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Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:008h13, la grande interview CNews Europe 1 avec Philippe Tabarro.
00:04Bonjour Philippe Tabarro.
00:05Bonjour.
00:05Ministre des Transports, merci beaucoup d'être avec nous sur CNews et Europe 1 ce matin.
00:10On va balayer tous les sujets d'actualité.
00:13Déjà, première question, ce matin je m'adresse à un ministre LR ou pas ?
00:18Un ministre qui a été suspendu de son parti politique,
00:22par contre qui n'a pas été suspendu de ses convictions.
00:24LR a toujours été ma famille politique depuis l'âge de 18 ans.
00:30Avant c'était l'UMP, avant d'autres formations.
00:33Et je reste avant tout un homme de droite.
00:36Vous comprenez la décision des Républicains de vous suspendre ou pas ?
00:40Écoutez, j'ai fait ce choix personnel avec un certain nombre de collègues
00:44de continuer ma mission au sein de ce gouvernement,
00:47dans un domaine très particulier qui est le domaine des transports.
00:51Et puis j'ai eu dimanche 5 au soir, le premier ministre, 5 octobre au soir,
00:56le premier ministre qui m'a fait confiance en me nommant dans son premier gouvernement,
01:00le Lecornu 1.
01:01Je ne me voyais pas, par respect de la parole donnée,
01:04quatre jours plus tard, lui dire « j'ai changé d'avis, je ne souhaite plus servir mon pays
01:09et je ne souhaite plus être dans le Lecornu 2 ».
01:11Donc c'est une continuité.
01:13Et puis surtout, j'ai envie de continuer à servir mon pays
01:16pour lui donner une stabilité politique.
01:19On en reparlera probablement.
01:21Et puis surtout, pour agir pour le secteur des transports.
01:24Parce que je me suis retourné un petit peu vers mes administrés,
01:27notamment dans le sud, en leur demandant « qu'est-ce que je fais ? »
01:30« Quelle décision je prends ? »
01:31Et puis beaucoup m'ont dit « continuez votre mission ».
01:34Vous savez, on a l'impression que depuis quelques mois,
01:36dans le secteur des transports, ça bouge.
01:38Qu'on a un ministre qui est ferme dans les conflits sociaux,
01:42peut-être pour la première fois,
01:43qui s'attaque à l'État dans l'État,
01:46qui est le contrôle aérien,
01:48qui arrête de culpabiliser les automobilistes
01:50qui quelquefois n'ont pas d'autre solution de mobilité
01:53que d'utiliser leur voiture.
01:55Et notamment avec la question des ZFE,
01:58qui a fait couler tellement d'encre,
02:00avec l'idée que quand on lance un chantier,
02:03quand on prend une décision pour désenclaver un territoire,
02:06on va jusqu'au bout.
02:07Et je pense notamment à la question de l'A69,
02:11que dans les transports,
02:12il y a de sécurité aujourd'hui,
02:14grâce à la loi que j'ai pu porter,
02:16qui donne des moyens supplémentaires à ces agents.
02:18C'est tout ça qui a motivé ma décision.
02:22Après l'idée plus politique de dire
02:24« est-ce que c'est un bon calcul de rester ou pas ? »
02:27« Est-ce que je ne vais pas… »
02:28Bruno Retailleau a dit « en gros,
02:30on ne peut pas tout accepter pour un portefeuille ».
02:32Écoutez, Bruno avait une toute autre idée
02:35le dimanche 5 octobre,
02:38puisqu'il a convaincu les députés
02:41et les sénateurs de notre famille politique
02:44d'aller au gouvernement.
02:46Il a changé d'avis,
02:47notamment plus pour des questions de personnes,
02:50le lendemain et à travers ce tweet
02:51qui a quand même créé une crise institutionnelle
02:54dans notre pays.
02:56Si on pense en termes de calcul politique,
02:58je n'ai peut-être pas pensé que c'était une erreur de sa part.
03:01Moi, je pense que je n'ai peut-être pas fait
03:02le bon choix politique
03:04parce que le gouvernement aurait pu tomber
03:05quatre jours après.
03:07J'aurais pu retourner là, ça tient,
03:09on ne sait pas jusqu'à quand.
03:10J'aurais pu retourner, je dirais,
03:12au chaud au Sénat.
03:13Je ne l'ai pas fait par calcul politique.
03:15Je l'ai fait parce que je veux servir mon pays
03:17et je veux servir le secteur des transports.
03:19Un gouvernement macroniste
03:20qui n'est pas sur votre ligne politique,
03:22un bateau Emmanuel Macron
03:23qui prend l'eau de toutes parts
03:24et en plus votre exclusion des Républicains,
03:27votre suspension des Républicains.
03:28Vous n'avez pas tout à perdre
03:30à rester au gouvernement ?
03:31Peut-être, mais en tout cas,
03:33j'en assume les responsabilités
03:35pour les raisons que je viens d'évoquer.
03:37Et puis, ça me fait doucement rire
03:39quand on parle de gouvernement macroniste
03:42ou de gouvernement dit de gauche.
03:45On avait précédemment siégé
03:47avec Bruno et avec d'autres ministres,
03:50avec trois anciens ministres de François Hollande,
03:52avec des personnalités emblématiques
03:54de l'aile gauche de la Macronie.
03:56Aujourd'hui, dans le gouvernement,
03:57je me retrouve avec qui ?
03:58Je me retrouve avec six à huit personnes
04:02de droite engagées.
04:03On ne peut plus dire LR,
04:04maintenant suspendues de LR,
04:05que ce soit Annie Gennevard,
04:07que ce soit Rachida Dati et autres.
04:09Et puis, je me retrouve avec des chefs d'entreprise,
04:12des gens pour qui j'ai un profond respect,
04:13avec qui j'ai beaucoup travaillé.
04:15Serge Papin.
04:15Serge Papin, Jean-Pierre Farandou,
04:17et puis avec des personnalités de la société civile
04:20qui eux-mêmes ont remplacé les ministres socialistes
04:24qui étaient dans le gouvernement,
04:25fort sympathiques et fort compétents par ailleurs.
04:27Philippe Tabarro, on va changer de sujet.
04:30Gérald Darmanin, qui est un ancien de la droite.
04:33Il n'est pas toujours de droite,
04:36vous l'avez entendu.
04:37J'étais sur votre antenne, je crois, avant hier soir,
04:40où il est resté avec vos collègues de 100% politiques.
04:44Qu'on ne vienne pas me dire
04:45que je ne suis pas dans un gouvernement de droite
04:47quand le garde des Sceaux tient les propos qu'il a tenus.
04:50Il est allé annoncer effectivement
04:52des mesures contre la justice laxiste.
04:55Justement, il va se rendre aujourd'hui à l'ENM,
04:59l'École Nationale de la Magistrature à Bordeaux.
05:01Il veut réformer l'ENM, cette école
05:04qui forme les magistrats en France.
05:07Et derrière, il y a un sujet politique.
05:09Est-ce que les magistrats sont trop politisés, selon vous ?
05:11Et pour poser clairement les choses
05:14et dire le fond de ma pensée,
05:16est-ce qu'ils sont de gauche ?
05:18Pas tous, mais quelques-uns, j'ai l'impression.
05:20Et dans quelle proportion ?
05:21Je ne sais pas.
05:22Moi, je suis resté assez marqué,
05:23comme beaucoup de Français.
05:25Je pense, il y a quelques années,
05:28sur ce qu'on avait appelé le mur des cons
05:30et sur...
05:32Du syndicat de la magistrature.
05:33Sur certains syndicats de la magistrature
05:35et en l'occurrence, un syndicat qui, clairement...
05:38Le SM, oui, voilà.
05:39Qui, clairement, affiche ses...
05:42Voilà, avant presque sa vision de la justice,
05:46son positionnement politique.
05:48Je rappelle qu'ils ne sont pas majoritaires,
05:50mais pour autant, ça a mis une suspicion,
05:54un trouble pendant des années
05:56sur l'indépendance de la justice.
05:57Philippe Tabarro.
06:00Gérald Darmanin va visiter Nicolas Sarkozy,
06:04incarcéré à la prison de la Santé
06:05depuis maintenant quatre jours.
06:07Un ancien président de la République en prison.
06:10C'est une première en France.
06:11Est-ce que ça vous choque ?
06:13Écoutez, les conditions...
06:15Ce qui me choque, c'est ce que j'ai vu
06:16à travers les réseaux sociaux,
06:18de savoir que des personnes pouvaient se filmer en prison
06:21et pouvaient l'insulter de cette manière.
06:24Ce qui me...
06:25Je lui ai trouvé une grande dignité
06:27pendant toute cette période,
06:28la manière dont il a appréhendé les choses,
06:31où il a accepté son jugement
06:32qui peut être, je dirais,
06:34pas tant sur le fond,
06:36puisqu'il aura l'occasion de faire appel,
06:38mais sur l'exécution,
06:39et notamment l'exécution provisoire,
06:41puisque je rappelle qu'il est présumé innocent.
06:45Et puis...
06:45Vous avez dit un jugement qui peut être excessif ?
06:48Comment ?
06:49Vous avez dit un jugement...
06:50Le jugement...
06:50Chacun peut avoir son avis sur la question.
06:53Et le vôtre ?
06:53Sur le fond, je ne me prononcerai pas,
06:56je ne connais pas suffisamment le dossier.
06:58J'ai simplement vu quand même
06:59qu'il avait été relaxé
07:00de trois chefs d'inculpation
07:02les plus importants sur quatre.
07:04Par contre, sur la question de l'exécution provisoire,
07:07vous pensez que c'était indispensable
07:08de le faire rentrer en prison
07:10dans ces conditions,
07:11avec ce qu'il subit,
07:12ce qu'on peut voir à travers
07:14un certain nombre de vidéos,
07:15Vous savez, j'échange assez régulièrement
07:17avec son fils Louis,
07:18qui a un engagement politique
07:20dans le département des Alpes-Maritimes,
07:22puisqu'il va être candidat à la mairie de Menton.
07:25Et voilà, je peux vous dire,
07:26sans trahir les secrets de nos conversations,
07:28que les conditions dans lesquelles
07:30se trouve Nicolas Sarkozy
07:32ne sont bien sûr pas simples.
07:33Alors, c'est simple pour aucun détenu,
07:36mais si on n'a pas l'objectivité
07:38de reconnaître qu'il est une cible
07:40dans cette prison,
07:41c'est de ne pas aborder les choses
07:43avec l'objectivité nécessaire.
07:45Et il est normal que le garde des Sceaux
07:47aille le visiter,
07:48et il est normal qu'il ait
07:49toutes les protections nécessaires,
07:52parce que c'est aussi l'image
07:53de notre pays aujourd'hui,
07:55de protéger un certain nombre
07:57des détenus
07:58qui sont des cibles pour les autres.
08:00Philippe Tabarro, ministre des Transports,
08:02invité de la grande interview
08:03CNews Europe 1.
08:04L'agence de notation Moody's
08:06pourrait abaisser la note de la France
08:07ce soir à 22h,
08:09comme l'a fait Standard & Poor's
08:11la semaine dernière.
08:12La situation est grave,
08:13et pourtant, ce matin,
08:14à quelques heures du début des débats
08:16à l'Assemblée sur le budget,
08:18le patron des députés PS
08:19demande des milliards d'euros
08:21d'impôts supplémentaires,
08:23en plus de la suspension
08:24de la réforme des retraites
08:24qui va déjà coûter des milliards.
08:25Sinon, ils sont sûrs.
08:27C'est sérieux ?
08:28Écoutez, je pense que
08:29les parlementaires,
08:30quels que soient leurs bords,
08:31et notamment les députés,
08:32puisque la discussion
08:34va commencer cet après-midi,
08:36comme vous l'avez rappelé,
08:38après l'étude en commission
08:41des finances ces derniers jours,
08:43je pense qu'on part sur une base
08:45où chacun va pouvoir exprimer
08:46ses positions.
08:48Les parlementaires souhaitaient
08:50depuis des années
08:50retrouver toute leur place
08:52à travers notamment
08:53la non-utilisation du 49.3.
08:55Ils ont obtenu gain de cause
08:57sur ce sujet.
08:58À eux d'être responsables,
08:59de montrer que ce sont
09:00des élus responsables
09:01et qu'ils peuvent,
09:03avec le soutien du gouvernement,
09:05sortir une copie propre
09:07de ce budget.
09:08Un budget qui, je le rappelle,
09:10est indispensable
09:10pour notre pays,
09:12avec des conséquences
09:13très importantes
09:14s'ils n'étaient pas votés
09:15avant le 31 décembre,
09:17mais en faisant preuve
09:18tout simplement
09:18de responsabilité
09:20au niveau des mesures
09:21et puis de leur chiffrage
09:23avant tout.
09:24– Mais Philippe Tabarro,
09:25est-ce que c'est responsable
09:26de demander des augmentations
09:29d'impôts de la part
09:30des socialistes
09:30alors qu'ils ont déjà obtenu
09:32la suspension de la réforme
09:33des retraites
09:34qui va déjà coûter
09:35des milliards aux Français,
09:36financés par les Français ?
09:37– Ils sont à un moment clé
09:39de leur histoire politique également.
09:41Est-ce qu'ils seront
09:42définitivement en capacité
09:43de se séparer
09:45d'LFI,
09:48voire d'autres partis
09:49de l'extrême-gauche ?
09:51Et puis, est-ce que le Parti Socialiste
09:53redevient ou non
09:54un parti responsable
09:56et un parti de gouvernement ?
09:58Ils vont être,
09:58pendant cette semaine,
10:00confrontés quotidiennement
10:01à cette responsabilité.
10:03– Oui, pour que les Français
10:04comprennent bien,
10:05la suspension de la réforme
10:06des retraites
10:06va être financée
10:07par les retraités eux-mêmes
10:09parce que leurs pensions
10:10vont augmenter
10:10moins que prévu
10:12et par les Français
10:13avec la taxe
10:13sur les complémentaires santé.
10:15Ça, c'est assumé.
10:16– Ça, c'est une base de travail.
10:18Vous savez qu'à chaque fois
10:18qu'il y a une dépense supplémentaire,
10:20il doit avoir une recette
10:21de l'autre côté.
10:22C'est une proposition
10:23faite par le gouvernement.
10:24S'il y a d'autres pistes
10:26pour compenser
10:28le milliard et demi
10:30de manque à gagner
10:31avec la suspension
10:32des retraites,
10:34il faut que les parlementaires
10:36puissent le mettre
10:37sur la table
10:37pendant ce discours.
10:38Mais on voit tout ça
10:40uniquement sur le prisme
10:42du Parti Socialiste
10:43parce qu'ils avaient
10:44cette demande, bien sûr,
10:45sur les retraites
10:46et parce qu'ils n'ont pas voté
10:49la censure.
10:50Mais je dirais
10:51que le gouvernement
10:52doit faire des concessions,
10:55des compromis
10:55avec toutes les formations politiques.
10:57Et je pense notamment
10:58également aux Républicains
11:00qui ont leur mot à dire,
11:02qui ont demandé
11:02à certains nombres
11:03d'avancer
11:04sur les questions
11:04de travail et d'assistanat
11:06puisqu'ils considèrent
11:07à juste titre
11:08que le travail
11:09n'est pas suffisamment payé
11:10dans notre pays
11:11par rapport à l'assistanat.
11:13Ils ont demandé
11:14une désocialisation
11:15des heures supplémentaires.
11:17Ils ont demandé
11:18une allocation sociale
11:20unique
11:21plafonnée à 70%.
11:2370% du SMIC ?
11:25Du SMIC.
11:26C'est-à-dire qu'on ne peut pas
11:26toucher des aides,
11:28un montant d'aides global
11:29supérieur à 70% du SMIC.
11:30C'est exactement ça.
11:31Donc moi, je pense
11:32qu'il faut trouver
11:33un juste équilibre
11:34par rapport aux demandes
11:35des partis
11:36dits responsables
11:38qui puissent permettre
11:39de sortir un budget.
11:40On a parlé
11:41de la réforme
11:42des retraites
11:43et de sa suspension.
11:44Allez, 100 millions
11:45la première année,
11:461,4 milliard la deuxième année.
11:48Le coût, demain,
11:50soit d'un non-vote
11:52du budget,
11:53soit d'une dissolution,
11:5410 fois plus,
11:5515 milliards.
11:57Je voulais vous entendre
11:58également,
11:59Philippe Tabarro,
12:00sur l'union des droites.
12:02Bruno Retailleau
12:03insiste sur les différences
12:04entre LR
12:06et le RN
12:07sur l'économie.
12:09Et vous ?
12:09Qu'est-ce que vous en dites ?
12:11L'union des droites,
12:12je pense qu'elle a été tranchée
12:13dans notre famille politique
12:14l'année dernière.
12:15Ceux qui souhaitaient
12:16l'union des droites
12:17n'avaient qu'à suivre
12:19Éric Ciotti
12:19dans sa démarche,
12:20certes individuelle,
12:21puisqu'il est parti tout seul,
12:23pratiquement.
12:24Et il a eu le courage,
12:26quelque part,
12:27peut-être,
12:27d'ouvrir le débat.
12:29Mais tout le monde a tranché.
12:30Tous ceux qui sont restés
12:31chez les Républicains
12:31n'ont pas souhaité
12:33l'accompagner
12:34dans cette démarche
12:35et être sur le porte-bagages
12:36comme lui
12:36de Marine Le Pen.
12:38Et puis,
12:38on parle d'union des droites.
12:39Est-ce que vous avez,
12:40une fois entendu
12:41Marine Le Pen
12:42dire qu'elle était
12:43pour l'union des droites ?
12:44Est-ce que vous l'avez entendu
12:44une fois dire
12:45qu'elle était de droite ?
12:47Elle est pour l'union
12:48des électeurs de droite.
12:49Elle est pour l'union
12:50des électeurs de droite.
12:51Comment faire une union
12:52avec des gens
12:53qui souhaitent votre mort ?
12:55Le Rassemblement national
12:56souhaite la mort
12:57des Républicains.
12:58Tout le monde le sait
12:58depuis très longtemps.
13:00Donc, je pense
13:00que c'est un faux débat.
13:02Par contre,
13:02que les Républicains
13:04ou en tout cas la droite
13:06ait un discours clair
13:08des personnalités
13:09qui le portent
13:11au plus haut niveau
13:12et puis qu'on rappelle aussi
13:13qu'on a un certain nombre
13:14de divergences,
13:15peut-être pas sur les sujets
13:16régaliens,
13:17les sujets de sécurité,
13:19mais moi,
13:19je suis dans la famille
13:21ou j'étais dans la famille
13:22avant d'être suspendu
13:23plutôt de tendance libérale
13:25et en économie
13:26et je le défends,
13:27fort sur le régalien.
13:29L'Europe, pour moi,
13:30n'est pas un gros mot.
13:31Il a permis,
13:31l'Europe a permis
13:32de faire de grandes choses
13:33sur notre continent
13:34ces dernières années
13:36depuis la fin
13:36de la Deuxième Guerre mondiale.
13:38Donc, voilà,
13:40je ne partage pas
13:41totalement
13:43et loin s'en faut
13:44sur d'autres sujets
13:46que le régalien
13:46les positions
13:47du Rassemblement national.
13:49Philippe Tabarro,
13:50ministre des Transports,
13:50invité de la grande interview
13:51CNews Europe 1.
13:52Je voulais vous entendre
13:53également sur l'accord
13:54franco-algérien de 1968.
13:55Vous ne voulez pas me parler
13:55de transport,
13:56de tout le reste ?
13:57On en parlera des transports
13:59et pour l'instant,
13:59il y a le budget
14:00et puis il y a la situation politique,
14:01bien sûr,
14:02qui est celle que vous connaissez.
14:04Sur l'accord franco-algérien,
14:05il y a Xavier Drey en cours,
14:06l'ancien ambassadeur de France
14:08en Algérie,
14:10qui connaît parfaitement
14:10la situation,
14:11qui conseille à tout le monde,
14:12aux Français
14:13et à tous les politiques également,
14:16de bien lire le rapport
14:17de Charles Rodouel
14:17et de Mathieu Lefebvre
14:18sur cet accord
14:19franco-algérien de 1968
14:20qui nous coûte
14:212 milliards d'euros par an.
14:23Est-ce qu'on a encore
14:23les moyens
14:24de financer cet accord ?
14:27Donc,
14:272 milliards d'euros par an
14:28et est-ce qu'il faut
14:28le revoir ?
14:30En tant que parlementaire,
14:32j'ai été un des premiers
14:33au Sénat
14:34et je sais que ça a été
14:35le cas aussi
14:36d'un certain nombre
14:37de députés LR
14:38qui ont été les premiers
14:39à mettre ce sujet
14:40à l'ordre du jour
14:41de leur niche parlementaire.
14:42Donc,
14:43quand j'étais parlementaire,
14:45j'étais bien sûr
14:45de cet avis.
14:47Aujourd'hui,
14:47ce n'est pas dans ma responsabilité
14:48au niveau ministériel,
14:50c'est celle du ministre
14:51des Affaires étrangères
14:52et c'est celle
14:53du ministre de l'Intérieur.
14:55Ce que je peux vous dire,
14:56alors je ne vais le dire
14:56qu'une fois,
14:57mais à titre personnel
14:58ou plus que tout
14:59en tant que citoyen,
15:01je suis bien sûr
15:01pour qu'on ait
15:02des relations
15:03qui reprennent
15:05avec l'Algérie
15:06dans le cadre
15:07d'une coopération
15:08qui est indispensable
15:09mais avec une position
15:10de fermeté.
15:11On n'a pas
15:12à s'excuser du passé
15:13et on n'a pas
15:14à s'excuser du présent
15:15puisque je rappelle
15:16que c'est les Algériens
15:18qui ont à l'heure
15:18où on parle
15:19emprisonné
15:21deux de nos concitoyens.
15:23Une question évidemment
15:24sur votre domaine,
15:26on en parlait à l'instant
15:27sur les transports,
15:28les freinages fantômes.
15:30Après l'affaire
15:30des airbags défectueux,
15:32les freinages fantômes,
15:33c'est-à-dire
15:33des freinages brusques
15:34et inexpliqués.
15:36Ces freinages fantômes
15:36se multiplient.
15:37Vous avez lancé
15:38un questionnaire
15:38pour recueillir
15:39des témoignages.
15:40Où est-ce qu'on en est
15:40ce matin ?
15:41Qu'est-ce qu'il y a à dire ?
15:42Écoutez, les Français
15:44ont besoin d'un ministre
15:45des Transports
15:45qui s'occupe d'eux,
15:46qui s'occupe
15:47de leur quotidien.
15:48Je le fais
15:48sur le transport
15:50en commun,
15:51mais je le fais
15:52également
15:53sur les automobiles.
15:55Vous l'avez rappelé,
15:55j'ai eu à gérer
15:56une grave crise.
15:57Peut-être d'autres
15:58avant moi
15:59avaient mis la poussière
16:00sous le tapis,
16:01n'avaient pas souhaité
16:01en parler,
16:02les airbags Takata.
16:04J'ai pris la responsabilité
16:06de rappeler
16:06plus de 2 millions
16:07de véhicules.
16:08C'est une décision lourde
16:09et on voit
16:09que ça a plutôt
16:10bien fonctionné
16:11puisque je touche du bois,
16:12il n'y a pas eu
16:13d'autres victimes depuis
16:15et qu'on a pu changer
16:16à un rythme
16:16de tous les deux mois
16:17pratiquement 700 000 airbags
16:19et ça va continuer.
16:22Tombe aujourd'hui
16:23cette question
16:23de la difficulté
16:25du freinage fantôme.
16:27J'ai tout de suite
16:28souhaité
16:28ne pas cacher
16:29la situation
16:30et reconnaître
16:32qu'il y avait
16:32des difficultés,
16:33croire les personnes
16:34qui en ont parlé
16:36et puis leur permettent
16:38de témoigner
16:38en fonction
16:39de ce qui leur est arrivé
16:41en fonction
16:41du type de véhicule
16:42pour prendre rapidement
16:43les mesures nécessaires,
16:45savoir si c'est
16:46un défaut de fabrication,
16:47si c'est un problème
16:48de réglage
16:49et surtout
16:50prendre immédiatement
16:51les mesures
16:52de sécurité nécessaires.
16:53Qu'est-ce que vous soupçonnez ?
16:55C'est un problème
16:55de réflexe ?
16:56Il semblerait,
16:57c'est encore prématuré
16:58mais que ce soit plus
16:58un problème de réglage
17:00qui pourrait se régler,
17:02c'est le cas de le dire,
17:03avec les constructeurs.
17:04En tout cas,
17:04il faut être très vigilant
17:06sur ces questions.
17:07Sur les airbags Takata,
17:10il a fallu peut-être
17:11attendre trop de décès
17:12avant de pouvoir réagir
17:14et dès que j'ai eu
17:15connaissance d'un décès,
17:16c'est la raison pour laquelle
17:17j'ai souhaité prendre
17:18ces décisions impopulaires,
17:20ces décisions
17:20qui mettent en difficulté
17:22les constructeurs,
17:23je les sais économiquement
17:23mais c'est mon rôle,
17:25c'est ma responsabilité
17:26de le faire
17:27pour protéger
17:27les Français
17:28et les automobilistes.
17:29Philippe Tabarro,
17:30ministre des Transports,
17:31a été l'invité
17:31de la grande interview
17:32C News Europe 1 ce matin.
17:33Merci Monsieur le Ministre,
17:34bonne journée.
17:35Merci à vous.
17:36Merci.
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