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00:00Europe 1 Soir Weekend, 19h21, Stéphanie Demureu.
00:04Et toujours en compagnie d'Ophélie Roch et Alexandre Malafaille, on parlait de cette étude en quête pour votre think tank Sinopia avec ces français pris par un sentiment décliniste.
00:14Avant de parler du budget, là aussi où c'est pas la fête à l'Assemblée Nationale, je voudrais vous faire écouter Manuel Valls, il était ce matin l'invité de Pierre de Villeneuve dans le grand rendez-vous Europe 1 CNews.
00:25Il a une petite idée sur la question de cette forme de destruction de la politique et clairement il vise Emmanuel Macron.
00:33La clé de voûte de la 5ème République, élu au suffrage universel, c'est le président de la République dont le principal responsable c'est évidemment Emmanuel Macron.
00:42Depuis 2022, pas de campagne présidentielle, il n'a pas écouté le message des français, il n'a pas tenu compte de la majorité relative issue des élections législatives de 2022.
00:52Il n'a pas voulu une coalition avec les républicains alors que c'était possible, il a engagé une réforme des retraites particulièrement brutale, c'est comme ça que l'on ressentit les français en niant le rôle notamment des partenaires sociaux.
01:04Il a dissout l'Assemblée Nationale, décisions funestes et incompréhensibles et progressivement il a détruit d'une certaine manière la politique.
01:11Et il est probable que la confusion et le désordre soient la marque de ce quinquennat.
01:16Et ce que les français perçoivent c'est qu'ils n'entendent pas ce message et qu'ils ne gouvernent que pour lui.
01:21Confusion et désordre, la marque du quinquennat d'Emmanuel Macron au fil et roc ?
01:25On peut difficilement trouver d'autres adjectifs ou d'autres mots pour le qualifier.
01:30C'est vrai que c'est long, c'est très long.
01:33Il reste 18 mois.
01:35Il reste 18 mois et on a vraiment le sentiment...
01:39Et d'ailleurs visiblement des personnalités qui approchent Emmanuel Macron au quotidien disent qu'ils ne regrettent toujours pas d'avoir fait une dissolution.
01:48Ils étaient persuadés qu'il fallait la faire.
01:49C'est-à-dire qu'on a le sentiment qu'on n'est pas sur le même mode de fonctionnement et que je pense que même ces très proches ont du mal à le cerner en fait.
01:59Et on voit bien de toute façon que c'est erratique comme comportement.
02:02Ce n'est plus un comportement normal en fait.
02:05En tout cas on voit et Emmanuel Valls le décrit très bien qu'en fait on a un président qui ne sait pas conduire le changement.
02:10C'est très emblématique.
02:12Il décrit vraiment par le menu tout ce qu'il ne faut pas faire et que le président fait très bien.
02:16Mais prenez simplement l'exemple de ce que Emmanuel Valls a accepté de relever comme challenge.
02:20C'était de s'occuper de nos territoires d'outre-mer et en particulier de la situation à Mayotte.
02:25On lui a confié une responsabilité difficile sur un poste où il n'y a pratiquement que des coups à prendre avec la Nouvelle-Calédonie.
02:30Mais il a...
02:31Bon après on l'aime ou on l'aime pas mais il n'empêche qu'il a l'expérience, l'autorité, la compétence pour pouvoir traiter le sujet.
02:36Il fait quelques mois et maintenant on le remplace par quelqu'un qui ne connaît pas le sujet.
02:39On fait ça tout le temps.
02:40Donc comment voulez-vous que les Français aient confiance ?
02:42Mais il aime dans l'éducation. Comment voulez-vous qu'il y ait une ligne ?
02:43Mais 8 ministres du logement en 8 ans.
02:45Comment voulez-vous qu'il y ait à un moment donné de la confiance des Français dans la capacité d'un État à piloter le changement ?
02:50Les gens changent tout le temps. On ne sait même plus qui est aux affaires à part le président.
02:53L'économie est restée à peu près stable, les armées, pendant longtemps mais au fil des robes.
02:57Je pense que ce changement en plus donne vraiment l'impression aux gens que finalement tous ces ministères ne savent rien.
03:03Puisque de toute façon plus personne n'est là depuis Oumana depuis tellement longtemps.
03:06Donc en plus ils abîment profondément je pense le tissu politique.
03:10Parce que ça les gens s'en souviendront encore dans 10 ans.
03:14Pourtant ils se battent pour maintenir une sorte de stabilité.
03:17On a un appel à la responsabilité, c'est le mot à la mode, à l'Assemblée nationale.
03:22En général plus souvent on utilise un mot, c'est parce qu'il nous le manque en fait.
03:26On parle beaucoup de stabilité parce qu'on ne l'a pas. Si on l'a, on n'en parle pas.
03:29En tout cas on essaye de chercher des compromis désespérément.
03:33On a droit à une énième série d'ultimatum de la part du Parti Socialiste.
03:38Je vous propose d'écouter Olivier Faure.
03:40Alors ce n'était pas le son d'hier, d'avant-hier, ni d'il y a une semaine.
03:43C'est bien le même son depuis une semaine ou deux.
03:47Écoutez, c'était ce matin encore un chantage du chef du Parti Socialiste.
03:51Si nous ne réussissons pas la semaine prochaine, s'il n'y a pas de marge de manœuvre pour corriger ensuite le projet de loi de finances
03:57et la loi de financement de la sécurité sociale, ce sera en réalité terminé.
04:01Il n'y aura pas d'autre choix que de censurer et puis ensuite d'aller à la dissolution.
04:06L'objectif n'est pas de chercher la censure, mais ça ne peut pas se faire à n'importe quelle condition.
04:11C'est vrai qu'on est en mode disque rayé, Alexandre Malafaille.
04:14Bon alors là, il nous a rajouté quelques jours quand même.
04:17On avait jusqu'à lundi, là on a jusqu'à la fin de la semaine.
04:20On sent quand même que les deux parties qui iront à la main, potentiellement sur le bouton, hésitent quand même à appuyer.
04:27Parce que retourner aux élections...
04:29Ils ont tout à perdre.
04:30D'où la réforme des retraites et puis éventuellement leur poste.
04:34Oui, c'est-à-dire qu'en fait pas tous.
04:35Il n'y a que globalement, le PS risque d'avoir quelques députés en plus, mais les chefs du PS risquent de ne plus avoir de poste du tout.
04:41Donc ceci est un frein en général dans ce type de situation.
04:45Mais surtout, je pense que la responsabilité qu'il prendrait de faire tomber le gouvernement dans le contexte actuel est une responsabilité qui est très lourde.
04:52Là encore, personne n'y comprendra rien.
04:53Alors après, ça peut être un choix.
04:55Parce que c'est vrai que si tout d'un coup le gouvernement est renversé, le président va se retrouver dans une situation qui est une quasi impasse.
05:00Dissoudre, ça veut dire qu'on a des élections avant Noël.
05:04Il faut imaginer ce que ça veut dire.
05:05Oui, là, on n'imagine pas bien.
05:05Donc on n'imagine pas bien.
05:06Et ça veut dire qu'après, on va avoir un gouvernement normalement installé, si tout va bien, au printemps.
05:11Enfin au printemps, en février, à un an des présidentielles, avec les municipales juste à côté.
05:14Ce qui pose un vrai problème pour tous les élus du terrain.
05:16On a quand même du mal à voir la ligne commune entre la droite qui ne souhaite pas d'augmentation de la taxation et le PS qui est vraiment fixé sur cet objectif.
05:26Ça va être compliqué.
05:27Et le Sénat en embuscade, je vous rappelle que Gérard Larcher a déjà prévenu qu'il fait tomber cette suspension des retraites.
05:35J'avoue que je ne vois pas l'issue.
05:37La seule issue, c'est peut-être qu'ils sont en train de jouer à pas plus ou moins feutrer.
05:41C'est de se dire finalement qu'ils vont arriver à la situation de blocage totale pour finalement contraindre le président à démissionner plus vite que près.
05:46Enfin, à démissionner, tout simplement.
05:48Parce que c'est vrai que la situation de blocage à laquelle on risque de se trouver confronté peut à un moment donné vraiment provoquer une crise non pas politique mais institutionnelle.
05:54C'est une hypothèse que moi je mets sur la table parce que je ne vois pas comment on peut en sortir autrement.
05:58Aujourd'hui, personne ne peut voter.
05:59Ou alors ils vont manger les uns de leur chapeau ou les autres avaler des couleuvres.
06:02Ce n'est pas possible autrement.
06:03Ça n'est pas possible autrement.
06:04Et en plus, le Sénat va jouer un rôle terrible parce qu'en effet, il va rebattre les cartes.
06:07On va surtout en commission mixte paritaire dans un contexte où finalement le texte ne sera pas accepté.
06:12Donc à la fin, il n'y aura pas de vote.
06:13Donc on est dans un système où il n'y a que des mauvaises options pour tout le monde.
06:17Donc je pense qu'on est bloqué.
06:19Et alors après, il y aura un budget.
06:20Comme l'an dernier, il y aura un budget qui passera par ordonnance ou autre.
06:25Mais ça ne fera pas avancer la France.
06:26En tout cas, on va perdre un an et demi ou voire deux ans.
06:28Mais ce n'est plus de la politique en fait.
06:29C'est des dominos.
06:31Et au bout, il y a les Français.
06:33C'est...
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