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L'édito de Thomas Bonnet : «Retraites : mais à quoi joue Emmanuel Macron ?»
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il y a 52 minutes
Dans son édito du 22/10/2025, Thomas Bonnet revient sur la question de la réforme des retraites et les propos d'Emmanuel Macron.
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00:00
Allez, on va revenir à la politique française.
00:01
La journée d'hier a offert un nouvel exemple du spectacle absurde
00:04
que nous offre la vie politique sur le dossier des retraites.
00:07
Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu ont tenu à quelques minutes d'intervalle
00:10
des discours diamétralement opposés.
00:13
Ça pose un problème.
00:14
Thomas Bonnet, on commence à s'y perdre.
00:16
Quelle est la position de l'exécutif sur le sujet ?
00:18
Si la situation politique en faisait sourire certains,
00:21
là ça commence à devenir très compliqué.
00:23
C'est le pays qui est en jeu.
00:24
Ça commence à devenir affligeant.
00:26
Hier, les commentateurs politiques dont je suis
00:28
ont été témoins à nouveau du cirque que nous offre la situation du moment.
00:32
Une sorte de tragique comédie où l'absurde confine au sublime.
00:36
Ce mardi midi, donc, depuis la Slovénie,
00:40
Emmanuel Macron a été interrogé sur la suspension de la réforme des retraites.
00:43
Promise donc par son Premier ministre à la gauche
00:45
pour s'acheter un peu de répit
00:46
et accessoirement permettre à Emmanuel Macron
00:48
de ne pas avoir à retourner aux urnes.
00:51
Emmanuel Macron qui l'avait promis il y a quelques jours
00:53
« Je prends de la distance, je laisse les mains libres à Sébastien Lecornu ».
00:56
Et puis patatras, voilà le chef de l'État
00:57
qui se permet de désavouer son Premier ministre.
01:00
Il balaye le terme de suspension
01:01
et préfère celui de décalage de l'application de la réforme des retraites.
01:05
Une prise de parole, en fait, pour minimiser l'ampleur
01:08
de ce qui est un renoncement XXL
01:10
sur la seule réforme de son deuxième mandat.
01:13
Et sans doute aussi pour rassurer Bruxelles,
01:15
rassurer les marchés financiers
01:16
qui observent d'un œil particulièrement inquiet la situation en France.
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Mais le résultat de cette cacophonie
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où un président dit l'inverse de son Premier ministre
01:24
qui avait bel et bien employé le terme de suspension
01:27
lors de sa déclaration de politique générale.
01:29
Et deux heures à peine après cette prise de parole du président de la République,
01:33
Sébastien Lecornu disait encore l'inverse
01:35
en officialisant la suspension de la réforme des retraites.
01:38
Absolument, dans l'hémicycle, alors que les interrogations émanaient déjà
01:42
des rangs socialistes suite aux propos présidentiels.
01:45
Sébastien Lecornu a donc officiellement acté le fait
01:47
qu'un document sera adossé au projet de loi de finances
01:50
pour y inscrire cette suspension de la réforme des retraites dans le marbre.
01:54
Jeudi, en Conseil des ministres,
01:56
Emmanuel Macron va donc valider formellement
01:58
une initiative qu'il vient pourtant de démentir.
02:01
On n'arrive plus à suivre.
02:02
Tout cela est pathétique.
02:04
Mais l'essentiel pour le couple exécutif,
02:06
c'est d'avoir rassuré les socialistes.
02:07
Seule façon, on le sait, de s'accrocher au pouvoir.
02:09
Alors, comme si tout ça n'était pas assez compliqué déjà,
02:12
Emmanuel Macron a aussi ouvert la porte à un référendum
02:14
sur le sujet des retraites.
02:16
Est-ce que c'est de nature à contrecarrer, là aussi,
02:17
les plans de son Premier ministre ?
02:19
Est-ce que c'est une façon de retourner aux urnes,
02:20
sans dissoudre ou sans démissionner ?
02:22
L'idée, lancée en l'air depuis une conférence de presse en Slovénie,
02:25
est criante de légèreté, tant on a du mal à imaginer
02:28
qu'elle puisse prendre forme.
02:29
Surtout qu'un référendum initié par le chef de l'État,
02:31
quel qu'il soit, se transformerait en vote sanction contre lui,
02:34
le plaçant dans une posture encore plus fragile qu'elle n'est déjà.
02:38
Bref, c'est tout à fait invraisemblable que cette idée voit le jour.
02:41
Oui, c'est vrai que s'il demande, faut-il ou non,
02:44
suspendre la réforme des retraites ?
02:46
Il y a une idée de la réponse, déjà.
02:47
Ça serait... Oui, il faut la suspendre.
02:50
Oui.
02:50
Oui.
02:51
Il y a une majorité de France qui a une réponse.
02:53
Emmanuel Macron dirait, bon, bah, écoutez, je reste.
02:55
Oui, ou pas.
02:56
Oui, bah, du coup, ce serait alambiqué,
02:57
parce qu'on ne sait même plus quelle est vraiment sa position à lui, finalement.
03:00
C'est un broglio sur les retraites.
03:02
Vous y voyez un nouveau symbole de la crise de la représentation politique.
03:05
Oui, en fait, la journée d'hier,
03:06
c'est juste la dernière manifestation de l'illisibilité du spectacle politique.
03:09
Les premiers ministres défilent,
03:11
mais les habitudes du président, elles, elles perdurent.
03:13
Celles d'un chef de l'État encombrant,
03:15
presque, j'allais dire, handicapant pour l'action de son gouvernement.
03:18
Comme lorsqu'au printemps dernier, rappelez-vous,
03:19
il avait publiquement démenti François Bayrou et Bruno Rotaillot.
03:23
C'était sur la riposte graduée annoncée contre le régime algérien.
03:26
Comme lorsqu'Emmanuel Macron impose la nomination de Bruno Le Maire dans un gouvernement
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et qu'il en précipite la chute.
03:32
Finalement, c'est la preuve que sur les crises politiques,
03:34
elles viennent de l'Élysée,
03:36
que c'est par Emmanuel Macron qu'elles arrivent.
03:38
Il faut lire et écouter ses anciens collaborateurs pour s'en persuader.
03:41
Alors évidemment, il y a les critiques appuyées d'Edouard Philippe,
03:44
de Gabriel Attal,
03:45
mais il y a aussi celles de deux anciens ministres d'État,
03:47
Manuel Valls et Bruno Rotaillot,
03:49
qui ont pris la parole tous les deux ces dernières heures.
03:51
Et alors, on sort évidemment du ressentiment personnel qui peut les habiter.
03:54
On aperçoit la profonde déconnexion du chef de l'État,
03:57
incapable de laisser une marge de manœuvre à son ministre de l'Intérieur
04:00
pour agir sur le sujet de l'immigration.
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Pas à la hauteur de la gravité du moment concernant le malaise
04:05
chez les Français de confession juive,
04:07
à entendre Manuel Valls.
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On est donc condamné à assister ces prochains mois
04:10
à une crépusculaire fin de règne
04:12
où les coups portés contre Emmanuel Macron
04:13
seront de plus en plus violents
04:15
et finiront d'abîmer la fonction présidentielle.
04:18
Le tout dans un certain paradoxe,
04:19
avec cette impression que plus le président est contesté,
04:21
plus il s'enferme dans une posture de déni
04:24
qui le conduit, en plus, à une forme d'arrogance
04:27
qui s'exprime désormais,
04:28
même contre son propre camp,
04:30
même contre son propre Premier ministre.
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