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  • il y a 13 heures
Dans son édito du 21/10/2025, Thomas Bonnet revient sur l'examen de diverses taxes par les parlementaires de l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00La France, déjà championne du monde de la fiscalité et des taxes,
00:04fait preuve d'une imagination sans limite quand il s'agit d'inventer de nouvelles façons
00:08d'aller récupérer de l'argent aux Français.
00:10Hier, il y avait quelque chose de crépusculaire à observer ces 73 députés
00:14entassés dans la salle exiguë de la Commission des finances de l'Assemblée,
00:18le tout dans un brouhaha permanent qui a d'ailleurs conduit, écoutez bien,
00:22des députés à adopter par erreur un amendement sur la suppression de la taxation des holdings,
00:27tout simplement parce qu'il n'avait pas entendu les propos du rapporteur.
00:31On en est là.
00:32Pendant des heures, on a donc phosphoré sur les meilleurs moyens d'aller récupérer encore un peu d'argent
00:36à une population déjà rudement mise à contribution.
00:39En plus de la longue discussion sur la taxation des hauts revenus,
00:42les députés ont visité chaque niche fiscale pour tenter d'y trouver un petit magot à raboter.
00:47Dans le projet du gouvernement, il y a notamment toute une série de taxes
00:50qui fera près de plein fouet le pouvoir d'achat des Français.
00:54Sur la santé, sur le carburant, sur les cigarettes électroniques
00:57et même sur les tickets restos ou les chèques vacances,
00:59la taxation du quotidien comme réponse à la crise profonde des comptes publics.
01:03C'est la conséquence évidemment de la situation de blocage politique.
01:06Aucune mesure d'ampleur ne peut voir le jour dans une assemblée fracturée.
01:10On est donc contraint d'assister à ce spectacle consternant
01:13où les Français qui travaillent se demandent à quelle sauce ils vont être mangés.
01:17Alors justement, cette France qui travaille, ces Français qui travaillent,
01:20ils peuvent encore accepter longtemps d'être mis à contribution ?
01:23C'est toute la question Romain, c'est même la question clé en fait de cette discussion budgétaire.
01:27Le consentement à l'impôt dans un contexte de rupture de confiance entre les Français et la classe politique,
01:33se voir infligé de nouvelles taxes par un pouvoir qui n'a jamais été aussi faible
01:37et qui ne garantit en aucun cas de meilleurs services publics en contrepartie.
01:40Attention au trop-plein !
01:42Le Haut-Commissariat au plan vient de dévoiler une étude
01:45qui montre d'ailleurs le malaise des jeunes actifs et ce sentiment de déclassement.
01:50Un pays qui ne se soucie pas de la capacité de ses jeunes travailleurs
01:53à acquérir un logement, à investir et plus largement à simplement vivre de son travail,
01:58eh bien c'est un pays qui pousse à l'exil.
02:01Les Nicolas qui payent, puisque c'est l'appellation qui a fait Flores,
02:04sont désormais sacrifiés sur l'autel de l'incapacité de l'État à gérer ses propres finances.
02:09Oui, parce que pendant que l'État demande des efforts,
02:12la réduction des dépenses publiques est insuffisante,
02:14c'est-à-dire que l'État a grossi et grossi, il y a de plus en plus de fonctionnaires.
02:18Sur la réduction des dépenses publiques, rien ou presque, en tout cas,
02:23rien sur le train de vie de l'État, rien qui soit de nature,
02:26a changé radicalement le déséquilibre entre les dépenses et les recettes.
02:30La France est un pays qui vit au-dessus de ses moyens mais qui ne se rend pas compte,
02:34un peu comme un ménage sur-endetté qui continue de contracter des crédits à la consommation
02:38pour lui permettre de s'acheter le dernier électroménager à la mode.
02:41Alors pour nous, l'électroménager, c'est le train de vie de l'État,
02:45ce sont les frais de fonctionnement, la générosité des aides sociales
02:48ouvertes aux quatre vents et même aux personnes issues des quatre coins du monde
02:52jusque l'aide publique au développement,
02:54comme si nous avions encore le luxe d'aller aider des pays émergents.
02:57Dans les cas de sur-endettement, la banque intervient souvent
03:01pour les ménages sur-endettés pour arrêter l'hémorragie.
03:04En ce qui concerne l'État, la banque, elle s'appelle le FMI et sans réforme majeure,
03:09tout laisse à croire que la France sera un jour contrainte à une cure d'austérité radicale.
03:13L'iceberg budgétaire est là, devant nous, nous fonçons dessus à vive allure,
03:18mais l'orchestre continue de jouer à tue-tête dans le vacarme de l'Assemblée nationale.
03:22Sous-titrage Société Radio-Canada
03:27Sous-titrage Société Radio-Canada
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