- 19/05/2025
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00:00On se retrouve dans Pulse Line sur CNews et sur Europe 1 avec nos débatteurs, avec Eric Wehr, député ensemble pour la République de l'Oise.
00:06Bonsoir à vous.
00:07Bonsoir.
00:07On va évoquer évidemment cette victoire éclatante de Bruno Retailleau, 74% des voix pour la tête de LR.
00:13On va juste l'écouter et puis je vous passe la parole.
00:15Il veut porter évidemment un projet important et il tend la main à tous, en gros, à tous ceux qui est à droite veulent bien le rejoindre.
00:22Écoutez-le.
00:24Encore une fois, la politique, c'est une ligne claire.
00:27C'est ce que j'essaie de faire d'ailleurs au gouvernement.
00:29J'essaie, par des prises de position très très claires, très tranchées, de gagner le combat d'idées.
00:35Et j'observe qu'aujourd'hui, sur l'immigration, sur le narcotrafic, sur tant d'autres choses, les lignes bougent.
00:40On prépare le terrain pour demain.
00:42Bien.
00:43Maintenant, là encore, je ne m'adresse pas aux appareils.
00:46Je n'y crois plus.
00:47Je n'y crois pas.
00:47Vous parlez de personnalité, pas d'appareil.
00:48Absolument.
00:49Eh bien, nous allons bâtir un projet.
00:52Ce projet, ça ne sera pas de l'eau tiède.
00:53Ce projet, ça ne sera pas de la rustine.
00:55Ce projet, ce sera une rupture.
00:58Libre.
00:59À ceux qui s'y reconnaissent de le rejoindre.
01:02Moi, je n'ai jamais ostratisé personne.
01:04Personne.
01:05Simplement, ce que je veux, c'est porter cette ligne-là.
01:08Et c'est cette ligne qui déterminera la frontière.
01:11Voilà pour Bruno Retailleau, interrogé par Sonia Mabrouk ce matin sur nos antennes.
01:15Eric Voort, vous soutenez cette démarche de rupture, de projet très clair, très tranché ou pas ?
01:21On n'est pas dans le camp.
01:22Vous savez, on voit que la société, elle a beaucoup évolué ces dernières années.
01:25Pas qu'en France d'ailleurs, un peu partout.
01:27Sans doute, il y a eu beaucoup de coups de boutoirs qui ont été donnés ici ou là,
01:30où il y avait des choses qui étaient non dites et qui aujourd'hui sont dites ou vues.
01:33On voit bien une augmentation de la violence un peu partout.
01:37Pas qu'en France, encore une fois.
01:38Et il ne peut pas rester comme ça.
01:40Oui, en France aussi, évidemment.
01:41Et dans les pays les plus touchés d'Europe.
01:42Donc, on a besoin de réponses de plus en plus claires.
01:47Auparavant, on cherchait des réponses économiques.
01:48Maintenant, on commence à rechercher des réponses plus sociétales.
01:51La souveraineté du pays aussi est un changement d'attitude.
01:55Moi, j'ai changé.
01:56En une dizaine d'années, j'étais pour un monde sans doute plus ouvert qu'aujourd'hui,
02:00parce que ce monde étant plus dangereux, il ne peut pas être plus ouvert.
02:02Ce n'était pas le cas il y a encore quelques années.
02:05Donc, ce que dit Bruno Retailleau est exact.
02:08Mais ça vous donne envie de repasser au LR ?
02:11Non, je ne vais pas jouer à l'essuie-glace.
02:13Non, mais je vous pose la question.
02:14Je n'en suis pas par temps de pluie.
02:18Je suis évidemment un homme de droite.
02:21Je suis profondément attaché à ce parti.
02:22J'ai connu le MP, j'ai connu l'ERPR.
02:24Je ne remonte pas au XIXe siècle, mais quand même.
02:27Où est l'UDR ?
02:29J'espère être gaulliste.
02:30Mais je n'en sais rien.
02:31Je pense que ce qui compte, c'est qu'il y a un projet solide, sérieux.
02:36Je pense qu'il y aura plusieurs candidats.
02:39Le gouvernement est composé de plusieurs partis politiques,
02:43de LR jusqu'au Modem.
02:46Et on a besoin de chacune et chacun.
02:48Mais à un moment donné, il faudra se mettre d'accord.
02:49Parce que la question, c'est d'être sélectionné au deuxième tour.
02:52Sinon, on aura un deuxième tour à peu près.
02:55A combien ?
02:57Non, ce n'est pas simple.
02:58Évidemment, c'est plus simple d'être un parti unique.
03:01Si vous êtes RN, aujourd'hui, c'était compliqué il y a 20 ans.
03:04Aujourd'hui, c'est plus simple.
03:05Ce n'est pas très simple d'être Mélenchon,
03:07parce que quand même, le Parti Socialiste commence à se désolidariser.
03:11Mais il a un intérêt électoral à cela.
03:13Donc, on a besoin d'avoir, au sein de chaque parti,
03:16c'est vrai pour Édouard Philippe,
03:17qui a fait un travail remarqué à Marseille il y a deux jours.
03:23Bizarrement.
03:24C'est vrai aussi pour Bruno Rotaillot.
03:26Il n'a pas s'est mis à parler de droite,
03:27comme quelqu'un de droite, Édouard Philippe.
03:29Mais il est de droite, Édouard Philippe.
03:31Il était directeur de l'UMP.
03:33Il était directeur de l'UMP.
03:34Mais il était très offensif sur les questions migratoires et sécuritaires
03:37à quelques heures de la victoire de Bruno Rotaillot.
03:39Politiquement, ça s'observe.
03:40Oui, mais il a indiqué qu'il aurait un projet massif, a-t-il dit.
03:45Comme ça, c'est aussi, d'une certaine façon, un projet un peu radical.
03:50Radical, ça veut dire clair.
03:52Ça veut dire quelque chose de plus clair, sans doute.
03:55Il n'a pas voté communiste contre l'URN ?
03:57Est-ce que c'est une position de droite claire ?
03:59Je ne suis pas certaine.
04:00Peut-être qu'il a parfois des errements.
04:04Mais c'était à un moment donné...
04:07Le tout à la tête de l'UMA.
04:09C'était à un moment, oui.
04:12C'est ça, c'est aux législatives.
04:14Ce n'est pas tout à fait pareil.
04:16Il y a eu des accords d'appareil, plus ou moins...
04:19Jacques Chirac, il était élu au deuxième tour,
04:22avec l'ensemble des voix de tout le monde.
04:24Donc, il faut en revenir aujourd'hui à la présidentielle.
04:29Il faudrait qu'il y ait un candidat à un moment donné,
04:31ou une candidate qui se détache.
04:32Donc, il faut une primaire, c'est combat du centre ou pas ?
04:35Je pense que ça se fera naturellement.
04:36Je pense qu'au bout du compte, ça se fera naturellement.
04:40Personne ne veut vraiment des primaires.
04:42Et d'abord, comme il y a plusieurs parties, c'est quoi ?
04:44Des primaires transparties, personne ne sera d'accord là-dessus.
04:46C'est une machine à perdre, on est d'accord, les primaires.
04:48C'est une machine à perdre.
04:50A priori, il y en a toujours perdu quand on en a fait.
04:52Oui, ça ne donne pas super envie, oui, même pour les socialistes.
04:55Donc, il faut qu'il y ait un vrai débat qui s'installe dans les mois qui viennent.
05:00Sachant qu'on ne peut gagner que sur, me semble-t-il, une réussite du gouvernement.
05:05Il faut que le gouvernement, à un moment donné, quand il sortira,
05:09et quand on passera à l'élection présidentielle,
05:11on puisse dire, voilà ce qu'on a fait.
05:13Après, vous êtes d'accord, vous n'êtes pas d'accord, c'est bien, c'est pas bien.
05:15On se battra sur les chiffres, on se battra sur tout.
05:17Mais enfin, qu'il y ait un sentiment, quand même, de succès.
05:22Il y a un succès économique sur les emplois industriels.
05:25On ne va pas parler de budget tout de suite.
05:28Il y a un succès économique, c'est de Chouz France en ce moment.
05:31Donc, on a un succès économique sur les emplois industriels.
05:34C'est, je pense, presque incontestable.
05:36Peut-être pas pour un LFI, mais au-delà, c'est presque incontestable.
05:41Donc, il faut aller maintenant sur le régalien plus fort.
05:43Ce que dit Gérald Darmanin sur les prisons et ce qu'il a fait...
05:46Alors, ça vous va, la prison de haute sécurité en Guyane ?
05:48Oui, oui, moi, ça me va très bien.
05:50D'ailleurs, j'y avais plutôt pensé il y a quelques années.
05:53Ça me semblait difficile à dire à l'époque, mais ça me va.
05:57Je pense qu'il faut isoler, d'une certaine façon,
05:59probablement physiquement, géographiquement, numériquement,
06:03des délinquants dangereux pour la société française.
06:08C'est à la justice de décider s'ils sont dangereux ou pas.
06:11À partir du moment où elles décident qu'ils sont dangereux
06:14et réellement dangereux dans la durée, il faut pouvoir les isoler.
06:19C'est évident.
06:20Évident.
06:21Éric Wirtz, si on revient un tout petit peu à l'élection présidentielle
06:25et donc aussi à l'élection de Bruno Retailleau,
06:27si vous étiez encore les Républicains,
06:29si vous étiez même dans la peau de Bruno Retailleau,
06:32vous auriez plutôt la tentation d'aller récupérer les électeurs
06:34qui sont partis au Rassemblement National
06:37et qui, aujourd'hui, sont quand même très nombreux.
06:38Il suffit de voir la base électorale actuelle du Rassemblement National
06:42ou vous iriez plutôt les chercher du côté des déçus d'Emmanuel Macron
06:47ou d'Edouard Philippe ?
06:48Écoutez, le modèle, c'est Nicolas Sarkozy là-dessus.
06:51Oui, c'est les deux.
06:52C'est un peu Nicolas Sarkozy.
06:54Je pense que c'est les deux, ça nécessite un patron.
06:58Donc il faut les faire...
06:59Ça nécessite quelqu'un qui est chef, pour employer l'expression de Chirac.
07:02Donc Bruno Retailleau doit aussi aller chercher les voies du RN.
07:04Il faut aller chercher les voies du RN, évidemment.
07:06Trop de gens sont partis au RN par désespoir,
07:08avec le sentiment qu'on est impuissant,
07:10avec le sentiment qu'on se renie.
07:11Enfin, beaucoup de sentiments très négatifs.
07:14Moi, je ne suis pas sûr que...
07:16Je ne sais pas comment le RN va gérer cela
07:18entre Mme Le Pen et M. Bardella.
07:20Là, je vois mal quelqu'un de 30 ans ou à peine
07:24devenir président de la République.
07:26Je pense que ça nécessite quand même un tout petit peu d'expérience.
07:29Et ce n'est pas pareil, 30 et 40, ça fait 10 ans de plus.
07:31Ça fait 10 ans de plus.
07:32C'est 10 ans lourd, ça commence à compter.
07:34Et alors après, ça compte de plus en plus, autant vous le dire.
07:37Et à un moment donné, d'ailleurs, ça devient assez contre-productif.
07:40Mais 40 ans, à peu près correct.
07:44Je pense qu'on a besoin d'une expérience.
07:45On ne peut pas gérer un pays fondamentalement sans expérience.
07:49Donc, on a besoin d'une expérience affichée.
07:52Mme Le Pen, là, incontestablement, M. Bardella, ça peut se discuter.
07:56On verra ça dans les sondages.
07:57Puis du côté de Mélenchon, on voit bien qu'il y a quand même une fracture
08:00entre un appel du pied quand même éhonté à ce qui n'est pas totalement la France
08:05et puis la réalité des choses.
08:08Donc, on a besoin d'un candidat qui ait de l'expérience,
08:10qui ait déjà peut-être quelques succès à montrer aux Français,
08:14qui sache rassembler.
08:15Ça s'appelle un chef.
08:15Pour ceux qui pensent être capables de se présenter à une élection
08:21aussi difficile que l'élection présidentielle,
08:23il faut être à la hauteur de cette ambition.
08:24Gauthier Le Mourette.
08:25Quand vous dites, M. Vort, que ça va se faire naturellement,
08:28c'est-à-dire que vous voyez, à la fin,
08:30Édouard Philippe soutenir Bruno Rotaillot, ou l'inverse,
08:33se ranger derrière l'autre ?
08:35Pourquoi pas ?
08:35Mais ils ne sont pas les seuls candidats aujourd'hui,
08:37Gabriel Attal et dans les starting blocks.
08:41Ça doit être vrai, peut-être qu'au BDM...
08:43Et vous voyez quelqu'un de LR se ranger derrière Gabriel Attal ?
08:46Au jour d'aujourd'hui, je pense qu'il est très difficile
08:50de regarder la géographie qui sera celle de dans quelques années,
08:54quand même, maintenant.
08:54Mais de voir connaissance et LR avoir un candidat commun, en tout cas.
08:57Ça ne me semblerait pas du tout impossible.
08:59Ça ne me semblerait pas du tout impossible.
09:01Mais il faut que ce soit autour d'un projet.
09:03Il faut qu'à un moment donné...
09:04Le problème, c'est que réussir à s'imposer comme candidat,
09:09c'est les sondages qu'ils font.
09:10Ce n'est pas l'air du temps.
09:12Les sondages, ça se paraît de temps en temps.
09:13Puis quelqu'un pense toujours qu'il va rattraper les choses.
09:16Donc les décisions sont prises très tardivement
09:18pour quelqu'un qui, à un moment donné, décide d'arrêter.
09:21Il y a peut-être des candidats qui ont déjà décidé d'arrêter,
09:23mais qui veulent se tester.
09:25Et puis il y a peut-être des candidats qui veulent vraiment être candidats.
09:28À ce moment-là, il faut qu'ils disent de plus en plus des choses sur leur projet.
09:32Et je pense à partir de l'année prochaine.
09:36Oui, on n'est pas déjà un peu entré dans la présidentielle,
09:38avec cette présidence des LR.
09:40C'est un des top départs de 2027.
09:43Oui, obligatoirement, parce que le président ne peut plus être candidat.
09:47Mais il y a des élections municipales bientôt.
09:50C'est absolument majeur pour la vie quotidienne des Français.
09:54Et qu'il y ait des candidats dans ce bloc,
09:57qui devient par nature central,
09:59puisqu'il est entre l'extrême gauche et l'extrême droite.
10:01Donc il devient par principe et géographiquement central.
10:04Il doit définir sa capacité à travailler ensemble,
10:09mais aussi à travailler et à donner des idées possibles.
10:13Et pas uniquement à tracer des trucs sur la comète.
10:18Des plans sur la comète.
10:19Des plans sur la comète.
10:20Vous parlez justement des élections municipales,
10:22qui en effet, c'est un rendez-vous important.
10:24Est-ce que vous pensez que dans ces élections,
10:26il doit être mis en place une sorte de cordon sanitaire républicain
10:28par rapport à LFI ?
10:31Ah ben moi, je pense que c'est...
10:33Oui, évidemment.
10:35C'est impossible de...
10:37Enfin, je sais pas ce que ça veut dire,
10:38cordon sanitaire.
10:38En tout cas, c'est impossible de travailler avec LFI.
10:41Je dis ça parce qu'il y a eu des législatives,
10:43le président des législatives.
10:45Et quelqu'un comme Gabriel Attal, par exemple,
10:46voulait voter LFI face au RN.
10:48Voilà.
10:48Donc, on peut poser la question.
10:50Moi, je ne vote pas LFI face au RN.
10:54Je ne sais pas ce que je fais, d'ailleurs, dans ces conditions-là.
10:56Mais en tout cas, tout ce que je fais,
10:57c'est que je ne vote pas.
10:58Bah, je ne vote pas LFI.
10:59Ça, c'est sûr.
11:00Mélenchon Bardella, par exemple, vous savez pas ?
11:02Non, mais attendez.
11:03On en a deux ans.
11:04Je viens de vous dire que moi,
11:06j'ai quand même de gros doutes sur la capacité
11:08qu'on puisse avoir à être président de la République
11:10à sa 30e année, quoi.
11:12J'ai des gros doutes.
11:13De gros, gros doutes.
11:15Parce que, mais non, c'est pas une question d'âge,
11:17c'est une question d'expérience.
11:18Ou alors, on est crabe.
11:20Ou alors, vous enlèvez tous les gens
11:22qui ont plus de 50 ans en disant
11:23l'expérience ne sert à rien.
11:26Mais pour que la jeunesse serve à quelque chose,
11:29il faut que l'expérience serve à quelque chose aussi.
11:30Sinon, on n'est plus dans une société.
11:32On n'est plus dans une société.
11:34Revenons à la question de jeunesse.
11:34Revenons juste sur les municipales.
11:36Est-ce qu'il est possible de dire,
11:37comme certains dans le bloc central le disent,
11:40tout sauf LFI ?
11:42Non, mais moi, je ne voterai jamais pour LFI.
11:46Pour vous, c'est clair.
11:46Je ne voterai jamais pour LFI.
11:48Après, je regarde les candidats,
11:50mais je ne voterai jamais pour LFI.
11:51LFI véhicule des opinions
11:55qui sont à l'opposé total
11:57de l'ensemble des convictions que j'ai menées.
11:59Et le Rassemblement National,
12:00également sur un certain nombre de sujets.
12:03Alors, Rachel, une question ?
12:04Une petite question,
12:05parce qu'il y a un sondage qui est sorti
12:06il y a 15 jours, je crois.
12:08Plus de 70% des Français
12:10ne savaient pas pour qui voter, justement.
12:12Quel regard vous portez sur la démocratie aujourd'hui,
12:15sur votre mandat,
12:16sur ce qui peut se passer à l'Assemblée Nationale ?
12:18La démocratie, c'est obligatoirement plus faible
12:20qu'une autocratie.
12:21Parce qu'une autocratie,
12:22une personne qui prend des décisions
12:24et quand on n'est pas d'accord,
12:25on va encore dans l'éducation.
12:26Ça fait réfléchir un tout petit peu.
12:29Donc, le champ, en dehors du champ politique,
12:31on peut à peu près tout faire.
12:33Dans le champ politique,
12:34on ne peut rien faire.
12:36Ça, évidemment, ce n'est pas notre modèle
12:37et personne ne veut de ça.
12:39En tout cas, nous, on ne veut pas de ça.
12:40Et j'imagine qu'ici, personne ne veut de ça.
12:42Et les démocraties, on parle.
12:44On parle plus.
12:45On parle et donc on parle,
12:46on prend du temps.
12:47C'est plus compliqué de décider.
12:50On est attentif à un certain nombre
12:51de valeurs humaines, environnementales,
12:54qui chargent la barque, parfois,
12:56des décisions.
12:57Donc, c'est plus compliqué.
12:58La démocratie, c'est plus compliqué.
13:00La liberté, c'est plus compliqué à gérer.
13:02Mais c'est un modèle qu'on doit protéger.
13:04Il y a une vraie scission, on a le sentiment,
13:07entre les citoyens et les dirigeants, aujourd'hui.
13:10Mais les citoyens, ils veulent continuer.
13:14Ils veulent une démocratie.
13:16La question n'est pas là.
13:17Ils veulent que leur avis soit pris en compte.
13:19Mais les avis, il y en a autant que de Français.
13:20Mettez dans une commune, vous faites une rue.
13:23Il y a 12 chefs de chantier.
13:25Il y a un moyen, pardonnez-moi,
13:26il y a un moyen facile, en tout cas,
13:27de leur redonner la parole.
13:29C'est le référendum.
13:30Oui.
13:31Alors, il n'y en a pas.
13:31Pourquoi pas ?
13:32Le président n'a pas totalement fermé la...
13:35Moi, je pense que...
13:36Attendez, à chaque fois, on en parle.
13:37Mais il n'a pas totalement fermé.
13:39Il a annoncé qu'il ne l'annonçait pas.
13:41On ne l'a pas utilisé depuis quand même pas mal de temps.
13:43C'est 20 ans.
13:44Donc, en général, ça ne nous a pas trop réussi.
13:47C'est vrai.
13:47Et puis, on n'écoute pas les résultats.
13:49D'ailleurs, je note que le général de Gaulle,
13:51qui est quand même au sommet de la popularité aujourd'hui,
13:54je suis moi-même gaulliste,
13:54mais comme à peu près tous les Français,
13:56je crois, aujourd'hui, en dehors de LFI encore,
13:59je me demande si Mélenchon ne se réclame pas du général de Gaulle.
14:02Mais enfin, le général de Gaulle,
14:04il est parti parce qu'il a perdu un référendum.
14:06Il est parti.
14:07Les Français de l'époque, ils l'ont battu.
14:09Comme ils ont battu Clemenceau,
14:11comme ils ont battu Churchill.
14:12Alors, pas les Français pour Churchill.
14:14Oui.
14:15C'est sûr que le général de Gaulle...
14:17Ça veut dire que les hommes ou les femmes politiques
14:19dont on peut considérer qu'ils ont été des hommes et des femmes politiques
14:23dans des moments très difficiles,
14:24qui ont été à la hauteur,
14:25qui ont été des hommes et des femmes d'État,
14:26ils ont été battus par les opinions qui étaient les leurs.
14:28Mais de Gaulle est parti.
14:28C'est ça, la démocratie.
14:30De Gaulle est parti parce qu'il a été battu.
14:32Et parce qu'il le disait,
14:34et parce qu'au fond, il l'avait lié.
14:36Moi, je suis d'accord.
14:37Je trouve qu'à partir du moment où l'Assemblée nationale,
14:40on en parlait dans un débat il n'y a pas longtemps,
14:43à partir du moment où l'Assemblée nationale
14:45devient de plus en plus complexe
14:46pour obtenir des décisions,
14:49parce qu'il n'y a pas de majorité,
14:50parce que si, parce que ça,
14:51on a besoin de transformation.
14:52On peut peut-être demander directement la parole au peuple.
14:57Alors, sans doute pas sur un budget.
14:58Non.
14:59Parce que ça relève quand même constitutionnellement
15:01de l'Assemblée nationale.
15:02Mais pour un certain nombre d'autres sujets,
15:04on peut se poser la question de savoir
15:06s'il ne faut pas demander une parole au Français
15:08qui n'est pas nécessairement...
15:09Et si on gagne ou si on perd,
15:10ce n'est pas nécessairement la perte
15:11de celui qui a posé la question.
15:12Je pense qu'il faut être assez détendu avec ça.
15:14mais qu'à un moment donné,
15:16les Français choisissent.
15:18Choisissent.
15:18On leur donne la parole.
15:19C'est compliqué de choisir.
15:21Et moi, je pense que les hommes
15:22et les femmes politiques,
15:23aujourd'hui, ils doivent...
15:24Plus que jamais,
15:25on a besoin de décisions politiques
15:26et plus que jamais,
15:27c'est difficile de prendre
15:27des décisions politiques
15:28dans le cadre de la Vème République.
15:30Merci, Eric Wörth.
15:31Et merci à tous nos débatteurs,
15:32Louis de Ragnel, Rachel Kahn,
15:34Gauthier Lebrecht.
15:34100% politique ce soir.
15:35100% Retailleau ?
15:37100%.
15:37Une grande partie.
15:38Grande partie.
15:39Ça dure deux heures et demie.
15:40Donc, on va faire au moins
15:41une bonne partie sur Bruno Retailleau.
15:43Et puis, on parlera de Crépole aussi.
15:44Très bien.
15:45Eugénie Bassier, merci.
15:46Joseph Massescar.
15:47Bonne soirée à vous sur nos antennes.
15:48Pierre Deville,
15:49nous serons Europe 1
15:49et Christine Kelly pour CNews.
15:51Bonne soirée.
15:51À demain.
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