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00:00C'est l'heure du journal de l'Afrique, soyez les bienvenus sur France 24, à la une ce soir, une question qui dirige Madagascar.
00:08Les militaires avec à leur tête un colonel affirment avoir repris le pouvoir après la destitution du président par l'Assemblée Nationale.
00:15Mais la présidence affirme de son côté qu'Anj Radzouel est pleinement en fonction et que sa destitution est caduque car l'Assemblée Nationale dissoute.
00:24La situation est confuse, nous reviendrons sur les derniers développements avec notre correspondante et nous décrypterons avec notre invité Olivier Vallée, spécialiste de la Grande-Île.
00:35Et puis la présidentielle au Cameroun, l'ancien ministre devenu opposant, Thiroma Bakari, a revendiqué sa victoire à la présidentielle.
00:44Le clan de Paul Biya dénonce une violation de la Constitution. Les résultats officiels seront communiqués dans deux semaines. Nous serons à Yaoundé dans ce journal.
00:54Ces derniers développements à Madagascar, les militaires ont annoncé avoir pris le pouvoir.
01:00Ils assurent que le président Anj Radzouel a été destitué par un vote de l'Assemblée Nationale.
01:07La présidence de son côté dénonce un coup d'État et affirme que le président demeure, je cite, pleinement en fonction et qu'il se trouve actuellement en lieu sûr.
01:17Ludovic de Foucault.
01:17Crise politique, marasme institutionnel et peut-être même coup d'État à Madagascar.
01:27Le président qui a fui le pays a annoncé la dissolution de l'Assemblée Nationale, mais celle-ci a voté pour destituer Anj Radzouel.
01:35Le président de la Chambre réuni en session extraordinaire prononce ici la destitution définitive du président en raison de ses incompatibilités manifestes et de ses conflits d'intérêts,
01:47de nature apportée atteinte à la dignité de la nation et à l'unité nationale.
01:51Dans la rue, l'ambiance est à la fête.
01:54C'est très bonne nouvelle pour nous, pour les militants, pour tous les malgaches.
02:00Une annonce vraiment qui mérite une célébration nationale.
02:05La prise de position de militaires, c'est quelque chose qu'on attend depuis très longtemps.
02:10Le peuple était à bout de souffle, donc c'était vraiment quelque chose de formidable que l'armée a pris part aux revendications du peuple.
02:25La foule exprime ici sa gratitude à l'égard d'une unité militaire, le Capsat, qui a rejoint le mouvement ce week-end.
02:31Un colonel a annoncé ce mardi, prendre le pouvoir.
02:34On a pris la décision parce que j'ai expliqué ça plusieurs fois, parce qu'il n'y a rien qui marche à Madagascar.
02:42Il n'y a pas de président. Il n'y a pas de président du Sénat. Il n'y a pas de gouvernement. Il n'y a rien qui marche.
02:51Allez-vous tenir des élections ?
02:52Bien sûr. Bien sûr. Au minimum, dans les 18 mois, au maximum, 24 mois.
03:02C'est la même unité qui, en 2009, avait permis à l'actuel président de devenir chef de l'État.
03:11Et on retrouve tout de suite notre correspondante à Tanarive, Gaëlle Borgia.
03:16Gaëlle, bonsoir. Quelles sont les réactions après cette journée remplie de rebondissements ?
03:22Déjà, je crois qu'on peut dire que ce mardi 14 octobre va rester dans l'histoire comme le jour de la chute du président Andrade Zouane.
03:32Et pourtant, il aura essayé de s'accrocher au pouvoir jusqu'au bout, puisque même à distance,
03:38il a essayé d'empêcher l'Assemblée nationale de voter pour sa destitution.
03:44Il a publié un décret qui a été posté sur sa page Facebook annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale.
03:52Et il l'a fait avant même que les députés aient pu se réunir pour voter.
03:59Et donc, dès que ce vote a eu lieu, il a donc été destitué.
04:03Les militaires du CAPSAT se sont empressés d'aller au palais présidentiel pour annoncer que désormais le pouvoir était entre leurs mains.
04:12Et se sont ajoutées à cela toute une série d'annonces, comme la dissolution de quasiment toutes les institutions,
04:20le Sénat, la haute cour constitutionnelle, la haute cour de justice, la commission électorale nationale indépendante,
04:27en gros un peu de tous les organes qui étaient accusés par la GENZ d'être corrompus et inféodés au pouvoir.
04:34Et donc, il y a eu une réponse de la haute cour constitutionnelle en fin de journée.
04:38Et c'est ça qui a un petit peu scellé la fin du président Radouil.
04:44Ils ont décidé que le président n'était plus en mesure de diriger le pays parce qu'il ne se trouve plus à Madagascar.
04:52Et donc, si le président n'est pas en mesure de diriger, c'est le président du Sénat qui prend sa place.
05:00Or, le président du Sénat a été destitué il y a quelques jours.
05:04Donc, il y a encore une vacance de pouvoir.
05:06Et dans le cas où le président du Sénat ne peut pas diriger, c'est le gouvernement qui prend sa place.
05:12Or, il n'y a pas vraiment de gouvernement puisque le Premier ministre a été nommé.
05:16Mais il reste encore une quinzaine, voire vingtaine de ministres à nommer,
05:22puisque seuls trois ministres ont été nommés pour l'instant dans le gouvernement.
05:26Donc, le CAPSAT, les militaires, ont annoncé l'arrivée d'un nouveau gouvernement, d'un nouveau Premier ministre.
05:32Ils vont mettre en place un Conseil de défense nationale de transition.
05:36Et ils ont la charge d'organiser de nouvelles élections.
05:41Merci beaucoup Gaëlle Borgia pour toutes ces précisions.
05:45On va tenter de décrypter cette actualité avec notre invité Olivier Vallée,
05:49économiste et politologue spécialiste de Madagascar.
05:52Bonsoir, merci d'être avec nous ce soir.
05:55Tout d'abord, peut-on parler d'un coup d'État militaire ce soir à Madagascar ?
06:01Oui, c'est un coup d'État militaire dans la mesure où on peut parler de coup d'État militaire
06:07à partir du moment où une équipe de militaires prend le pouvoir et entend l'exercer pendant une période de deux ans.
06:17C'est le programme que cette équipe de militaires, dirigée par un colonel du CAPSAT, a décidé.
06:26Et en même temps, c'est un coup d'État, à la différence de celui qu'a fait l'ex-président Radjoël en 2009,
06:37qui est un coup d'État qui a à la fois l'assentiment de la population,
06:42comme les images que vous montrez le démontrent, le prouvent.
06:49Et c'est également un coup d'État qui a pris des formes constitutionnelles qui sont niées par l'ex-président.
06:59Mais malgré tout, l'ex-président a été démis de ses fonctions sous la forme d'une destitution
07:07votée aux deux tiers de l'Assemblée nationale, à plus de deux tiers de l'Assemblée nationale,
07:12comme l'exige la constitution, décidée elle-même par l'ex-président Radjoël.
07:18Deuxièmement, cette création d'un exécutif militaire au sommet a été validée par la haute cour constitutionnelle,
07:31créée également par l'ex-président Radjoël,
07:34et sur présentation à la haute cour constitutionnelle par le vice-président de l'Assemblée nationale,
07:42qu'on appelle de son prénom Siten,
07:46qui est le challenger lors des dernières élections présidentielles à Madagascar,
07:54qui était le challenger de l'ex-président Radjoël,
08:00et qui, si les élections n'avaient pas été truquées, l'aurait sans doute emporté.
08:04Donc, le nouveau pouvoir militaire dirigé par ce colonel du CAPSAT
08:10est un coup d'État qui a l'assentiment populaire
08:15et qui a la validation de l'Assemblée nationale
08:18et, on pourrait dire, la consécration de la haute cour constitutionnelle.
08:23Donc, ce n'est pas un coup d'État militaire de type classique.
08:27Si je peux rajouter quelque chose,
08:30il est d'autant moins classique que c'est un coup d'État
08:33qui est parti à la base d'une seule unité
08:37et qui, ensuite, est récupéré par un colonel,
08:42que vous voyez d'ailleurs sur l'écran,
08:44qui, lui-même, a violé les règles de la hiérarchie militaire.
08:50En général, ce sont plutôt les supérieurs,
08:53les officiers supérieurs généraux,
08:55ou les officiers généraux, exactement,
08:58qui mènent les coups d'État à Madagascar.
09:00C'est un coup d'État atypique.
09:03Olivier Vallée, que prévoit exactement la constitution malgache ?
09:07Qu'est-ce qu'elle prévoit en cas de vacances du pouvoir ?
09:15La vacance du pouvoir, de toute façon, ça se décide.
09:20Elle n'a pas été constatée, effectivement.
09:22Voilà, mais elle a été constatée par l'Assemblée nationale.
09:27L'Assemblée nationale l'a destituée,
09:30a destitué le président.
09:32C'est sa compétence, de destituer le président.
09:37Elle pouvait également l'empêcher,
09:39ce qui est une sanction moins grave,
09:43parce que, finalement, l'empêchement a déjà été utilisé
09:47par rapport au prédécesseur de l'ex-président Radzoel.
09:53La destitution, c'est dans des cas, qu'on pourrait dire,
09:57extrêmes, comme celui d'un président qui n'a plus aucun soutien,
10:02y compris dans l'armée,
10:05qui n'a plus aucune, je dirais,
10:09légitimité populaire du fait qu'il a quitté son pays,
10:14et qui, de surcroît, a perdu tous ses soutiens.
10:19Ses soutiens, c'était le président du Sénat,
10:22le général Ravalomanane.
10:23Il a perdu le soutien de la gendarmerie
10:25et il a perdu le soutien de son principal mentor financier et politique,
10:31Mam Ravatouman,
10:32qui a quitté le pays il y a maintenant quatre jours.
10:34Alors, on ne sait justement toujours pas où se trouve exactement Ange Radzoel.
10:38Je vous propose de regarder son portrait
10:40pour savoir qui, exactement, ce jeune président arrivé au pouvoir,
10:44vous l'avez dit tout à l'heure,
10:46par un coup de force également en 2009.
10:48Regardez.
10:50Issu d'une famille aisée et formée dans le privé,
10:54Ange Radzoel fait ses débuts comme DJ dans les clubs de Tamariz.
10:59Il devient ensuite entrepreneur reconnu dans la publicité
11:02avant de se tourner vers la politique.
11:05En 2007, il est élu maire de la capitale.
11:08Pendant son mandat, il fonde le mouvement
11:11« Jeune malgache déterminée »
11:13et prend la tête de l'opposition.
11:16Deux ans plus tard, à seulement 35 ans,
11:18il s'empare du pouvoir,
11:20devenant le plus jeune président de l'histoire du pays,
11:24dans ce que beaucoup considèrent comme un coup d'État.
11:27Il reste au pouvoir jusqu'aux élections générales de 2013,
11:30quitte la présidence en 2014,
11:32puis revient sur la scène politique quatre ans plus tard.
11:37« Personnellement, je suis conscient et je pense que le peuple malgache
11:43tranchera une bonne fois pour toutes, celui qui dirigera le pays.
11:46Donc je fais encore appel à tout le peuple malgache de venir massivement voter.
11:52Et dès maintenant, parce qu'il ne faut pas attendre justement la dernière minute pour voter. »
11:59Pendant la pandémie de Covid-19,
12:02il promeut des traitements non conventionnels contre la maladie.
12:06Il évoque aussi l'idée controversée d'importer des animaux sauvages
12:10venus d'autres pays africains pour attirer les touristes.
12:14Razzuel remporte un troisième mandat en 2023,
12:18lors d'une élection marquée par une très faible participation,
12:21un boycott de l'opposition et des accusations de fraude.
12:25« Chers compatriotes, je suis prêt à me consacrer entièrement au pays
12:31et à me présenter pour devenir le président de tous les malgaches sans distinction. »
12:36Son pouvoir a souvent été associé à des promesses non tenues de développement économique,
12:42mais aussi à de nombreuses affaires de corruption
12:44et à une gouvernance jugée autoritaire.
12:49Olivier Vallée, sait-on où se trouve aujourd'hui Ange Razzuel ?
12:54On a appris par des rumeurs, on ne sait pas si c'est confirmé,
12:58qu'il avait quitté le pays par un avion français.
13:01Est-ce qu'on sait où est-ce qu'il se trouve aujourd'hui ?
13:03Est-ce qu'on sait quel rôle a joué la France dans son départ ?
13:06Si, départ il y a.
13:10Il a bien quitté le territoire depuis plusieurs jours.
13:15Toutes les déclarations, tous les décrets,
13:18en particulier le décret qu'il a pris pour dissoudre l'Assemblée nationale,
13:24afin que celle-ci ne puisse pas décider de son empêchement,
13:29ce qui était la première hypothèse, ont été des décrets qui ont été faxés,
13:36je vous dirais à partir d'où après.
13:39Et l'image que vous voyez sur votre écran,
13:42c'est une image de reproduction du blason de Madagascar avec son drapeau
13:48dans une chambre d'hôtel.
13:50Ce n'est absolument pas dans les locaux de la télévision,
13:52ni même dans l'espace de son palais que toutes ces images sont faites.
13:57C'est un président qui gouverne à distance à travers des images
14:02qui sont des images en grande partie factices,
14:05des décrets qui sont des décrets qui n'ont qu'une forme apparente de réalité
14:13et absolument aucune forme de légalité.
14:16Donc c'est bel et bien un président qui a quitté son pays,
14:20avec l'aide de la France, c'est officiellement revendiqué par le gouvernement français.
14:28L'ambassade de France s'est occupée de l'exfiltration de sa famille
14:33et lui-même est parti par un avion militaire français.
14:36Les images existent.
14:38Et il n'y a aucun déni de la part du gouvernement français sur cette exfiltration.
14:42Maintenant, il n'est pas resté à la Réunion, il a fait escale,
14:50il a repris un avion et il est parti à Dubaï.
14:54Merci pour ces informations.
14:55Dernière question, quelles sont les intentions des militaires ?
14:58Vous avez dit que cette prise de pouvoir a été soutenue par la population,
15:02qu'elle émane d'un soulèvement également.
15:04Mais on a entendu le colonel qui a pris le pouvoir parler de 18 mois.
15:10La Constitution prévoit entre 20 et 50 jours de transition.
15:14Quelles sont les intentions ?
15:15Est-ce qu'on peut déjà voir quelles sont les intentions de ces militaires
15:18qui ont pris le pouvoir ?
15:21Leur premier problème, c'est de recréer une armée qui soit unie
15:30et qui représente les intérêts nationaux.
15:33parce qu'un des aspects pernicieux de la gestion de l'ex-président Ranzoel,
15:40ça a été de divider l'armée, en particulier en favorisant à travers son homme de main
15:48le général Ravalomanan, Richard Ravalomanan, qui a quitté, comme je vous l'ai dit, le pays.
15:55La gendarmerie était devenue un corps particulier, faisant régner l'ordre,
16:01s'occupant d'opérations politiques et concentrant tous les moyens,
16:08et en particulier l'entraînement, les armes modernes.
16:11L'unité spéciale de la gendarmerie était devenue une force de police politique GSIS,
16:18le G6, formée à la fois par le GIGN français, par les Américains en août 2025.
16:24Donc le nouveau colonel, qui est un homme qui a une grande expérience à la fois de terrain
16:30et de théorie militaire, puisqu'il a fait l'école de guerre,
16:33est quelqu'un qui veut recréer l'armée, et en particulier quelque chose que peu d'analystes ont perçu.
16:40Dans l'équipe qui vient de constituer, il n'y aura pas de ministère chargé de la gendarmerie,
16:47alors que c'était obligatoire dans tous les gouvernements qu'a constitué l'ex-président Ranzoel.
16:54Donc il y a une mission de recomposition de l'armée, une mission également de restructuration de la classe politique.
17:03Le député de CITEN, vice-président de l'Assemblée nationale, aura un rôle important comme leader de l'opposition
17:12pour recréer un peu une dynamique politique qui succède au parti majoritaire,
17:20qui était celui du président Ranzoel, constitué de ralliements, de rachats, de transhumances de personnes d'autres partis.
17:29Donc il y a un assainissement de la classe politique.
17:32Et il y a aussi au menu un gouvernement civil opérationnel à qui le nouveau chef de l'État
17:41veut donner le temps de remettre les choses en place,
17:46en particulier je pense qu'une lutte contre la corruption plus efficace que celle qu'a prétendu mener le précédent président
17:54va s'enclencher avec des périodes qui seront des périodes difficiles pour un certain nombre de milieux.
18:02Et retrouver une confiance de la population à la base.
18:06Merci beaucoup Olivier Vallée, économiste et politologue spécialiste de Madagascar.
18:10Merci pour votre décryptage. On suivra bien évidemment les développements à Madagascar.
18:16Merci infiniment d'avoir répondu à nos questions.
18:18Et on vous parle également ce soir du Cameroun.
18:20L'ancien ministre passait à l'opposition Issa Chiroma Bakary a revendiqué mardi la victoire à l'élection présidentielle de dimanche.
18:28Une revendication qui n'est pas du goût du clan du président sortant.
18:32Paul Billard au pouvoir depuis 43 ans.
18:34Les résultats officiels ne sont attendus que dans deux semaines.
18:38Les précisions à Yaoundé de Marcel Amokou.
18:40La sortie d'Issa Chiroma Bakary est intervenue sous la forme d'une déclaration sur son compte Facebook.
18:47Le candidat du FSNC affirme avoir remporté une victoire claire qui doit être respectée.
18:54Il promet par ailleurs de rendre public dans les prochains jours les procès verbaux en sa possession.
18:59La réaction du ministre camerounais de l'administration territoriale ne s'est pas faite attendre.
19:05Dans un communiqué, Paul Tangandi dénonce une imposture et juge irresponsable l'attitude du président du FSNC ayant pour objectif de mettre le Cameroun à feu et à son.
19:17Il ajoute que le processus électoral en cours ira à son terme sans entrave conformément aux dispositions légales en vigueur.
19:25Et Paul Tangandi d'ajouter que la compilation et la consolidation des résultats par Elections Cameroun, l'organe en charge des élections, se poursuit.
19:34Des résultats qui seront ensuite transmis au Conseil constitutionnel qui dispose encore de 13 jours pour proclamer les résultats officiels et définitifs après avoir vidé d'éventuelles contentures.
19:48C'est la fin du journal de l'Afrique. Restez avec nous. L'info continue sur France 24.
19:55Sous-titrage Société Radio-Canada
20:25A la météo avec les fenêtres Technal.
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