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00:05A la une à Madagascar, le président Razoël n'est sorti du silence.
00:09Dans une allocution, il s'est dit dans un lieu sûr, après une tentative de meurtre selon ses mots.
00:14On ira à Madagascar retrouver notre correspondante Gaëlle Borgia,
00:19qui nous décryptera les premiers mots dans Razoël.
00:22Au Cameroun, dans l'attente des résultats de l'élection présidentielle au lendemain du vote,
00:30les opérations de dépouillement sont toujours en cours.
00:32Le Conseil constitutionnel a jusqu'au 26 octobre pour proclamer des résultats définitifs.
00:39Enfin, Kinshasa ordonne au FDLR de déposer les armes.
00:43Une décision prise dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de Washington.
00:48Les FDLR sont considérés par le Rwanda comme une menace existentielle.
00:55Sa première prise de parole était attendue.
00:57Le président malgache, Anze Razoël, s'est enfin exprimé.
01:01On prend tout de suite la direction de Tananari pour retrouver notre correspondante Gaëlle Borgia.
01:06Bonsoir Gaëlle.
01:08Je le disais, Anze Razoël est enfin sortie du silence.
01:12Que retenir de son allocution ?
01:14Oui, effectivement, on ne l'a pas entendu, on ne l'avait pas entendu depuis cette fameuse journée de manifestation de samedi,
01:24lorsque le contingent du CAPSAT, ce contingent militaire, a décidé de ne plus obéir aux ordres.
01:33Donc, il n'a pas parlé depuis samedi.
01:35Et ce qu'il faut retenir de cette allocution, c'est qu'elle ne permet pas de le localiser,
01:43puisqu'il a utilisé un arrière-plan virtuel.
01:47Il a néanmoins confirmé qu'il n'est plus à Madagascar.
01:52Il a dit avoir dû quitter le pays pour des raisons de sécurité.
01:56Il a invoqué une tentative d'intrusion dans le palais présidentiel, une tentative de meurtre sur sa personne.
02:05Mais à part cela, le discours était plutôt sans surprise.
02:10Il a continué à prouver qu'il essaie de trouver des solutions pour le pays.
02:17Il a encore parlé des initiatives qu'il est en train de prendre pour trouver des solutions au problème de coupure de courant.
02:25Il a dit avoir fait appel à des pays amis qui devraient envoyer des groupes électrogènes à Madagascar.
02:33Et il a aussi évoqué l'amnistie pour plusieurs prisonniers politiques.
02:38Mais aucune allusion à une quelconque démission et aucune allusion à sa présumée exfiltration par la France.
02:46Merci beaucoup pour ces précisions, Gaëlle Borgia.
02:49Je rappelle que vous êtes notre correspondante à Tana.
02:52Merci beaucoup et on continuera de suivre ce qui se déroule à Madagascar avec vous.
02:57Bien sûr, merci Gaëlle.
02:59Et plus tôt dans la journée, nos confrères de RFI révélaient que le président a été exfiltré par un avion militaire français.
03:06Une information qui n'a pas été confirmée ni infirmée par le président français Emmanuel Macron.
03:10Regardez.
03:11Je confirmerai aujourd'hui, je veux ici dire la grande préoccupation qui est la nôtre, dire l'amitié de la France à l'égard du peuple malgache.
03:22Et au fond, j'ai deux messages.
03:24Je pense qu'il est très important que l'ordre constitutionnel, la continuité institutionnelle soit préservée à Madagascar.
03:31Parce qu'il en va de la stabilité du pays et des intérêts de la population aussi pour que la communauté internationale puisse continuer d'aider.
03:39Parce que si l'ordre international et constitutionnel étaient rompus, on sait ce qui s'est passé.
03:43Madagascar l'a déjà vécu.
03:46Ce serait évidemment, les premières victimes seraient la population.
03:48Et à côté de ça, je veux dire ici, comme partout, qu'on regarde la jeunesse de ces pays avec beaucoup d'admiration, d'affection.
03:57On a une jeunesse qui s'est exprimée, qui est politisée, qui veut vivre mieux.
04:01Et ça, c'est une très bonne chose.
04:02Il ne faut simplement pas qu'elle soit récupérée par des factions militaires ou des ingérences étrangères.
04:08Et cette information a tout de même suscité des réactions à Tananarive.
04:12Regardez ce reportage de notre correspondante Gaëlle Bourgérat.
04:14Liberté. Cette banderole résume le sentiment de délivrance qui règne parmi la foule.
04:23Radzouiln, démission.
04:25Ils peuvent désormais chanter ce refrain à tue-tête, sans craindre la répression des forces de l'ordre.
04:30Mais la victoire n'est pas complète, car Radzouiln est toujours président.
04:34C'est bien et pas bien à la fois.
04:35C'est une bonne chose qu'il soit parti, mais je préférerais qu'il revienne pour être jugé.
04:40Les manifestants pointent du doigt l'implication de la France
04:43et la double nationalité franco-malgache du président Radzouiln, perçus comme un totem d'immunité.
04:48Nous regrettons beaucoup la partialité du gouvernement français,
04:55puisqu'ils font semblant de ne pas connaître M. Radzouiln,
04:58naturellement sereine de 7 ans.
05:00Mais puis, quand il doit être exfiltré ou quand il a besoin d'évasion,
05:07on le reconnaît comme étant un citoyen français.
05:10Mais ce qu'on n'aime pas, c'est qu'on s'immisce dans nos affaires nationales.
05:15Le président Radzouiln refuse pour l'heure de démissionner.
05:19Autre titre de ce journal, lendemain de vote au Cameroun.
05:228 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour choisir leur président de la République.
05:26Le vote s'est plutôt déroulé dans le calme, selon les autorités.
05:29A noter quelques tensions à Garoua, dans le nord du pays,
05:32près du domicile du candidat Issa Thiroma Bakari.
05:35Le Conseil constitutionnel a jusqu'au 26 octobre proclamé les résultats définitifs.
05:40On fait le point avec notre correspondant Gaoundé, Marcel Amoco.
05:43Au lendemain de cette élection présidentielle qui a fortement mobilisé les Camerounais,
05:48c'est le calme qui règne sur toute l'étendue du territoire national.
05:51Un scrutin qui s'est globalement déroulé dans le calme, comme l'explique le général Sekouba Konate.
05:57Le scrutin présidentiel s'est bien déroulé dans la discipline, dans l'ordre et dans la cohésion.
06:06Où nos éléments étaient déployés, il n'y a pas eu d'incident.
06:11Il faut néanmoins signaler ces incidents à Garoua,
06:14chef-lieu de la région du nord et fief du candidat du FSNC, Issa Thiroma Bakari.
06:18Plusieurs fois, le ministre de Paul Biya présentait aujourd'hui comme son principal challenger.
06:23Des échauffouris ont opposé ses sympathisants aux forces de l'ordre.
06:27Des forces de l'ordre qui ont dû faire usage de camions à eau pour disperser la foule.
06:32Tout est ensuite rentré dans l'ordre et la ville est restée calme toute la journée.
06:37Tous les regards sont maintenant tournés vers Elections Cameroun.
06:40L'organe en charge des élections et le conseil constitutionnel qui doivent compiler puis publier les résultats avant le 27 octobre prochain.
06:49Le ministre camerounais de l'administration territoriale invite tous les acteurs au respect scrupuleux de la loi électorale.
06:56Aucune autre démarche en dehors de ce cadre légal ne doit exister ou prospérer.
07:05Toute tentative de perturber le processus électoral après la clôture des bureaux de vote sera considérée par le MINET comme un cas juste béni et traité comme tel.
07:19J'ajoute que seul le conseil constitutionnel est habilité à publier les résultats officiels et définitifs après avoir vidé d'éventuelles contentions.
07:30En bref, en Guinée-Bissau, l'ex-premier ministre Domingo Simoes Pereira, principal opposant, ne figure pas parmi les candidats autorisés à se présenter à l'élection présidentielle du 23 novembre.
07:41Selon une liste provisoire publiée lundi par la Cour suprême, Domingo Simoes Pereira dirige la coalition d'opposition Pai Terraranka
07:49qui regroupe une dizaine de formations politiques dont le PAIGC, parti historique ayant mené à l'indépendance de la Guinée-Bissau.
07:57En République démocratique du Congo, l'armée congolaise a appelé les FDLR, groupe armée actif dans l'est du pays, à déposer les armes.
08:05C'est l'une des modalités de l'accord de paix signé en juin à Washington par la RDC et le Rwanda pour mettre fin au conflit dans l'est congolais.
08:14L'appel a été lancé par le porte-parole de l'armée congolaise dans un message vidéo.
08:21Toutes les factions des FDLR sont appelées à se rendre aux autorités congolaises ou à la MONUSCO.
08:27Les FDLR, un groupe armé rwandais dont certains membres à l'origine ont participé au génocide des Tutsis au Rwanda,
08:33sont considérés par Kigali comme une menace existentielle.
08:38Cette annonce de l'armée apparaît donc comme la première étape de la mise en œuvre de l'accord de paix signé en juin à Washington entre la RDC et le Rwanda.
08:47Un accord de paix qui prévoit notamment la neutralisation de ce groupe armé.
08:52Les forces armées de la République démocratique du Congo appellent toutes les factions des forces démocratiques de libération du Rwanda,
08:59en sigle FDLR, à déposer les armes et à se rendre en cas de résistance et de refus d'obtempérer.
09:08Les FARDC, conformément aux dispositions pertinentes de l'accord de Washington,
09:13procéderont au désarmement par contrainte ou par usage de la force.
09:19Reste à savoir si cet appel aura des répercussions sur le terrain.
09:23L'armée ne précise ni les modalités ni le calendrier de ce désarmement.
09:28Selon plusieurs spécialistes, cette question est délicate pour l'armée congolaise.
09:33Selon les experts de l'ONU, certaines factions FDLR combattent aux côtés de militaires congolais contre la FCM 23,
09:40ce que l'armée congolaise a toujours nié.
09:42Les États-Unis, médiateurs dans les discussions entre la RDC et le Rwanda,
09:46ont salué l'annonce de l'armée congolaise comme une étape décisive.
09:51Alors on termine avec du foot et la qualification historique du Cap Vert à la Coupe du Monde 2026.
09:56Dans le dernier match de poules, les requins bleus n'ont pas fait de détail en battant l'Issouatini 3 buts à 0.
10:02Ils terminent donc en tête du groupe C devant le Cameroun et l'Angola.
10:07C'est un exploit monumental car je rappelle que le Cap Vert est un archipel d'à peine 550 000 habitants.
10:13Au passage, on salue tous nos téléspectateurs de Praia qui doivent être en train de fêter ce jour historique.
10:20Et ils ont raison.
10:21Et c'est la fin de notre journal de l'Afrique.
10:23Restez sur France 24 car l'information continue.
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