMO,
00:18:38a enfin accès.
00:18:40Qu'on le veuille ou non,
00:18:41c'est une situation
00:18:41qui s'est énormément améliorée.
00:18:44Elle a accès à la santé.
00:18:46Des gens qui ne pouvaient pas
00:18:47se permettre d'aller voir un médecin,
00:18:48peuvent quand même
00:18:49aller voir un médecin.
00:18:51Le verre est à moitié plein
00:18:52et pas à moitié vide.
00:18:53Mais on est devant une population
00:18:56qui est en train de vieillir.
00:18:58Pendant très longtemps,
00:18:59on était une population
00:19:00extrêmement jeune.
00:19:01Donc, c'est une population
00:19:02dont la demande sera
00:19:03de plus en plus accrue
00:19:05sur les prochaines années.
00:19:07Aujourd'hui,
00:19:09je pense que,
00:19:12il y a un partenariat
00:19:13public-privé
00:19:14qui fonctionne,
00:19:16qui a toujours fonctionné,
00:19:17mais qui mériterait
00:19:18d'être un peu boosté
00:19:20pour qu'on puisse répondre
00:19:23tous ensemble,
00:19:24main dans la main,
00:19:25à cette demande de citoyens.
00:19:27Je reprends
00:19:28ce que Dr Heikel a abordé
00:19:29tout à l'heure
00:19:30comme cahier des charges.
00:19:31Il faut qu'il y ait
00:19:32des cahiers des charges clairs,
00:19:33il faut qu'il y ait
00:19:34des contrôles clairs
00:19:36pour s'assurer
00:19:36du respect des normes
00:19:38sanitaires, etc.
00:19:38Mais en même temps,
00:19:41il y a vraiment besoin
00:19:42de continuer à accélérer
00:19:44les autorisations,
00:19:47de continuer à accélérer
00:19:48la validation
00:19:50de certains imports
00:19:51de médicaments,
00:19:52de certains imports
00:19:53d'équipements,
00:19:55parce qu'il ne faut pas
00:19:58qu'on soit à la traîne
00:19:59par lourdeur administrative
00:20:01ou par lourdeur réglementaire.
00:20:05Et ça, pour moi,
00:20:06c'est un des enjeux
00:20:07qui sont extérieurs.
00:20:08qui sont extrêmement importants
00:20:09devant le développement
00:20:10de la santé demain.
00:20:13Ensuite,
00:20:13je pense que le cadre
00:20:14réglementaire
00:20:15qui permet aujourd'hui
00:20:16à des privés non-médecins
00:20:18d'investir dans les cliniques
00:20:20a changé la donne
00:20:21parce qu'il a permis,
00:20:23il a donné aux privés
00:20:24beaucoup plus de moyens
00:20:26d'investissement
00:20:27que ça ne l'a été
00:20:27il y a dix ans.
00:20:29Donc, ça fait un changement
00:20:32extrêmement important
00:20:33dans le paradigme global.
00:20:35Mais je pense que,
00:20:36comme on en a discuté
00:20:37en prenant le café ce matin
00:20:39tous ensemble
00:20:40avant l'émission,
00:20:42je pense qu'il y a
00:20:43quelques sujets de fond
00:20:46qui doivent être adressés
00:20:48pour aussi que le privé
00:20:50puisse jouer son rôle
00:20:51en accompagnement du public
00:20:53qui doit être le leader.
00:20:55C'est quoi ?
00:20:57La TVA, par exemple.
00:20:59Aujourd'hui,
00:20:59parce qu'in fine,
00:21:00tout ça se retrouve
00:21:01dans la poche du citoyen.
00:21:03Sors de la poche du citoyen.
00:21:06Aujourd'hui,
00:21:06la santé est l'un des secteurs
00:21:08qui ne récupère pas la TVA.
00:21:11Donc, aujourd'hui,
00:21:13pourquoi est-ce qu'en important
00:21:15des machines à des milliards,
00:21:16on va payer la TVA dessus
00:21:18alors que la pratique
00:21:20est exonérée de la TVA ?
00:21:22Certains secteurs,
00:21:24et franchement,
00:21:25moi, je ne suis pas forcément
00:21:26favorable à des aides
00:21:27aux investissements, etc.
00:21:29Parce qu'il faut que les structures
00:21:30soient aussi lidées
00:21:31par la performance,
00:21:32la performance,
00:21:33la performance,
00:21:34pour servir dans le respect
00:21:35du pricing national,
00:21:39de la TNR,
00:21:40de ce que doit payer le citoyen.
00:21:42Mais je pense que le public,
00:21:45en fait,
00:21:46la gouvernance pourrait aider
00:21:47mieux le privé
00:21:48à travers, pour moi,
00:21:49deux sujets.
00:21:50le premier, c'est la TVA,
00:21:51le deuxième,
00:21:52c'est probablement la fiscalité,
00:21:55mais des modèles ingénieux
00:21:58qui pourraient…
00:22:00Ce n'est pas de l'argent
00:22:01qui va dans la poche
00:22:01des investisseurs.
00:22:03C'est un surcoût
00:22:05qui est enlevé
00:22:06aux citoyens.
00:22:09Et on peut penser
00:22:10des modèles extrêmement différents
00:22:12qui peuvent nous amener vers ça.
00:22:14L'autre chose
00:22:15que je voudrais aborder,
00:22:16c'est la gestion déléguée.
00:22:22Alors,
00:22:23j'enlève moi ma casquette
00:22:24en corade
00:22:24et je mets ma casquette
00:22:25de citoyenne du monde.
00:22:28On a beaucoup de modèles
00:22:29dans le monde
00:22:29où une partie
00:22:31de la santé publique,
00:22:33pas toute,
00:22:34a été donnée
00:22:34en gestion déléguée
00:22:35pour une forme
00:22:36de mise à niveau,
00:22:38d'injection des logiques
00:22:39de performance,
00:22:40etc.
00:22:40d'alignement des intérêts
00:22:43pour qu'on n'ait pas
00:22:44une forte émigration
00:22:47du savoir-faire
00:22:48du public
00:22:49vers le privé
00:22:49comme on peut le vivre
00:22:50aujourd'hui au Maroc
00:22:51et qui a donné aussi
00:22:52ses preuves.
00:22:54Je pense que le Maroc
00:22:55a une expérience
00:22:56extrêmement importante
00:22:57dans tout ce qui est utilities.
00:22:58Ça ne veut pas dire
00:22:59que ça ne revient pas
00:23:00au public après,
00:23:01mais aujourd'hui,
00:23:02je pense que le passage
00:23:03par les gestions déléguées
00:23:04de l'eau,
00:23:05de l'électricité
00:23:06nous a permis
00:23:07de faire un saut.
00:23:09Il y a eu des problèmes.
00:23:09Il n'y a jamais de solution
00:23:11que dans le positif
00:23:12ou que dans le négatif,
00:23:14mais ça a permis quand même
00:23:15d'avoir un saut qualitatif
00:23:17énorme dans la qualité
00:23:19de service offerte aux citoyens.
00:23:21Ça revient maintenant
00:23:22au public qui a appris
00:23:23qu'il non seulement
00:23:25récupère la gestion,
00:23:26mais récupère le know-how
00:23:27qui a été développé
00:23:28dans cette gestion
00:23:29et qui nous permet
00:23:30d'aller de l'avant.
00:23:31Est-ce que ce modèle
00:23:33ne devrait pas être pensé
00:23:35un peu pour le public
00:23:36pour qu'on booste
00:23:37certaines entités,
00:23:38mais en tout cas
00:23:38faire des essais?
00:23:39qui pourraient nous amener
00:23:40vers autre chose.
00:23:41On peut imaginer
00:23:41une gestion déléguée
00:23:42dans le domaine
00:23:42de la santé
00:23:43comme cela s'est fait.
00:23:44D'ailleurs,
00:23:44ça a été dit
00:23:44au niveau de l'électricité,
00:23:46de l'eau,
00:23:47de l'assainissement.
00:23:48Je pense qu'on peut envisager,
00:23:49je suis absolument d'accord,
00:23:51on peut y envisager
00:23:52différents modèles.
00:23:53Encore une fois,
00:23:54gestion déléguée
00:23:55ne veut pas dire
00:23:56privatiser le secteur public.
00:23:59Parce qu'il y a beaucoup
00:23:59de gens qui vont dire
00:24:00« Ouh là là,
00:24:01vous voulez privatiser ? »
00:24:02Pas du tout.
00:24:03L'idée,
00:24:04c'est de dire
00:24:04est-ce que
00:24:05lorsque l'État
00:24:06ne peut pas tout faire
00:24:08et l'État
00:24:09ne peut pas tout réaliser,
00:24:10est-ce qu'on ne peut pas
00:24:11aider l'État
00:24:12avec un certain nombre
00:24:13de compétences
00:24:14ou d'expertises
00:24:15qui viennent d'autres domaines,
00:24:16qui viennent des banques,
00:24:17qui viennent du secteur privé
00:24:18et où on va pouvoir
00:24:20mettre à niveau,
00:24:22voire optimiser,
00:24:23voire améliorer
00:24:23la gouvernance
00:24:24de notre système de santé ?
00:24:25Parce qu'in fine,
00:24:27c'est quoi l'objectif global ?
00:24:28C'est améliorer
00:24:29la santé des citoyens.
00:24:31Et il y a des modèles
00:24:32pour lesquels,
00:24:34d'ailleurs je vous rappelle
00:24:35qu'il y a une quinzaine d'années,
00:24:37il y avait un appel
00:24:38d'offres extrêmement important
00:24:39pour que les polycliniques
00:24:40de la CNSS
00:24:41soient mises
00:24:42en gestion déléguée
00:24:43à des opérateurs privés,
00:24:45nationaux
00:24:46ou internationaux.
00:24:47Donc je veux dire,
00:24:48c'était une réflexion
00:24:49et il y avait un débat
00:24:50avec les syndicats,
00:24:51il y avait un débat
00:24:52avec le conseil d'administration
00:24:53et c'était fait
00:24:54avec intelligence,
00:24:55avec maturité,
00:24:56etc.
00:24:56Je pense qu'il faut avoir
00:24:58ce genre de réflexion
00:24:59sans pour autant
00:25:01que l'État
00:25:02se désengage,
00:25:03l'État ne se désengage pas,
00:25:05il reste le maître.
00:25:06Mais quel serait l'intérêt
00:25:07justement de...
00:25:08L'intérêt c'est optimiser,
00:25:10optimiser.
00:25:10Pourquoi ?
00:25:11Parce que dans beaucoup
00:25:12de situations,
00:25:13on le voit,
00:25:14la productivité,
00:25:16la notion donc
00:25:17de performance
00:25:17et d'ailleurs on a toujours
00:25:18l'impression
00:25:20que la productivité
00:25:21ou la notion
00:25:22donc de performance,
00:25:24on n'est pas là
00:25:24pour la faire
00:25:25dans le secteur public.
00:25:26Pas du tout.
00:25:27Dans le public
00:25:28et d'ailleurs on a vu,
00:25:29il y a plein d'exemples
00:25:29d'entreprises publiques
00:25:31qui sont formidables,
00:25:31qui sont exceptionnelles,
00:25:32qui sont extrêmement performantes.
00:25:34Il y en a plein,
00:25:34je ne citerai pas de noms
00:25:35comme ça,
00:25:36on reste neutre,
00:25:39mais on peut envisager
00:25:40également des structures
00:25:41donc publiques
00:25:42avec un management différent,
00:25:45avec une façon
00:25:46de faire donc différente
00:25:47qui va optimiser.
00:25:48Je vais vous donner un chiffre,
00:25:50un chiffre qui est
00:25:50assez intéressant.
00:25:52Quand on voit par exemple
00:25:52le taux d'occupation,
00:25:54des lits hospitalés
00:25:55dans le secteur public,
00:25:56ce ne sont pas mes chiffres,
00:25:57ce sont les chiffres officiels.
00:25:58Il est de 56,6%.
00:26:00Ce chiffre fait en sorte
00:26:04que malheureusement,
00:26:05il y a quasiment 40%
00:26:06des lits
00:26:06qui ne sont pas occupés
00:26:08et qui sont vides.
00:26:09C'est une performance
00:26:11entre guillemets
00:26:12qui n'existe pas
00:26:12dans le privé.
00:26:14Dans le privé,
00:26:15vous allez rarement
00:26:15trouver des structures
00:26:17où la moitié des lits
00:26:18est vide.
00:26:19Donc, encore une fois,
00:26:20il n'y a pas de responsable,
00:26:22mais comment on peut faire mieux ?
00:26:23Comment on peut faire mieux
00:26:25le taux de rotation ?
00:26:26Comment on peut faire
00:26:27mieux pour l'utilisation
00:26:28des ressources humaines ?
00:26:29Encore une fois,
00:26:30tout en respectant
00:26:31les droits
00:26:32des ressources humaines,
00:26:34en préservant,
00:26:34les valorisant, etc.
00:26:36Ce n'est pas parce
00:26:37qu'on va donner,
00:26:38encore une fois,
00:26:39c'est quelque chose
00:26:40qu'on peut penser.
00:26:42Je ne dis pas
00:26:42qu'il faut tout donner
00:26:44au privé.
00:26:45Il y a peut-être
00:26:45des structures.
00:26:46Je vais vous donner
00:26:47un autre exemple
00:26:47qui existe dans certains pays.
00:26:49Des fois,
00:26:50lorsque le patrimoine
00:26:52existe à l'État,
00:26:53je vous donne un exemple,
00:26:54vous avez un hôpital
00:26:55sur 4 ou 5 hectares,
00:26:57vous avez un terrain
00:26:58qui est vide,
00:26:59le privé peut venir
00:27:00investir avec l'État.
00:27:02Il peut,
00:27:03parce que ce qui coûte cher,
00:27:04c'est également
00:27:05quand un investisseur privé
00:27:06va venir,
00:27:07malheureusement,
00:27:08le terrain,
00:27:10ça coûte extrêmement cher
00:27:11dans les grandes villes.
00:27:11Donc,
00:27:12on peut envisager
00:27:12que l'État puisse
00:27:13laisser le privé
00:27:15utiliser justement
00:27:16le terrain
00:27:17ou les bâtiments
00:27:18qui ne sont pas utilisés
00:27:19pour performer
00:27:21et produire.
00:27:22Et en échange,
00:27:23il va payer
00:27:24une redevance
00:27:24ou en échange,
00:27:25il va prendre en charge
00:27:26des patients
00:27:27qui n'ont pas les moyens,
00:27:28des personnes vulnérables,
00:27:30ça va soulager l'État
00:27:31et tout le monde est gagnant.
00:27:32Encore une fois,
00:27:33avec un cahier de charge,
00:27:34avec des valises,
00:27:35etc.
00:27:35Donc,
00:27:36je suis pour aller
00:27:38dans la réflexion
00:27:39à dire
00:27:39est-ce que cette mission
00:27:41de service public,
00:27:42dans certaines conditions,
00:27:43dans certains lieux,
00:27:44est-ce qu'on ne peut pas
00:27:45envisager
00:27:46ce partenariat public-privé
00:27:48encore un cran
00:27:49plus loin
00:27:50que ce qui existe aujourd'hui ?
00:27:52Ce qui nous ramène
00:27:53Mme Jeloun,
00:27:54justement,
00:27:54à nous poser la question
00:27:55de savoir
00:27:55s'il existe véritablement
00:27:57peut-être des modèles
00:27:58de soutien financier,
00:27:59des modèles
00:27:59de soutien bancaire
00:28:00beaucoup plus adaptés
00:28:01que d'autres,
00:28:02évidemment,
00:28:03éventuellement,
00:28:04donc à certains projets.
00:28:05Je dirais que c'est
00:28:07une question essentielle,
00:28:09surtout quand on parle
00:28:11de l'impact social.
00:28:14Aujourd'hui,
00:28:15en tant que banque citoyenne,
00:28:17Uber Eats Bank
00:28:17va au-delà du financement.
00:28:19Il y a des modèles
00:28:20aujourd'hui qui existent
00:28:21et qui allient
00:28:22les produits financiers classiques
00:28:25avec les fonds de garantie
00:28:30comme ceux de Team Willcom.
00:28:32Donc,
00:28:32il y a également
00:28:33des subventions
00:28:34qui sont aujourd'hui
00:28:35proposées par Team Willcom.
00:28:38Mais je pense
00:28:39qu'il faut réfléchir
00:28:40à un modèle
00:28:41plus structuré
00:28:42où tous les acteurs
00:28:44concernés par cette question
00:28:45s'associent
00:28:46et qu'il y ait une forte synergie
00:28:47et qu'il y ait une confiance
00:28:48entre tous les acteurs.
00:28:49Il faut qu'il y ait
00:28:50une confiance
00:28:50entre les banques,
00:28:52les assurances,
00:28:54les partenaires publics
00:28:56et également
00:28:57les professionnels
00:28:57de la santé.
00:28:58Moi,
00:28:58j'ai parlé tout à l'heure
00:28:59du partenariat
00:28:59avec Team Willcom
00:29:01et notamment
00:29:01avec l'UMC.
00:29:02C'est que d'abord,
00:29:03il faut commencer
00:29:03par l'éducation financière
00:29:05aux étudiants
00:29:06en médecine.
00:29:08Aujourd'hui,
00:29:08le médecin,
00:29:09quand il sort de l'école,
00:29:12je dirais,
00:29:12il est confus.
00:29:13Il ne sait pas quoi faire.
00:29:15D'accord ?
00:29:15Donc,
00:29:15il faut beaucoup communiquer
00:29:16sur ce que font les banques
00:29:18ou sur ce qu'on fait aujourd'hui.
00:29:20C'est-à-dire un médecin
00:29:21qui compte se prendre
00:29:22en charge lui-même.
00:29:23Voilà,
00:29:23c'est ça.
00:29:24Quand un médecin s'installe,
00:29:25il est confus.
00:29:25Généralement,
00:29:26il n'a pas les moyens.
00:29:27Soit il a fait ses études
00:29:28dans le public
00:29:29ou c'est quelqu'un
00:29:30qui a fait le privé.
00:29:31On sait que le privé,
00:29:32c'est très cher.
00:29:33Donc,
00:29:33il est livré à lui-même
00:29:34pour,
00:29:36je dirais,
00:29:37lancer son cabinet.
00:29:39Donc,
00:29:39aujourd'hui,
00:29:39concrètement,
00:29:40ce qu'on doit faire,
00:29:41c'est qu'on doit communiquer
00:29:42beaucoup sur les mécanismes
00:29:43et les solutions
00:29:44de financement
00:29:44aujourd'hui existantes.
00:29:46C'est ce qu'on fait
00:29:47aujourd'hui
00:29:47avec les acteurs
00:29:48dont j'ai parlé tout à l'heure,
00:29:50notamment les ordres
00:29:50de médecins
00:29:51et les fournisseurs
00:29:54du matériel médical
00:29:56parce qu'ils ont
00:29:57la base de données
00:29:57de tous les médecins
00:29:58qui s'installent.
00:29:58Donc,
00:29:59qu'est-ce qu'on leur demande ?
00:30:00C'est qu'aujourd'hui,
00:30:01on met à leur disposition
00:30:04nos experts
00:30:05qui font de la formation
00:30:06et de l'éducation financière
00:30:09au profit de ces étudiants
00:30:10qui souhaitent s'installer.
00:30:12Aujourd'hui,
00:30:12il y a le crédit Interlac.
00:30:13C'est un crédit
00:30:14garanti par Tumulcom
00:30:16et qui est à 2%.
00:30:18Donc,
00:30:18je dirais que c'est un taux
00:30:19très attractif
00:30:20et qui est destiné
00:30:21aux médecins
00:30:22qui s'installent.
00:30:25D'accord ?
00:30:25Et pour ceux
00:30:26qui sont en développement,
00:30:27d'accord ?
00:30:28Donc,
00:30:28on les touche
00:30:29à travers l'écosystème
00:30:31des médecins.
00:30:32Aujourd'hui,
00:30:33on finance
00:30:33beaucoup de cliniques,
00:30:35on finance
00:30:35beaucoup de structures financières
00:30:37partout au Maroc.
00:30:39Est-ce que l'erreur,
00:30:39finalement,
00:30:40moi je vous écoute
00:30:41avec un certain recul,
00:30:42mais est-ce que l'erreur
00:30:43ne serait pas peut-être aussi
00:30:44n'est pas
00:30:45de considérer
00:30:46le médecin
00:30:47qui commence
00:30:48véritablement
00:30:49son postulat,
00:30:50j'allais dire,
00:30:51de le considérer
00:30:52comme un entrepreneur ?
00:30:53Alors,
00:30:54si vous permettez,
00:30:55je voudrais
00:30:56répondre à votre question
00:30:58tout dans la continuité
00:31:01de l'intervention
00:31:03de Mme Belgelon.
00:31:04Un médecin n'est pas
00:31:05un gestionnaire.
00:31:06Un gestionnaire
00:31:07n'est pas un médecin.
00:31:08Comme tous les entrepreneurs,
00:31:09nous sommes d'accord.
00:31:09Aujourd'hui,
00:31:10mondialement,
00:31:11les systèmes de santé
00:31:12qui ont marché,
00:31:13et je reviens à la discussion
00:31:14qu'on a avec le professeur
00:31:15avec elle avant d'arriver,
00:31:16avant d'arriver sur le plateau,
00:31:18les médecins doivent faire
00:31:20son boulot de médecin
00:31:20et les gestionnaires
00:31:21doivent faire
00:31:22leur boulot de gestionnaire.
00:31:24Aujourd'hui,
00:31:25les grands hôpitaux
00:31:26dans les pays
00:31:26qui fonctionnent,
00:31:28c'est des hôpitaux
00:31:28qui ont un médecin-chef
00:31:30et qui ont un gestionnaire-chef.
00:31:32Et c'est,
00:31:33au deux niveaux,
00:31:34c'est des calibres.
00:31:35Et aujourd'hui,
00:31:35je peux vous dire,
00:31:36moi je suis là
00:31:36depuis quelques mois,
00:31:37chez Encorade,
00:31:38et je le comprends
00:31:39et je le sens parfaitement.
00:31:42C'est important
00:31:43de donner aux médecins
00:31:44les bases de la finance,
00:31:46qu'ils comprennent,
00:31:46etc.
00:31:47Mais je pense
00:31:48qu'il faut vraiment
00:31:49aller largement au-delà
00:31:50si on veut réussir
00:31:51à monter en gamme.
00:31:55Et je vois deux mécanismes
00:31:56qui peuvent être vraiment
00:31:58apportés de la valeur
00:32:00et vite.
00:32:01Le premier,
00:32:02c'est ou de créer
00:32:04la notion d'agrégation
00:32:05de ces médecins
00:32:07pour qu'ils puissent
00:32:07avoir un pôle
00:32:08de gestion disponible.
00:32:11Ils achètent,
00:32:11en Europe,
00:32:12ils achètent
00:32:12un service de gestion.
00:32:14Ce n'est pas le comptable
00:32:15qui fait la comptabilité,
00:32:18mais c'est des rattachements
00:32:19dans une logique
00:32:20d'agrégation
00:32:21où tous les médecins,
00:32:23en fait,
00:32:23ils travaillent
00:32:23avec un gestionnaire
00:32:24qui les aide
00:32:25à se structurer,
00:32:26qui les assiste,
00:32:28ils négocient
00:32:29de manière globale
00:32:30leurs achats d'équipements.
00:32:31Parce que ce n'est pas
00:32:31que du financement,
00:32:32c'est beaucoup autre chose.
00:32:34Vous savez,
00:32:34un équipement,
00:32:34vous achetez un,
00:32:35il est à 100,
00:32:36vous achetez 30,
00:32:37il est à 40.
00:32:39Donc,
00:32:39le scale est important.
00:32:41Je pense que
00:32:41cette notion d'agrégation,
00:32:43si jamais le Conseil de l'Ordre
00:32:44commence à développer
00:32:45ce type de choses,
00:32:46peut être vraiment
00:32:47d'une grosse valeur ajoutée.
00:32:48L'autre élément important,
00:32:49c'est qu'on a vu en Europe.
00:32:52En Europe,
00:32:53il y a très,
00:32:54aujourd'hui au Maroc,
00:32:55c'est 90%
00:32:57de petites cliniques
00:32:58privées
00:32:59et trois ou quatre groupes
00:33:01qui commencent maintenant
00:33:02à construire
00:33:03des hôpitaux
00:33:04at scale.
00:33:07En Europe,
00:33:07c'est le contraire.
00:33:09Il n'y a plus
00:33:09de petites
00:33:10cliniques privées
00:33:12et c'est plutôt
00:33:13des groupes
00:33:15qui s'installent,
00:33:16qui ont leur force,
00:33:17qui ont leur gestion,
00:33:18leur système d'information.
00:33:19Parce que tout ça,
00:33:19c'est énormément d'investissements.
00:33:21On a l'impression
00:33:21que c'est simple,
00:33:22mais ce n'est pas du tout.
00:33:24Et le sujet,
00:33:26et qui est un sujet
00:33:26d'actualité
00:33:27pour l'ensemble des acteurs,
00:33:28c'est comment intéresser
00:33:29un médecin
00:33:30qui a sa clinique
00:33:31à rejoindre un groupe
00:33:33et à tirer profit
00:33:36de ce groupe.
00:33:37Et là,
00:33:38je pense que,
00:33:39d'ailleurs,
00:33:39ce n'est pas propre
00:33:40au système de la santé
00:33:41au Maroc,
00:33:42c'est général
00:33:43par rapport à toute la logique
00:33:44d'entrepreneuriat.
00:33:46Comment faire
00:33:47que l'entrepreneur
00:33:51amène son business
00:33:53un groupe
00:33:53et fasse partie,
00:33:56il détient
00:33:56un départ du groupe
00:33:57plutôt que de la boîte initiale ?
00:34:01Je pense qu'il est vraiment temps
00:34:03à ce que le Maroc
00:34:04revoie totalement
00:34:04les modèles de fiscalité
00:34:06autour des stocks options,
00:34:08autour de ce qu'on appelle
00:34:10les shadow chairs.
00:34:11C'est des modèles financiers
00:34:12extrêmement puissants
00:34:14qui défiscalisent
00:34:16un certain nombre de choses
00:34:17et qui en fait que,
00:34:18sur beaucoup de marchés,
00:34:20pas que dans la santé,
00:34:21mais aussi dans d'autres secteurs,
00:34:23un médecin peut apporter
00:34:24sa clinique à un groupe
00:34:25et plutôt que de t'étenir
00:34:27sa clinique,
00:34:28il va te tenir 5% du groupe.
00:34:32Et ça, ça permettra
00:34:33ce qu'on appelle
00:34:33de la consolidation
00:34:34et qui dit consolidation,
00:34:37dit capacité d'investissement
00:34:38plus forte,
00:34:39capacité de structuration
00:34:40plus forte
00:34:41et footprint
00:34:42et mise à niveau
00:34:44sanitaire, structurelle,
00:34:47plus forte
00:34:47pour aller plus loin.
00:34:48Je sais que c'est un sujet
00:34:50que les fonds d'investissement
00:34:51mettent souvent sur la table,
00:34:54en tout cas au Maroc.
00:34:55Donc, les fonds d'investissement,
00:34:56c'est les autres investisseurs
00:34:58qui investissent
00:34:59autre que le financement bancaire.
00:35:02Et je pense qu'il est temps
00:35:04pour le Maroc
00:35:04d'aborder ce sujet
00:35:06qui peut changer totalement
00:35:08la structuration
00:35:10de la dynamique entrepreneuriale
00:35:11dans le domaine de la santé,
00:35:12mais pas que.
00:35:13Comment ça se passe,
00:35:14Mme Genloun,
00:35:15justement,
00:35:15auprès de Barit Bank
00:35:17quand il s'agit d'un profil
00:35:18d'un jeune médecin
00:35:19qui débute ?
00:35:20Avant, effectivement,
00:35:22de parler argent,
00:35:24j'imagine qu'il doit y avoir
00:35:25toute une discussion
00:35:26qui est faite
00:35:27autour des moyens
00:35:29de gérer
00:35:30la petite entreprise
00:35:32qui est en train
00:35:32de se monter.
00:35:34Tout à fait.
00:35:34Moi, je voudrais juste,
00:35:35avant de vous répondre,
00:35:36voudrais...
00:35:37En fait, le constat,
00:35:38c'est que depuis...
00:35:39On est une banque jeune
00:35:39qui vient de se lancer
00:35:40sur le marché des professionnels.
00:35:41Mais ce qu'on a constaté,
00:35:43c'est qu'il y a une différence
00:35:44entre le médecin
00:35:44qui s'installe
00:35:45et qui est en septième année
00:35:50ou qui est un spécialiste
00:35:51qui n'a jamais exercé
00:35:52dans le privé
00:35:53et d'autres
00:35:54qui existent tant d'années
00:35:56dans le privé
00:35:56et qui souhaitent
00:35:57s'installer à titre privé.
00:35:59Donc, le constat,
00:36:00c'est que l'étudiant-médecin,
00:36:03il n'a aucune visibilité
00:36:06sur son projet.
00:36:07Il ne sait pas
00:36:08ce qu'il doit faire,
00:36:08il est confus.
00:36:09C'est pour ça que je propose
00:36:12parce que vous avez posé la question
00:36:14est-ce que ce n'est pas
00:36:15un entrepreneur ?
00:36:17Je dirais que oui.
00:36:18Pourquoi ?
00:36:19C'est vrai qu'il a une mission noble,
00:36:22celle de servir
00:36:23aux citoyens marocains,
00:36:24mais quand il lance son cabinet,
00:36:26c'est une affaire
00:36:27qui doit générer du cash flow
00:36:28pour couvrir ses charges
00:36:33et bien sûr améliorer
00:36:34sa situation financière.
00:36:36Donc, ce que je propose,
00:36:36c'est que dans les universités publiques
00:36:38ou privées
00:36:38durant les dernières années,
00:36:40c'est de proposer
00:36:41des modules de gestion financière
00:36:42aux étudiants.
00:36:45Et je trouve que c'est très important
00:36:47parce que lui,
00:36:48quand il vient à la banque,
00:36:49il y a ceux qui sont
00:36:50très avertis
00:36:52et il y en a d'autres
00:36:55qui ont peur,
00:36:57qui ne veulent pas trop risquer.
00:36:59Donc, il y a aussi
00:37:01des profils
00:37:02qui ne savent pas
00:37:03où il doit louer
00:37:04ou là, il doit acheter,
00:37:05il doit s'installer
00:37:06dans quelle ville
00:37:08ou là, dans quel quartier.
00:37:10D'accord ?
00:37:10Donc, je pense
00:37:11qu'ils ont besoin d'orientation,
00:37:12que ce soit par les universités
00:37:15ou par les profs
00:37:16qui les encadrent
00:37:17et également par la banque.
00:37:19Donc, nous,
00:37:19quand il vient chez nous,
00:37:22quand il vient chez nous
00:37:23et à travers nos relations
00:37:26avec les ordres
00:37:28et les fournisseurs de matériel,
00:37:30on essaie de l'orienter.
00:37:31D'accord ?
00:37:32On essaie de l'orienter,
00:37:35on essaie de le conseiller,
00:37:36de l'assister.
00:37:38On leur dit,
00:37:38on lui facilite la tâche.
00:37:40On lui dit,
00:37:40au lieu d'aller
00:37:41chez un comptable,
00:37:43nous, on te fait gratuitement
00:37:45le business plan.
00:37:45On le fait à un autre niveau
00:37:46parce qu'on est en fait
00:37:47devenus des experts.
00:37:48Donc, s'il me dira,
00:37:50je vais acheter
00:37:50Matalene,
00:37:51un échographe,
00:37:53je sais,
00:37:54je n'ai pas le prix moyen
00:37:55de l'échographe
00:37:55chez tous les fournisseurs.
00:37:57Donc, on a une base
00:37:57de données internes
00:37:58aujourd'hui
00:37:59qui nous permet
00:37:59de construire le business plan
00:38:01et de le mettre
00:38:02à la disposition
00:38:03du médecin
00:38:04qui s'installe.
00:38:05C'est vrai.
00:38:06C'est vrai,
00:38:06professeur Heikel,
00:38:08on peut être un bon médecin,
00:38:10un mauvais gestionnaire.
00:38:11On voit qu'il existe
00:38:12une absence
00:38:13pratiquement de modules,
00:38:16ça a été dit,
00:38:16pour gérer les finances,
00:38:18en tout cas,
00:38:18de ce médecin en herbe.
00:38:20Est-ce que c'est une matière
00:38:21qui ne serait pas
00:38:22intelligente peut-être
00:38:23d'ajouter
00:38:24dans le cursus
00:38:25de la formation ?
00:38:26Alors, d'abord,
00:38:26je vais vous donner
00:38:26une information,
00:38:27ça existe.
00:38:28Ah, ça existe déjà.
00:38:28Déjà, le cours d'économie
00:38:30de la santé,
00:38:31de finance et de gestion
00:38:32existe,
00:38:32mais je suis d'accord
00:38:33avec madame,
00:38:34c'est très peu.
00:38:35C'est quatre heures de cours
00:38:36que tous les étudiants
00:38:37en dernière année
00:38:38de médecine
00:38:38ont quatre heures de cours.
00:38:39Par contre,
00:38:40ce qu'on a développé
00:38:40dans toutes les facultés
00:38:41publiques et particulièrement
00:38:43au niveau des fondations,
00:38:45à l'UMC,
00:38:45ICSS, etc.,
00:38:46on a des diplômes
00:38:47interuniversitaires,
00:38:49des masters
00:38:50et même un MBA
00:38:51en management hospitalier
00:38:53qui existe aujourd'hui.
00:38:54On a un MBA
00:38:54en management hospitalier
00:38:55dans lequel il y a
00:38:56des médecins.
00:38:57Alors, ce qui est assez marrant,
00:38:59je vous invite à lire
00:39:00une publication
00:39:01des économistes.
00:39:02Des économistes,
00:39:03qui est vraiment
00:39:04une grande revue
00:39:04que vous connaissez tous.
00:39:05L'Ancette, c'est ça ?
00:39:06L'Ancette.
00:39:07Non, des économistes.
00:39:08Dits économistes.
00:39:10Ils ont fait une étude
00:39:11extrêmement intéressante.
00:39:12Ils ont pris des indicateurs
00:39:14de performance
00:39:14chez 550 structures hospitalières,
00:39:18publiques et privées.
00:39:20Et ils ont comparé
00:39:21les styles de management.
00:39:23Ils ont mis des indicateurs
00:39:24de performance.
00:39:25Ils ont pris
00:39:26le gestionnaire pur et dur.
00:39:28Ils ont pris
00:39:29le médecin pur et dur.
00:39:31Et ils ont pris
00:39:32le médecin diplômé
00:39:34en management
00:39:34avec un minimum
00:39:36de cinq ans d'exercice
00:39:37en management.
00:39:39Et à votre avis,
00:39:40quel est le meilleur modèle
00:39:41qui a marché ?
00:39:41Le dernier.
00:39:42Le premier modèle,
00:39:43c'est le médecin gestionnaire.
00:39:45Le plus mauvais modèle,
00:39:47c'est le médecin.
00:39:48C'est le plus mauvais.
00:39:49C'est la catastrophe.
00:39:51Et le deuxième modèle
00:39:51le plus intéressant,
00:39:52c'est un gestionnaire
00:39:53pur et dur.
00:39:54Et ils ont montré
00:39:55à chaque fois
00:39:55les biais
00:39:56des gestionnaires
00:39:57purs et durs.
00:39:57Parce qu'un gestionnaire
00:39:58pur et dur,
00:39:59pour faire la caricature,
00:40:00il ne va pas comprendre
00:40:02les enjeux du médecin.
00:40:04Il ne va pas comprendre,
00:40:05etc.
00:40:05Il va dire,
00:40:06moi, si j'ai acheté
00:40:07une IRM
00:40:07à 12 millions de dirhams,
00:40:09j'ai besoin de faire
00:40:094 IRM par jour
00:40:10pour la rentabiliser
00:40:11parce que j'ai pris
00:40:12un leasing
00:40:12chez Barid X
00:40:14pendant sept ans
00:40:15et ça me coûte tant
00:40:16et donc il faut
00:40:16que j'en fasse
00:40:17quatre par jour.
00:40:19Est-ce qu'il y a
00:40:19une nécessité médicale
00:40:20d'en faire quatre par jour ?
00:40:21Et d'un autre côté,
00:40:22le médecin ne peut pas
00:40:23comprendre des enjeux
00:40:24de management.
00:40:25Il ne sait pas ce que c'est
00:40:26qu'un business plan
00:40:27et il va continuer
00:40:28à prescrire
00:40:29ou à faire des choses
00:40:30et il va s'endetter
00:40:32et crouler.
00:40:33Et donc,
00:40:33je crois qu'encore une fois,
00:40:35et pour rejoindre
00:40:35ce que disent mes collègues
00:40:36ici,
00:40:37je crois qu'il faut
00:40:37un juste milieu.
00:40:39Il faut un juste milieu
00:40:40et je crois
00:40:41qu'un binôme
00:40:41intéressant,
00:40:43un binôme
00:40:44d'un gestionnaire
00:40:45et d'un médecin,
00:40:47ce binôme,
00:40:48peut être très intéressant.
00:40:50D'abord pour ne pas couler
00:40:51l'entreprise
00:40:52et quand je parle
00:40:52d'entreprise,
00:40:53ce n'est pas uniquement
00:40:54le privé.
00:40:55Je parle du public.
00:40:57Un hôpital n'est pas
00:40:58censé gagner de l'argent
00:40:59mais il n'est pas censé
00:41:00en perdre non plus.
00:41:02Et donc,
00:41:02dans l'intérêt de l'État,
00:41:04dans l'intérêt
00:41:04des finances publiques,
00:41:05nous avons tous intérêt
00:41:07public et privé
00:41:08à ce que nos structures
00:41:09de soins
00:41:10soient bien gérées
00:41:11de façon optimale
00:41:12dans le but,
00:41:14bien entendu,
00:41:14d'améliorer la santé
00:41:15des citoyens.
00:41:16Mais si vous faites
00:41:17perdre de l'argent,
00:41:18si l'État investit
00:41:18dans des structures
00:41:19et qu'à la fin
00:41:21de ces structures
00:41:21sont déficitaires,
00:41:22perdent beaucoup d'argent,
00:41:23il finit,
00:41:24c'est Hamadi qui paye,
00:41:25c'est le citoyen.
00:41:26C'est par ses impôts
00:41:27parce que si l'État finance,
00:41:29c'est par les impôts
00:41:30des citoyens.
00:41:31Donc,
00:41:31nous avons besoin
00:41:32de plus de rigueur,
00:41:34de plus de renforcement,
00:41:35de plus de formation
00:41:36en management sanitaire.
00:41:38C'est extrêmement important.
00:41:39Le privé
00:41:39a fait des efforts énormes
00:41:41et il faut s'en féliciter.
00:41:42C'est une bonne chose.
00:41:43Eh bien,
00:41:43nous devons encore
00:41:44accélérer la casence
00:41:45dans le secteur public.
00:41:47Comme ça,
00:41:47on peut être
00:41:48de meilleurs interlocuteurs
00:41:49aux banques,
00:41:49mais on peut également
00:41:50mieux travailler
00:41:51avec le secteur privé
00:41:52et comprendre
00:41:53les indicateurs
00:41:54donc de performance.
00:41:55Mais cela suppose
00:41:56effectivement
00:41:56que soit
00:41:57mis en lumière
00:41:59cette espèce d'intérêt
00:42:00sur l'innovation,
00:42:02sur les nouvelles technologies
00:42:03j'imagine
00:42:03qui ont un grand rôle
00:42:04pratiquement à jouer aujourd'hui.
00:42:06Que serait un médecin
00:42:07sans ces deux connaissances
00:42:09à mettre en pratique
00:42:10dans sa profession
00:42:11de tous les jours ?
00:42:13Écoutez,
00:42:13c'est clair.
00:42:14Aujourd'hui,
00:42:15je pense que l'innovation
00:42:17est particulièrement
00:42:19qu'elle soit génétique
00:42:20ou technologique
00:42:21est le sujet
00:42:23de la médecine
00:42:24d'aujourd'hui,
00:42:25d'hier,
00:42:26d'aujourd'hui
00:42:26et de demain.
00:42:28Et l'un des enjeux,
00:42:29c'est comment faire en sorte
00:42:30qu'en forme des médecins
00:42:32qu'ils soient ouverts
00:42:33à la technologie
00:42:34et comment on fait en sorte
00:42:35que ces médecins
00:42:37continuent
00:42:38à se faire former.
00:42:39parce que tout le long
00:42:41d'une carrière,
00:42:42une carrière est longue
00:42:43et très vite,
00:42:44on peut être totalement
00:42:45dépassé.
00:42:48Je pense que l'enjeu
00:42:50est d'abord un enjeu
00:42:50sur les technologies médicales.
00:42:54Le digital est une composante
00:42:55mais ce n'est pas le fond.
00:42:57Le fond aujourd'hui,
00:42:58c'est vraiment
00:42:58les technologies médicales
00:42:59de rupture
00:43:00qui sont en train
00:43:01d'envahir la médecine,
00:43:03qui sont en train
00:43:04d'amener
00:43:04une expérience client-patient
00:43:07très, très différente.
00:43:09Parlons de la robotique,
00:43:10par exemple,
00:43:10la technologie robotique
00:43:11aujourd'hui,
00:43:12elle change énormément
00:43:13de choses.
00:43:15La cryothérapie
00:43:17change énormément
00:43:18de choses,
00:43:19mais il faut que les médecins
00:43:20soient formés
00:43:21à ces technologies
00:43:22et c'est un des enjeux
00:43:23qui est devant nous.
00:43:25Donc ça,
00:43:26ce n'est pas que le médecin.
00:43:28Le médecin
00:43:28et souvent,
00:43:29toutes ces machines,
00:43:30elles ne sont pas tournées
00:43:31que par un médecin
00:43:32mais par un ingénieur
00:43:32à côté.
00:43:33Donc il faut avoir
00:43:34les deux compétences
00:43:35et que les deux compétences
00:43:36soient là.
00:43:38Ensuite,
00:43:39un sujet
00:43:40qui en tout cas
00:43:42va arriver
00:43:43et est en train d'arriver,
00:43:45c'est l'intelligence artificielle.
00:43:48Elle y est déjà
00:43:49sur beaucoup
00:43:49d'appareillages médicaux.
00:43:51Je ne parle pas vraiment
00:43:52de digital,
00:43:52les parcours patients
00:43:53digitales,
00:43:55pour moi,
00:43:55c'est du B à bas
00:43:56de gestion
00:43:56qu'il faut mettre en place.
00:43:58Mais on parle
00:43:58de technologies réelles,
00:43:59d'innovations
00:43:59dans la médecine.
00:44:00Aujourd'hui,
00:44:03l'IA,
00:44:04le stockage
00:44:05des données,
00:44:06comment faire en sorte
00:44:06qu'un pays
00:44:07comme le Maroc
00:44:08puisse aussi participer
00:44:09à des études internationales
00:44:10de collecte de données
00:44:11qui permettent
00:44:13d'avoir le modèle marocain
00:44:14dans les logiques
00:44:15de détection,
00:44:16etc.
00:44:17C'est ça l'un des enjeux.
00:44:19Et pour reconnecter
00:44:19avec la question
00:44:20que vous m'avez posée
00:44:21juste avant
00:44:22sur le partenariat
00:44:22public-privé,
00:44:25il y a aussi un sujet
00:44:25de réglementation
00:44:26sur la donnée,
00:44:27sur le stockage
00:44:28de la donnée.
00:44:29Parce qu'on va stocker
00:44:32des données
00:44:32relatives à des personnes,
00:44:34qu'il faut anonymiser,
00:44:35etc.
00:44:35Parce qu'il faut que le Maroc
00:44:36et le Maroc peut,
00:44:37on l'a prouvé,
00:44:39participer
00:44:40et faire partie
00:44:40des grands
00:44:41qui non seulement
00:44:43utilisent
00:44:46ces machines,
00:44:47mais qui probablement
00:44:48et certainement demain
00:44:49participeront
00:44:50à leur propre développement.
00:44:51et pour conclure,
00:44:55c'est aussi des milliards
00:44:56de dirhams.
00:44:57C'est des investissements
00:44:58extrêmement lourds
00:44:59et qui ne peuvent pas
00:45:01être portés
00:45:02par la petite clinique
00:45:03familiale.
00:45:04C'est vraiment
00:45:05un robot,
00:45:06c'est 50 000 en dirhams.
00:45:08Justement,
00:45:09quelle pourrait être
00:45:09la position,
00:45:10par exemple,
00:45:10ou les conseils
00:45:11ou les conditions
00:45:12de bali de banque
00:45:16quand il s'agit
00:45:17d'un jeune médecin
00:45:18qui s'installe
00:45:19et qui effectivement
00:45:20souhaite investir
00:45:22dans ces technologies
00:45:24de pointe pratiquement
00:45:25et j'imagine
00:45:26qu'ils sont onéreux
00:45:27dont le prix
00:45:28est quand même
00:45:28assez fabuleux.
00:45:29Est-ce qu'il y a
00:45:30des conseils
00:45:31à donner
00:45:31ou peut-être même
00:45:32des conditions
00:45:33parce que j'imagine
00:45:34que quand un médecin
00:45:35encore qui débute
00:45:35dans la vie active
00:45:36a des projets,
00:45:38a des idées
00:45:39et quels pourraient
00:45:40être dans ces cas-là
00:45:41peut-être
00:45:41des conseils
00:45:42justement de votre banque
00:45:44qui pourraient peut-être
00:45:45ramener le médecin
00:45:45à de justes proportions ?
00:45:47Nous, aujourd'hui,
00:45:49on finance l'ATPE
00:45:49donc c'est généralement
00:45:50les petites structures
00:45:51qui ne dépassent pas
00:45:52les 10 millions de dirhams.
00:45:53D'accord ?
00:45:54Mais nous avons
00:45:54des partenariats
00:45:55avec une société
00:45:57de leasing
00:45:58qui est Sofac Crédit.
00:45:59Donc généralement,
00:46:00les médecins
00:46:02qui s'installent
00:46:03et qui ont besoin
00:46:04d'un investissement
00:46:04très lourd
00:46:05comme le cas
00:46:05qu'a cité Madame,
00:46:06on les oriente
00:46:07vers Sofac.
00:46:09Mais comme je vous ai dit
00:46:10tout à l'heure,
00:46:11généralement,
00:46:12ces médecins,
00:46:13ils s'associent
00:46:14en groupement
00:46:15parce que je ne pense pas
00:46:16que quelqu'un
00:46:17qui s'installe
00:46:18il pourra démarrer
00:46:18par un tel investissement.
00:46:21Généralement,
00:46:21les médecins
00:46:22qui investissent
00:46:22dans du matériel
00:46:26très lourd
00:46:27et coûteux,
00:46:28c'est généralement
00:46:29des médecins
00:46:29qui ont assez
00:46:30d'expérience
00:46:31dans le privé
00:46:31ou qui ont
00:46:32leur propre clinique
00:46:33aujourd'hui
00:46:34et qui souhaitent
00:46:35développer leur activité.
00:46:35C'est-à-dire qu'on peut
00:46:36imaginer peut-être
00:46:37une spécialité,
00:46:38un radiologue
00:46:38tout simplement
00:46:39qui a fait toutes
00:46:39ses études
00:46:40en radiologie
00:46:41qui souhaite installer
00:46:42tout un appareil,
00:46:43j'imagine,
00:46:43je ne connais pas
00:46:43le prix exactement.
00:46:44Oui,
00:46:44on a financé
00:46:45d'ailleurs
00:46:45beaucoup de radiologues
00:46:46qui s'installent.
00:46:47D'accord ?
00:46:48C'est des investissements
00:46:49qui peuvent aller
00:46:50jusqu'à 20 millions
00:46:51de dirhams
00:46:51et aujourd'hui
00:46:52on les accompagne
00:46:53dans leur investissement
00:46:55mais comme je vous ai dit
00:46:57le constat
00:46:58c'est qu'aujourd'hui
00:46:59ils préfèrent s'associer
00:47:01à 1, à 2, à 3
00:47:02pour sécuriser
00:47:04et garantir
00:47:06le paiement du crédit.
00:47:09Je voudrais réagir
00:47:11sur la notion d'association.
00:47:15Je viens d'une famille
00:47:16de médecins,
00:47:16j'ai baigné
00:47:17dans des cliniques privées.
00:47:20Aujourd'hui
00:47:20je pense qu'un des problèmes
00:47:22aussi
00:47:22c'est l'association.
00:47:25C'est un des problèmes
00:47:26d'ici ?
00:47:26C'est un des gros problèmes
00:47:27des cliniques privées.
00:47:30En fait
00:47:31le plus gros défaillis
00:47:32des cliniques privées
00:47:33est dû aussi
00:47:33aux associations
00:47:34parce que c'est encore
00:47:36des médecins
00:47:37pas des gestionnaires
00:47:38avec des règles
00:47:40de jeu pas claires
00:47:41avec des compréhensions
00:47:42financières
00:47:43qui ne sont pas
00:47:43toujours alignées
00:47:44et de manière
00:47:47assez fréquente
00:47:48en tout cas
00:47:49le plus gros
00:47:50des faillites
00:47:50est dû à des échecs
00:47:52d'association
00:47:53qui ne sont pas
00:47:55gérés de manière
00:47:56structurée
00:47:56pour aligner
00:47:58tous les actionnaires
00:47:59comme dans une gouvernance
00:48:00normale
00:48:01sur un objectif commun
00:48:04un budget
00:48:05un business plan
00:48:06Le modèle d'association
00:48:07c'est une règle
00:48:08de jeu
00:48:08qui est différente
00:48:09dans le monde médical
00:48:10Oui dans le monde médical
00:48:11d'abord
00:48:12et pour rejoindre
00:48:13ce que disait
00:48:14Mme Chamy
00:48:15tout à l'heure
00:48:16si les médecins
00:48:17pendant historiquement
00:48:18avaient
00:48:19leur propre clinique
00:48:22leur petite clinique
00:48:23et tout
00:48:23etc
00:48:23il ne faut pas oublier
00:48:24que c'est
00:48:25aussi dans cette notion
00:48:26de dire
00:48:27j'ai quelque chose
00:48:28qui m'appartient
00:48:29c'est moi le patron
00:48:30c'est moi qui décide
00:48:31j'ai mon équipe
00:48:32etc
00:48:33et intégrer
00:48:34de grands groupes
00:48:35c'est finalement
00:48:36perdre mon indépendance
00:48:37je suis médecin
00:48:38je tiens à cette indépendance
00:48:39et on l'a vécu
00:48:40beaucoup de grands groupes
00:48:41sans citer le nom
00:48:42qui voulaient récupérer
00:48:44certains cliniques
00:48:45ou les
00:48:45entre guillemets
00:48:46les absorber
00:48:47selon la perception
00:48:48des médecins
00:48:48ils ont dit
00:48:49non non non
00:48:49nous on est indépendants
00:48:50et on veut rester
00:48:51on veut rester indépendants
00:48:53je crois que
00:48:54le cours des choses
00:48:55l'histoire naturelle
00:48:56sur le process
00:48:57va faire en sorte
00:48:58que les petites cliniques
00:48:59vont comprendre
00:49:00qu'il y a un intérêt
00:49:01à se regrouper
00:49:02ou à rejoindre
00:49:03donc des grands groupes
00:49:05de façon progressive
00:49:07on va y arriver
00:49:08on n'aura pas le choix
00:49:09c'est ce qui se passe
00:49:09en Europe
00:49:10bien sûr
00:49:11c'est ce qui se passe
00:49:11dans beaucoup
00:49:12de grands groupes
00:49:13il faut seulement
00:49:15encore une fois
00:49:15et partout
00:49:16dans tous les métiers
00:49:17la réticence au changement
00:49:19on le connait
00:49:19dans nos cours de management
00:49:20on connait
00:49:21la réticence au changement
00:49:22il faut que ça se fasse
00:49:23progressivement
00:49:24il faut que le médecin
00:49:24comprenne
00:49:25qui ne va pas perdre
00:49:26son indépendance
00:49:26parce que le médecin
00:49:27a toujours dans sa tête
00:49:28dire
00:49:28mais attention
00:49:29la gestionnaire
00:49:31elle va commencer
00:49:31c'est à me dire
00:49:32comment je vais soigner
00:49:33mes patients
00:49:33c'est elle qui va choisir
00:49:35les médicaments
00:49:35que je dois prescrire
00:49:36c'est elle qui va choisir
00:49:37l'équipement
00:49:37que je vais faire
00:49:38etc
00:49:39ce qui n'est pas vrai
00:49:40ce qui n'est pas vrai
00:49:41donc il faut qu'il y ait
00:49:42ce juste milieu
00:49:43entre le respect
00:49:44de chacun
00:49:45et du territoire
00:49:46parce que chacun
00:49:47veut marquer son territoire
00:49:48il faut que chacun
00:49:49ait son territoire
00:49:50dans un sens
00:49:51de bonne gouvernance
00:49:52commune
00:49:53que les gestionnaires
00:49:54fassent son job
00:49:54que le médecin
00:49:55fasse son job
00:49:57le deuxième aspect
00:49:58qui est extrêmement
00:49:59important
00:50:00c'est qu'au niveau
00:50:01des associations
00:50:01de médecins
00:50:02moi je suis au niveau
00:50:03du conseil de l'ordre
00:50:04donc je vois
00:50:05les soucis qui arrivent
00:50:06je partage
00:50:07ce que dit Mme Chamy
00:50:08pourquoi est-ce que
00:50:09des fois
00:50:09il y a des conflits
00:50:10il y a des conflits
00:50:11pourquoi ?
00:50:12parce que les intérêts
00:50:13ne sont pas alignés
00:50:14je vais vous donner
00:50:15un exemple typique
00:50:16si nous travaillons
00:50:17ensemble
00:50:18vous et moi
00:50:18si Chamy
00:50:19m'a dit
00:50:19et qu'on y sommes
00:50:20associés
00:50:21mais que moi
00:50:22j'ai 80%
00:50:24des patients
00:50:24c'est moi qui ramène
00:50:2580%
00:50:26de l'activité
00:50:28pour ne pas parler
00:50:29de chiffre d'affaires
00:50:29à la clinique
00:50:30et qu'ensuite
00:50:31vous voulez partager
00:50:31avec moi
00:50:32les bénéfices
00:50:32ça me gêne un petit peu
00:50:34je caricature
00:50:35vous m'avez bien compris
00:50:37et donc ça crée
00:50:38des tensions
00:50:38pourquoi ?
00:50:40parce que chacun
00:50:40veut être
00:50:42le patron
00:50:43et c'est très compliqué
00:50:44et c'est pour ça
00:50:45que la meilleure des choses
00:50:46qui pourraient arriver
00:50:46aux médecins en association
00:50:47c'est de mettre
00:50:48un gestionnaire
00:50:49c'est de mettre
00:50:50un gestionnaire
00:50:50qui a les qualifications
00:50:51qui a les compétences
00:50:52nécessaires
00:50:53chaque médecin
00:50:54fait son job
00:50:55et ensuite
00:50:56on va gérer
00:50:57en commun
00:50:58les bénéfices
00:50:59ou bien
00:51:00et très souvent
00:51:01un des problèmes
00:51:02c'est qu'ils veulent
00:51:03gérer ensemble
00:51:04les bénéfices
00:51:05mais ils ne veulent pas
00:51:05gérer ensemble
00:51:06les pertes
00:51:07et ça c'est un enjeu
00:51:08c'est un enjeu
00:51:10majeur
00:51:11mais je crois que
00:51:12beaucoup de médecins
00:51:13aujourd'hui sont en train
00:51:14de comprendre
00:51:15il ne faut pas non plus
00:51:16encore une fois
00:51:16jeter la balle
00:51:18il y a beaucoup
00:51:19de belles choses
00:51:19qui ont été faites
00:51:20dans ce pays
00:51:20beaucoup de belles choses
00:51:22beaucoup de médecins
00:51:23du secteur public
00:51:24et du secteur privé
00:51:25ont réalisé des choses
00:51:26formidables dans ce pays
00:51:28il faut le reconnaître
00:51:29si Hema dit
00:51:30en 1956
00:51:31l'espérance de vie
00:51:32des marocains
00:51:32était de 47 ans
00:51:34aujourd'hui
00:51:34elle est de 77 ans
00:51:36nous avons gagné
00:51:3630 ans d'espérance
00:51:37c'est grâce à des femmes
00:51:38et à des hommes
00:51:39dans ce pays
00:51:39quand même
00:51:40des infirmiers
00:51:41des médecins
00:51:41des administrateurs
00:51:42des responsables
00:51:43des groupes privés
00:51:43qui ont investi
00:51:44l'état qui a investi
00:51:45on a quand même
00:51:46fait des choses
00:51:476
00:51:48l'indépendance
00:51:49quel était
00:51:50j'allais dire
00:51:51l'environnement médical
00:51:52à l'époque
00:51:52il n'y avait quasiment rien
00:51:54il n'y avait quasiment rien
00:51:55il y avait beaucoup
00:51:56donc de médecins étrangers
00:51:57d'ailleurs
00:51:58l'hôpital
00:51:59l'hôpital Ibrouche
00:52:00que vous connaissez
00:52:00qui s'appelle
00:52:01Maurice Go
00:52:02c'est Maurice
00:52:03le nom
00:52:04Maurice Go
00:52:05il était
00:52:06je n'en ai pas
00:52:06Maurice Go
00:52:07donc je veux dire
00:52:08il y a eu
00:52:08là on a formé
00:52:09des médecins marocains
00:52:10partout au Maroc
00:52:12des femmes et des hommes
00:52:13exceptionnels
00:52:14je ne parle pas
00:52:15que des médecins
00:52:15des infirmiers
00:52:16des pharmaciens
00:52:16des chirurgiens dentistes
00:52:17des administrateurs
00:52:18et etc
00:52:19on a progressé
00:52:20mais maintenant
00:52:21c'est normal
00:52:21on veut faire mieux
00:52:22et on veut passer
00:52:23à une autre étape
00:52:24et cette étape
00:52:25il faut expliquer
00:52:26aux professionnels
00:52:27de santé
00:52:28ensemble
00:52:29eux
00:52:30avec des managers
00:52:31avec des banques
00:52:32avec des institutions
00:52:33avec l'état
00:52:34l'état je le répète
00:52:35si il m'a dit
00:52:35nous avons intérêt
00:52:36à ce que l'état
00:52:37reste le leader
00:52:38de la politique de santé
00:52:40dans le pays
00:52:41c'est très important
00:52:42et le privé
00:52:42a un rôle crucial
00:52:43et fondamental
00:52:44mais il faut
00:52:45que le leadership
00:52:46soit associé
00:52:47pourquoi ?
00:52:48pour la régulation
00:52:49mais surtout
00:52:50pour l'équité
00:52:51dans tous les pays
00:52:52du monde
00:52:53où l'équité
00:52:54est garantie
00:52:54en matière de santé
00:52:55je parle donc
00:52:56en matière de santé
00:52:57l'état garde
00:52:58le leadership
00:52:58il nous reste
00:53:00pratiquement
00:53:004-5 minutes maximum
00:53:02je vais vous donner
00:53:02quand même
00:53:03le dernier mot
00:53:042 minutes
00:53:04pratiquement chacun
00:53:05sur votre vision
00:53:08en tout cas
00:53:09du monde
00:53:10de la santé
00:53:10dans les années
00:53:11à venir
00:53:11et j'imagine
00:53:12et Dieu sait
00:53:13que ce thème
00:53:13est d'actualité
00:53:15avec cette jeunesse
00:53:16effectivement
00:53:16qui a concentré
00:53:17l'une de ses revendications
00:53:19autour de cette thématique
00:53:20la santé
00:53:21je voudrais
00:53:21avoir votre vision
00:53:23sur les années à venir
00:53:24dans notre pays
00:53:26moi je pense
00:53:27je vais conclure
00:53:28par le commencement
00:53:28j'ai commencé
00:53:30par le citoyen marocain
00:53:31parce qu'on est
00:53:31au niveau
00:53:32de l'Eberide Banque
00:53:32notre réflexion
00:53:33elle est autour
00:53:34du citoyen marocain
00:53:35on est une banque
00:53:38on cherche à gagner
00:53:39de l'argent
00:53:39mais pas trop
00:53:40donc aujourd'hui
00:53:43je pense que
00:53:45encourager l'investissement
00:53:47reste un levier
00:53:48important
00:53:49pour l'évolution
00:53:50économique du pays
00:53:52et surtout
00:53:54pour le développement
00:53:55humain et sociétal
00:53:56du Maroc
00:53:58ce sujet
00:54:00ou cette vision
00:54:01ne doit pas être portée
00:54:02uniquement par un seul acteur
00:54:04c'est l'affaire de tous
00:54:05c'est l'affaire de la banque
00:54:07la banque
00:54:08qui doit structurer
00:54:09les financements
00:54:09proposer
00:54:11signer des partenariats
00:54:12avec le privé
00:54:13pour proposer
00:54:14des crédits
00:54:15avec des conditions
00:54:17très intéressantes
00:54:18pour le médecin
00:54:19parce que nous
00:54:20en tant que moi
00:54:20on ressent beaucoup
00:54:21de fierté
00:54:22à accompagner
00:54:23le médecin
00:54:23qui s'installe
00:54:24dès que le petit médecin
00:54:25aujourd'hui
00:54:26qui s'installe
00:54:26c'est le médecin
00:54:31qui va soigner
00:54:31des milliers de Marocains
00:54:32et c'est le médecin
00:54:33qui demain
00:54:33va créer sa propre clinique
00:54:35donc on aimerait
00:54:36on voudrait
00:54:37le voir grandir
00:54:37et je dirais
00:54:41que ce sujet
00:54:43est l'affaire de tous
00:54:46et que tout le monde
00:54:47doit travailler
00:54:48en synergie
00:54:49en collaboration
00:54:49en confiance
00:54:51pour créer
00:54:51un vrai modèle
00:54:52aujourd'hui
00:54:53qui répond
00:54:57aux besoins
00:54:57des médecins
00:54:58et du citoyen
00:55:00et du patient
00:55:00marocain
00:55:01et offrir
00:55:04un service
00:55:05accessible
00:55:05et équitable
00:55:06et durable
00:55:06merci beaucoup
00:55:08madame
00:55:08chami
00:55:09votre dernier mot
00:55:10éventuellement
00:55:10sur votre vision
00:55:11alors moi je voudrais
00:55:14partager deux points
00:55:18de vue personnels
00:55:19le premier
00:55:21et je rejoins
00:55:22et je rejoins ce que je réappuie
00:55:23ce que a dit
00:55:24docteur
00:55:24professeur
00:55:25l'état
00:55:26l'état doit être le leader
00:55:27l'état doit être le leader
00:55:28mais il faut accélérer
00:55:29les réformes
00:55:30accélérer
00:55:31le potentiel d'investissement
00:55:32le PPP
00:55:33etc
00:55:33donc ça d'un côté
00:55:34et de l'autre
00:55:36je vais mettre un peu
00:55:38le pied au plat
00:55:39dans le plat
00:55:41la santé n'est pas
00:55:42que le médecin
00:55:43n'est pas que
00:55:43l'hôpital
00:55:45n'est pas que la clinique
00:55:46c'est tout un écosystème
00:55:47et aujourd'hui
00:55:49la qualité de la santé
00:55:51le coût de la santé
00:55:52les deux
00:55:52parce que les deux
00:55:53sont souvent liés
00:55:54n'est pas que le médecin
00:55:56ou la clinique
00:55:57ou l'hôpital
00:55:57c'est aussi l'écosystème
00:55:59et je pense que
00:56:01il est vraiment temps
00:56:02je pense que
00:56:03la consommation
00:56:04commence à arriver
00:56:05à des niveaux importants
00:56:06etc
00:56:06à ce que le Maroc
00:56:08repense sa stratégie
00:56:09d'écosystème de santé
00:56:10comme on l'a fait
00:56:11dans l'automobile
00:56:12moi j'ai fait de l'automobile
00:56:12et de l'aéronautique
00:56:13à un moment de ma carrière
00:56:14et si on est arrivé
00:56:15là où on est
00:56:16c'est qu'on a réfléchi
00:56:17à l'intégration
00:56:18on a réfléchi
00:56:19à comment développer
00:56:20les chaînes de valeur
00:56:21etc
00:56:21aujourd'hui
00:56:23alors moi il y a un pays
00:56:25que j'ai beaucoup connu
00:56:26sur le plan professionnel
00:56:27qui est l'Inde
00:56:28moi ça me fait mal au coeur
00:56:29de voir le niveau
00:56:30de consommable
00:56:31qui vient d'Inde
00:56:32à quel prix
00:56:32il est acheté en Inde
00:56:33et à quel prix
00:56:34il est vendu
00:56:34à l'hôpital public
00:56:35et je pense que
00:56:38il y a eu des situations
00:56:39de rentes
00:56:40qui se sont installées
00:56:40etc
00:56:41il est temps
00:56:43à y mettre fin
00:56:44il est temps
00:56:44à ce que le Maroc
00:56:45fabrique du fil
00:56:46de citure
00:56:48il est temps
00:56:49que le Maroc
00:56:49fabrique un minimum
00:56:50on l'a fait pour les masques
00:56:52avec Moulehfed Alami
00:56:53rappelez-vous
00:56:54au moment du Covid
00:56:55il n'y a pas de raison
00:56:57vous savez
00:56:59le médicament
00:57:00et le consommable
00:57:00c'est une très grosse part
00:57:01du coût
00:57:02de la médecine
00:57:03aujourd'hui
00:57:04je pense que
00:57:05il est vraiment temps
00:57:06qu'on réfléchisse
00:57:06à un vrai écosystème
00:57:07qu'est-ce qu'on doit
00:57:09développer localement
00:57:10qu'est-ce qu'on doit importer
00:57:11si on importe
00:57:12comment contrôler
00:57:12les marges
00:57:13des importateurs
00:57:13parce qu'il y a des choses
00:57:16qui ne sont pas normales
00:57:17et je parle en tant
00:57:18que citoyenne marocaine
00:57:19l'autre élément
00:57:21et c'est le dernier
00:57:22moi j'ai monté
00:57:24une équipe d'ingénieurs
00:57:24qui a été les premières
00:57:25équipes d'ingénieurs au Maroc
00:57:26qui a développé
00:57:27de l'automobile
00:57:27de l'aéronautique
00:57:28qui sont aujourd'hui
00:57:29autour de 5000 ingénieurs
00:57:31on a démarré en 2015
00:57:32on était 50
00:57:33et dans cette équipe
00:57:35on a démarré
00:57:36à faire de la pharma
00:57:38de la pharmacologie
00:57:39vous savez tout ce qui est
00:57:40certification etc
00:57:41et on a eu quelques équipes
00:57:43qui ont participé
00:57:44à des projets de GE etc
00:57:45sur du développement
00:57:46de machines
00:57:47moi je pense que
00:57:48la demande mondiale
00:57:49est telle que
00:57:50ce qui s'est passé
00:57:52en automobile
00:57:52ce qui s'est passé
00:57:53en aéronautique
00:57:54se passera dans la santé
00:57:55et je pense que
00:57:57en ingénierie de santé
00:57:59en développement
00:58:00d'équipements médicaux
00:58:01le Maroc
00:58:02avec ce qui se passe
00:58:03entre l'Europe
00:58:04et la Chine aujourd'hui
00:58:05a une vraie place
00:58:06à aller chercher
00:58:07mais ça ne peut se faire
00:58:09que dans le cadre
00:58:09d'une stratégie réfléchie
00:58:11autour de
00:58:12quel serait notre écosystème
00:58:13de la santé dans le futur
00:58:14merci
00:58:15Professeur Eichel
00:58:15votre dernier mot
00:58:16oui
00:58:17deux points
00:58:18essentiels
00:58:19je crois que
00:58:20depuis 2018
00:58:21on a des orientations royales
00:58:23vision
00:58:24une autoroute est tracée
00:58:26l'enjeu pour nous
00:58:27c'est la mise en oeuvre
00:58:28les orientations royales
00:58:30sont là
00:58:31les textes de loi
00:58:32sont là
00:58:32il faut passer
00:58:33à une vitesse supérieure
00:58:34bon d'ailleurs
00:58:35le dernier conseil
00:58:36du ministre
00:58:36a aidé dans ce sens
00:58:38l'enjeu pour nous
00:58:39c'est la mise en oeuvre
00:58:40la mise en oeuvre
00:58:41des groupements sanitaires
00:58:41territoriaux
00:58:42la mise en oeuvre
00:58:43de la haute autorité
00:58:43de santé
00:58:44la mise en oeuvre
00:58:45des textes de loi
00:58:46ça c'est le premier point
00:58:47c'est extrêmement important
00:58:49pour faciliter justement
00:58:50tous les baillons
00:58:51de cette chaîne
00:58:52de valeur santé
00:58:53ou cet écosystème santé
00:58:54il faut qu'on accélère
00:58:56maintenant aujourd'hui
00:58:56on a tout pour
00:58:57le deuxième point
00:58:58il faut que nous installions
00:59:00encore plus
00:59:00dans tous les secteurs
00:59:01mais particulièrement
00:59:02dans ce secteur
00:59:03la culture d'évaluation
00:59:04l'évaluation
00:59:06est fondamentale
00:59:07il faut que nous évaluions
00:59:08tous les process
00:59:09pas parce qu'on veut
00:59:11faire de l'inspection
00:59:11on veut faire de l'évaluation
00:59:13pour améliorer les choses
00:59:15et je crois que c'est
00:59:17extrêmement important
00:59:17pour que la santé
00:59:19des citoyens
00:59:19qui est un bien commun
00:59:21la santé des citoyens
00:59:22c'est un bien commun
00:59:23et bien il faut que
00:59:23ce bien commun
00:59:24nous puissions y participer tous
00:59:26voilà on termine
00:59:26merci madame Nisrine Benjeloun
00:59:29directrice marché
00:59:31des pro-TPO
00:59:32auprès de Baritbank
00:59:33madame Maryam Chami
00:59:35directrice générale
00:59:36déléguée du groupe
00:59:37Encorade
00:59:37et le professeur
00:59:39Jafar Heikel
00:59:39expert en santé
00:59:40merci beaucoup
00:59:41merci à vous tous
00:59:42de nous avoir accordé
00:59:43un peu de votre temps
00:59:44et Dieu sait
00:59:45qu'il est pression
00:59:47en ce moment
00:59:47en cette période
00:59:48de profonde réforme
00:59:49on a dit
00:59:49du domaine
00:59:50de la santé au Maroc
00:59:51et merci à vous
00:59:53de nous suivre
00:59:54sur les différents réseaux sociaux
00:59:55et sur la plateforme
00:59:57L'Economiste
00:59:58merci beaucoup
00:59:59et à très bientôt
01:00:00Charles
01:00:00cette émission
01:00:02vous est présentée
01:00:03en partenariat
01:00:04avec Albarit Bank
01:00:05et Encorade Group
01:00:06Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00:20Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire