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  • 7 weeks ago

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00:00Ce départ de Sébastien Lecornu ouvre un champ des possibles, j'allais dire large,
00:06mais qui nous ramène aux crises politiques précédentes depuis la dissolution
00:11voulue par le président Macron il y a un an et demi maintenant.
00:15Parmi les options, on reparle à nouveau ce matin de la dissolution.
00:19C'est en tout cas celle que soutient le patron du Rassemblement National, Jordan Bardella.
00:23On l'écoute.
00:25Et sans doute le premier ministre éphémère n'avait-il pas de marge de manœuvre.
00:30Et très certainement c'est Emmanuel Macron lui-même qui a composé ce gouvernement.
00:35Donc je ne veux pas accabler M. Lecornu pour accabler M. Lecornu.
00:39Mais c'est très certainement M. Macron qui avait composé ce gouvernement.
00:43Et on voit bien là que M. Macron se replie sur ses derniers fidèles,
00:48qu'il n'a strictement rien compris à la situation dans laquelle nous sommes.
00:50Et je viens redire devant vous ce matin, à la lumière des informations que vous m'apportez,
00:55qu'il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes
00:59et sans la dissolution de l'Assemblée Nationale.
01:01Voilà, dissolution, ça fait un moment que le Rassemblement National plaide pour cette option.
01:07On entend aussi du côté de l'extrême gauche notamment, et là encore, là-dessus,
01:11ils sont assez sur leur ligne, constants sur leur ligne depuis plusieurs mois.
01:14C'est la destitution du président Macron ? Dissolution, destitution ? Flore ?
01:21Eh bien, dissolution plus probable qu'une destitution aujourd'hui.
01:25Et c'est vrai que l'étau se resserre autour d'Emmanuel Macron.
01:28Là, ça fait quand même trois premiers ministres en moins d'un an qui chutent au fur et à mesure les uns des autres.
01:34Trois premiers ministres quand même plus ou moins proches de la Macronie.
01:37Michel Barnier était LR, mais bon, il faisait partie du socle commun.
01:40Donc soit, en effet, on voit mal comment Emmanuel Macron pourrait renommer un quatrième premier ministre
01:46issu de ses rangs.
01:48Plus proche que Sébastien Lecornu, je pense qu'il n'y en a peu.
01:52Il n'y a pas.
01:53Il n'y a plus.
01:53Il n'y a plus, voilà, exactement.
01:55On voit aussi que Sébastien Lecornu, il a sans doute eu des difficultés à bâtir, à composer un gouvernement.
02:02Les places se font rares.
02:03Enfin, quand on sait que c'est une instabilité permanente d'être au gouvernement, de la difficulté que c'est,
02:09on sait que les candidats ne se bousculent pas.
02:11Donc là, imaginez qu'Emmanuel Macron renomme à nouveau un proche ou en tout cas un premier ministre issu de ses rangs.
02:18Les mêmes causes produiront sans doute les mêmes effets.
02:21Donc qu'est-ce qu'il lui reste à Emmanuel Macron ?
02:23Nommé un premier ministre de gauche, ça, a priori, ça n'arrivera pas.
02:26De toute façon, il chuterait de la même manière puisqu'il n'y a pas de majorité absolue pour la gauche à l'Assemblée nationale.
02:30Et puis, en plus, détricoter une partie de son bilan, notamment la réforme des retraites ou augmenter les impôts, ça, ça ne passera pas non plus.
02:37Donc en effet, c'est vrai que la destitution est aujourd'hui.
02:41La dissolution, excusez-moi, je me perds dans les projets, voilà.
02:46La dissolution est de plus en plus dans toutes les têtes.
02:50Et on voit que c'est vrai que l'entonnoir se resserre vers une dissolution possible, en effet.
02:58– Gauthier Rybinski, bonjour Gauthier.
03:02Plus bloqué que la situation dans laquelle se trouve la France en ce lundi matin, est-ce que ça existe ?
03:08– Je vous écoutais évidemment avec attention.
03:13Il y a quelque chose d'invraisemblable dans cette situation.
03:16C'est, je dirais, l'irresponsabilité morale, pour juridique, pour l'instant ça n'a pas d'importance,
03:22mais de cette classe politique française.
03:24Vous vous rendez compte qu'un parti comme les Républicains, dont il faut bien préciser,
03:28qu'il est celui qui correspond à la droite habituelle, à la droite classique,
03:31sauf qu'il y a un certain nombre qui sont tentés depuis longtemps par une dérive vers l'extrême droite.
03:37Et que ce parti bloque la chose en se disant, notre intérêt, c'est comme le disait Flore dans un premier temps,
03:43c'est d'avoir plus de ministres.
03:44Et même à terme, c'est quoi l'intérêt des Républicains ?
03:47C'est peut-être de dire au Rassemblement National, vous voyez, on a déblayé la situation,
03:51grâce à nous, grâce à M. Retailleau, on a peut-être fait en sorte que les choses aillent vers la dissolution.
03:57Ce n'est pas qu'il ne faut pas de dissolution, c'est que, rendez-vous compte qu'il y a non seulement la question de la dette,
04:02que la France se trouve dans un monde horriblement compliqué,
04:06et que nous, on est en train d'ergoter sur le fait de savoir s'il fallait maintenir,
04:12pardonnez-moi de l'expression, mais là je suis en colère, un ectoplasme,
04:15parce que les copains du Président de la République sont aussi des gens qui n'ont pas de vertèbres,
04:21qui n'ont pas de force.
04:22Les voit-on défendre le bilan d'Emmanuel Macron ?
04:25Jamais, jamais sur les marchés.
04:27Vous voyez qu'il y a une absence de politique.
04:30Et quand elle est là, quand il y a une colonne vertébrale politique chez les individus,
04:34c'est ceux qui vont vers l'extrême droite.
04:35Et là, tout le reste est fautif, y compris LFI quand il parle de destitution,
04:40c'est un gadget, c'est un colifiché pour essayer de maintenir sa part de marché
04:45dans le gâteau politique français.
04:47Mais tout ça est lamentable, est profondément lamentable.
04:50C'est pour ça que, effectivement, la question que vous posiez, elle est intéressante,
04:53parce qu'être plus bloqué, vous avez été pudique et euphémistique,
04:58mais être plus bloqué que ça, oui, être plus idiot aussi, c'est difficile.
05:02Faut-il le rappeler, Flore, par ailleurs, pour ceux qui auraient loupé quelques épisodes,
05:06la droite incarnée par les Républicains aujourd'hui, est loin d'avoir gagné
05:09les élections législatives anticipées il y a un an et demi,
05:13comme d'ailleurs le bloc autour d'Emmanuel Macron ?
05:16Et tout à fait, Pauline, c'est là aussi que c'est incroyable.
05:20C'est difficilement lisible.
05:21C'est difficilement lisible, puisqu'en effet, la droite est arrivée avec 7%
05:26aux dernières européennes, donc c'est pas non plus aux dernières législatives, pardon.
05:30Donc c'est vrai que moins de 5% à la dernière présidentielle en 2022,
05:34quand même avec Valérie Pécresse.
05:36Donc c'est vrai que ce parti, qui est représenté par une cinquantaine de députés
05:40à l'Assemblée nationale, fait aujourd'hui la pluie et le beau temps
05:44sur, quand même, comme le disait Gauthier, le quotidien des Français,
05:49un budget dont la France a quand même besoin.
05:51Et puis, je reprends, enfin, je rebondis sur ce que disait Gauthier.
05:54C'est vrai que les électeurs, on imagine avec cette image aujourd'hui de la politique,
06:01que les électeurs ne vont plus, absolument plus s'y intéresser,
06:04si ce n'est déjà le cas.
06:06Et en effet, les seuls qui vont continuer à finalement se mobiliser,
06:10ce seront les électeurs qui votent pour les extrêmes.
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