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  • il y a 2 jours
Comment l’immigration permet-elle de compenser les tensions de recrutement dans les métiers en tension ? Rémi Riccoboni, le président de l’entreprise éponyme de couverture à Paris, témoigne au micro d’Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Générique
00:00Le cercle RH pour débattre d'un métier et mettre en lumière un très beau métier,
00:17celui de couvreur zingueur, honoré par l'UNESCO, on va en parler dans quelques instants,
00:22et on va en parler évidemment avec un patron à la tête de l'entreprise Ricoboni,
00:26Rémi Ricoboni, ça ne s'invente pas, vous êtes le président de cette entreprise,
00:3055 collaborateurs, 55 couvreurs zingueurs, vous l'avez développé,
00:34créé en 1927 par votre arrière-grand-père, presque un siècle de couverture zinguerie.
00:41Comment vous définiriez votre métier avant de parler de l'UNESCO ?
00:46Un siècle de passion, transmis de génération en génération,
00:49avec des compagnons d'exception, formés sur les toits de Paris,
00:54pour les toits de Paris, pour la restauration des toits de Paris.
00:57En zinc ?
00:57En zingue, en ardoise, en plomb, en cuivre,
01:00avec un atelier le plus beau du monde, puisqu'on n'a pas de site de préfabrication,
01:04tout se fait en fait sur le chantier, c'est des orfèvres,
01:07chaque feuille est mesurée sur place, est posée et ajustée sur place,
01:11donc il n'y a pas de préfabrication, on est directement au sixième étage,
01:15vu sur la tour Eiffel, du Sacré-Cœur.
01:18Oui, parce que vous êtes évidemment sur les toits de Paris,
01:21qui sont un peu comme ça, l'image d'épinal quand on voit des films français,
01:23où on voit les belles mondos courir sur les toits en zinc,
01:26vous parliez du cuivre, vous travaillez le cuivre aussi ?
01:29Très dur à travailler le cuivre ?
01:31Matériaux d'exception, matériaux qui permettent une longue pérennité de la toiture,
01:37matériaux très très chers, donc on en pose de moins en moins,
01:41le zinc a pris vraiment le lead sur les toits de Paris.
01:46Moins cher que le cuivre ?
01:47Moins cher que le cuivre.
01:48L'UNESCO a mis en valeur, c'est au patrimoine, il faut le préciser, immatériel de l'UNESCO,
01:55mais c'est important, l'an passé, les couvreurs zingueurs ont été honorés,
02:00ça se passait en Amérique du Sud.
02:03Comment vous avez réagi lorsque l'UNESCO met en valeur le travail ?
02:07Alors c'est le travail de la main pour être précis, c'est le geste.
02:10Exactement, en fait, a mis en lumière ce geste si particulier, si compliqué à prendre,
02:16ce qu'on appelle le coup de patte du couvreur zingueur,
02:18et ça se transmet et il faut au moins 7 ans pour avoir un compagnon couvreur qualifié.
02:26Ça a été une grande fierté pour Paris, déjà pour les toits de Paris,
02:30parce que c'est quand même un emblème international, ces toits de Paris,
02:34mais également pour le métier de couvreur et les métiers du bâtiment et de l'artisanat en général,
02:38puisqu'aujourd'hui on a besoin de visibilité,
02:41on ne nous voit pas, on est en haut sur nos toits perchés,
02:45et c'est important de faire redescendre les couvreurs dans la rue,
02:51de les faire connaître,
02:53ça nous permet d'être notamment aujourd'hui avec vous sur le plateau,
02:58mais également il y a pas mal de démarches au niveau des collèges, des lycées,
03:02pour faire connaître notre métier.
03:04Les métiers de bouche, on réussit à le faire avec des émissions télé,
03:07les métiers du bâtiment, on n'est pas encore des très très bons communicants,
03:11mais on va s'y mettre.
03:12Oui, c'est intéressant ce que vous dites,
03:13c'est vrai que les métiers de la cuisine étaient un peu désertés il y a une vingtaine d'années,
03:17quelques belles émissions de télé sur les grandes chaînes,
03:19et tout d'un coup on a tous envie de venir pâtissier et cuisiner,
03:22ça c'est une idée, l'UNESCO en est une autre,
03:24comment on fait aujourd'hui dans un secteur quand même du BTP,
03:30et en particulier le secteur des couvrirs zingueurs,
03:32où globalement c'est compliqué de trouver des compagnons,
03:35de trouver des apprentis,
03:36comment vous faites concrètement ?
03:38Un seul mot, la formation en fait,
03:41aujourd'hui Ricoboni s'emploie à avoir des apprentis,
03:45à transmettre le métier,
03:46donc 55 collaborateurs,
03:47et c'est presque neuf apprentis chaque année qui passent chez nous,
03:53qui ne restent pas forcément,
03:54qui font aussi le Tour de France.
03:56Oui, compagnonnage comme les compagnons du Tour de France.
03:58Exactement, ça reste notre vivier en fait de formation,
04:02donc ils passent sur l'étape parisienne,
04:05qui est généralement au niveau du Tour de France,
04:07une des dernières,
04:08puisque les toits de Paris sont des toits complexes,
04:10ont le couvreur parisien.
04:11Très technique.
04:11extrêmement technique, extrêmement précis,
04:14et on a l'avantage de travailler plusieurs matériaux
04:17qui sont, comme on l'a dit,
04:18les métaux comme le zingue, le plomb, le cuivre,
04:20et aussi l'ardoise.
04:22Sept ans, ça veut dire que quand vous avez ces compagnons
04:24qui font un passage,
04:26ils devront encore attendre plusieurs années,
04:28et vous-même professionnel,
04:29avant que vous considériez que vous avez face à vous
04:31un couvreur zingueur.
04:33Un bon couvreur zingueur, c'est sept ans,
04:35un chef de chantier, c'est une quinzaine d'années.
04:38C'est quoi le coup de patte,
04:39puisque vous ne nous l'avez pas dit,
04:40le fameux coup de patte ?
04:41Qu'est-ce qui fait que ce métier est complexe ?
04:42Parce que quand on vous voit sur le toit,
04:44parfois dans des conditions difficiles,
04:47il fait chaud,
04:48parfois il fait froid,
04:49il y a du vent,
04:51il faut quand même préciser que c'est des métiers de plein air,
04:53c'est quoi ce coup de patte ?
04:55Alors, effectivement,
04:56ce métier de plein air,
04:57il faut de la résilience,
04:58parce qu'entre les intempéries,
05:01souvent les gens pensent à nous l'hiver
05:03en disant, les pauvres, ils ont froid,
05:05et effectivement, ils ont froid,
05:06et c'est compliqué.
05:06L'été, c'est dur.
05:07Mais l'été, autant l'hiver,
05:09on arrive à se protéger,
05:09autant l'été, c'est beaucoup plus compliqué.
05:11Donc on adapte les conditions de travail.
05:13Le coup de patte, en fait,
05:14le couvreur, notamment le couvreur parisien,
05:17touche l'ardoise,
05:19donc il est un peu tailleur de pierre,
05:20il touche le métal,
05:21il est fer blancier,
05:22et ce coup de patte,
05:23ça va être notamment au niveau des soudures.
05:26C'est un geste qui est très, très technique.
05:29Pour relier les...
05:31Voilà, c'est la soudure qui permet, en fait,
05:33d'ajuster à la perfection les pièces,
05:35et bien cette brasure,
05:37qui est très spécifique.
05:39Donc on fait fondre une baguette ?
05:40Voilà, en fait,
05:40une baguette d'étain,
05:43qui vient relier, en fait,
05:44deux éléments de zinc,
05:45et qui vient parfaire l'ajustement
05:48et aussi l'étanchéité de l'ouvrage.
05:50Et ça, c'est un geste,
05:52on a du mal à l'apprendre,
05:54et il faut répéter, répéter, répéter,
05:57c'est vraiment de la répétition de mouvements.
06:00Vous me disiez, en préparant l'émission,
06:01qu'il y avait quand même,
06:02aujourd'hui, chez vous,
06:03et chez beaucoup de chez vos collègues,
06:05l'idée aussi de tendre la main
06:06à ces jeunes venus de l'immigration,
06:08parfois des réfugiés,
06:10des jeunes qui ont quitté la guerre
06:11en Afghanistan, en Syrie,
06:13et dans d'autres pays,
06:14en leur disant,
06:14venez dans ces métiers.
06:16Est-ce que ça fonctionne ?
06:17Est-ce que pour vous,
06:17c'est un secteur,
06:19enfin, un vivier de recrutement potentiel ?
06:21Aujourd'hui, en fait,
06:23nos métiers, on est à la recherche de jeunes,
06:25et en plus, le métier de couvrir
06:27a un métier spécifique sur le fait
06:28où il faut commencer assez jeune
06:31pour justement prendre ce geste.
06:33On l'a remarqué,
06:34on avait fait de la reconversion professionnelle
06:36avec des gens un petit peu plus âgés,
06:38qui avaient plus de 40 ans,
06:39ça ne fonctionne pas vraiment,
06:40parce que ce geste, en fait,
06:42l'automatisme ne se fait pas tout de suite,
06:44et donc, effectivement,
06:46on avait, notamment,
06:47avec des jeunes afghans
06:49qui étaient venus
06:51en situation irrégulière,
06:52qui étaient arrivés en France,
06:55qui ne parlaient pas français,
06:56qui n'avaient pas de métier,
06:59les faire progresser dans nos métiers
07:02du bâtiment et de la colecture.
07:03Alors, vous les avez intégrés,
07:04tout en étant en situation irrégulière,
07:06en espérant, je précise,
07:08que grâce à ce métier,
07:10ils puissent intégrer l'entreprise
07:11en situation irrégulière.
07:12Ils ont intégré l'entreprise
07:13en situation irrégulière,
07:14et notamment avec des associations,
07:16et c'était plutôt,
07:17enfin, ça a été une bonne chose,
07:18puisque j'ai le souvenir
07:19de deux afghans,
07:21un qui n'est pas resté très très longtemps,
07:22mais un qui est resté 4 ans chez nous,
07:24qui a appris le français,
07:26qui a appris le métier,
07:27le début du métier de la couverture,
07:28parce qu'il en 4 ans,
07:29on ne le sait pas.
07:29Il enquait 3 ans.
07:30Voilà, mais en tout cas,
07:31ça l'a intégré,
07:32c'était intéressant,
07:34et ce qui était aussi assez sympa,
07:36c'était le partage
07:37de cette culture
07:40avec nos compagnons
07:41qui n'avaient pas l'habitude,
07:43en fait, de recevoir...
07:44Choc des cultures,
07:45rencontres,
07:46partage de cultures.
07:47Et ça a été des choses
07:49assez extraordinaires
07:50sur les rencontres.
07:51Et la fin n'est pas tragique,
07:52mais tout d'un coup,
07:53ce jeune garçon vous a quitté
07:55jour au lendemain.
07:56On a pas eu de nouvelles,
07:58on a essayé de le joindre
07:59par le téléphone portable,
08:01et on a perdu son contact.
08:03On a reçu ici,
08:04sur ce plateau,
08:04des associations
08:05qui permettent justement
08:05à des migrants,
08:07à des personnes en situation
08:08de réfugiés,
08:09de pouvoir trouver un emploi.
08:10Est-ce que pour vous,
08:11c'est un élément,
08:12parce que c'est compliqué
08:13en ce moment le recrutement ?
08:14Enfin, je sais pas
08:14quel est votre développement
08:16et votre recrutement,
08:17mais j'ai l'impression
08:17que c'est compliqué.
08:18Alors, je vais être très clair
08:20en posant des chiffres.
08:21Aujourd'hui,
08:21il y a 55 personnes
08:22chez Ricoboni,
08:23on cherche 20 coureurs encore.
08:27Presque la moitié
08:28de votre effectif ?
08:28Exactement.
08:29On est en sous-effectif.
08:30Donc vous avez un carnet
08:31de commandes comme ça,
08:32mais pas les salariés en face.
08:34Exactement.
08:34Aujourd'hui,
08:34en fait,
08:35c'est pas...
08:36C'est chouette,
08:37c'est qu'on a un carnet
08:38de commandes
08:39qu'on n'arrive pas à produire
08:40parce qu'il nous manque du monde.
08:42Vous avez dû bien entendre ça.
08:42Oui.
08:43Et c'est pour ça
08:45que je donne un message
08:47à tous nos jeunes.
08:48N'hésitez pas.
08:50Aujourd'hui,
08:50on parle de virtuel,
08:51on parle de choses éphémères.
08:53Aujourd'hui,
08:53nos métiers de la couverture,
08:55on n'est pas dans le virtuel.
08:56On fait des choses
08:56qui vont rester une couverture.
08:58C'est presque un siècle
08:59si elle est bien faite,
09:00en monument historique.
09:01On est fiers de voir
09:02ce qu'on a fait.
09:02Et voilà,
09:03on passe devant.
09:05Et moi, je le fais
09:05avec mes enfants.
09:06Je passe en disant
09:06tiens, c'est un chantier.
09:07J'étais sur le chantier
09:09il y a 20 ans.
09:11Et ça, ça fait du bien.
09:12Et on parle aussi
09:13d'écologie.
09:15Et je trouve que
09:16de rénover un bâtiment,
09:17il n'y a pas plus écologique.
09:19J'allais y venir.
09:19On n'a pas besoin
09:20de casser pour reconstruire.
09:22Un mot quand même,
09:22parce qu'on parle beaucoup
09:23des seniors
09:24et de la reconversion.
09:26C'est compliqué pour vous
09:27parce que je pense
09:27qu'il faut quand même...
09:29C'est compliqué
09:30d'avoir 50 ans
09:31et d'être sur un toit
09:31où on peut continuer
09:32à faire ce métier
09:32ou on peut le faire
09:34alors qu'on a parlé
09:35de 7 ans d'apprentissage
09:36quand on a 50 ans.
09:37C'est compliqué quand même.
09:38Alors, il y a tout
09:39un parcours professionnel.
09:40C'est-à-dire que
09:41quand on arrive
09:44à 50, 55 ans,
09:45tout le monde
09:46n'est pas composé
09:46de la même façon.
09:47Il y a des gens
09:47qui sont très, très physiques
09:48et qui peuvent exercer
09:50le métier jusqu'à 60 ans
09:51sans problème.
09:52D'autres, à 50 ans,
09:54ça devient plus compliqué.
09:55Mais on a de la chance.
09:57C'est comme dans
09:57une équipe de rugby,
09:59en fait.
09:59Une équipe en couverture,
10:01il y a de la place
10:01pour tout le monde.
10:01C'est-à-dire que
10:02généralement,
10:03le plus ancien,
10:03c'est celui qui va
10:04se déplacer le moins,
10:05qui va rester à la plieuse
10:06parisienne
10:08et en pliant le zinc.
10:10Et donc, il va distiller
10:11son savoir-faire là-dessus.
10:12Et après,
10:12sur des plus gros chantiers,
10:13ça peut être aussi
10:14un chef de chantier
10:15qui va avoir un rôle
10:16plus organisationnel
10:19et qui va être vraiment
10:19la liaison entre le bureau
10:20et le chantier.
10:22On a notamment,
10:22là, on a l'exemple
10:23de Denis qui a 56 ans
10:24et qui est monté au bureau
10:26après toute une carrière
10:27en couverture
10:27parce qu'il avait
10:28quelques problèmes physiques.
10:29Donc, il va dispatcher
10:31les clients,
10:32gérer l'organisation
10:33des chantiers,
10:33ce qu'il a toujours fait,
10:34mais qu'il fait du bureau, là.
10:35Oui, qu'il fait du...
10:36Enfin, non,
10:37parce qu'il est au bureau
10:38mais il passe également
10:40régulièrement,
10:40enfin, tous les jours
10:41sur les chantiers.
10:41Il vérifie les chantiers.
10:42Et ça permet aussi
10:44pour l'entreprise
10:44d'avoir une qualité homogène
10:47suivant les équipes,
10:48c'est-à-dire qu'il transmet
10:49les astuces en disant
10:50« bah tiens,
10:50tu devrais faire comme ça,
10:51tu devrais... »
10:52Et ce qui permet
10:52de signer des chantiers
10:53très homogènes.
10:54Oui, c'est ça.
10:54C'est pas un homme devant l'ordi,
10:56c'est un homme qui harmonise
10:57en fait la qualité.
10:58Juste faites-nous rêver
10:59avant de partir
10:59parce que vous nous dites
11:00« je lance un appel à tous ces jeunes,
11:01il n'y a pas que le virtuel dans la vie,
11:04il peut y avoir aussi
11:04très beau métier manuel.
11:05Ça en est un.
11:07C'est quoi les chantiers
11:08les plus dingues
11:08que vous ayez fait ?
11:09On a parlé du Cuy,
11:10vous avez fait Notre-Dame
11:11peut-être,
11:11ou des grands bâtiments historiques. »
11:14Oui, on a refait
11:15notamment la couverture
11:16du Bon Marché
11:17à Goutte-Sèvres
11:18qui était une couverture
11:19avec beaucoup,
11:20beaucoup d'ouvrages.
11:21Là, récemment,
11:21on a refait une couverture
11:22Place Vendôme,
11:24on a travaillé sur Versailles.
11:26Versailles ?
11:26Oui.
11:27Donc ça veut dire...
11:27Et ça, c'est des chantiers
11:28qui vous occupent
11:29combien de temps ?
11:29Parce que ce n'est pas
11:30des chantiers
11:30qui durent deux jours.
11:31Non, non, non,
11:32mais en fait,
11:33c'est sectorisé,
11:34c'est morcelé,
11:35donc on ne s'occupe
11:36que d'un petit morceau.
11:37Et à côté,
11:38vous avez un autre...
11:39Exactement.
11:40En fonction des compétences,
11:41en fonction du marché public
11:42qui a été passé ?
11:43En fonction du marché public.
11:45Oui, d'accord.
11:45Donc c'est compliqué.
11:47Là, on le redit,
11:49vous avez 20 collaborateurs
11:50équipiers,
11:52compagnons,
11:52vous les appelez les compagnons.
11:53Compagnons, oui.
11:54Comment vous allez faire,
11:55très concrètement ?
11:56Vous quittez le studio,
11:57comment vous faites ?
11:58Eh bien,
11:58on bataille tous les jours
12:00à aller voir des foyers
12:01de jeunes.
12:03Alors, foyers,
12:04ça va être des jeunes sortis
12:05après-bac.
12:06Jeunes travailleurs.
12:07Jeunes travailleurs.
12:08Ça peut être aussi des étudiants
12:08qui se perdent un peu
12:09dans les études, en fait.
12:10On se rend compte...
12:11On en a eu...
12:12On a quelques-uns comme ça
12:13qui ont fait des études
12:14de journalisme
12:15et qui se sont dit
12:16bah tiens, finalement...
12:17Comme quoi ?
12:17C'est pas mon truc
12:19et moi, ce que je veux,
12:20c'est un peu profiter
12:22du plein air,
12:22je veux un peu profiter de ça
12:23et n'oublions pas
12:25le bâtiment
12:27est un ascenseur social
12:29extraordinaire.
12:30Nous, dans l'entreprise,
12:31tous les cadres,
12:32y compris moi-même,
12:32on sort du chantier,
12:33c'est-à-dire que...
12:34Terrain, terrain.
12:35C'est...
12:36Voilà, c'est...
12:37On est venu de la base
12:38et suivant nos volontés,
12:40suivant nos compétences,
12:41suivant nos appétences,
12:42on peut progresser
12:43et au niveau de rémunération
12:45très, très intéressante.
12:46Et je précise
12:47que vous avez fait grossir
12:48l'entreprise
12:48parce qu'en 1927,
12:50votre arrière-grand-père
12:51avait, je crois,
12:52trois compagnons.
12:53Exactement.
12:53Aujourd'hui, vous êtes à 55
12:55et vous visez les 70
12:56puisque le carnet de commandes
12:57ne désemplit pas.
12:58Là, le plan de charge,
13:00vous êtes en train
13:00de le faire progresser
13:01ou au moment où on se parle,
13:02il y en a vraiment 20 à trouver ?
13:04En ce moment,
13:05il nous en faut 20
13:06parce qu'en fait,
13:07on recule les chantiers
13:08ou on les refuse
13:09donc il nous en faut 20
13:10et mon objectif d'ici 5 ans,
13:14c'est de faire passer
13:15Ricoboni
13:16sur la barre de 100 personnes.
13:18100 personnes,
13:19ça veut dire que
13:19c'est une grosse entreprise
13:21de couverture indrila.
13:21En moyenne,
13:23ce sont des artisans
13:23avec trois ou quatre compagnons.
13:25À 100,
13:25vous faites partie des leaders.
13:27Exactement,
13:27c'est le but.
13:28D'accord,
13:29donc il y a des ambitions
13:30chez Rémi Ricoboni.
13:32En tout cas,
13:32merci d'être venu nous rendre visite.
13:34Je crois que le message est passé,
13:35l'appel est lancé
13:36pour tous ceux qui,
13:37jeunes et un peu moins jeunes,
13:39qui ont envie de se lancer
13:40dans un très beau métier de niche
13:41parce que les toits parisiens,
13:43c'est très particulier.
13:44Ce n'est pas la toiture Redland,
13:46on est d'accord ?
13:47Ce n'est pas du tout pareil.
13:48L'orfèvrerie.
13:49Vous êtes les orfèvres,
13:51vous êtes les quartiers
13:52de la couverture Zingrie.
13:54Merci en tout cas à vous,
13:55Rémi Ricoboni,
13:56président.
13:56Ricoboni,
13:5720 postes à pourvoir
13:59chez lui
14:00avec de la formation,
14:02de l'accompagnement
14:02parce qu'évidemment,
14:03il faut se former
14:04à ce très beau métier
14:05et puis l'UNESCO
14:05qui vous a rendu hommage
14:07à travers ce choix du métier.
14:10Merci à vous.
14:11Merci.
14:11Merci de nous avoir rendu visite.
14:13On tourne une page
14:13et j'accueille mon invité,
14:14ces fenêtres sur l'emploi,
14:16évidemment.
14:16Merci.
14:17Merci.
14:18Merci.
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