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  • 2 months ago

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00:00Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, a annoncé qu'il allait lui rendre visite en tant qu'amis.
00:05Est-ce que, Stéphane Zomsteg, les Français trouvent ça normal ?
00:09Comment ça peut être vu, ces déclarations de Gérald Darmanin qui va rendre visite à Nicolas Sarkozy ?
00:14D'abord, moi je pense que Gérald Darmanin, il a envoyé, en faisant cette déclaration, je crois que c'était sur France Inter hier matin,
00:19je pense qu'il envoie un signal à l'électorat de droite aussi.
00:22Au-delà de l'homme, de l'ami, il l'a d'ailleurs dit durant cette interview,
00:28en tant que ministre de la Justice, garde les Sceaux, je peux aller dans n'importe quelle prison, à n'importe quel moment, rencontrer un...
00:33Je m'y rends déjà trois fois par semaine.
00:36Il manifeste une certaine preuve d'amitié, en tout cas, d'attachement quelque part, et de filiation,
00:41parce que c'est bien de ça dont il s'agit en ce qui concerne le parcours politique de Gérald Darmanin,
00:45mais c'est aussi un message envoyé à l'électorat de droite.
00:47Il a un couloir de nage assez restreint dans la perspective de la prochaine élection présidentielle.
00:53Je ne dis pas que ce n'est que de la politique, que ce n'est que de la communication,
00:55mais il y a cet élément à prendre en compte.
00:57Après, sur le fait que le ministre de la Justice explique qu'il ira voir Nicolas Sarkozy,
01:02moi, je ne pense pas que ça ait soulevé une réticence ou des critiques de la part des Français.
01:06Après tout, il fait ce qu'il veut.
01:07Il ne s'agit pas là de faire sortir ou d'intervenir pour faire sortir Nicolas Sarkozy de la prison de la santé.
01:15Donc, je ne vois pas en quoi il y aurait des Français qui pourraient prendre ça comme une sorte de traitement de faveur.
01:20Oui, quelqu'un, un de ses amis, en l'occurrence le ministre de la Justice, va lui rendre visite.
01:23Très bien. Moi, je ne pense pas que ça pose problème.
01:26Après, j'écoutais comme vous les avocats, et je comprends, et vous le disiez, ils font leur travail.
01:31On voit bien que le récit qui est mis en place, c'est nous assistons à, enfin, les termes, un jour funeste pour notre pays.
01:38Nous assistons à un procès inique, à un verdict inique.
01:41Et Nicolas Sarkozy est totalement innocent.
01:42Et donc, il y a, pour essayer d'accroire l'idée qu'on est dans une injustice totale.
01:48Très bien, peut-être.
01:49Enfin, là encore, ils font leur travail.
01:51Et moi, je ne suis pas plus choqué par les déclarations de Nicolas Sarkozy au moment du verdict,
01:54disant, expliquant que c'est un complot et qu'il est totalement innocent.
01:58Maintenant, quel effet cela peut-il avoir sur l'opinion publique ?
02:01Est-ce que les Français considèrent que nous vivons aujourd'hui un jour funeste ?
02:04Je ne pense pas.
02:05De la même manière que je vais reprendre un des propos de Nicolas Sarkozy le jour du verdict,
02:09à travers moi, c'est les Français que l'on cherche à humilier.
02:11Est-ce que, très clairement, les Français se sont estimés ou s'estiment aujourd'hui humiliés
02:16par le traitement qui lui serait fait par certains magistrats politisés ?
02:21Non, je ne crois pas.
02:22Après, je comprends parfaitement l'argumentaire des avocats.
02:25Je comprends très bien la stratégie de défense.
02:27Je comprends aussi peut-être la sidération et la fureur de Nicolas Sarkozy.
02:30Moi, tout ça ne me choque pas.
02:32Mais sur l'efficacité en termes d'opinion publique, j'ai plus de doutes.
02:36Après, je le disais tout à l'heure, les Français n'ont aucun problème avec ce jugement et avec sa sévérité.
02:42Ça, ils nous l'ont dit dans un certain nombre d'enquêtes.
02:45On a bien vu que ce verdict n'avait pas suscité de mouvement de soutien particulièrement étoffé.
02:51Malgré tout, l'enjeu pour la justice en général, il est quand même très fort.
02:56Je ne sais pas quand aura lieu l'appel, le jugement en appel.
02:59Mais si à ce moment-là, Nicolas Sarkozy est déclaré innocent, là, je pense qu'il pourrait assister à une sorte de retournement,
03:06en tout cas de remise en question de la justice en général ou de certains verdicts impliquant des personnalités politiques.
03:14Je pense que la pression, elle est aujourd'hui beaucoup sur la justice.
03:18Pas aujourd'hui, mais au moment de l'appel.
03:20Même chose, je reviens toujours à l'autre exemple de Marine Le Pen.
03:21Je pense que là, pour le coup, si on met en prison un président de la République, un ancien président de la République,
03:27s'il fait quelques semaines, quelques mois, je ne sais pas, de prison pour qu'ensuite il soit acquitté,
03:32là, les conséquences en termes d'opinion et notamment en termes de perception de la justice en général
03:38et d'une certaine justice politique dont les Français ne parlent pas aujourd'hui,
03:43là, serait à mon avis assez dévastateur.
03:45Il ne s'agit pas là de mettre la pression sur les magistrats qui jugeront en appel.
03:48Vous l'avez bien compris, mais jusqu'à présent, il y a cette confiance, cette relative confiance à l'égard de ce que font les magistrats
03:53dans le cas de ces procès qui concernent des personnalités politiques et parfois de premier rang, comme Nicolas Sarkozy.
04:00Si ensuite, il y a un appel qui l'innocente, là, les gens se posent la question, mais pourquoi on a mis en prison
04:08quelqu'un d'aussi éminent qu'un ancien président de la République ?
04:11Vous êtes...
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