Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Dans son édito du 25/10/2025, Jules Torres revient sur la menace de censure du Parti socialiste à la suite de la présentation du texte du budget 2026 par Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Oui, en France, le socialisme c'est comme le cholestérol.
00:03Même quand on croit qu'il n'y en a plus, eh bien il y en a encore.
00:06La gauche a beau avoir remporté aucune élection depuis 2012,
00:11avoir chuté à 1,7% lors de la dernière élection présidentielle
00:14et ne compter sur aucun leader charismatique, elle gouverne encore la France.
00:19Le socialisme s'est incrusté partout dans la vie politique française.
00:23Il est à l'Elysée, à Matignon et surtout, surtout dans les couloirs de l'Assemblée nationale
00:27où les SOS, comme on dit, semblent avoir inoculé un sérum socialisant à l'ensemble des 577 députés.
00:34Résultat, de la gauche à la droite, tout le monde tousse les mêmes mots,
00:37récite les mêmes mantras et adopte les mêmes réflexes.
00:40Le socialisme n'est plus un courant, c'est un virus institutionnel
00:44et l'hémicycle tout entier paraît désormais contaminé.
00:46Depuis un mois, le Premier ministre a remis les clés de sa voiture au PS, il le sait.
00:51Sans concession à gauche, son gouvernement et son budget tombent, et donc lui avec.
00:55Alors l'EPS plante son drapeau rouge et trace ses lignes roses.
00:59C'est lui qui écrit le budget, qui rédige les amendements et qui impose le même vocabulaire.
01:03Justice fiscale, partage de l'effort, abat les riches, taxons l'héritage.
01:08Tout y est, le vieux catéchisme mitterrandien à peine dépoussiéré.
01:11Le chantage a donc remplacé les urnes et la motion de censure tient lieu de programme.
01:16Et c'est presque cruel car pendant que l'exécutif et la droite invoquent la sacro-sainte stabilité
01:21pour ne pas censurer, l'EPS, lui, dicte la partition.
01:25Résultat, souriez, vous avez un budget socialiste.
01:28Alors concrètement, Jules, qu'est-ce qui vous permet de dire que ce budget a une couleur socialiste ?
01:32Ça tient en deux mots.
01:33Taxe, impôt, taxe, impôt, toujours le même refrain.
01:36On nous avait promis un budget de responsabilité.
01:40On découvre une razia fiscale.
01:41Les socialistes en rêvaient.
01:43Bercy l'a fait.
01:44Le barème de l'impôt sur le revenu et la CSG sont gelés.
01:47Résultat, plus de 200 000 nouveaux foyers sont désormais imposables.
01:51Dans le même temps, une taxe sur le patrimoine financier,
01:54la prolongation de la contribution exceptionnelle sur les revenus,
01:57la fiscalisation des vapoteuses et même une micro-taxe sur les petits colis venus de l'étranger.
02:03Quand la gauche veut punir la réussite, la technocratie invente la taxe de poche.
02:07Et pendant ce temps, la dépense publique continue de gonfler au nom de la préservation du modèle social.
02:13Ce budget coche toutes les cases d'un vieux logiciel social démocrate.
02:17Avec toujours la même liturgie.
02:19Taxer les plus aisés, redistribuer sans réformer, financer la morale à crédit.
02:24Ont-on les riches pour la photo et les classes moyennes pour de bon ?
02:27La gauche assez sain, Bercy assez martyr.
02:29Ce sont les contribuables.
02:31Et comme si cela ne suffisait pas, on suspend la réforme des retraites,
02:34financée par les mêmes retraités.
02:36Le tout au moment où nos voisins repoussent leur âge légal.
02:39La France, elle, recule encore une fois.
02:41Voilà pourquoi ce budget reste socialiste jusqu'à la moelle.
02:44Plus d'impôts, plus de dépenses, moins de courage.
02:47On fabrique de l'instabilité fiscale pour masquer l'instabilité politique.
02:51Et cela finit toujours mal pour la croissance, pour l'investissement,
02:54mais surtout pour la confiance, Mickaël.
02:55Et derrière l'Assemblée et le budget, Jules, il y a aussi les rouages de l'État.
02:59Oui, car le socialisme ne se limite évidemment pas au pouvoir politique.
03:03Il irrigue tout l'appareil d'État.
03:05La justice, d'abord gangrénée par le syndicat de la magistrature,
03:08où les juges militants imposent leur idéologie.
03:10L'hôpital, où les technocrates ont pris le pouvoir depuis des années.
03:15Et l'éducation nationale, évidemment, livrée à des syndicats WOC qui débattisent les vacances de Noël.
03:21Regardez également dans les grands corps.
03:22La gauche y règne en silence.
03:24À la cour des comptes, trône Pierre Moscovici, ancien ministre socialiste.
03:28Au Conseil d'État, on retrouve Didier Roland Tabuteau, ancien collaborateur de Martine Aubry,
03:33mais aussi Thierry Thiau, militant pro-immigration qui préside la section de l'intérieur.
03:37Au Conseil constitutionnel, le socialiste Laurent Fabius a laissé il y a quelques mois son fauteuil à Richard Ferrand.
03:4337 ans de carte OPS.
03:45Voilà les gardiens du Temple Social-Démocrate,
03:47les hauts prêtres d'une religion administrative qui a survécu à toutes les alternances.
03:52L'État français change de ministre, change de gouvernement, mais jamais de doctrine.
03:56Le socialisme est devenu le logiciel par défaut de la bureaucratie.
04:00Il structure nos dépenses, nos institutions et nos réflexes.
04:03Pourtant, les Français ne sont pas socialistes, mais ils vivent encore sous son emprise.
04:08Au fond, le socialisme en France, c'est comme l'impôt.
04:11On en parle toujours trop et il ne disparaît jamais.
04:13Sous-titrage Société Radio-Canada
04:18Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations