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  • il y a 5 semaines

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00:00A l'instant aussi, Bruno Retailleau, mon cher Gauthier Lebrecht parle, ça y est, il dit la droite ne peut pas accepter ce budget.
00:06La vérité c'est qu'aucune des exigences que la droite avait formulées à Sébastien Lecornu n'a été respectée.
00:12Le patron des LR prend la parole sur sa page Facebook je crois.
00:16Absolument, alors il dit la droite ne peut pas accepter ce budget, il ne dit pas la droite doit censurer Sébastien Lecornu,
00:23ce qui est quand même une nuance importante parce que François-Xavier Bellamy a dit qu'il fallait censurer,
00:27David Lissnard a dit qu'il fallait censurer, Max Brisson, sénateur LR, proche de Bruno Retailleau, a dit qu'il fallait censurer.
00:35Alors le point commun des trois que je viens de vous citer, c'est qu'il n'y en a aucun qui est député.
00:41Donc c'est facile de vouloir censurer quand on n'est pas député, certes, mais enfin c'était quand même des paroles fortes
00:47et on voyait les dissensions chez LR avec le groupe de Laurent Wauquiez.
00:52Mais là je l'ai sous les yeux, effectivement, je vais le lire plus attentivement dans un instant,
00:55mais il n'y a pas le mot censure et c'est pourtant un mot très important.
01:01Quand il dit que les LR ne peuvent pas accepter ce budget, s'ils ne peuvent pas l'accepter,
01:04que faut-il faire alors ? Le censurer ou laisser le débat ?
01:08Donc ce n'est pas clair.
01:09Ou laisser le débat, il ne va pas au bout.
01:10Quand c'est flou, il y a un loup.
01:11Alors en fait, je pense que Bruno Retailleau pense au fond de lui-même qu'il faut censurer,
01:14mais qu'il ne le dit pas parce qu'il sait que les députés ne le suivront pas.
01:17Et donc quand le président du parti dit quelque chose pour ne pas être suivi 12 heures plus tard,
01:22c'est compliqué à assumer, mais c'était aussi sans doute le job de Bruno Retailleau
01:26de prendre son téléphone député par député, c'est Georges Fenech qui me disait ça,
01:30ancien député UMP, pour dire mais vous allez laisser passer ça ?
01:34Vous allez laisser parce que Bruno Retailleau, il a tout subi quand même depuis qu'il est ministre de l'Intérieur,
01:39de la part de certains députés LR, je vais le dire comme ça,
01:41en disant tu es en train de te dissoudre dans le macronisme, il faut partir.
01:44Il est parti, ils sont en train de se dissoudre dans le socialisme, c'est largement pire.
01:48Donc là, il pourrait leur dire mais vous faites quoi ? Vous faites quoi ? Réveillez-vous !
01:51S'il y a une dissolution demain, vous n'aurez plus d'électeurs si ça continue comme ça.
01:54Bien sûr. Guillaume Perrault, un petit mot et notre invité dans un instant sera Éric Sotty, on lui posera la question.
01:59Oui, c'est pour ça que Chirac, si on remonte à l'époque,
02:01Chirac n'a jamais accepté que le président du groupe RPR soit quelqu'un d'envergure.
02:06Il a tout fait pour que Philippe Séguin, en 88, soit battu par quelqu'un dont tout le monde a oublié le nom,
02:12qui s'appelait Bernard Ponce, qui était un fidèle de Chirac et qui est devenu président du groupe
02:16parce qu'il avait très peur, Chirac, qu'un rival émerge comme président du groupe.
02:21Et évidemment, quand on détient le groupe...
02:23Donc c'est l'histoire de la droite, quoi.
02:24C'est l'histoire de la droite.
02:25En tout cas, le dilemme, comment dirais-je, l'opposition entre le président du parti et le président du groupe,
02:31ça peut arriver dans l'histoire politique française, c'est pas la première fois,
02:34mais la droite est particulièrement vulnérable à ce scénario.
02:37Un dernier mot là-dessus, Geoffroy ?
02:39Mais là, comment dire, les choses sont entre les mains de Laurent Wauquiez.
02:43C'est lui qui, en effet, a accusé, il a fait campagne là-dessus, contre Bruno Retailleau,
02:47à la présidence des Républicains, en disant qu'il ne faut pas que la droite se dissolve dans le macronisme.
02:50Si aujourd'hui, elle entérine tout, qu'elle accepte tout,
02:54et pour une motivation qu'on a du mal à comprendre...
02:56Il dit, et il l'a dit à l'Assemblée, il ne veut pas le chaos.
02:58Il ne veut pas précipiter le pays dans le chaos.
03:00Le problème du chaos, ça dépend de ce qu'on y met.
03:02Quand Marine Le Pen censure Michel Barnier, on l'accuse de faire le chaos,
03:06mais elle censure surtout un budget avec une augmentation des impôts.
03:08Parfois aussi, il faut regarder les choses concrètement.
03:10Il y a des bonnes raisons, parfois, de précipiter la chute d'un gouvernement.
03:13Et puis, pardonnez-moi, on a une discussion sur la démocratie depuis maintenant une demi-heure.
03:17Ce n'est pas le chaos de faire voter les Français.
03:19Au contraire, la 5e République, elle est construite comme ça.
03:21Le général de Gaulle, il fait quasiment un référendum par an.
03:23Donc, quand les gens vont...
03:24Ou alors, on arrête de dire qu'on croit en la démocratie.
03:26Non, on croit en la démocratie, on croit au référendum, on croit à l'élection, on croit à tout.
03:3114 milliards de hausses d'impôts.
03:33Moi, ça me rend fou, les tickets restaurants, les tickets restaurants.
03:37Mais non, mais je suis désolé, les salariés vont alors enlever des tickets restaurants.
03:41C'est ça qui va se produire avec la hausse de 8%.
03:43On ne va pas leur enlever, mais ils vont payer plus cher.
03:44Si, ils vont perdre, ils auront moins de tickets restaurants sur l'espace d'un mois.
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