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  • il y a 6 semaines
Dans son édito du 26/08/2025, Thomas Bonnet revient sur l'éventualité d'une dissolution de l'Assemblée nationale, comme réponse au blocage politique actuel.

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Transcription
00:00Oui, Romain, on a beau retourner la situation dans tous les sens, envisager tous les scénarios,
00:04le retour aux urnes me paraît la seule solution viable, sauf énorme retournement de situation.
00:10François Bayrou va perdre son poste le 8 septembre prochain.
00:13Le Premier ministre a préféré le sabre d'un samouraï se faisant harakiri à l'épée de Damoclès que faisaient planer les oppositions.
00:20L'histoire dira si cette initiative relève du panache ou du suicide politique, mais la question désormais, c'est celle de l'après.
00:25Après, le 9 septembre au matin, Emmanuel Macron risque de se réveiller avec un Premier ministre démissionnaire
00:30et donc il se mettra en quête d'un cinquième Premier ministre en trois ans, ce qui est le signe aussi du raté total de son deuxième quinquennat.
00:38Alors le Président pourrait décider d'enjamber l'obstacle, de s'obstiner dans la préservation des équilibres fragiles du socle commun
00:44et de nommer un Premier ministre issu du centre droit, Sébastien Lecornu, éternel candidat pour le poste, coche à ce titre un certain nombre de cases.
00:53Alors, la question qu'on se pose, c'est que cette nomination ne réglerait aucun des problèmes auxquels François Bayrou a été confronté.
01:01Non, et c'est pour ça que cette idée me paraît malabonne, celle de nommer Sébastien Lecornu.
01:05Alors certes, le normand est issu de la droite, il entretient des relations cordiales avec le RN,
01:10mais quel serait aujourd'hui l'intérêt de Marine Le Pen de maintenir en vie un Premier ministre
01:13qui devra, quoi qu'il arrive, composer avec les nuances les plus centristes de l'Assemblée
01:17et de facto restera en opposition avec la feuille de route du RN.
01:22Quant à l'idée pour Emmanuel Macron d'aller chercher une majorité sur sa gauche,
01:27cette idée-là, elle ne semble exister que dans les esprits naïfs de quelques socialistes.
01:31En réalité, si on exclut le scénario hautement improbable de la démission,
01:35Emmanuel Macron n'a pas d'autre choix que de dissoudre une deuxième fois l'Assemblée nationale
01:39et tant pis, s'il avait promis l'inverse il y a quelques jours à peine,
01:43on n'est plus à un revirement près de la part du chef de l'État.
01:46En quoi la dissolution permettrait de sortir de l'impasse politique ?
01:50Qu'est-ce qui a changé depuis les législatives de 2024 ?
01:53Eh bien, on est dans un calendrier totalement différent par rapport à juin 2024.
01:56À cette époque, la France sortait à peine des élections européennes
01:59et depuis, les Français ont vu ce que la paralysie politique amenait comme difficulté,
02:04comme renoncement aussi.
02:06Alors, plusieurs questions se posent quand même en cas de nouvelles élections législatives.
02:09Est-ce que la gauche s'unira comme d'habitude ?
02:12Je pense que oui.
02:12Surtout, la vraie question, est-ce qu'on aura encore la stratégie des désistements ?
02:17Est-ce qu'en clair, le Bloc central préférera encore faire élire des candidats issus de la gauche,
02:22voire de l'extrême gauche, pour faire barrage au RN ?
02:26Là, il y a une véritable inconnue.
02:28Alors, il n'est pas totalement incongru dans ce scénario que le RN obtienne une majorité,
02:32même une majorité relative.
02:33Et c'est finalement le scénario qui avait été vendu initialement à Emmanuel Macron en 2024.
02:39Alors, il y a une autre question aussi dans ce scénario, c'est qui serait nommé Premier ministre ?
02:43Je précise par exemple qu'aucune condamnation judiciaire n'empêcherait Marine Le Pen d'être nommée Première ministre.
02:49Alors, prendre le pouvoir maintenant, c'est quand même un pari très risqué pour le Rassemblement national,
02:53parce qu'évidemment, il y aurait une montagne de difficultés à quelques mois maintenant de l'élection présidentielle de 2027.
02:59Ce qu'on peut dire pour finir en tout cas, c'est que lors de ses voeux, le 31 décembre dernier,
03:04Emmanuel Macron nous avait promis des référendums et on risque au final de se retrouver avec des législatives.
03:09Voilà.
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