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  • il y a 2 jours
Dans cette interview explosive sur TV5 Monde en octobre 2022, Patrick Sébastien se livre sans filtre. Il évoque son ami Johnny Hallyday, partage sa vision du monde médiatique et balance franchement sur l’hypocrisie qui règne dans la télévision française. Un moment rare où l’humour laisse place à la sincérité et à la nostalgie.

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00:00– Immensément populaire, Patrick Sébastien, le mot populaire a pu être inventé pour lui, bonjour Patrick, ça s'appelle vivre…
00:14– Non, il ne faut pas exagérer non plus, immensément, de moins en moins d'ailleurs…
00:17– Mais c'est un joli mot populaire, c'est un joli mot…
00:19– Ah bon, ça a toujours été un mot que j'ai bien aimé, oui, oui, bien sûr, je viens du peuple, comme on dit d'en bas,
00:25j'y étais bien et je ne l'ai jamais oublié, je n'oublierai jamais, oui.
00:30– Mais on te le renvoie dans la figure, sans arrêt.
00:32– Mais ça, ce n'est pas une insulte, c'est au contraire, c'est un compliment pour moi.
00:37– Oui, alors on va en parler, parce que dans ce livre, c'est les dernières années, les derniers mois…
00:43– C'est les derniers mois, oui.
00:44– Et tu dis, c'est Pearl Harbor, ma vie, viré de la télévision, un cancer, séparé de ma femme…
00:52– Oui, mais en fait, j'ai écrit le bouquin, tous mes bouquins, tous les gens qui me suivent,
00:57j'ai écrit déjà le bouquin en exutoire, parce que quand on écrit, ça fait du bien de se lâcher,
01:05même si ce n'est pas lu, je le conseille à tout le monde d'ailleurs.
01:08Mais c'est vrai que j'ai ramassé cher, comme on dit, les deux dernières années,
01:13par rapport à d'autres, je te rassure, c'est convenable.
01:16Il y en a qui ramassent beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que moi.
01:19Mais enfin, quand même, j'ai pris donc cette exclusion de la télé complètement dégueulasse,
01:23si tu veux le fond de ma pensée, tout, bon enfin.
01:26Mais ça, c'est passé, c'est loin, voilà.
01:30Mais il faut se reconstruire derrière.
01:32Et puis derrière, j'ai eu une séparation avec mon épouse,
01:35mais alors c'est pareil, j'ai écrit le livre pour montrer qu'on peut se séparer sans se déchirer.
01:42Les séparations engendrent tellement de drames, tellement de déchirures,
01:46tellement de drames avec les gamins.
01:48Mais nous, on s'est séparés tout simplement au bout de 30 ans.
01:51On vit chacun notre vie de notre côté, mais on continue à bosser ensemble.
01:54On est présents tous les jours, mais on s'appelle cinq fois par jour.
01:57Et donc, c'est une séparation.
01:59C'est parce que j'ai lu dans les bouquins à Scandale,
02:01« Oh, il s'est fait larguer par sa nana ».
02:04C'est pas vrai.
02:05D'un commun accord, on a décidé que nos vies sentimentales étaient chacune de leur côté.
02:10Et puis, on reste plus qu'amis.
02:13Mais ça fait beaucoup quand même.
02:14Et en plus, ça m'a permis d'appuyer ma théorie sur ce que doit être l'amour.
02:21Pour moi, l'amour, c'est accepter que l'autre soit heureux en dehors de toi-même.
02:25Tu vois ?
02:26Donc, il y a un truc qui tue l'amour, c'est la possessivité.
02:30Et donc, j'estime que personne n'appartient à personne.
02:34Il n'y a pas plus féministe que ça.
02:35Donc, moi, je me réjouis du bonheur de la personne qui est avec moi.
02:41Oui, mais c'est à cause de tout ça que tu es tombé malade ?
02:43Non, ce n'est pas à cause.
02:44Parce que quand même !
02:45Il y a plein de causes.
02:50Forcément que le stress, tout ça, ça t'entraîne des maladies.
02:53On le sait.
02:54Ce n'est pas moi qui l'ai inventé, les toubibs.
02:56Mais ce n'est pas pour ça que j'ai eu…
02:58Donc, on m'a trouvé…
02:59C'est une chance.
03:00J'ai appelé ça un cancer.
03:02Oui, d'un cancer.
03:02On va trouver une tumeur au rein, mais sans radiothérapie, sans chimio.
03:09Parce que j'en connais qui font des chimios, c'est très dur.
03:12Enfin, quand même, il fallait la virer à temps.
03:15Donc, on m'a ouvert.
03:16J'ai fait 8 heures d'anesthésie, mon pourret de dopiasse et tout.
03:19J'ai une grande cicatrice ici.
03:21Mais bon, ça fait partie du truc.
03:22Mais c'est vrai que tout ça, cumulé, ça fait beaucoup de choses.
03:26C'est par l'arbore.
03:27C'est ce que tu dis dans le bouquin.
03:28Parce que ça tape dans la tête, ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup.
03:31Et en même temps, plus ajouté au passé, tu vois, à tout ce qu'il y a eu dans le passé.
03:36Et en même temps, regarde, je suis là.
03:38Alors, le premier message du bouquin, c'est de dire que si on t'annonce cancer, ça ne veut pas dire que tu es mort.
03:43Parce que dans le temps, moi, je me rappelle, quand on disait cancer, c'est presque un arrêt de mort, tu vois.
03:47Je suis guéri, regarde, je suis en pleine bourre.
03:50Ça va très, très bien.
03:52Comme quoi, ça se guérit.
03:53Ça, c'est le premier message d'espoir qu'il y a dedans.
03:56Et puis après, il y a plein d'autres messages par rapport au couple, par rapport à la télé.
04:01Ce que m'avait dit ma maman quand j'ai perdu mon fils, c'est que ce n'est pas la fin de quelque chose, c'est toujours le début d'autre chose.
04:08Ça, c'est une phrase clé qui permet de renaître chaque jour.
04:12C'est ça.
04:12Le bouquin, c'est à la fois un traitement personnel, c'est pour moi, c'est tout à fait égoïste.
04:18En écrivant, on se fait du bien, plutôt que d'aller voir un psy.
04:22Et puis, je transmets depuis des années à des gens des solutions, peut-être, pour se sortir des emmerdements.
04:29Oui, mais quand même, sur la maladie, sur le cancer, tu dis, c'est après la vaccination, on ne m'empêchera pas de penser quand même que…
04:37Alors, il faut qu'on soit clair là-dessus, parce qu'il y a une espèce de polémique autour de ça.
04:40– La vaccination contre le Covid !
04:43– Oui, alors, je vais t'expliquer. Moi, je me suis fait vacciner.
04:46Voilà, parce que quand je suis malade, je ne regarde pas les réseaux sociaux,
04:51parce que là, sur les réseaux sociaux, j'ai l'impression qu'il y a un million de toubibs.
04:54Moi, je vais voir mes toubibs.
04:55Et à l'époque, mes toubibs m'ont dit, Patrick, fais-toi vacciner, ça va t'éviter une forme grave.
04:59Donc, j'ai écouté mes toubibs.
05:01Donc, j'ai eu la vaccination, et je pense que ça m'a évité des formes graves.
05:05Voilà, puisque je n'ai eu aucune forme grave.
05:08En même temps, à côté de moi, j'ai vu des gens vaccinés être en réanimation le soir.
05:12J'ai vu beaucoup de choses.
05:14Et il se trouve que derrière la vaccination, je me suis retrouvé avec du diabète,
05:19des choses que je n'avais jamais eues avant.
05:22Donc, je me suis juste posé la question.
05:25Je n'affirme rien.
05:27Je ne dis pas…
05:28C'est pour ça que j'en veux autant aux intégristes d'un côté que de l'autre.
05:31Autant à ceux qui disent, c'est forcément le vaccin qui donne ça,
05:34ce n'est pas prouvé.
05:35Et les autres qui disent, mais non, ça ne peut pas être le vaccin qui donne ça.
05:40Moi, franchement, je suis au mieux.
05:43Je ne sais pas.
05:44J'attends que des gens compétents viennent me dire,
05:48à coup sûr, on vous apporte la preuve qu'il n'y a aucun effet secondaire.
05:52Parce que ça, la seule chose qui m'a choqué dans cette histoire, c'est ça.
05:55C'est que n'importe quel médicament, j'en sais rien, du doliprane, des trucs inoffensifs,
06:03tu sais, sur les notices, il y a une liste d'effets secondaires, ça n'en finit pas.
06:06Là où on nous a injecté un truc, sans nous dire, il y a ce risque d'effet secondaire.
06:13Et quand on parle au pro-vaccin, ils disent, il n'y a pas d'effet secondaire.
06:16Mais il y en a forcément.
06:17Alors, je ne dis pas que tout est lié.
06:19Donc, on ne dit pas tout.
06:20C'est ça.
06:22Tu sais, j'ai eu des échos.
06:24Alors, j'ai discuté avec des amis à moi, qui sont dans des professions médicales,
06:29à qui on a dit, qui ont reçu des mails de leur autorité supérieure,
06:32leur disant, si des clients sont malades et vous disent que c'est les effets secondaires du vaccin,
06:39dites-leur surtout que non, parce qu'on pourrait vous traiter de charlatan.
06:41Mais c'est grave, c'est grave.
06:43Moi, j'ai eu ce témoignage, j'ai vu, j'ai vu les mails en plus.
06:46C'est possible, tu sais, c'est très compliqué.
06:53Je pense qu'on a sauvé une grande part des gens.
06:57Je pense que.
06:58Et puis que, peut-être qu'il y a un principe de sauvegarde,
07:02il y a un principe de sacrifice d'une partie pour en sauver plein de monde.
07:05– C'est horrible ça, parce que tu dis, au fond, si on avait voulu éliminer
07:09tous ceux qui ne sont pas productifs, les vieux, on ne s'y serait pas pris autrement.
07:12– C'est pas tellement ça, j'accuse pas, non, non, je pense qu'il n'y a aucune volonté.
07:16Je pense qu'il n'y a aucune volonté, mais j'ai fait une comparaison avec le débarquement.
07:22On a sacrifié des gens sur les plages du débarquement pour sauver la paix du monde.
07:27Je pense que dans cette histoire, il y a des gens qui ont eu des effets, effectivement,
07:33qui ont été nocifs, mais que ça en a sauvé une grande partie.
07:35Donc franchement, je ne suis ni d'un côté, je ne suis pas accusateur,
07:40je ne suis pas, c'est tous des salauds, etc.
07:43– Ni complotiste, ni complotiste.
07:46– Mettez l'adjectif que vous voulez, je m'en fous.
07:49Si on a envie de dire que je suis complotiste, je suis complotiste.
07:51Si on a envie de dire que je ne le suis pas, je le suis.
07:52C'est pas ça l'important.
07:54J'ai eu la conversation avec Raphaël et Nthoven récemment,
07:57parce que j'aime beaucoup ce garçon et qu'on a discuté,
07:58et il me disait que le simple fait de dire ça, c'était instiller une rumeur.
08:04C'est-à-dire que lui, il m'expliquait que le doute et le soupçon
08:08étaient quelque chose de différent, c'est-à-dire que je soupçonnais.
08:11Et il me disait, c'est à toi d'apporter la preuve de ton doute,
08:16alors que moi, je prétends que c'est aux autres à m'apporter la preuve de leur certitude.
08:19C'est pas à moi d'apporter la preuve d'un doute.
08:22Je pense que c'est à ceux qui sont sûrs de m'apporter la preuve d'une certitude.
08:25– Mais Patrick, à 2h du matin, échange de SMS avec Emmanuel Macron, là-dessus,
08:31SMS où tu lui dis, tu dis au Président de la République,
08:35à 2h du matin, il y a des soucis avec les effets secondaires, etc.
08:39– Parce que, tu sais, on m'a beaucoup parlé de ça.
08:41Moi, je ne suis pas un intime, on s'est vu deux fois dans notre vie,
08:45mais il se trouve que, de temps en temps, j'ai la chance d'avoir son numéro,
08:48donc je lui remonte des infos, je ne demande rien pour moi,
08:51sinon je serai encore à la télé.
08:53– Oui, il n'a pas empêché que tu sois viré.
08:55– Oh non, et puis je lui ai surtout pas demandé.
08:58Non, mais je remonte des infos d'en bas, c'est-à-dire que chaque fois que je peux,
09:02on ne me répond pas tout le temps, chaque fois que je peux,
09:04en ce moment-là, le problème, c'est comment on remplit le caddie,
09:08et puis l'insécurité.
09:09Donc je remonte à chaque fois ce que j'entends d'en bas,
09:12et là, effectivement, je me suis permis d'envoyer un message
09:15où il m'a répondu, mais vraiment très bien.
09:16Son point de vue n'était pas le mien, parce que quand j'ai envoyé ce message
09:20en lui disant, ben voilà, j'ai eu ça, ça, ça, j'ai pas trop confiance,
09:24il m'a dit, je pense que ça n'a rien à voir, mais je vais faire attention, etc.
09:29Donc c'est un dialogue où j'essaie d'alerter les gens,
09:33j'ai la chance de pouvoir le faire.
09:34N'importe qui ne peut pas avoir accès à ça,
09:38j'ai la chance de pouvoir être l'interprète de ça,
09:40ça veut pas dire que je suis un soutien inconditionnel.
09:43Moi, j'ai voté blanc, de toute façon, je te dis franchement,
09:46j'ai voté blanc parce que rien ne me convient.
09:50Mais si je peux essayer de faire avancer des choses,
09:53alerter sur certaines choses, j'ai alerté aussi pendant le Covid,
09:57sur les jauges, sur les problèmes des intermittents et tout ça,
10:01si je peux le faire, je te dis pas que c'est suivi des faits,
10:05mais c'est entendu, c'est déjà ça.
10:07Si tu veux ma satisfaction, je vois la photo du cabaret derrière là,
10:11c'est qu'on est en tournée avec le plus grand cabaret du monde
10:14et qu'on fait rêver encore des milliers, des milliers de gens
10:17dans les spectacles qu'on fait dans les Zéniths.
10:19Et cet été, je faisais un autre spectacle avec mes musiciens, mes chansons,
10:24et dans mon public, alors là je suis sur le cul,
10:27parce que depuis deux ans, j'ai des mômes qui ont entre 14 et 22 ans,
10:31qui sont au taquet, ils connaissent toutes mes chansons par cœur,
10:34je suis pas allé les chercher ces gamins, j'ai 68 balais,
10:36je suis un vieux fourneau moi pour eux.
10:38Eh ben, ils sont là quand même, et puis le cabaret,
10:41il y a plein de gens qui viennent de toutes les générations.
10:45La télé, pour moi, ça a été un accident dans ma vie.
10:48Moi, je suis un artiste de scène, avant tout,
10:50qui a fait des trucs bien, qui a fait des trucs moins bien,
10:52qui est critiquable, qui est tout ce qu'on veut,
10:54mais j'ai quand même encore un public qui me suit,
10:56puis moi je suis en bout de course, là c'est fini.
10:58Non mais ce qui est formidable dans ce livre aussi,
10:59c'est que tu t'interroges sur la notoriété,
11:02qu'est-ce que c'est tout ça d'être connu ?
11:03C'est tellement fragile.
11:04Tu t'interroges aussi sur ce qu'on a dit de toi,
11:07les caricatures qu'on a fait de toi.
11:09Mais c'est tellement fragile.
11:10Et puis là, regarde, le type qui dit,
11:13putain c'est génial.
11:14Regarde, on est en train de parler,
11:16on est en train de parler, ça va passer,
11:18et il va y avoir des mecs,
11:19je comprends pas qu'on puisse faire ça de sa vie,
11:22qui vont être derrière leur ordi,
11:23et qui vont prendre un bout de phrase, un bout de machin.
11:25– Ils vont dire c'est le bof.
11:26– Et puis non, mais dans les deux sens,
11:29ils vont dire oh c'est fermé,
11:30ou ils vont dire oh c'est de la merde,
11:31moi tu peux pas savoir ce que j'entends.
11:33Et alors ils disent, oh qu'est-ce qu'il est égocentrique,
11:35c'est vrai que quand je fais une interview,
11:36on me pose des questions sur moi, je réponds,
11:38mais qu'est-ce qu'il y a de plus égocentrique
11:39que d'envoyer un message sur un site
11:41dont personne n'a rien à foutre,
11:42en disant moi je pense que.
11:44Tu vois, donc tout ce truc-là,
11:48dedans il y a des bonnes choses,
11:49mais tout ce truc-là, au bout d'un moment,
11:51c'est insupportable à vivre,
11:55médias d'aujourd'hui et des réseaux
11:58où il y a des choses très bien,
12:00te prends un bout de phrase,
12:01là de l'entretien qu'on a eu,
12:04il y en a plein qui vont prendre un tout petit bout
12:05pour en faire un clash,
12:07c'est pas beau, c'est pas mon monde,
12:10mais attends, c'est pas mon monde,
12:12c'est pour ça que je fuis ce monde-là.
12:13Là je fais de la promotion parce que
12:15j'ai envie que les gens lisent le livre,
12:18c'est-à-dire au lieu de prendre des petits bouts,
12:20qu'ils lisent le complet.
12:21Donc c'est pour ça que je suis obligé de passer par ça.
12:23– Mais quand même, c'est intéressant que tu dises
12:24que les rats ont quitté le navire,
12:26que tous les sireurs de pompe se sont barrés.
12:28– C'est normal, c'est pas que les artistes ça.
12:31– Oui, mais ce milieu est un milieu de…
12:33– Non, non, non, non, c'est pas que les artistes,
12:35tu sais très bien que quand t'as un contre-temps,
12:38quand t'as un contre-coup,
12:38c'est au niveau d'une entreprise,
12:40c'est au niveau d'une maladie,
12:41au niveau du quotidien de chacun,
12:43les amis se barrent dès que ça va pas.
12:45Il ne reste que les vrais amis,
12:47ceux qui sont sincères,
12:48c'est ceux qui sont là quand ça va mal.
12:50Moi j'en ai qui sont autour de moi,
12:51qui sont là, ça allait mal et qui ont été là.
12:53Mais ça c'est pas artistes,
12:54c'est n'importe qui dans la vie.
12:56– Oui, mais quand tu racontes Johnny
12:58complètement bourré dans un resto tout seul,
13:00qui prennent…
13:01Non mais toi tu te dis,
13:02voilà, tous ceux qui s'éficacientent,
13:04qui sont derrière, c'est ceux-là, c'est des faux.
13:08– C'est un exemple de ce que je viens de te dire à l'instant,
13:10il y a des mecs qui ont marqué dans les sites,
13:13tu sais, Patrick Sébastien dit de Johnny
13:15que c'est un pantin ridicule, etc.
13:17Alors t'as tous les fans de Johnny qui disent
13:19mais comment il l'insulte ?
13:20C'est pas ça l'histoire.
13:20– Non, tu racontes qu'il s'est bourré à gueule.
13:22– Non, non, l'histoire c'est que c'était un anniversaire
13:27qui se passait dans une salle privée,
13:29il y avait un autre restaurant à côté
13:30dans lequel je mangeais par hasard
13:31et Johnny, il était bourré,
13:33moi je me suis pris des cuites avec lui,
13:34je te rassure, on a bien rigolé ensemble
13:36et puis j'adorais cet homme.
13:39Puis là il était bourré,
13:40puis il a traversé la salle
13:41et puis il tombait, etc.
13:43Et ce que je disais,
13:44c'est qu'il n'y a pas un de ses amis
13:46qui est venu le chercher en lui disant
13:47bon, stop, là tu es en train de te donner en spectacle,
13:51tu vois ce que je veux dire ?
13:52C'est « Aller, venez Milor », tu vois.
13:54C'est tout juste si les gens applaudissaient,
13:56pas quand ils se cassaient la gueule
13:57parce qu'ils voyaient Johnny bourré.
13:59Et moi je me dis que les potes
14:01qui étaient dans la salle à côté
14:02avec qui ils payaient la bouffe,
14:03il n'y en a pas un qui s'est levé
14:04pour venir dire « Allez Johnny, relève-toi,
14:07reste pas comme ça ».
14:10Et c'est ça, c'est simple.
14:12C'est ça, mais même tu dis pour la mort de Johnny,
14:15pour les obsèques, le bal des faux-culs.
14:17Tu le dis, c'est pareil.
14:18Moi c'est un regard, c'est un regard que j'ai.
14:20J'accuse pas, je regarde.
14:22On sait très bien, on a vu ce qui s'est passé derrière.
14:25C'est pas simple, c'est les apparences.
14:27Aujourd'hui, j'emploie une phrase dans le bouquin,
14:30je dis que la vérité devrait être un phare,
14:32P-H-A-R-E,
14:35et que c'est son homophone,
14:37c'est un phare, F-A-R-D.
14:39C'est-à-dire que si on est dans les médias,
14:41c'est le domaine des apparences,
14:43des faux-semblants.
14:44C'est pour ça que des fois je choque
14:46avec mon bouquin ou avec ce que je dis,
14:48parce que moi j'ai décidé d'être transparent en tout,
14:51pas de faux-semblants.
14:52Donc ça attire forcément la vindicte.
14:55– On parle des faux-culs.
14:57Un type qui veut être président de la République,
15:00que tu rencontres, tu ne cites pas son nom,
15:01et qui te dit, mais on s'en fout des promesses,
15:04de toute façon on les tiendra pas,
15:04ce qu'il pense n'est pas prévu.
15:06Et tu dis, il va y arriver,
15:07il va finir par être président de la République.
15:09– Non, la phrase, c'est tout que ça.
15:10– On se demande qui c'est.
15:11– Je ne te dirai pas qui c'est,
15:12parce que je ne suis pas une balance.
15:14Mais la phrase, c'est quelqu'un
15:15avec qui j'ai discuté du métier de politique,
15:19ce qu'il fallait,
15:20c'est une discussion tout à fait amicale.
15:22Pour y arriver, il faut du travail,
15:24et cette personne était prête à se lancer
15:28dans une élection présidentielle.
15:30Et je lui ai dit, mais au bout d'un moment,
15:33j'ai dit, mais pour les gens, tu fais quoi ?
15:35Il m'a dit, mais tu t'en fous des gens.
15:37Et c'est vrai que cette phrase,
15:38je me rappelle, Nana, elle était avec moi,
15:39elle m'a dit, tu t'en fous des gens,
15:41de toute façon, les promesses,
15:43il les oublie, le principal c'est d'y être,
15:45et pour y arriver, il faut faire tout ce qu'on peut.
15:47C'est vrai que la phrase, elle m'a choqué.
15:49Après, elle a rattrapé le coup en me disant,
15:50de toute façon, si tu n'y es pas,
15:52si tu n'as pas le pouvoir,
15:53tu ne pourras rien faire pour eux.
15:54Ce qui n'est pas illogique.
15:55Mais tu t'en fous des gens,
15:57ça m'a un peu choqué.
15:58– Oui, le type va devenir président,
16:00tu dis, il a réussi.
16:01– Oui, mais je ne vous dirai pas qui c'est.
16:02Mais c'est vrai que c'est tout un chapitre
16:05sur la politique.
16:09Moi, je suis un artiste,
16:10je peux venir dans les médias de temps en temps,
16:14mais eux, moi, ce que je vois là aujourd'hui,
16:16je les vois plus souvent d'ailleurs
16:17sur les plateaux télé qu'ailleurs.
16:20Et puis quand ils sont, j'en connais quelques-uns,
16:22quand ils sont sur les plateaux télé,
16:23ils parlent, ils parlent, ils parlent,
16:25bon, ok.
16:26Et puis ils rentrent à la maison
16:28et puis la première chose qu'ils demandent,
16:30ce n'est pas est-ce que mon message
16:31peut faire du bien au pays,
16:32mais le premier truc qu'ils demandent,
16:33c'est j'ai été bon comme un artiste,
16:36tu sais, j'ai été bon à la télé.
16:37C'est ça, c'est devenu,
16:39ils nous ont piqué notre job en fait.
16:41Ils nous ont pris notre job.
16:43Moi, je vois des trucs,
16:43je suis ahuri, quoi.
16:45C'est pour ça que j'ai voté blanc.
16:47C'est pour ça que je pense
16:48qu'il y a une colère dans ce pays
16:49qu'on n'a pas le bon représentant, voilà.
16:52C'est pour ça que je ne peux pas soutenir
16:54ni les uns ni les autres.
16:56Je pense que Macron, il fait le job, voilà.
16:59C'est un homme qui est brillant,
17:01qui est, etc.
17:03Moi, je ne suis pas un soutien absolu,
17:04inconditionnel,
17:05mais le mec est brillant,
17:06il a des...
17:07Il est là, quoi.
17:09Après, alors en disant ça,
17:12je veux dire, oh, il soutient le social...
17:14C'est comme quand tu as dit un jour,
17:16je trouve que Zemmour est intelligent.
17:18Alors là, tu t'es fait fumer.
17:19Non, non, c'est parce que j'ai dit,
17:22je trouve que Zemmour est intelligent,
17:23brillant,
17:24mais je n'adhère pas du tout
17:24à son programme.
17:25Donc, ils n'ont gardé que le début
17:26et ils m'ont fait passer
17:28pour un soutien à Zemmour,
17:29ce que je ne suis absolument pas,
17:30pas plus que je suis un soutien
17:31à Mélenchon et tout ça.
17:32Non, je pense que...
17:33Moi, je suis pour une révolution
17:35humaniste et non violente.
17:37Mais le représentant,
17:38c'est de l'utopie totale,
17:39je te rassure.
17:40Mais comme tu étais avec
17:41les gilets jaunes au début.
17:42Oui, parce que la révolte du début,
17:44elle était vachement sincère.
17:46Il y a un mec que j'aime bien,
17:47c'est Roussel.
17:49J'aime bien le discours de cet homme.
17:50Voilà.
17:51Mais ça s'arrête là.
17:51Tu aimes bien le barbecue,
17:52par exemple, comme Roussel.
17:53Non, mais attends,
17:54le barbecue de Sandrine Rousseau,
17:56je ne peux pas,
17:56je suis désolé,
17:57excuse-moi, je ne peux pas.
17:58Je ne peux pas.
17:59Est-ce qu'il faut...
18:00Je ne peux pas parce que c'est une femme.
18:02Parce que si je dis ça,
18:02on va dire c'est parce que c'est une femme.
18:04Non, ce n'est pas parce que c'est une femme.
18:05Ce serait un mec,
18:06je ne pourrais pas non plus.
18:07Voilà, le discours...
18:08C'est-à-dire qu'en fait,
18:09tu ne peux pas.
18:09Pourquoi ?
18:09Mais je ne peux pas
18:10parce que c'est incohérent.
18:12Parce que je ne sais pas,
18:12moi, ce que j'ai entendu,
18:13je ne connais pas bien.
18:14Je n'ai rien contre elle.
18:16Mais c'est hystérique.
18:18C'est tout ce que je n'aime pas.
18:20C'est-à-dire qu'on peut arriver
18:22à faire progresser les choses
18:23avec de l'intelligence,
18:25de la compréhension
18:26et beaucoup plus de mesures.
18:29Et beaucoup plus de mesures.
18:31Là, ce que je vois,
18:32ça ne fera pas avancer les choses.
18:34Moi, je veux bien
18:34que le discours féministe,
18:36il est parfait.
18:37Moi, je suis 1000%
18:38pour libérer la parole des femmes.
18:40Seulement, ce que je vois,
18:41c'est qu'à la sortie,
18:42il y a de plus en plus d'agressions.
18:43Donc, il y a quelque chose
18:44qui ne passe pas.
18:45C'est que le discours n'est pas bon.
18:46C'est qu'il faut peut-être le changer.
18:47Il faut s'adapter.
18:48Le but, c'est qu'il y ait
18:49de moins en moins d'agressions.
18:51C'est que je suis un véritable féministe.
18:53Moi, j'ai connu
18:54les féministes du départ.
18:55D'ailleurs, j'étais très content
18:56de ce qu'a dit Elisabeth Badinter.
18:58On arrête de mettre
18:59tous les hommes dans le même panier.
19:01Ce n'est pas des salauds en puissance.
19:02Aujourd'hui, il y a une suspicion
19:03sur tous les hommes.
19:04C'est complètement stupide.
19:05Mais en même temps,
19:06c'est normal que PPDA,
19:08tu en parles,
19:08que Jean-Jacques Gaudin,
19:09que la parole se libère.
19:14Non, non.
19:14Qu'on libère la parole,
19:15je te dis, je suis d'accord à 1000%.
19:18Non, non.
19:19Sur PPDA et sur les autres,
19:20je les ai juste cités
19:22pour dire que...
19:23C'est pour parler des réseaux.
19:24C'est pour dire qu'il y avait
19:24un tribunal médiatique aujourd'hui
19:26qui jugeait avant le vrai tribunal.
19:27qu'on n'a ni...
19:29Pour l'instant,
19:30ils ne sont ni coupables
19:31ni pas coupables.
19:32Moi, je ne sais pas.
19:33Je ne suis pas juge.
19:34Mais ils sont déjà...
19:36Tous ceux-là sont déjà
19:37condamnés par l'opinion publique.
19:39Voilà.
19:39Et ça, ça m'a toujours gêné
19:40qu'on condamne dans l'opinion publique
19:42avant de condamner en vrai.
19:43S'ils sont coupables,
19:44qu'ils prennent un maximum.
19:45Parce que moi, pour ça,
19:46je serais impitoyable.
19:47– Oui.
19:47– C'est vrai que je suis...
19:48Mais je te dis,
19:49je suis à 1000% pour ce discours.
19:51Les anciennes féministes du départ,
19:54elles n'aiment pas trop
19:55les filles d'aujourd'hui.
19:56Parce que le but,
19:58c'est de faire du bien à la femme.
19:59C'est d'éviter qu'il y ait des harcèlements.
20:02C'est d'éviter qu'il y ait des agressions.
20:03C'est d'éviter qu'il y ait tout ça.
20:05Moi, ce n'est pas du tout dans ma nature.
20:08– Oui.
20:08Tu dis d'ailleurs...
20:09Non, alors, tu dis,
20:09je suis...
20:10Il y avait des filles de joie,
20:11ce qu'on disait avant.
20:12Mais tu dis,
20:12moi, je suis un homme de joie.
20:14Alors, ça, c'est un jeu de mots.
20:15Mais au-delà de ça,
20:16tu parles du libertinage.
20:17– Tu parles justement...
20:19– Il y a tout un chapitre
20:19sur le libertinage sexuel.
20:22– Mais je parle très largement du libertinage.
20:27Attends, je ne suis pas tous les jours en train de...
20:30Non, mais je parle d'une société,
20:32la société libertine,
20:33qui est une société, justement, de respect.
20:35Ça ne tient que sur le respect.
20:37Il n'y a pas de viol,
20:38il n'y a pas de harcèlement,
20:39il n'y a pas de riche,
20:40il n'y a pas de pauvre,
20:41il n'y a pas de beau,
20:41il n'y a pas de moche.
20:42Les gens se respectent,
20:44ils ont une manière de penser.
20:46Ce n'est pas que des bestiaux
20:47qui se jettent les uns sur les autres.
20:49Quelque part, c'est une société idéale,
20:51mais on la montre du doigt
20:52parce qu'elle est à tout vent, quoi,
20:55qu'on a effectivement la liberté
20:56d'avoir des relations sexuelles
20:57avec qui on veut,
20:58de la façon dont on veut.
20:59Mais ce n'est pas le fondement du truc,
21:01c'est surtout une manière d'être.
21:03Libertin, tu sais qu'il y a eu
21:04des grands personnages.
21:06Molière, Jean de La Fontaine
21:08étaient des libertins de libertinage.
21:10– PSK, je rigole, non mais...
21:12– Là, ce n'est pas la même œuvre,
21:13excuse-moi, excuse-moi.
21:15Ça, c'est le raccourci à la con.
21:17Excuse-moi pour toi,
21:19mais c'est vraiment raccourci à la con.
21:20Je te dis Molière, Jean de La Fontaine,
21:22tu me dis DSK.
21:23– Oui, mais est-ce que ce n'est pas la même chose ?
21:24– Franchement.
21:25Mais non, ce n'est pas la même chose.
21:26Bien sûr que ce n'est pas la même chose.
21:27Parce que DSK a été accusé
21:29de n'avoir manqué de respect à quelqu'un
21:31dans une chambre d'hôtel,
21:32ce qui n'a pas été le cas
21:33ni de Molière ni de La Fontaine.
21:35Et puis que le libertinage,
21:36ce n'est justement pas des agresseurs.
21:37Donc, c'est une manière de concevoir la vie.
21:42Tu vois, c'est très…
21:43Ta réflexion, elle est très significative, d'ailleurs.
21:47Une espèce de suspicion de mélanger tout.
21:49Mélanger tout.
21:49Moi, je ne suis pas un agresseur.
21:50Moi, je n'ai jamais agressé personne.
21:53Ce n'est pas mon truc.
21:54C'est simplement une volonté d'être libre.
21:58Moi, le mot le plus important, c'est libre.
22:00Donc, à partir du moment où tu es libre,
22:01tu es jugé, forcément.
22:03Et comme disait mon ami Frédéric Dard,
22:05il ne faut pas se méfier des gens qui baissent trop,
22:07il faut se méfier des gens qui ne baissent pas.
22:08Parce que c'est ceux-là les plus sournois.
22:10C'est ceux-là les plus pervers.
22:11– Est-ce que tu aurais pu très bien cacher
22:12cet aspect de ta personnalité ?
22:14De ne pas dire que tu étais libertin.
22:15– Exactement.
22:16– Et tu le dis, au fond, tu sais très bien
22:18qu'on va t'attaquer.
22:20– Bien sûr.
22:21– Je le dis déjà pour dédouaner
22:23ceux à qui on balance la honte sur eux.
22:25Et pour montrer, peut-être mettre le doigt
22:27sur ce qui m'emmerde le plus dans cette société,
22:31c'est les a priori et les évidences.
22:33A priori, un libertin, c'est quelqu'un de haïssable.
22:36A priori, quelqu'un qui te fait la morale,
22:38c'est quelqu'un de très bien.
22:39Je te jure que dans ma vie,
22:40ceux qui m'ont pourri la vie,
22:42c'était des gens qui avaient soi-disant
22:43la morale la plus propre.
22:45C'est ceux-là qui ont été des pervers.
22:47C'est ceux-là qui sont des tordus.
22:49C'est ceux-là qui te font des saloperies tous les jours
22:50et qui nous empêchent de bien vivre.
22:51– C'est ceux-là, c'est les moralisateurs.
22:54– Tu dis d'ailleurs l'ordre moral et écologique
22:57ajouté à tout le reste,
23:01à l'espèce de tristesse qui peut…
23:04– Tu parles de Paris.
23:05– Le goût de la fête qui disparaît.
23:07Donc au fond, tu critiques l'époque,
23:09tu parles de nostalgie.
23:11– Oui, mais je critique l'époque en même temps
23:13en disant que je préfère les GPS aux cartes routières.
23:15Je ne suis pas nostalgique forcené.
23:17Je préfère les fauteuils électriques aux fauteuils club.
23:21Et pour moi, Stromae, ça vaut des Bombrelles.
23:26Big Flo et Oli, ça vaut des Léo Ferré ou des Lavilliers, tu vois.
23:31Non, non, je ne suis pas un nostalgique forcené.
23:34Et d'ailleurs, je ne dis pas que c'était mieux avant.
23:36Je dis que c'était bien avant.
23:38Ce n'est pas du tout la même chose.
23:39Mais il y a un goût de la fête qui s'est perdu,
23:40un goût de la légèreté.
23:41La légèreté, là, un mec comme moi qui chante les sardines
23:46ou qui chante le petit bonhomme en mousse,
23:48ça y est, c'est classé, beauf, blaireau,
23:51ils s'en foutent de ma culture, de quoi que ce soit.
23:53Ça y est.
23:53Mais moi, la légèreté, c'est un vrai choix de vie.
23:56Je suis capable de faire autre chose.
23:58Si c'était pour mon égo, pour qu'on ait de l'estime pour moi,
24:01j'écrirais des belles lettres, je me lancerais.
24:03Mais non, parce que la légèreté,
24:06quand j'étais gamin, c'est ce qui m'a permis de tenir.
24:08On a grandi dans des milieux populaires
24:11où, à part bosser, il n'y avait pas grand-chose à faire.
24:14Eh bien, la légèreté nous a aidés à vivre.
24:16Quand tu bosses vraiment,
24:18c'est-à-dire quand tu as des cales aux mains,
24:20quand tu transpires du matin au soir,
24:22de 8h du matin à 6h du soir,
24:24moi, j'ai fait des boulots, j'ai fait peindre en bâtiment,
24:26je fais massicotier, je te jure que le papier à portée,
24:28c'est très lourd.
24:29Eh bien, la légèreté, dans les amusements,
24:34tu n'as pas forcément envie de te prendre la tête
24:36quand tu sors de ça.
24:37Tu as juste envie de survivre.
24:39Et moi, je ne quitterai jamais jusqu'à la fin de mes jours,
24:42je serai proche.
24:43J'ai du bol, je m'en suis sorti.
24:45Mais je serai proche de ces gens-là
24:46parce que c'est ceux qui m'ont entouré
24:48pendant toute mon enfance,
24:49c'est ceux que je continue à croiser dans mes spectacles,
24:51c'est des gens qui en chient vraiment,
24:53dont le souci est de remplir le caddie,
24:55que leurs enfants soient heureux,
24:57que leurs enfants soient bien.
24:58Et puis, tu as une élite en haut qui dit
25:00« Ceux-là, c'est des blaireaux ».
25:02Eh bien, effectivement, les blaireaux d'en bas,
25:05à toute cette élite en haut,
25:06ils ont envie de faire ça, on nous emmerde.
25:07Et on continue à vivre notre vie comme on en a envie.
25:10Et on fera des barbecues.
25:11Il y a des mecs qui vont les faire,
25:12il y a des filles qui vont les faire aussi, les barbecues.
25:14Et on va boire des coups parce qu'on aime ça.
25:17Et puis, parce que ça va nous vider la tête.
25:19Et puis, on va peut-être baiser
25:20parce que ça va nous changer de l'anxiété
25:23qu'on voit dans la télé tous les jours.
25:25Et je viens de ce monde-là.
25:28Je n'ai pas honte d'en être, au contraire.
25:30Je te dis, j'ai eu la chance de m'embourgeoiser
25:33parce qu'il n'y a rien de plus agréable
25:35pour quelqu'un qui a manqué de tout, d'en avoir un peu.
25:37– Qui arrivait avec 100 balles, avec lui, à Paris.
25:40– Voilà, je suis content.
25:41Je ne vais pas renier ça du tout.
25:43Mais je ne peux pas m'empêcher
25:44de toujours penser à ces gens d'en bas,
25:46d'en bas, pas forcément d'en bas.
25:49Même en ce moment, c'est plutôt la classe moyenne qui ramasse.
25:51C'est la classe moyenne qui prend tout.
25:53Ceux d'en bas, on les aide quand même un petit peu plus.
25:56Mais ils sont malins.
25:57Ils sont malins, ces politiques.
25:59Un jour, j'avais dit, j'en ai reparlé avec quelqu'un l'autre jour,
26:02les clodos qu'il y a dans la rue, ils ne vont pas les virer.
26:05Ils laissent les clodos dans la rue.
26:07Tu sais pourquoi ?
26:08Parce que c'est la dernière couche.
26:09Et si demain, tu enlèves les…
26:11C'est facile, hein.
26:12Qu'il n'y ait plus un seul clodo dans la rue, c'est très facile.
26:14Mais si tu enlèves cette couche-là,
26:15tu as toute la couche du dessus,
26:17qui touche 800 ou 900 par mois,
26:19qui va dire, c'est nous qui sommes en bas de l'échelle maintenant.
26:21Et ceux-là, ils sont plus nombreux.
26:23Ils vont gueuler.
26:23C'est très malin comme calcul.
26:25Il y a des calculs politiques qui ne semblent pas évidents.
26:28Mais l'anxiogène, la télé anxiogène,
26:31ça aussi, c'est un truc voulu.
26:33Qu'est-ce qui marche aujourd'hui à la télé ?
26:35Les téléfilms, les drames, etc.
26:37Parce que quelque part, quand tu es dans ton canapé,
26:41tu te dis, mais ça va, je ne suis pas si malheureux que ça.
26:44C'est-à-dire qu'on muselle les vraies envies légitimes
26:49des gens de gueuler dans la rue, sans casser tout,
26:52mais pour avoir une dignité, pour avoir des choses importantes,
26:55on leur dit, mais regardez, il y a eu un tsunami là,
26:57il y a la guerre là-bas, puis il y a celui-là qui s'est fait violer,
27:00puis on a enlevé ce fils-là qui est malade.
27:03Eh bien, dans ton canapé, tu te dis, finalement, je m'en sors bien,
27:05je ne vais pas aller gueuler.
27:06C'est tout simple.
27:07C'est vieux comme le monde.
27:09Mais il y a les généreux.
27:10– Et je suis juste observateur de ça.
27:11– Oui, mais Patrick, il y a les généreux en haut,
27:13il y a ceux qui, par exemple, chantent,
27:15qui s'appellent les enfoirés pour les Restos du Coeur,
27:17dont tu dis dans le bouquin, il y en a un paquet
27:19qui mérite bien leur nom.
27:21– Non, mais là, je cite.
27:22– Tu dis ça, c'est du buzz, ça ne sert à rien du tout.
27:23C'est vrai que, je n'ai pas envie de m'attarder dessus,
27:26mais ça, on le sait, on sait que dans les généreux,
27:28il y a des vrais généreux, il y a des gens qui trichent.
27:30Voilà, c'est ça.
27:31– C'est-à-dire qu'ils sont là pour quoi, pour eux ?
27:33– Mais comme dans tout, comme dans tout,
27:35il y a plein d'associations, il y a des gens qui sont soi-disant là,
27:38il y a une majorité de gens qui sont là pour la cause,
27:41pour se battre, et puis il y a des filous, comme partout,
27:43qui profitent de ça pour leur gloriole personnelle,
27:46mais ça, il n'y a pas de quoi ça.
27:46– Non, mais il y a tout de suite, à un moment,
27:47un artiste qui va sur le canapé de Drucker
27:49et puis qui, dans la vie privée, tient des propos sociaux.
27:51– Ah, ça, c'est autre chose.
27:52– Antisémite.
27:52– Parce que là, tu mélanges…
27:54– Oui, mais si, parce que c'est, on va dire,
27:56encore une fois, c'est les faux culs, c'est pas vrai.
27:58– C'est ce que je t'ai dit, j'ai fait un chapitre sur les apparences,
28:01sur les faux semblants et sur les apparences.
28:03Effectivement, je cite, enfin, je cite trois personnes
28:07dont je dis les noms qui, en apparence, sont des démons
28:10et qui, en fait, sont des gens formidables.
28:12Je parle de Joé Star, je parle de Mme Claude
28:14et je parle de Jacques Messrine, que j'ai croisé,
28:16et je disais qu'en apparence…
28:17– Que tu as croisé dans…
28:18– Voilà, et puis j'ai eu l'occasion de m'apercevoir
28:20que c'était des gens qui n'étaient pas si mal que ça dans le…
28:22Je suis désolé pour Messrine, mais c'est…
28:24Je suis désolé, mais…
28:24Et que Mme Claude était une féministe, et oui.
28:27– Ça, ça doit énerver beaucoup de monde.
28:28– Et par contre…
28:29– Les deux, ça énerve beaucoup de monde.
28:30Messrine ou Mme Claude sont des gens biens.
28:33– J'ai pas dit que c'était des gens biens.
28:35J'ai dit que ce n'étaient pas les monstres qu'on voulait dépeindre.
28:38On a pas dit que c'était des gens biens, Messrine, il a fait un paquet…
28:41Mais à l'occasion que j'ai eu de le croiser,
28:44il n'a pas été méchant avec moi, voilà.
28:45Il aurait pu l'être, il n'a pas été.
28:47Et Mme Claude, j'ai eu plusieurs soirées où j'ai discuté avec elle
28:51où elle défendait des valeurs sur les femmes
28:53qui n'étaient pas loin de celles que défend Marlène Schiappa, voilà.
28:56– Alors, de l'autre côté, il y a les gentils.
28:58– C'est juste que j'ai voulu dire.
28:58Et de l'autre côté, il y a des gentils, j'ai pas dit les noms,
29:02mais qui sont pas si gentils que ça, quoi.
29:06J'ai pas balancé les noms, mais il y a des flagrants délits.
29:09– Mais ça démarche de les balancer.
29:10– Non, non, non, non, je ne suis pas une balance, je ne suis pas…
29:13Tu sais, j'ai connu tout un milieu de voyoucratie des années 80.
29:19On n'est pas des balances, on n'a pas des valeurs comme ça.
29:22Des gens qui ne sont pas bien, on peut dénoncer le fait sans dénoncer le non.
29:26– Oui, enfin, dire des propos racistes, antisémites,
29:30je ne sais pas, ce que disait cette vedette, on va dire.
29:35– Oui, c'est une vedette qui disait, qui avait dit, sous l'emprise de l'alcool,
29:42je ne vais pas le faire parce qu'ils achètent mes disques,
29:44mais moi, Barbès, je le finirai au lance-flamme.
29:47Je ne te dirai pas qui c'est, évidemment.
29:48– C'est formidable.
29:49– Mais j'ai entendu ça, et je me suis dit, bon, pardon.
29:53Voilà, comme cette star qui est venue dans le cabaret,
29:58qui nous a fait tout un numéro sur la propreté,
30:01les produits employés pour le maquillage, fait que ce soit propre,
30:05machin, et qui nous a cassé les couilles, en fait, pour dire les vrais mots.
30:09Et dans sa loge, il y avait un bordel noir,
30:11plus un tampon hygiénique usagé dans le cendrier.
30:13Voilà, c'est les apparences.
30:15Par contre, à l'antenne, elle était hyper clean, elle était magnifique.
30:18– Mais, ouais.
30:19– Mais je ne peux pas balancer les noms, ça ne serait pas bien.
30:21– Oui, mais c'est vrai que tu es interdit dans certaines chaînes de télé, aujourd'hui ?
30:25– Il y a des ordres qui ont été donnés pour que je ne participe,
30:27qu'on n'évoque même pas mon nom.
30:28Donc, j'espère qu'ils auront la pudeur, j'espère.
30:34Parce que, vraiment, si jamais il m'arrivait quelque chose de très grave,
30:37c'est-à-dire que si je passais l'arme à gauche,
30:39j'espère qu'ils auront au moins l'honnêteté de ne pas du tout parler de moi.
30:43Du tout.
30:43Parce que là, aujourd'hui…
30:44– On ne va pas qu'il y ait dommage, Patrick Sébastien…
30:46– Ce n'est pas qu'il n'y ait pas dommage,
30:47mais je ne veux même pas qu'on cite mon nom, tu plaisantes ou quoi ?
30:49– Ah oui, il y a ta maman dans ce bouquin.
30:50C'est bon, parce qu'à chaque moment, elle vient,
30:53elle te dit « Non, mais Patrick, il ne faut pas pleurer la bouche pleine ».
30:58Elle a ce bon parler des gens que tu aimes.
31:01– Ce bouquin, c'est la suite de tous ceux que j'ai écrits.
31:05Ça n'intéresse pas tout le monde, évidemment,
31:08mais il y a une catégorie de gens qui lisent ça,
31:10qui me suivent depuis longtemps, qui sont habitués,
31:11parce que depuis que ma maman est morte,
31:13elle est sur mon épaule, elle me parle.
31:15Il y a plein de gens qui croient à ça.
31:16Je ne l'entends pas, je n'entends pas ces mots vraiment,
31:19mais elle m'insuffle des choses, elle me fait penser des choses.
31:23Et c'est vrai qu'il y a ces conseils qu'elle m'avait donnés avant
31:28et des trucs qui m'arrivent à l'esprit,
31:31qui m'influencent beaucoup et qui m'ont dit là,
31:34ne t'apitoie pas, surtout ne t'apitoie pas, ne te plains pas.
31:38Parce qu'attention, ce n'est pas un bouquin où je ne me plains de rien.
31:41Je témoigne d'une suite d'épreuves
31:46et comment on peut peut-être se sortir mieux de cette suite d'épreuves.
31:51Oui, mais quand même, il y a des moments où tu dis
31:52je touche la crosse du pistolet.
31:55À plusieurs moments dans ta vie.
31:57Oui, parce que...
31:58Un soir au cimetière, auprès de ton petit livre.
32:00Non, parce que...
32:02Il faut lire le livre, vous comprendrez exactement.
32:07Moi, un jour, si je me fie une balle dans la tronche,
32:11ce ne sera pas de désespoir.
32:12Je n'ai pas envie de me flinguer.
32:14J'ai juste expliqué que si jamais je sentais
32:20qu'il n'y aurait que du pire derrière,
32:22oui, j'étais capable de faire ça.
32:24Je n'ai pas envie de...
32:25J'ai employé une métaphore en disant que j'ai imagé
32:28que j'avais fait un repas avec du saumon, du champagne, etc.
32:33et que je ne veux pas finir avec une madeleine pourrie
32:34et une compote usagée.
32:35C'est-à-dire que tant que ma vie, je peux chanter,
32:38aller sur scène, venir te parler,
32:41bouffer, enfin manger, parce que je ne bouffe pas,
32:44je ne bois pas en plus,
32:45baiser, m'amuser.
32:47Celle-là, elle m'intéresse.
32:48Moi, j'ai vu ma maman, hélas, pendant 4 ans,
32:51se traîner d'hôpitaux en hôpitaux.
32:54Je ne veux pas ça.
32:55Je ne veux pas.
32:56Donc si je peux m'arrêter avant...
32:57Si je peux, ce n'est pas dit que je le fasse,
32:59mais si je pouvais m'arrêter avant, ça m'arrangerait.
33:02Ce n'est pas exclu.
33:03Mais pour l'instant, je n'en ai pas le courage.
33:05Ce n'est pas d'actualité.
33:08Mais c'est vrai que je l'ai évoqué,
33:09parce que comme je suis transparent dans mes bouquins,
33:12je dis ce qui me passe par la tête,
33:14et il se trouve que ça passe par la tête de plein d'autres gens,
33:16qu'ils ne le feront pas non plus, d'ailleurs.
33:18Mais j'ai décidé d'être, comme je t'ai dit, transparent,
33:21ce qui me vaut évidemment des polémiques à droite, à gauche,
33:25mais c'est mon truc de...
33:28Moi, je ne suis plus animateur de télé, j'ai toujours été artiste.
33:31Je suis un homme d'abord.
33:32– Oui.
33:32Tu dis, je suis un homme avec un masque de carnaval.
33:35– Bien sûr.
33:36Moi, j'ai toujours été un homme avec un masque de carnaval.
33:38On m'a jugé sur mon masque.
33:39Ils ont bien fait, d'ailleurs.
33:41Les gens qui me connaissent,
33:42c'est comme ce que j'ai expliqué sur mes relations amoureuses.
33:46Le côté, oh oui, putain, c'est génial,
33:51et puis un doigt dans le cul, tout ça.
33:52C'est une barrière pour moi.
33:53– C'est de l'orangéra un peu.
33:54– Non, mais pour moi, c'est une exagération,
33:57mais c'est vrai que j'en ai toujours rajouté sur ce côté-là.
34:01Mais c'est une barrière parce que ça me permet,
34:03c'est écologique en fait, ça me permet de faire du tri sélectif.
34:06C'est-à-dire que les gens qui sont assez stupides
34:08pour ne s'arrêter qu'à la barrière,
34:09je n'ai pas de temps à perdre avec.
34:11Mes vrais amis, mes vraies copines intéressantes,
34:13mes passantes, c'est celles qui vont voir derrière ça
34:16et qui savent très bien que ça, c'est une défense,
34:19et que derrière, il y a de la poésie,
34:21il y a de la tendresse,
34:21il y a de la réflexion, il y a de la solitude,
34:24il y a une vraie générosité,
34:26il y a ce que je pense que devrait être un être humain,
34:29c'est-à-dire mesuré, posé, solitaire, curieux,
34:34intelligent, je pense que c'est la curiosité,
34:37et dans le doute tout le temps,
34:39parce qu'on est toujours dans le doute.
34:41Moi, je suis dans le doute en permanence.
34:43Le doute, et puis comme disait Sardou dans une chanson,
34:47la peur du déclin qui rend fou,
34:48il faut le gérer le déclin.
34:50Mais on est en déclin, moi je suis en déclin,
34:51moi je suis arrivé il y a 50 ans,
34:53ça se gère ça,
34:54mais ça se gère pas seulement au niveau des artistes,
34:57il y a des gens qui nous écoutent,
34:58qui sont en fin de carrière,
34:59qui ont l'âge qui arrive,
35:00il va falloir gérer ce déclin-là.
35:02Et dans ce bouquin,
35:04je pense que je vais les aider à gérer ça.
35:06Ah, comme on est serré au fond de cette boîte,
35:09tu sais que c'est le...
35:11Je dis ça parce que ceux qui rigolent de cette chanson,
35:13quand il y a des mecs,
35:15au moment de leur mort,
35:16de leur enterrement,
35:17ils disent, je veux que le public,
35:20devant mon cercueil,
35:21chante qu'est-ce qu'on est serré dans cette boîte,
35:24et il y a un autre témoignage qui est incroyable.
35:26Tous les 15 jours,
35:26tous les 15 jours,
35:27j'ai un témoignage.
35:28Comment on peut mourir avec une chanson gay
35:31et finalement être heureux ?
35:32Ça, c'est une anecdote que j'ai rencontrée dans le bouquin,
35:34parce que je disais que s'il me reste une anecdote de ma carrière,
35:37ça sera celle-là.
35:38C'est vrai, au passage,
35:39que tous les 15 jours,
35:39j'ai des gens qui me disent,
35:41ma tante, ma grand-mère s'est fait enterrer avec les sardines,
35:44elle l'a voulu,
35:45c'est un humour suprême.
35:47Dans l'histoire,
35:47c'est une anecdote qui est arrivée sur le plateau du cabaret,
35:49où aux répétitions,
35:52il y a ce qu'on appelle des doublures-lumières,
35:54il y avait un monsieur qui était un peu fort,
35:56un peu à bout de souffle,
35:56et puis on chantait les sardines, d'ailleurs,
35:58pour la première fois,
35:59et puis mes danseuses sont descendues l'entourer,
36:01ils dansaient,
36:02puis d'un seul coup,
36:02il est tombé raide.
36:04Donc les pompiers sont arrivés,
36:06ça a duré,
36:07c'était terrible,
36:07parce que ça a duré une heure,
36:08malaise cardiaque,
36:10il est mort,
36:11il n'est pas mort,
36:12etc.
36:12Puis finalement,
36:12il l'a amené à l'hôpital,
36:13il est mort une heure après,
36:15donc j'avais une grosse culpabilité.
36:17Tu sais,
36:18il y a ta chanson qui passe,
36:19tu chantes,
36:20t'es le mec qui meurt,
36:21tu dis,
36:21j'ai tué le mec.
36:22Et puis j'ai reçu un coup de téléphone,
36:25trois jours après,
36:25de sa femme,
36:27un coup de téléphone étonnant,
36:29je ne sais pas trop quoi dire,
36:30en décrochant,
36:31tu vois,
36:31je l'ai prise,
36:32on m'a dit,
36:32la femme du monsieur veut te parler,
36:33je l'ai prise par respect,
36:36et elle m'a dit,
36:36voilà,
36:36monsieur Sébastien,
36:37je voulais vous remercier,
36:38parce que mon mari adorait vos chansons,
36:41puis il adorait des jolies filles,
36:42et il est mort entouré
36:43de vos plus jolies danseuses,
36:45et sur votre chanson,
36:46c'était la plus belle mort
36:47qu'il pouvait avoir,
36:48parce qu'il avait déjà
36:49des antécédents.
36:50C'est quelque chose
36:51qui marque quand même,
36:52qui me fait dire,
36:54c'est symbolique,
36:55c'est me dire,
36:55bon,
36:55je n'ai pas été tout à fait inutile,
36:57même si je considère
36:58que tout ça,
37:00tout cet étalage,
37:02toute cette prétendue carrière,
37:04etc.,
37:04c'est très très futile,
37:06ça ne représente pas grand-chose finalement.
37:08Pour moi,
37:08enfin,
37:08dans ma tête,
37:10j'ai l'impression
37:11d'avoir rêvé déjà,
37:12parce que ça ne m'est pas arrivé à moi,
37:14et puis c'est rien,
37:17c'est un passage.
37:21C'est pour ça que j'appréhende
37:22chaque jour nouveau,
37:24chaque renaissance,
37:25comme un jour nouveau
37:25qui efface le reste.
37:28Je te jure que la télé,
37:29j'ai l'impression,
37:30il y a des moments
37:30où j'ai l'impression
37:31de ne même pas y avoir été,
37:32alors que les gens
37:32ne me parlent que de ça.
37:34Mais sans animosité,
37:37sans envie de vengeance,
37:38de quoi que ça,
37:39comme j'ai dit dans le bouquin,
37:40il ne faut pas tourner une page,
37:41il faut ouvrir un autre livre.
37:42Moi, chaque jour,
37:44j'ouvre un autre livre de ma vie.
37:46Les gens devraient,
37:48dans la mesure de leur possibilité,
37:49bien sûr,
37:50faire ça.
37:51Et puis, surtout,
37:52je sais que ça fait bisounours,
37:54je te jure que la bienveillance,
37:57la générosité avec les autres,
37:58le pardon,
38:00pas à toutes les sauces,
38:01bien sûr,
38:03putain,
38:04c'est essentiel
38:05pour tenir le cours.
38:08Regardez,
38:08avec tout ce que j'ai eu,
38:09je ne bois pas,
38:10je ne me drogue pas,
38:11je ne prends pas de tranquillisant,
38:13je n'ai pas de psy.
38:14Et je tiens quand même debout
38:15grâce à cette force-là.
38:18Et cette force-là,
38:19c'est ce que j'essaie de transmettre
38:20dans le livre.
38:22Voilà.
38:22Je sais,
38:23en écrivant un livre comme ça,
38:24qu'il y aura plein de critiques,
38:25plein de machins et tout.
38:26Mais s'il y a au moins
38:27une ou deux personnes
38:28qui trouvent le moyen
38:29de mieux vivre
38:30leurs emmerdements,
38:32bien,
38:33mission accomplie.
38:35Merci Patrick.
38:36Merci à toi.
38:37Merci de m'avoir reçu.
38:39Renaitre surtout.
38:40Renaitre chaque fois.
38:40Renaitre, oui.
38:41J'ai Ixso édition,
38:43le plus grand cabaret du monde
38:44en tournée triomphale.
38:47Sur TV5Monde,
38:47ça faisait 70 millions
38:49de téléspectateurs.
38:50Le plus grand cabaret,
38:51le soir du réveillon.
38:52Oui, c'était voilà.
38:53Et sur scène,
38:53vous aurez...
38:54Allez voir le grand cabaret.
38:56Le grand cabaret sur scène
38:57dans les Zéniths
38:58avec 50 artistes
38:59qui viennent du monde entier.
39:00Et ce livre,
39:01si touchant,
39:02le plus touchant
39:02de tous ceux
39:03que tu as écrits.
39:04C'est gentil.
39:05Vivre et renaître.
39:06J'espère le plus.
39:07Merci là.
39:07Merci là.
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