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  • il y a 6 semaines
Avec Charles Rodwell, Député Renaissance des Yvelines

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Transcription
00:00Ça pour faire parler, ça fait parler. Le sujet est hautement inflammable, ce qu'on va parler ici de l'Algérie.
00:08Et c'est un rapport qui n'a fait qu'être repoussé pour être publié cette semaine, qui évoque les coûts d'un accord dont on n'arrête pas de parler.
00:16Je pense ici bien sûr aux accords franco-algériens de 1968. Bonjour Charles Ordouel.
00:22Bonjour, merci pour votre invitation.
00:24Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, surtout vous êtes le député Renaissance des Yvelines.
00:27Et c'est vous qui êtes l'auteur notamment de ce rapport et qui avez travaillé pendant de nombreuses semaines, de nombreux mois à essayer en réalité de comprendre combien, pourquoi, comment.
00:37Et vous avez dit qu'avec ce rapport, vous avez été maudit jusqu'au bout. Ce n'est pas rien. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:43On a été maudit parce qu'on a cru qu'on n'allait jamais pouvoir le présenter.
00:49La faute à personne évidemment, la faute surtout aux circonstances politiques.
00:52Vous avez vu l'instabilité auquel on est confronté, mais il nous tenait extrêmement à cœur de pouvoir le présenter pour éclairer nos débats.
01:01Bien souvent autour des accords de 68, on parle beaucoup de la dimension régalienne.
01:06Moi le premier.
01:06Avec des accords notamment migratoires, c'est ça qu'on évoque beaucoup avec ces accords de 68.
01:11Absolument, mais souvent on occulte le volet économique, le volet financier, le volet social, le volet sanitaire de ces accords.
01:19Or, il est primordial et c'est l'un des grands enjeux qu'on a voulu analyser dans ce rapport.
01:25Et on va y arriver tout doucement.
01:27Première question, en tout cas que je ne peux pas ne pas vous poser.
01:30Quelle folle idée vous a traversé pour vraiment vous dire, bon allez cette fois-ci ça suffit, on va relever les manches et vraiment on va mettre les mains dans le cambouis de cet accord.
01:39C'est-à-dire qu'il n'y avait pas quoi de source suffisante, officielle pour comprendre ce qui l'encadrait, combien ça nous coûtait ?
01:47Exactement, et d'ailleurs beaucoup beaucoup de ces sources-là n'existent toujours pas.
01:51Et l'État est, la vérité, c'est que l'État est aveugle.
01:55Ce n'est pas un aveuglement qui est lié à des gens dans les administrations qui retiennent les informations par idéologie.
02:01Moi, tous les gens que j'ai rencontrés, les hommes et les femmes qui travaillent dans les administrations ont un sens d'engagement qui honnêtement les honorent.
02:07Moi, ce qui me trouble, c'est que cet aveuglement est systémique.
02:10C'est-à-dire que nous n'avons pas suffisamment de données collectées pour analyser précisément combien nous coûtent au centime près ces accords.
02:19Et c'est la raison pour laquelle on a fait tout un tas de propositions pour renforcer cette mobilisation des données.
02:25Ceci dit, au vu du calcul que l'on a fait, c'est-à-dire un calcul strict uniquement des accords de 68 et de leur déclinaison,
02:34nous estimons que le coût pour les finances publiques de ces accords par an, c'est 2 milliards d'euros.
02:40C'est considérable.
02:40Et avant qu'on rentre dans les détails, parce que votre rapport est extrêmement précis,
02:44notamment, vous le disiez, sur le volet social, sur le volet économique,
02:47et j'aimerais vraiment qu'on rentre un peu dans le détail sans perdre nos auditeurs,
02:51il y a quand même quelque chose qui est stupéfiant quand on vous entend, pardonnez-moi Charles Rodwell,
02:54je rappelle que vous êtes le député Renaissance des Yvines, auteur de ce rapport,
02:57qui cherche à comprendre, à évaluer ces fameux accords de 68 qui nous lient avec l'Algérie,
03:01quand vous dites qu'il y a un aveuglement systémique.
03:04Et c'est presque inaudible à l'heure où l'Algérie est régulièrement revenue sur le devant de la scène,
03:10dans les médias, dans les débats politiques,
03:12et c'est d'autant plus inaudible que déjà, ces derniers mois, ces dernières semaines,
03:16on a tapé sur les doigts de l'État qui n'était pas capable de chiffrer le nombre d'argent qu'il donnait aux entreprises,
03:21le nombre d'argent qu'il distribuait ici et là.
03:23Ça veut dire que c'est exactement la même chose pour l'Algérie,
03:25c'est-à-dire qu'avant que vous mettiez les mains dans le cambouis,
03:27avant que vous souleviez en réalité le capot pour voir un peu le moteur de cet accord,
03:31il n'y avait rien qui puisse vous aider à tracer l'argent.
03:35Mais moi, je lui dis la vérité aux gens.
03:38Et donc, c'est une des conclusions que j'ai tirées.
03:40Et donc, plutôt que de le cacher, je lui dis.
03:43Pourquoi est-ce qu'on a sorti ce rapport-là maintenant aussi ?
03:46C'est que vous connaissez la relation dégradée qu'il y a entre nos deux pays.
03:51Moi, je considère que le président de la République
03:53et que le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrault,
03:56ont eu raison de pousser les négociations jusqu'au bout
04:00pour libérer ou pour tenter de libérer Boalem Sansal et Christophe Gleize,
04:05nos deux compatriotes qui sont pris en étage par le régime algérien.
04:09Qu'aurait-il d'une pour leur profondeur
04:11si, d'un coup de menton belliqueux,
04:14ils avaient braqué le régime algérien pour empêcher leur libération ?
04:18Puisque le régime algérien a refusé de revenir à la table des négociations,
04:22Emmanuel Macron a décidé de durcir la riposte.
04:25Nous avons dénoncé l'accord de 2013
04:27qui prévoyait notamment l'exemption de visas diplomatiques pour les dignitaires algériens.
04:33Et nous pensons, nous, avec Gabriel Attal notamment,
04:36qu'il faut maintenant qu'on aille plus loin
04:38et que nous dénoncions les accords de 1968.
04:42Ces accords de 1968 notamment, vous l'avez dit,
04:46ça représente 2 milliards par an, peut-être même un peu plus,
04:49pour le contribuable français.
04:51On parle beaucoup de l'immigration, mais il y a aussi tout un volet social.
04:54C'est un régime, certes, migratoire et dérogatoire,
04:57mais on y apprend qu'il y a aussi un accès facilité au séjour,
05:01au regroupement familial, aux aides sociales.
05:03Et quelque chose de frappant, sans réciprocité, ni contrôle réel.
05:09Alors, la réciprocité, elle existe sur le papier,
05:13mais dans les faits, effectivement, dans de nombreux cas,
05:16elle n'a pas lieu, parce que l'Algérie elle-même
05:18dénonce une partie de ces accords.
05:21C'est ça qui est quand même la folie dans cette histoire,
05:22c'est que nous nous appliquons un accord
05:25que l'Algérie refuse elle-même d'appliquer.
05:27Donc, on n'a qu'à dire à l'Algérie,
05:29si vous ne voulez pas appliquer cet accord,
05:30parce qu'elle ne vous va pas, nous non plus,
05:32donc dénonçons-le.
05:33Ce qu'il faut bien savoir, c'est qu'au départ,
05:36l'accord de 68 était fait pour maîtriser l'immigration de travail
05:39et pour encadrer, à savoir réduire l'immigration familiale,
05:43l'immigration pour soi.
05:44Ce qui n'a pas excessivement bien marché, Charles-Lordouel.
05:47Non, l'accord a été détourné de son intention.
05:51Avant 68, il y avait la libre circulation entre nos deux pays.
05:55C'est-à-dire qu'on pouvait aller et venir en France,
05:57en Algérie, en Algérie, en France,
05:59de manière parfaitement libre.
06:00En 68, à la fin de la décolonisation,
06:03donc à la fin de la colonisation,
06:05on a signé cet accord entre nos deux pays
06:07pour réduire l'immigration.
06:09Et ce sont des décisions politiques,
06:11juridiques, administratives
06:13qui ont été prises après,
06:14depuis 68,
06:16qui ont détourné ces accords
06:18de leur intention originale.
06:19Et c'est pour ça que ces accords posent problème.
06:21C'est parce qu'on ne respecte plus
06:23leur intention originale.
06:25Et bien, puisqu'on ne respecte plus
06:26leur intention originale,
06:27autant les dénoncer.
06:28Et puis, il y a non seulement, en réalité,
06:31les petits, les interstices
06:33qui ne sont pas respectés,
06:35comme vous le dites,
06:35mais il y a aussi toute une série
06:37de jurisprudences
06:38qui fait qu'en réalité,
06:39cet accord est devenu
06:40un immense fourre-tout.
06:41C'est-à-dire que ce soit
06:42sur les ressortissants
06:43qui vivent en France,
06:44que ce soit pour les titres de séjour,
06:45pour les avantages
06:46concernant potentiellement
06:47le mariage,
06:48que ce soit sur le regroupement familial,
06:49en fait, on a créé un monstre.
06:51C'est-à-dire qu'on a vraiment
06:52transformé cet accord
06:53à coups de jurisprudence,
06:54de textes qui s'ajoutent,
06:56en un grand laissé-passer.
06:57C'est ça aussi.
06:59Vous voulez que je vous prenne
06:59un exemple ?
07:00Ah ben, évidemment.
07:02Donc,
07:03l'immigration familiale,
07:07au départ,
07:08elle était massivement réduite
07:09dans l'accord de 68.
07:11On parlait surtout
07:12d'immigration de travail.
07:13Donc, que des Français
07:14puissent aller travailler en Algérie
07:15et surtout des Algériens
07:16puissent venir travailler en France.
07:17Ce n'est que huit ans plus tard,
07:19en 1976,
07:21sous la présidence
07:21de Valéry Giscard d'Esta,
07:23que le secrétaire d'État
07:25Paul Dijoux,
07:26travailleurs immigrés,
07:28a introduit
07:29le regroupement familial.
07:30D'abord,
07:31en l'autorisant
07:32et en le légalisant
07:33l'échelle nationale,
07:35puis en prenant
07:36des décisions politiques
07:37qui permettent
07:39de faire rentrer
07:39le regroupement familial
07:40dans les accords de 68.
07:43Ce qui fait que,
07:44progressivement aujourd'hui,
07:45décision après décision,
07:47décision de justice
07:48et décision politique
07:49après décision,
07:50aujourd'hui,
07:51l'immigration de travail,
07:53donc les visas de travail,
07:54ne représentent plus que 10%
07:56du total des visas
07:58des Algériens
07:59qui viennent en France.
08:00Et quand je cite
08:01tous ces chiffres-là,
08:02je n'accable évidemment pas
08:04les citoyens algériens.
08:05Eux respectent le droit,
08:06mais le système qui le permet.
08:08C'est le système,
08:09exactement.
08:10Nous,
08:10ce que nous souhaitons
08:11avec mon groupe,
08:12c'est qu'un citoyen algérien
08:14ne soit traité
08:14ni plus ni moins
08:15comme un citoyen étranger
08:17extra-européen en France
08:18et donc qui rentre
08:19dans le droit commun.
08:20Et ce que nous souhaitons aussi,
08:22c'est qu'un citoyen
08:22binationnel,
08:24franco-algérien,
08:25soit considéré
08:26comme un citoyen français
08:27à part entière
08:28et qu'on arrête
08:29de les instrumentaliser
08:30à travers des débats
08:32sans fin
08:32sur ces accords.
08:33Donc un citoyen algérien,
08:35c'est un citoyen étranger
08:36comme un autre.
08:37Un citoyen binationnel,
08:38franco-algérien,
08:39c'est un citoyen français
08:40comme un autre.
08:41Et dernière question,
08:43Charles Rodouel,
08:43puisque dans tout rapport
08:44dit recommandation,
08:45en réalité,
08:46en suivant,
08:47vous vous recommandez
08:48notamment
08:48de quoi ?
08:49D'avoir désormais
08:50des statistiques
08:51beaucoup plus fiables
08:52pour essayer justement
08:53de maîtriser tout ça.
08:55Quelles sont,
08:56avant que nous nous quittions,
08:57les quelques mesures
08:58qu'on pourrait appliquer
08:58rapidement pour
08:59le plus vite possible
09:01que ces 2 milliards
09:02soient réduits
09:03au minimum syndical ?
09:05Il y a un point
09:05très important.
09:06Donc un,
09:07oui,
09:07les données.
09:08Deux,
09:08dénoncer les accords.
09:09Mais surtout,
09:10trois,
09:11prévoir le cadre alternatif.
09:13Le RN va déposer
09:14dans une semaine
09:15une proposition
09:16à l'Assemblée nationale
09:17de résolution,
09:18donc c'est-à-dire
09:18de demander
09:19au président
09:20et au gouvernement
09:21de dénoncer les accords.
09:23Mais attention,
09:24quand on lit
09:25dans le texte,
09:27il ne prévoit pas
09:27d'accords alternatifs.
09:29Il ne prévoit pas
09:29de situations alternatifs.
09:30Donc on ne peut pas
09:30tout d'un coup
09:31tout arrêter.
09:31Il faut avoir
09:32un plan derrière.
09:33Ça veut dire quoi ?
09:34Ça veut dire que
09:34si on dénonce
09:35l'accord de 68,
09:37on revient
09:37à la situation d'avant.
09:38Je vous rappelle
09:40que la situation d'avant,
09:40c'était la libre circulation
09:42entre nos deux pays.
09:43Ça,
09:43ce n'est pas possible.
09:44Il serait responsable
09:45d'une déferlante migratoire
09:47sur la France.
09:47Nous,
09:48ce que nous proposons,
09:49c'est que oui,
09:49dénonçons les accords,
09:50on met fin aux accords de 68,
09:52mais on prévoit
09:53immédiatement
09:54d'inscrire dans les textes
09:55qu'un citoyen algérien
09:57soit considéré
09:58comme un citoyen étranger
09:59comme un autre.
10:00Ça s'appelle le CZA.
10:01Je ne vais pas vous compliquer
10:02trop la vie
10:03avec mes histoires.
10:04Mais nous sommes
10:05utilisés à l'Assemblée nationale
10:06pour faire respecter
10:08ce cadre légal
10:09pour le bien de la France
10:10et aussi,
10:11je viens de le dire,
10:12pour le bien d'Algérie.
10:13Et ça,
10:13c'est sûr qu'on vous a compris.
10:14Merci beaucoup,
10:15Charles Rodouel,
10:15d'avoir mené ce travail à bien
10:17et de nous avoir aidé.
10:19En réalité,
10:19éclairci quant à ce chiffre,
10:20quand même 2 milliards d'euros,
10:21c'est ce que coûte
10:22l'accord franco-algérien
10:23de 1968
10:23avec des recommandations
10:25et notamment
10:25si on veut les dénoncer,
10:27ces accords.
10:28Mais travaillons
10:29et travaillez,
10:30vous députés,
10:30à construire
10:31l'autre cadre,
10:32celui qui vient
10:33pour ne pas annuler
10:34d'un coup
10:34de but en blanc
10:35sans travail derrière
10:36et sans préparation derrière,
10:37sans un accord
10:38qui préparait la suite.
10:39Merci beaucoup
10:40d'avoir été avec nous,
10:40députés Renaissance.
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