- il y a 13 heures
Alors que Sébastien Lecornu a présenté sa nouvelle équipe, «Libération» reçoit ses deux éditorialistes politiques, Jonathan Bouchet-Petersen et Thomas Legrand pour analyser la crise politique.
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00:00Eh ben aujourd'hui on peut faire la fête, le gouvernement Le Cornu a tenu plus de 14 heures.
00:04C'est formidable !
00:06Bien joué.
00:07Alors, pour Le Cornu 2, on a quelques nouvelles têtes,
00:10mais au final, on a la moitié de ministres renouvelés par rapport à l'équipe de François Veyroux.
00:15On est loin de l'ambition initiale de rupture de Le Cornu.
00:19Mais surtout, son gouvernement, il est presque mort-né,
00:22on s'attend à une motion de censure d'ici la fin de la semaine.
00:25Le Cornu 2 semble bien incapable de résoudre l'équation insoluble de la crise politique qui mine le pays.
00:32Alors qu'est-ce qu'on va faire ? Une motion de censure ?
00:34Ok, mais quel sera l'avenir de la réforme des retraites ? Du budget ?
00:38Est-ce qu'il faut s'attendre à une dissolution imminente ?
00:40Pour répondre à toutes ces questions, on vous propose de discuter avec nos deux éditorialistes politiques,
00:45Thomas Legrand, salut Thomas !
00:46Salut !
00:47Et Jonathan Boucher-Pétersen, salut Jonathan !
00:50Salut !
00:50Comment ça va ?
00:51Oh, hyper bien. Un peu arrhumé, mais ça va.
00:54Moi, je m'appelle Corentin Courtois, et vous écoutez Le Libescope.
00:59Pour ma première question, je voudrais vous demander un truc tout à fait basique.
01:03Qu'est-ce qu'on en pense de ce Le Cornu 2 ?
01:05C'est une question qui est large, on n'en pense quand même pas grand-chose,
01:09enfin que ça ne règle pas grand-chose par rapport à l'équation qui était posée.
01:12On a beaucoup dit que le casting était évidemment un enjeu sur lequel le système médiatique a tendance à se focaliser,
01:19mais je ne suis pas sûr que ça ait beaucoup ébouriffé les Français,
01:21et surtout, ça ne change rien à l'équation politique.
01:23Ça ne change rien à l'assise parlementaire de ce gouvernement.
01:27En gros, on peut quasiment avoir les mêmes commentaires qu'après Le Cornu 1,
01:31même si, évidemment, ce ne sont pas exactement les mêmes têtes.
01:34Il y a quelques personnalités de la société civile,
01:37l'expression qui ne veut pas dire grand-chose,
01:38qui viennent un peu colorer la photo de classe.
01:41Mais voilà, est-ce qu'il y a une capacité de ce gouvernement à trouver un point d'accord avec les socialistes sans braquer la droite ?
01:51C'est un peu faire rentrer les carrés dans les ronds ou l'équation impossible.
01:56Donc, presque plus intéressant que le casting, c'est le discours de politique générale de Sébastien Le Cornu,
02:02qu'on attend demain après-midi.
02:04Mais on sent quand même qu'il n'y a jamais eu autant de gens
02:07qui avaient déjà acté le principe de censurer ce gouvernement,
02:10avant même que Le Cornu ait parlé.
02:12Donc, on est dans un vaudeville dont...
02:14Ce n'est pas un épisode mineur, parce que la nomination d'un gouvernement,
02:16on ne peut pas dire que ce soit rien.
02:18Mais est-ce que ça change vraiment la donne ?
02:21Voilà, sans être absolument un adepte de la lecture dans le mar de café,
02:25on peut se dire que les mêmes causes risquent très probablement de produire les mêmes effets.
02:29On n'en pense rien.
02:31On n'en pense rien, parce que ça ne va pas durer longtemps.
02:33Et puis, si ça dure longtemps, de toute façon, ce qui est intéressant,
02:36c'est ce que va faire Sébastien Le Cornu,
02:39et ce que va faire le Parlement, surtout.
02:41Parce qu'on pourrait détailler chaque ministre,
02:44tiens, s'amuser, tiens, il y a un peu plus de LR que la dernière fois,
02:47alors que LR avait dit qu'il ne faut pas aller dans ce gouvernement
02:50et qu'ils sont tous virés.
02:51Mais en même temps, ils sont virés de LR.
02:53Pas du gouvernement, de LR, parce qu'ils ont accepté d'aller au gouvernement.
02:56Mais ça ne change rien.
02:57Rajida Nathie, par exemple, qui est LR et qui est au gouvernement,
03:01alors elle ne sera plus LR, elle a été virée de LR
03:04parce qu'elle n'a pas respecté la règle,
03:07mais elle sera quand même la candidate LR au municipal de Paris.
03:11Donc, tout ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
03:13Ce qui est très intéressant, en revanche,
03:14c'est effectivement le discours de Sébastien Lecornu, demain.
03:18Et moi, j'attends de voir si Sébastien Lecornu prend le pouvoir.
03:22En fait, il s'agit de prendre le pouvoir.
03:24Emmanuel Macron a perdu des élections législatives deux fois de suite,
03:292022-2024.
03:31Et maintenant, le pouvoir, normalement, il est à l'Assemblée nationale.
03:34Je rappelle que le Premier ministre est nommé par le Président,
03:38mais il est responsable devant le Parlement.
03:40C'est-à-dire qu'il n'y a que le Parlement qui peut virer le Premier ministre.
03:43Le Président, normalement, ne peut pas le virer.
03:45Quand un Président veut changer de Premier ministre,
03:48il dit au Premier ministre, j'accède votre démission.
03:50Et la convention politique veut que le Premier ministre s'en aille
03:55et on change de Premier ministre, on change d'orientation.
03:59Là, le Président n'a plus la main.
04:01Il n'a plus la main, il n'a plus de majorité.
04:03Et personne n'a la majorité.
04:04Donc, normalement, ça devrait être au Parlement.
04:08Et Yaël Braun-Pivé, la Présidente de l'Assemblée nationale,
04:12si elle avait eu un peu de caractère et un peu de sens politique
04:14et un peu de sens historique,
04:17elle aurait dû demander au Président de groupe
04:19les réunir et dire, ben voilà, on n'a pas de majorité,
04:24pourtant, il faut que la France tourne, il va falloir faire un budget.
04:28Qui veut bien négocier avec qui ?
04:29Comment ça peut se passer ?
04:30Ça ne se passe pas comme ça en France parce qu'on n'est pas dans la culture du compromis
04:34et on n'est pas, en tout cas au niveau national et au niveau politique,
04:38on n'est pas dans la culture du compromis.
04:40Je pensais que cette crise pouvait peut-être nous y amener.
04:44Je m'aperçois que non.
04:46Et donc, effectivement, soit ce gouvernement saute dans les jours qui viennent,
04:54soit il dure et là, ça voudra dire que le Parti Socialiste
05:01et le Bloc Central auront fait des compromis
05:04et le gouvernement est composé plutôt de gens qui sont des hauts fonctionnaires
05:09qui connaissent bien leur domaine.
05:11Le nouveau ministre de l'Éducation était le numéro 2 du ministère de l'Éducation.
05:15Il connaît bien son domaine, mais bon, ce n'est pas un homme politique.
05:18Septième ministre de l'Éducation depuis 2020.
05:20Oui, septième ministre.
05:21Donc, en fait, moi, j'attends beaucoup du Parlement.
05:24Je commence à désespérer du Parlement.
05:27Mais je trouve que c'est là que ça devrait se passer,
05:29comme ça se passait sous la Troisième République,
05:32sous la Quatrième République qui a reconstruit la France,
05:34sous la Troisième République qui a installé la République
05:36et les valeurs de la République en France.
05:39C'est le Parlement qui est le cœur de notre démocratie normalement.
05:42Merci beaucoup de regarder cette vidéo.
05:43J'espère qu'elle vous plaît.
05:44Si c'est le cas, abonnez-vous à la chaîne YouTube de Libération.
05:47On publie des entretiens comme ça chaque semaine.
05:50Sachez aussi que c'est une discussion qui est menée en direct sur Twitch.
05:53Donc, vous pouvez nous y rejoindre.
05:55Et désormais, vous pouvez même nous écouter en podcast.
05:58Et d'ici là, je vous souhaite un bon visionnage.
06:01Est-ce qu'on sait un peu ce que pourrait raconter Sébastien Lecornu
06:06dans sa déclaration de politique générale ?
06:08Comment il se positionne aujourd'hui ?
06:10Ça pourrait être quoi, ces grands axes de travail ?
06:11Aujourd'hui, on a l'impression que le seul sujet, en tout cas,
06:13qui peut peser sur la suite des événements,
06:15c'est la question des retraites.
06:17Et on se rend bien compte que sur ce sujet-là,
06:19il n'y a pas vraiment de trou de souris.
06:21Puisqu'on a d'un côté, des macronistes les plus ouverts disent
06:25qu'on est pour une suspension de la réforme,
06:28le temps d'adopter le budget.
06:29Que si c'est ça qui est mis sur la table,
06:31les socialistes ne peuvent pas se contenter de ça
06:32pour être l'assurance-vie de la poursuite du macronisme.
06:36Donc ça voudrait dire qu'eux, il faut qu'ils arrivent à obtenir
06:40le fait que cette réforme soit abandonnée
06:43jusqu'à la prochaine présidentielle, par exemple.
06:45Ou alors que ce gouvernement ne s'oppose pas
06:47à ce qu'il y ait un vote, enfin,
06:49sur la question de l'abrogation ou pas à l'Assemblée nationale.
06:51Si on dit que le pouvoir est parlementaire,
06:52il ne faut pas fixer de limites à ce pouvoir parlementaire.
06:55Et en même temps, on entend des LR et une grande part du bloc central
07:00qui dit que si on touche à la seule réforme un peu d'ampleur
07:04et encore d'Emmanuel Macron, on censure.
07:07Donc il y a quand même quelque chose de très compliqué.
07:08Après, juste pour rebondir sur ce que disait Thomas,
07:11le fait de nommer des ministres techniques
07:13ou en tout cas des bons connaisseurs de leur dossier,
07:16mais sans poids politique et sans expérience
07:18de la négociation parlementaire,
07:20c'est le signe que quand même il y a une concentration
07:21à Matignon autour de Sébastien Lecornu.
07:25Sébastien Lecornu, dont on se souvient
07:26qu'il a revendiqué la volonté de rupture
07:29et la capacité à avoir carte blanche.
07:31C'est vrai que quand on voit l'échange de trois heures
07:33qu'il y a eu hier soir pour la simple composition
07:35du gouvernement entre un Premier ministre
07:37qui est censé avoir carte blanche
07:38et un président qui est censé prendre du retrait,
07:41ça vient plutôt alimenter l'idée
07:42qu'on est dans une coproduction
07:44et un pas de deux très ordonné entre Macron et Lecornu.
07:47Et la principale faiblesse de Lecornu,
07:49ça va être de rester associé
07:51ou de rester perçu comme étant
07:52sous la tutelle d'Emmanuel Macron.
07:54Donc après, est-ce qu'il y a...
07:55Sachant que ça a toujours été comme ça,
07:57Emmanuel Macron n'a jamais lâché de l'église.
07:57Ça a toujours été comme ça,
07:59mais ça devrait être vraiment autrement, en fait.
08:01Là, ça ne peut plus durer.
08:03Emmanuel Macron doit se retirer quasiment
08:07de la gestion de ce qui se passe quotidiennement en politique.
08:12Il peut continuer à s'occuper des affaires du monde
08:14puisque sur ce sujet-là,
08:16il y a une sorte de large consensus,
08:20en tout cas du Parti Socialiste jusqu'à LR,
08:23sur la ligne, disons, golo-mitterrandienne,
08:27la ligne classique de la France
08:28que Emmanuel Macron arrive à incarner.
08:30Mais sur le reste,
08:30sur le reste, il a perdu.
08:32Il a perdu auprès de l'opinion très, très largement.
08:35Il a perdu les élections.
08:36Et donc, on va voir demain
08:38si Sébastien Lecornu peut s'émanciper.
08:43Peut s'émanciper et il ne peut s'émanciper
08:46que s'il s'appuie sur le Parlement.
08:48Alors, si effectivement,
08:49il répète ce qu'il a dit la dernière fois
08:50qui est très important,
08:51je n'utiliserai pas le 49.3,
08:54et s'il ne dit pas grand-chose de précis sur les retraites,
08:57le Parti Socialiste pourra dire
08:58peut-être qu'on pourra aller vers l'abrogation.
09:01Parce qu'en fait, le Parti Socialiste
09:03ne demande vraiment que ça.
09:04Donc, ça serait dans une négociation,
09:06alors qu'il ne dit rien sur la sécurité,
09:08alors qu'il ne dit rien sur d'autres sujets
09:10sur lesquels il pourrait poser.
09:11Il ne demande vraiment que ça.
09:13Donc, ça serait quand même
09:14une très mauvaise volonté de la part du gouvernement
09:17de refuser simplement qu'on suspende,
09:21qu'on abroge la réforme des retraites
09:23et qu'on reporte ça à 2027.
09:26Après, il y a la taxa.
09:27Je disais, là, on a l'impression
09:28que le seul sujet qui reste
09:30est la question des retraites,
09:31parce que c'est peut-être celui sur lequel,
09:33même dans le camp macroniste,
09:34certaines voix sont lucides
09:35sur le fait que ça peut être un levier.
09:37Mais quand on a suivi
09:38quand même les semaines précédentes,
09:40la question de la taxation,
09:41si on prend l'équation budgétaire
09:43au-delà de la question des retraites,
09:46il y a quand même un enjeu
09:47à ne pas reproduire la feuille de route
09:48présentée par François Bayrou.
09:49Donc, je pense que quand même,
09:51les socialistes, c'était plus facile
09:53de trouver un point d'accord
09:55avec un Lecornu tout frais,
09:57tout feu, tout flamme,
09:59et pas encore abîmé par le fait
10:00d'avoir été reconduit alors qu'il était parti.
10:02Je pense que là, ça devient quand même compliqué
10:04pour des socialistes, dans l'équation,
10:06de ne pas apparaître comme étant les supplétifs
10:08d'un macronisme qui cherche quand même
10:11à perdurer.
10:12Donc, c'est compliqué parce qu'entre-temps,
10:13Sébastien Lecornu, il a vu son socle commun exploser.
10:16Donc, en gros, ce qui était censé être
10:17un peu sa solidité de l'accord
10:19entre le bloc central et LR,
10:21ça, ça n'existe plus,
10:22avec le Vaudville autour de Bruno Retailleau,
10:25Laurent Wauquiez.
10:25Donc, ça le fragilise quand même beaucoup
10:27parce qu'avant, c'était en gros
10:28arriver à ne pas trop braquer LR,
10:30mais qui faisait partie de l'équipage,
10:32tout en arrivant à trouver un point d'accord
10:34avec les socialistes.
10:35Aujourd'hui, et LR et les socialistes,
10:37en tout cas en tant que force politique,
10:39sont à l'extérieur.
10:39Donc, c'est quand même vraiment très compliqué.
10:42Moi, honnêtement, je pense qu'il n'y a pas de place
10:44et c'est sûrement peut-être une mauvaise nouvelle,
10:47mais qu'il n'y a pas de place
10:47pour que Sébastien Lecornu puisse trouver les mots.
10:51Alors, on pourrait,
10:52si on cherche les petits brins de lumière
10:56dans cet univers un peu sombre,
10:57on pourrait se dire que c'est justement
10:58parce que les socialistes et LR ne sont pas dedans,
11:01parce que rappelons que les LR qui sont ministres
11:03sont des dissidents,
11:05sont des gens qui ont été rameutés
11:07en dehors de la volonté de LR.
11:09C'est justement parce qu'ils n'y sont pas
11:11que peut-être il peut y avoir texte par texte
11:15des majorités.
11:17En fait, il n'y aura pas de texte.
11:18La formule du texte par texte,
11:19elle nous place déjà dans le moyen terme,
11:21alors qu'en fait, si ça se trouve,
11:22il n'y aura pas de texte du tout.
11:23Donc, c'est très sympa de dire
11:24qu'on est prêt à être construit texte par texte.
11:26Et après, après...
11:28Mais le premier texte
11:29qui va demander à chacun de se positionner,
11:31c'est les motions de censure
11:32dont on sait qu'elles vont déjà être déposées jeudi.
11:34Donc, il faut 48 heures
11:35entre le discours de politique générale
11:37et le dépôt d'une motion de censure.
11:38Mais que ce soit, si on fait la liste rapide,
11:40côté RN, il n'y a plus de tergiversation.
11:42On censurera systématiquement
11:44jusqu'à la dissolution.
11:45Marine Le Pen a clarifié le positionnement,
11:48même s'il y a eu des attermoiements.
11:49Côté LFI, il reste sur cette logique aussi
11:51de censure systématique.
11:54Côté communiste, côté écologiste,
11:56ça semble aussi acquis.
11:58Donc, quand on fait le compte de tout ça,
11:59de tous ceux qui ont déjà formulé
12:01le fait qu'ils allaient censurer,
12:03il manque à peine une quinzaine de voix.
12:05Donc, c'est une quinzaine de voix.
12:06Ça se trouve, que ce soit côté socialiste
12:09ou côté LR,
12:10ou même dans certaines personnalités
12:12un peu indépendantes du bloc central.
12:15Voilà, les raisons de ne pas être satisfaits
12:16par le gouvernement Le Cornu,
12:18malheureusement, il risque d'y en avoir
12:19dans tous les camps.
12:21Je prends juste une question
12:24qui a été épinglée dans le chat.
12:25Est-ce qu'il y a des chances
12:26que Le Cornu suspende la réforme des retraites ?
12:27Donc, ça, on en a déjà parlé.
12:29Pour la personne qui a posé la question,
12:30vous comprenez bien que tout va dépendre
12:31de ce qui va se passer demain.
12:32Suspendre, comme ils disent,
12:34le temps d'adopter le budget,
12:35ça n'a de sens que dans l'esprit
12:37de Sébastien Le Cornu.
12:38Ça ne parlera à personne.
12:39Ça veut dire ne plus mettre ce sujet de côté
12:42pour trouver les voies du compromis,
12:44alors que ce sujet particulièrement clivant
12:46est mis de côté.
12:47Mais en fait, ça veut dire quoi ?
12:48Ça veut dire qu'une fois que le budget est adopté
12:50et qu'on a réussi à la faire à l'envers
12:51aux socialistes,
12:52on remet la réforme,
12:54on reprend son cours.
12:55Non, l'idée, c'est d'acter le fait
12:56qu'elle n'a pas de légitimité politique,
12:58qu'elle n'a pas de légitimité électorale,
13:00qu'elle n'a pas de légitimité,
13:02même dans le corps social
13:04qui est au sens large,
13:06et que tout ça a été fait au forceps
13:08dans un contexte
13:09où ça n'aurait pas dû se passer comme ça
13:11et le remettre en débat
13:12et le rendre que ce soit tranché
13:14lors de la prochaine présidentielle.
13:17Tout repose aujourd'hui
13:18sur la question de la motion de censure.
13:20Qui va voter ?
13:20Qui ne va pas le voter ?
13:21Est-ce que ça va passer ?
13:22Est-ce que ça ne va pas passer ?
13:23Et donc sur ces 15 voix,
13:24soit côté LR, soit côté PS.
13:27J'ai une question dans le chat
13:28qui résonne avec ça.
13:28J'ai entendu que les LR avaient des conditions
13:30par rapport aux retraites
13:31ou sinon ils censurent le gouvernement.
13:34Alors c'est ça,
13:35c'est les questions de Rho, M-N-S-E.
13:39Quelles sont les conditions des LR
13:40pour qu'ils ne censurent pas,
13:41notamment concernant les retraites ?
13:44Et quand les motions de censure
13:46déposées ces derniers jours
13:47seront-elles examinées ?
13:49Les LR ne disent pas aussi clairement
13:50que les socialistes.
13:52Si on n'a pas les conditions
13:54qui sont les nôtres,
13:55on censure.
13:57Ils ne sont pas aussi catégoriques.
13:59Bon, pour des raisons assez électorales.
14:01Je crois que s'il y avait des élections législatives
14:02demain matin,
14:03enfin dans 40 jours,
14:04parce que je rappelle que c'est entre,
14:06je crois, 25 et 40 jours
14:08après une dissolution
14:09que ça doit se dérouler,
14:12les LR se feraient laminer
14:13à moins d'un accord
14:16avec le RN.
14:18Donc ils ont assez peu d'intérêt
14:21pour une dissolution.
14:24Donc ils ne lient pas
14:25un désaccord sur les retraites
14:30avec directement une motion de censure.
14:33Mais il suffit de 15 LR
14:36et vous savez que OPS comme LR,
14:39la discipline de vote,
14:40ce ne sont pas les parties
14:41les plus autoritaires.
14:43Et donc la discipline de vote
14:44n'est pas toujours là
14:46que c'est le mieux respecté.
14:47C'est pour ça que le gouvernement
14:51de Sébastien Lecornu
14:53est en grande difficulté
14:56et peut être renversé assez rapidement.
15:00Mais ce que veut LR,
15:02c'est une réforme des retraites
15:04qui fait des économies.
15:05Et ce que veut LR,
15:06c'est qu'on ne surcharge pas d'impôts
15:09les plus riches
15:10qui, pour LR,
15:11sont ceux qui font tourner la France.
15:13Ils sont dans une position
15:16dite de responsabilité budgétaire,
15:20avec des guillemets,
15:20je mets des guillemets
15:21à responsabilité budgétaire
15:22parce que c'est leur point de vue
15:23et il est tout à fait contestable.
15:26C'est sur ces questions budgétaires
15:28que ça se jouera.
15:32Il y a aussi les questions sécuritaires.
15:34Mais là, je crois que
15:36le ministre de l'Intérieur,
15:38le ministre de la Justice n'a pas changé.
15:39Le nouveau ministre de l'Intérieur
15:40est à peu près du même acabit
15:42que son prédécesseur.
15:43Donc là, il n'y a pas trop de problème.
15:45J'ai une question aussi dans le chat.
15:47C'est Skito 12.
15:49En fait, est-ce que l'objectif final
15:50de ce gouvernement de Sébastien Lecornu,
15:52ce n'est pas uniquement
15:53« Allez, on reste uniquement le temps
15:57de faire voter un budget
15:58et après, on sait qu'on est morts ? »
15:59Non, mais je pense que la majorité
16:01pense même qu'ils sont morts
16:03avant l'adoption de ce budget.
16:05La question, on est un peu dans le double rythme.
16:08C'est que la discussion budgétaire
16:10est censée s'ouvrir
16:11et en même temps, on va être
16:12dans la séquence de 3-4 jours
16:14où ce gouvernement joue sa peau
16:15d'une certaine manière.
16:16Mais on ne peut pas dire
16:18que les derniers temps
16:19rendent particulièrement désirables
16:23pour d'autres forces politiques
16:25le fait d'être les forces d'appoint
16:28du gouvernement Lecornu.
16:29Donc l'idée de mettre
16:30pas mal de gens de la société civile,
16:32de rendre le truc un peu moins partisan
16:35dans la façon dont ce gouvernement
16:37se présente, c'est censé arrondir
16:41un peu les angles.
16:43Mais en fait, moi, je pense que LR
16:45a d'autant moins de raisons
16:46d'être un soutien de ce gouvernement
16:48aujourd'hui et que pour les socialistes,
16:50c'est quasiment plus tenable
16:51parce que derrière, il y a des municipales
16:54qui arrivent, parce que quand même
16:55la séquence présidentielle, évidemment,
16:57pèse et que cette arme de la dissolution,
17:00de nouvelle dissolution,
17:02moi, j'aurais une petite nuance
17:02par rapport à Thomas.
17:03Je pense qu'elle était utile
17:04à Emmanuel Macron parce qu'elle faisait peur
17:06quand même à un certain nombre
17:07de forces politiques ces derniers temps
17:08et qu'aujourd'hui, on va dire,
17:10les modérés disent que la dissolution
17:12est inéluctable.
17:13Les plus radicaux disent
17:14Macron doit partir tout de suite
17:15et ça va jusqu'à tout de suite
17:17ou à moyen terme.
17:17Quand on se rend compte
17:18qu'un Édouard Philippe
17:19qui compte des ministres
17:20dans ce gouvernement-là
17:21dit par ailleurs
17:23qu'Emmanuel Macron devrait organiser
17:25une présidentielle anticipée,
17:27c'est quand même sidérant.
17:28Ça n'existe pas.
17:29On n'a jamais vécu
17:30ce genre de configuration.
17:31Quand on voit effectivement
17:32que ce qu'était la force d'appoint,
17:34de Lecornu, donc les LR,
17:36ont quitté le gouvernement
17:37et exclu ceux qui décident
17:39d'y participer,
17:40que dans ce gouvernement
17:40de 34 ministres,
17:42dont 8 personnalités
17:43de la société civile
17:44avec des profils différents,
17:46il y a 11 macronistes quand même.
17:47Donc voilà,
17:48elle est où la rupture ?
17:49Donc il y a un renouvellement,
17:51c'est-à-dire que ce n'est pas
17:51exactement les mêmes têtes.
17:52Il y a quelques jeunes députés
17:53à qui on donne le Marocain
17:54qu'ils voulaient.
17:55Mais fondamentalement,
17:56ça ne pèse rien dans le pays
17:58et ça ne parle pas aux Français.
18:00Je pense que la majorité
18:00des Français sont juste
18:02dans un compte à rebours
18:03en disant quand est-ce que ça saute
18:04et quand est-ce qu'on passe
18:05à autre chose.
18:06Donc après,
18:06il y a un jeu un peu
18:07théâtre des ombres
18:08entre les gens
18:09que ça intéresse de savoir
18:11est-ce qu'il y a moyen
18:12de trouver un accord.
18:14Mais je pense qu'aujourd'hui,
18:15les forces à l'extérieur
18:16du gouvernement
18:17n'y ont pas intérêt.
18:18Il vaut mieux être cohérent
18:19et aller à la dissolution
18:19quitte à prendre acte
18:20du fait que ça ne changera
18:22peut-être pas grand-chose.
18:23Mais voilà,
18:24apparaître comme étant
18:25la roue de secours
18:26du macronisme,
18:27c'est se tirer une balle
18:28dans le pied
18:29pour quasiment tout le monde
18:29aujourd'hui.
18:30J'ai une réflexion
18:31dans le chat
18:32de quelqu'un
18:33qui s'interroge
18:33sur le mutisme
18:34d'Emmanuel Macron
18:35dans cette phase politique.
18:39Comment est-ce que vous
18:40vous analysez
18:41la stratégie de Macron,
18:42le fait de renommer
18:47le cornu
18:47avec ce gouvernement ?
18:49Comment il se place Macron ?
18:51C'est l'exercice
18:53très difficile
18:53de se mettre
18:54dans la tête
18:54d'Emmanuel Macron
18:55qu'ont fait
18:57depuis des années
18:57Jonathan et moi.
19:00on voit quelqu'un
19:01qui visiblement
19:03est dans ce qu'on appelle
19:05ce que c'était
19:06à la main
19:07qui avait parlé
19:07du cercle de la raison.
19:08Donc il pense
19:09qu'il a raison,
19:10il pense qu'il est modéré,
19:12qu'il a raison
19:13et que les chiffres
19:15sont avec lui
19:15et que tous ceux
19:17qui ne pensent pas
19:17comme lui
19:18ont tort.
19:18C'est le TINA,
19:20le There is no alternative
19:21de Margaret Thatcher,
19:22même si ce n'est pas
19:23un ultra-libéral
19:23comme Margaret Thatcher.
19:25Et donc,
19:26même s'il a perdu
19:27deux fois les élections,
19:28même si son programme
19:29a été désavoué
19:30deux fois par le peuple,
19:31il pense quand même
19:32que pour le bien
19:33du peuple
19:33et puis pour sa survie politique,
19:36il faut le resservir
19:37d'une façon ou d'une autre.
19:39Alors on le resserve
19:39avec un premier ministre
19:42puis un autre
19:43et on pense
19:44qu'on peut le resservir
19:45comme ça
19:45en changeant
19:46le profil
19:48du gouvernement.
19:51Alors que c'est une question
19:52d'équation politique,
19:53c'est une question
19:53de rapport de force politique
19:55et il n'y a qu'une seule solution,
19:56c'est soit
19:57les partis représentés
19:59à l'Assemblée
20:00négocient
20:01des compromis
20:03pour essayer
20:03de gouverner ensemble
20:05et donc chacun
20:06fait des concessions
20:08et aucun programme
20:09qui a été affiché
20:11ne sera appliqué
20:11mais comme dans
20:12toutes les démocraties
20:13parlementaires,
20:14ce sont,
20:15disons que c'est le programme
20:16arrivé en tête
20:16sur lequel se base
20:18la négociation
20:19pour un compromis.
20:20Là, ça aurait dû être
20:20le programme de la gauche
20:21parce que c'est l'ensemble
20:22qui est arrivé en tête
20:23mais qui n'a pas gagné
20:24qui aurait dû être
20:25la base d'un compromis
20:26avec des centristes.
20:27Bon, ça n'est pas comme ça
20:28que ça marche chez nous
20:29et donc on est dans
20:31ce blocage
20:32et Emmanuel Macron,
20:33eh bien,
20:35même ses plus proches
20:36disent qu'il ne le comprend plus.
20:38Alors nous,
20:39nous on comprend encore moins
20:41mais la seule chose
20:43qu'on voit bien
20:43c'est qu'il n'arrive pas
20:44du tout à admettre
20:45qu'ayant perdu
20:47les élections,
20:48il faut qu'un autre programme
20:50s'implique.
20:50Ça, c'est un truc
20:51qu'il n'y arrive pas
20:52qui n'arrive pas à admettre.
20:53C'est un problème
20:54un peu de culture démocratique,
20:56pas simplement
20:57de culture de compromis
20:57mais de culture démocratique.
20:59Oui, même de psychologie
21:00pour Alain Main
21:01qui, pour le coup,
21:02qu'on ne cite pas beaucoup
21:03dans les pages de libération
21:04mais qui est effectivement
21:04quelqu'un qui a bien connu
21:06et l'émergence
21:07et la pratique du pouvoir
21:08d'Emmanuel Macron
21:08continue à dire
21:10que ce n'est pas une question
21:10d'intelligence.
21:11Il continue à être impressionné
21:12par sa mécanique intellectuelle.
21:14Il dit que c'est vraiment
21:14une question psychologique
21:16d'incapacité
21:17à avoir ce cliqué
21:18de regarder les choses
21:20telles qu'elles sont
21:20de rapports au réel.
21:22Donc nous, on écrit
21:23le déni,
21:24l'entraînement de l'Elysée.
21:25Chacun a ses expressions
21:26pour décrire ça.
21:27Je pense que quand même
21:28dans la période,
21:29ce qu'on a vu
21:30dans les enquêtes d'opinion,
21:31le fait qu'à un moment,
21:32les torses apparaissaient
21:33très partagés
21:34entre, d'un côté,
21:35Emmanuel Macron
21:36depuis la dissolution
21:37et de l'autre côté,
21:37les forces politiques,
21:38comme disait Thomas,
21:39incapables de basculer
21:40dans le parlementarisme.
21:41Les dernières enquêtes
21:42après la nomination
21:43de Sébastien Lecornu
21:44et ces épisodes-là
21:45montrent que
21:46le focus
21:48est plus que jamais
21:49dans des proportions
21:50très importantes
21:50sur Emmanuel Macron.
21:52Et on le voit aussi
21:53sur l'idée,
21:54quand on pose la question
21:55en français sur
21:55souhaitez-vous qu'il parte,
21:57un peu quelles que soient
21:57les conditions,
21:58décision de sa part,
22:00la destitution à la social fi,
22:02chacun sait que ça n'a
22:03pas de chance d'aboutir,
22:04mais c'est installé
22:05dans le pays
22:06l'idée qu'il était
22:07le problème principal.
22:09Ça ne veut pas dire
22:09qu'il est le seul responsable
22:10et que l'ensemble
22:11de la classe politique
22:12n'aurait pas pu faire mieux
22:13dans ce contexte
22:14contraint, complexe,
22:15tout ce qu'on veut,
22:16mais il n'empêche que,
22:17et c'est le revers
22:17de la médaille
22:18de nos réalités institutionnelles.
22:20C'est-à-dire qu'à partir
22:20du moment où il est
22:21le garant des institutions,
22:23la stabilité,
22:24il doit en être l'artisan.
22:25Il ne doit pas être
22:25le facteur déstabilisateur
22:27qui après pointe
22:28les autres du doigt
22:29en disant
22:29« Oh là là,
22:31il nous faut de la stabilité ».
22:32La stabilité,
22:32ça s'appelle la continuité
22:33dans la tête des gens
22:34aujourd'hui.
22:35Et la continuité,
22:36c'est ce qu'à chaque fois
22:36qu'ils ont eu l'occasion
22:37de prendre la parole
22:38dans les urnes
22:39ces derniers temps,
22:39ils ont rejeté
22:40de façon massive.
22:41Donc voilà,
22:42on a un problème.
22:43Et ce qui est un peu compliqué,
22:45c'est que parfois,
22:46on est capable
22:46de nommer les problèmes
22:47et il y a certains problèmes
22:49qui n'ont pas de solution.
22:50Il faut être capable de...
22:51C'est tout à fait déprimant,
22:52c'est tout à fait angoissant.
22:54Donc après,
22:54on peut avoir des schémas
22:55en disant
22:56« Voilà ce qu'il faudrait,
22:57le parlementarisme sûrement
22:58serait quelque chose
22:59de plus sain ».
22:59Mais on a l'impression
23:00que vu l'état des acteurs
23:02et l'état de décomposition,
23:04on sera obligé
23:05d'en passer par une séquence
23:06électorale majeure
23:07quitte à tirer les leçons
23:09de ce qui s'est mal emmanché
23:10cette fois-ci.
23:10La limite de notre boulot,
23:13Jonathan et moi,
23:14c'est qu'on n'est pas
23:14des psychologues
23:15et que la vie politique française
23:18est tellement personnaliste
23:19que nous,
23:22on aimerait bien parler
23:22de forces politiques,
23:23de ce qui peut rassembler,
23:24ce qui divise les forces politiques
23:25et on est obligé
23:26de composer
23:27avec des attitudes individuelles
23:30dans cette vie politique
23:32qui n'est faite
23:32que de romans personnels
23:34qu'on commente
23:35et ça,
23:36c'est assez épuisant,
23:38c'est assez abétissant.
23:38Mais d'un simple point de vue
23:41même politicien,
23:42moi ce que je ne comprends pas
23:43c'est qu'en 2017,
23:45la force d'Emmanuel Macron
23:47c'était de dire
23:49j'incarne le dépassement
23:51et on va avec ce dépassement
23:53entre la droite et la gauche,
23:56cette séparation
23:58qui selon lui
23:59était devenue artificielle,
24:00on va construire
24:01quelque chose de nouveau.
24:02Il pouvait très bien dire
24:03eh bien j'en reviens
24:04à ma solution du dépassement
24:07et maintenant on fait
24:08j'appelle les forces politiques
24:10à faire ce dépassement
24:11entre la gauche et la droite.
24:13Le vrai macronisme
24:13arrive maintenant
24:14et en fait
24:15il est complètement arc-bouté
24:16et il est devenu
24:18de droite
24:19mais de droite
24:20fermée
24:22et ce n'est même plus
24:24le centre-droite,
24:25c'est vraiment
24:25la droite fermée
24:26qui ne veut pas
24:27on a l'impression
24:28que tout ce qui est
24:29de gauche
24:30donc on se dit
24:33mais il est tenu
24:34par des grands patrons
24:35qu'est-ce que c'est
24:36que cette histoire ?
24:37Comment il a pu être
24:39ministre d'un gouvernement
24:40même si c'était
24:41un des ministres
24:41les plus centristes
24:42mais enfin
24:42ministre d'un gouvernement
24:44de gauche
24:45issu d'une majorité
24:46de gauche
24:47qui prône le dépassement
24:48et qui aujourd'hui
24:49s'enferme dans son camp
24:50alors que la solution
24:52serait de justement
24:53prôner ce qu'il a
24:54ce qu'il a fait gagner
24:55en 2017.
24:56Ça, là
24:57j'arrête mon analyse
24:59parce que
24:59parce que
25:00ça devient psychologique
25:01et je n'ai pas envie
25:02de faire de la psychologie
25:02de comptoir.
25:03Moi j'ai quand même
25:03une théorie là-dessus
25:04c'est que je pense
25:05qu'on a élu
25:06un adolescent politique
25:07et qu'à l'adolescence
25:09on a plutôt tendance
25:11à être un peu plus
25:12à gauche
25:12que quand on est
25:13à l'âge adulte
25:13et je pense qu'on a vu
25:14le vieillissement
25:15accéléré
25:16très accéléré
25:18d'un Emmanuel Macron
25:19qui une fois qu'il est
25:20adulte
25:21politiquement
25:21je pense qu'on est
25:23dans quelque chose
25:23d'assez banal
25:24c'est-à-dire qu'en fait
25:25dans ses premiers appétits
25:27ou ses premières
25:29émotions politiques
25:30ça s'est plutôt joué
25:31vers la gauche
25:33puis c'était là
25:33où il y avait une fenêtre
25:34pour exister aussi
25:35imagine qu'on élise
25:36qu'on élise Bardella
25:37j'ai peur qu'il soit
25:39déjà vieux aussi
25:40lui
25:40qu'il ait déjà fait
25:40sa maturité
25:41mais non voilà
25:42donc on est dans
25:43quand même quelque chose
25:44qui doit se solder
25:45là on est dans la psychologie
25:48de comptoir
25:48on s'amuse
25:49mais franchement
25:51c'est plus
25:51je vais prendre une question
25:54Sarah
25:54qui se demande
25:55qui se pose une question
25:56sur le PS
25:57elle se demande
25:57pourquoi le PS
25:58se place en position
25:59béquille du macronisme
26:01au risque de devoir
26:02isoler du reste
26:03de la gauche
26:04et de se mettre à dos
26:05en fait son électorat
26:06qu'est-ce que vous en pensez ?
26:07c'est évidemment
26:08tout leur électorat
26:09après je pense
26:10qu'ils espèrent surtout
26:11aller reconquérir
26:12un électorat
26:12qui n'était plus le leur
26:13et qui ne se reconnaîtraient pas
26:15dans ce que Thomas décrivait
26:16d'un Macron droitier
26:17de plus en plus droitier
26:18de plus en plus obtu
26:18donc c'est ce fameux électorat
26:20de centre-gauche
26:21qui soi-disant serait
26:22la voie par laquelle
26:25le PS pourrait redevenir
26:27dominant à gauche
26:28moi je ne suis pas
26:29totalement convaincu
26:29par cette idée-là
26:30quand on voit aussi
26:31la demande de radicalité
26:33qu'il y a plus largement
26:33dans l'électorat de gauche
26:34qui ne se résume pas
26:35à la façon de faire
26:36de la politique
26:37d'un Jean-Luc Mélenchon
26:38mais je pense que voilà
26:39si simplement
26:40c'est de reconnecter
26:41avec l'électorat
26:42de premier tour
26:43de François Hollande
26:43en 2012
26:44ça va mal se passer
26:45pour le PS
26:46et que le contexte
26:48est tellement tendu
26:49tellement acrimonieux
26:50tellement dans le rejet
26:51d'Emmanuel Macron
26:52qu'il y a un besoin
26:53de clarté en fait
26:53et que cette espèce
26:55de position médiane
26:57soi-disant responsable
26:59elle est globalement inaudible
27:02donc ça ne veut pas dire
27:03que dans certaines circonstances
27:05le PS n'a pas vocation
27:06à être le clone
27:08ou le clown de LFI
27:10pas du tout
27:10mais il y a des moments
27:12où en fait
27:12il n'y a pas tellement
27:13de place pour le gris
27:14quoi
27:14donc c'est
27:15moi je ne suis pas
27:16c'est un peu
27:17ce qui nous différencie
27:18avec Jonathan
27:19moi je pense que
27:21je pense que
27:23si le but
27:25c'est de revigorer
27:27la gauche
27:28effectivement
27:28Jonathan a raison
27:29si le but
27:30c'est de gagner
27:30les élections
27:31présidentielles
27:32et législatives
27:33dans un pays
27:33qui n'est pas
27:34très très très à gauche
27:35non
27:36c'est à dire
27:37que ce qui a fait élire
27:38en 2012
27:38François Hollande
27:41ce sont
27:42beaucoup d'électeurs
27:43qui ne sont pas décédés
27:45ils ne sont pas morts
27:46ils ont voté
27:47beaucoup
27:48pour Emmanuel Macron
27:49et ils ont voté
27:50pour ce dépassement
27:50ils ont voté
27:51pour cette idée
27:53il faut se souvenir
27:542016-2017
27:55Emmanuel Macron
27:56parlait de nouveau
27:56girondisme
27:57c'est à dire
27:58de nouvelle étape
27:59de la décentralisation
28:01de faire rentrer
28:03dans la politique
28:03toute une partie
28:04de la société
28:05qui s'y était désintéressée
28:07ils parlaient
28:08d'horizontalité
28:08ils parlaient
28:10de
28:11de rationalité
28:13et ils se présentaient
28:15comme progressistes
28:16face à
28:17déjà en 2017
28:18le populisme
28:20qui montait
28:20il y a
28:21en France
28:22beaucoup de modérés
28:23à gauche
28:24et à droite
28:25qui
28:25n'aiment pas
28:27la radicalité
28:28politique
28:29mais qui
28:30comprennent bien
28:32qu'il faut
28:32une certaine
28:33forme de radicalité
28:34puisque les problèmes
28:35sont sérieux
28:36et voilà
28:36donc c'est
28:37cet équilibre là
28:38et je pense
28:39que le PS
28:40en disant
28:41pas tout de suite
28:41on va censurer
28:42le PS
28:43se met
28:44un peu
28:45et même pas assez
28:46à mon goût
28:46dans la position
28:48de celui
28:50qui dans l'histoire
28:51de France
28:51la gauche démocratique
28:53a toujours été
28:54le parlementariste
28:55c'est
28:56on va pas revenir
28:57à 1900
28:58la controverse
28:59entre
29:00Jules Guede
29:00et Jean Jaurès
29:01Jean Jaurès
29:02disait
29:02la république
29:03c'est le socialisme
29:04abouti
29:04et bien c'est pareil
29:06pour la démocratie
29:07et Jean Jaurès
29:07voulait
29:08un parlement
29:09une république
29:10parlementaire
29:11avec des gens
29:12qui se parlent
29:13qui s'entendent
29:14qui font des compromis
29:14et là
29:15on est dans un
29:16dans un régime
29:18qui est à la fois
29:18parlementaire
29:19mais qui est très
29:19personnaliste
29:20où on pense encore
29:21que
29:22c'est par des élections
29:24présidentielles
29:24quand j'entends
29:25Jean-Luc Mélenchon
29:25dit il nous faut
29:26des élections
29:26présidentielles
29:27bah non
29:27il nous faut pas
29:28des élections
29:28il faut qu'on arrête
29:29délire des présidents
29:30d'ailleurs
29:30moi j'ai écrit en 2014
29:31un livre qui s'appelle
29:32Arrêtons délire des présidents
29:34mon éditeur vient de m'appeler
29:35pour que je le
29:37que je le réactualise
29:38je trouve que c'est
29:39une bonne idée
29:40donc je vous annonce
29:41que je vais faire ce livre
29:42et
29:43chez Stock
29:44et
29:45mais
29:45évidemment c'est un vœu pieux
29:47comme ça
29:47parce que c'est
29:48on est tous
29:49complètement formatés
29:50sur la présidentielle
29:51donc je pense que
29:52c'est bien qu'une force politique
29:53dise
29:54bah moi je m'intéresse
29:56plutôt à ce qui est dit
29:56et je vais juger
29:57sur ce qui est dit
29:58donc il attend le discours
30:00plutôt que
30:01c'est-à-dire qu'on juge
30:02sur le discours de demain
30:03plus que sur le casting
30:05d'aujourd'hui
30:06et ça c'est plus intelligent
30:07je trouve
30:07mais ça veut pas dire
30:08que le discours de demain
30:09va leur plaire
30:10et ça va
30:11il va sûrement pas leur plaire
30:12ça va finir par échange
30:13je suis pas en désaccord là-dessus
30:14mais après c'est toujours pareil
30:15en politique
30:15on peut poser des principes
30:17et en même temps
30:18il faut voir comment ces principes
30:20s'emmanchent avec le réel
30:21donc sur la feuille de route
30:23d'un réformisme radical
30:25constructif
30:26ok on est tous prêts à signer
30:28sauf qu'on peut pas
30:29être parlementaire tout seul
30:30on peut pas dialoguer tout seul
30:32et que la question c'est
30:33avec quel interlocuteur
30:34et dans quelle mesure
30:35on arrive
30:36je pense que
30:37la tentative Bayrou
30:38le PS a déjà essayé
30:39cette carte là
30:40quand ils ont créé cet accord
30:42enfin fait cet accord
30:42de non-censure
30:43ils prenaient un risque politique
30:44il y avait cette volonté
30:46d'affirmer l'idée
30:46qu'il y a une place
30:48pour une gauche
30:48qui est pas dans cette espèce
30:49de dualité
30:51systématique
30:52mais parfois même un peu
30:53voilà
30:55enfin destructrice
30:56on va dire
30:56ou en tout cas de dire
30:57d'affrontement pur et simple
31:00sauf que voilà
31:01il y a eu un sentiment d'arnaque
31:02après le conclave
31:04après
31:04mais ça va jusqu'à la CFDT
31:06si on dit qu'il y a
31:06une forme de corrélation
31:08il y a une façon de faire
31:08du syndicalisme
31:09qui est celui de la CFDT
31:11il y a une façon de faire
31:11du syndicalisme
31:12qui est celui de la CGT
31:13on peut faire une forme
31:14de mimétisme
31:15en disant
31:15il y a une voie
31:16pour un réformisme politique
31:18ça s'appelle
31:18le socialisme
31:20et d'une radicalité
31:21plus de transformation
31:23révolutionnaire
31:24sans que ce soit un gros mot
31:25qui est du côté insoumis
31:26sauf que voilà
31:28les gens aussi
31:29intègrent
31:30le fait que
31:31ben voilà
31:32les tentatives
31:32c'est à dire
31:33tendre la main
31:34et se prendre une claque
31:35ou tendre la main
31:36et se prendre une balayette
31:37à la quatrième fois
31:38il faut arrêter de tendre la main
31:39sinon on passe
31:40pour des idiots
31:41pour des naïfs
31:41pour voilà
31:42et je pense qu'on est dans
31:43malheureusement
31:44il n'y a pas vraiment la place
31:45pour créer un pas de deux
31:47avec
31:47là on est dans une question
31:49quasiment de philosophie politique
31:50c'est intéressant
31:50mais est-ce qu'on est une société
31:52d'affrontement
31:53ou une société de compromis
31:54en fait on est une société
31:55de compromis
31:56sauf en politique
31:56c'est à dire que
31:57la CGT
31:58au niveau des entreprises
32:00signe 80% des accords
32:01après
32:02après
32:02après des compromis
32:04qui sont faits
32:05et en politique
32:05on ne l'est pas
32:06parce que
32:07parce que finalement
32:08on crée nos institutions
32:09en 1958
32:10on a créé
32:11une institution
32:12faite pour le général de Gaulle
32:13pour nous sortir
32:14d'une crise
32:15d'une crise
32:16on était au bord
32:17de la guerre civile
32:17en 1958
32:20et donc il fallait
32:20un exécutif très fort
32:22et très incarné
32:23le général de Gaulle
32:23a fait ça
32:24ça lui allait très bien
32:25on est sorti de la crise
32:27on a fait un char d'assaut
32:28et voilà
32:28la cinquième république
32:29c'est un char d'assaut
32:30qui nous a sorti de l'ornière
32:31mais avec ce char d'assaut
32:32maintenant il faut vivre
32:33tous les jours
32:33pour faire un créneau
32:34quotidien
32:35c'est compliqué un char d'assaut
32:36on écrase tout le monde
32:37et c'est
32:38on peut se dire
32:39rien que
32:40par exemple
32:41s'il y avait la proportionnelle
32:43et on est à deux doigts
32:44de la mettre
32:44si il y avait la proportionnelle
32:46aux législatives
32:46et bien
32:47chaque liste
32:49de chaque partie
32:50sait au début de la campagne
32:51qu'il n'aura pas
32:52la majorité absolue
32:53et que son programme
32:55n'est pas fait
32:55pour être appliqué
32:56mais il est fait
32:57pour être
32:57s'il gagne
32:58il est fait pour être
32:59la base d'une négociation
33:00et nous-mêmes
33:01les commentateurs
33:02on ne dirait plus
33:03qui va gagner
33:04qui va perdre
33:04qui sera le premier ministre
33:05on dirait
33:05qui va s'allier avec qui
33:06et eux
33:07les listes
33:08les têtes de liste
33:10ne taperaient pas
33:11sur leur voisin idéologique
33:13parce que sinon
33:14ils penseraient
33:15que leur voisin idéologique
33:16irait s'allier avec d'autres
33:17donc chacun
33:18parlerait de son programme
33:20plutôt que de taper
33:20sur les autres
33:21ça changerait un petit peu
33:23les choses
33:23et on pourrait le faire
33:24c'est pour ça que
33:24c'est évidemment
33:26on n'est pas sûr
33:27qu'il y a un appétit
33:28vraiment pour ça
33:28parce qu'il y a quand même
33:29deux francs sur ces sujets là
33:30il y a un bloc à gauche
33:32la question institutionnelle
33:33elle est importante
33:34ce qui est étonnant
33:35c'est que ceux
33:36qui pensent comme ça
33:37à LFI
33:38ils sont pour une 6ème république
33:39qui ressemblent à ce que je dis
33:40oui bien sûr
33:41mais pour ça je pense
33:41qu'il y a vraiment deux
33:42et pourtant
33:43ils sont dans le
33:44dans le personnalisme
33:46avec Mélenchon
33:46exacerbés
33:48le parti socialiste
33:49la question institutionnelle
33:50elle est évidemment majeure
33:51parce qu'on se rend compte
33:52qu'on n'y arrive plus aujourd'hui
33:53et en même temps
33:54il y a deux façons de voir
33:56c'est en gros
33:57ce bordel
33:58en tout cas
33:58cette espèce de cirque permanent
34:00du côté parlementaire
34:01doit amener
34:02et c'est quand même
34:03plutôt le
34:04le climat mondial
34:05à justement
34:06un gage d'efficacité
34:07par
34:08qu'on appelle ça
34:09l'homme providentiel
34:09donc c'est là
34:10ou l'homme fort
34:11ou le régime autoritaire
34:12ou en tout cas l'idée
34:12donc d'une cinquième poussée
34:14encore plus loin
34:15dans ses curseurs
34:15de verticalité
34:17ça c'est
34:17dans le bloc de droite
34:18vous n'entendrez pas
34:19une personne à LR
34:20défendre la proportionnelle
34:21même du côté de Marine Le Pen
34:23maintenant qu'elle sait
34:24qu'elle peut potentiellement gagner
34:25avec le scrutin majoritaire
34:26la proportionnelle devient
34:27un sujet secondaire
34:29ça représente quand même
34:29beaucoup de monde
34:30dans un pays
34:30qui est quand même
34:31très à droite
34:32et après il y a effectivement
34:33la gauche
34:33que ça s'appelle
34:34la constituante
34:35version LFI
34:36avec on remet tout à plat
34:37ou que ce soit
34:38le PS
34:39qui est tout à fait ok
34:40pour aller vers
34:40cette forme de proportionnelle
34:41qui oblige au compromis
34:43mais on a ces deux lignes de force
34:44il faut être sûr que
34:45côté macroniste
34:47on a jupitarisé
34:48encore un peu plus
34:48le pouvoir
34:49et si on rajoute
34:50le bloc central
34:51qui n'est pas tellement
34:52ouvert sur la question
34:53d'une réforme institutionnelle
34:55et de plus de démocratie
34:56qu'on rajoute la droite
34:57qu'on rajoute l'extrême droite
34:59ça finit quand même
35:00par faire les deux tiers
35:01Non mais là t'es en train de dire
35:02Jonathan t'es en train de dire
35:03que c'est peut-être pas possible
35:04qu'il n'y a pas les bonnes forces
35:05on peut simplement
35:07se demander
35:08en fait c'est vrai
35:09que la question institutionnelle
35:10n'est pas la seule
35:11mais c'est la seule
35:12sur laquelle on puisse agir
35:13et là on est dans une question
35:16encore philosophique politique
35:17est-ce que des institutions
35:19sont faites pour renforcer
35:20nos défauts
35:21si tant est qu'on soit
35:22des gens qui s'affrontent
35:23ce qui n'est pas vrai
35:24dans la vie courante
35:25Mais je ne sais pas
35:25si la tente française
35:26elle est la démocratie
35:27ou l'efficacité
35:28c'est ça qui est la question
35:29et je pense qu'au prix
35:30de l'efficacité
35:30on peut avoir des reculs
35:32démocratiques
35:32et je pense malheureusement
35:34que c'est plus la tendance
35:35que la vertu de dire
35:36on va prendre le temps
35:37de discuter
35:38Donc l'efficacité
35:39pour le tout venant
35:41c'est un homme fort
35:42Oui mais c'est un leurre
35:44Alors que c'était vrai
35:45du temps du général de Gaulle
35:46parce que le général de Gaulle
35:47il était à la tête d'un pays
35:48avec une monnaie
35:49avec des frontières
35:50avec des plans quinquennaux
35:51qui étaient impératifs
35:54et aujourd'hui
35:54maintenant
35:55le général de Gaulle
35:57s'il voulait faire
35:58un train entre Bordeaux
35:59et Paris
36:00il prenait une règle
36:01sur la carte
36:01il faisait ça
36:02il n'y avait pas
36:02les zones humides
36:03il n'y avait pas
36:03les machins
36:04il n'y avait pas
36:04est-ce que les rails
36:05les rails allemandes
36:06sont moins chers
36:06que les françaises
36:07il n'y avait pas
36:07d'appel à projet
36:08on faisait ça
36:08maintenant qu'on ne peut
36:09plus faire ça
36:10il faut du compromis
36:11partout
36:11du compromis partout
36:12et c'est ce qu'on fait
36:15tous les jours
36:16c'est ce qu'on fait
36:16chacun dans nos entreprises
36:17dans nos assos
36:19voilà
36:19et je ne vois pas
36:20pourquoi on ne le ferait pas
36:21au niveau politique
36:21cet enjeu que vous décomposez
36:24on va devoir le vivre
36:25très concrètement
36:26parce que si je comprends bien
36:27la crise politique
36:28dans laquelle on est
36:28la dissolution
36:29est quasiment inévitable
36:30donc s'il y a dissolution
36:32il y a élection législative
36:33donc comment la gauche
36:35va-t-elle réussir
36:36à se mettre d'accord
36:37pour faire face
36:38aux autres forces politiques
36:39en cas d'une dissolution
36:40vu les désaccords
36:42que vous montrez
36:42ça me paraît
36:43sacrément compliqué
36:44on ne va peut-être pas
36:45se mettre d'accord
36:45après c'est toujours pareil
36:47parce qu'on réfléchit
36:48à inéluctable
36:50en tout cas on se dit
36:51que plus les hypothèses
36:54les tentatives échouent
36:56plus forcément
36:56on se rapproche
36:57de la dissolution
36:58ça paraît logique
36:59et en même temps
37:00c'est pas sûr
37:01que ça arrive
37:01on est quand même
37:02oui mais est-ce qu'elle va arriver
37:03d'ici la fin
37:04moi c'est ça la question
37:05c'est-à-dire que
37:05d'ici la fin de la semaine
37:06d'ici deux semaines
37:07un mois
37:08qui le sait
37:08personne ne sait
37:09on a bien expliqué les risques
37:10mais une fois qu'on a expliqué
37:12tout ça
37:12on ne peut pas donner
37:13des pourcentages
37:14non mais personne
37:15personne ne le sait
37:16après et encore une fois
37:17la dissolution
37:17ça donne le sentiment
37:18d'un retour aux urnes
37:20légitime
37:21et en même temps
37:22est-ce que ça donne
37:22forcément une photographie
37:23différente à l'arrivée
37:25c'est pas sûr
37:25donc voilà
37:26on est aussi face à des
37:27c'est compliqué
37:29s'il y a des gens
37:29qui utilisent la dissolution
37:30pour se dire
37:31ça nous rapproche
37:33d'un départ d'Emmanuel Macron
37:34ce qui est quand même
37:34l'objectif aujourd'hui
37:35affiché par
37:36LFI d'un côté
37:37et quand même
37:38le RN de l'autre
37:38quoi qu'on en dise
37:39on ne sait pas quand
37:42on ne sait pas
37:43ce que ça donnerait
37:44on sait juste
37:45que c'est une autre carte
37:46que la reconduction
37:47de Barnier
37:48Bayrou
37:49le Cornu 1
37:50le Cornu 2
37:50voilà
37:51il y a une forme
37:52de quadrature
37:53et d'impasse
37:54c'est pas sûr
37:55que la voie
37:56de sortie de crise
37:57ce soit la dissolution
37:58mais parce que si
38:01ça peut quand même
38:03potentiellement rebattre
38:03les cartes
38:04si le front républicain
38:05est fragilisé
38:06ça peut donner
38:07un RN qui soit
38:08plus puissant
38:08ça on ne peut pas
38:10le savoir
38:11Martin nous demande
38:11dans quel état
38:13sera la gauche
38:13c'est ça
38:14c'est pas dire
38:15parce que la gauche
38:16unie et ça paraît
38:16difficile d'avoir
38:17une reconduction
38:18du NFP
38:18elle fait en gros
38:1925% au premier tour
38:20de législative
38:21une gauche désunie
38:22en deux blocs
38:24on va dire
38:24fait 26%
38:25dans les dernières
38:26c'est très compliqué
38:27parce que s'il ne s'agit
38:28pas d'une
38:28d'un pourcentage global
38:30il s'agit de
38:31577 petites élections
38:33sur le mode présidentiel
38:35avec quelques différences
38:37parce qu'il peut y avoir
38:37des triangulaires
38:38des quadrangulaires
38:39je pense qu'il y avait
38:41des élections
38:42dans 40 jours
38:42d'abord il y aurait
38:43un fort taux
38:43d'abstention
38:45et puis
38:46le
38:47le front républicain
38:49s'effrite
38:51tout le monde
38:51le constate
38:52et
38:53le
38:54la droite
38:56et l'extrême droite
38:57ne sont pas loin
38:58de s'allier
38:59et ça c'est nouveau
39:00ça c'est nouveau
39:02c'est à dire que
39:02quand vous avez une droite
39:03qui répète à l'envie
39:04non
39:05on n'est pas
39:06on n'est pas
39:07on ne peut pas gouverner
39:08avec le rassemblement national
39:09parce que
39:10nous avons
39:11une trop grosse différence
39:12sur l'économie
39:12en rajoutant
39:14ils sont trop à gauche
39:14alors ils le sont
39:15de moins en moins
39:16ils sont maintenant
39:17très ultra libéraux
39:18le RN
39:19mais quand vous dites
39:20de quelqu'un
39:21avec qui vous pourriez
39:23vous allier
39:23je ne peux pas m'allier
39:25à cause de l'économie
39:25c'est que
39:26vous pouvez vous allier
39:27parce que l'économie
39:28c'est ce qui est négociable
39:29ce sont des chiffres
39:30c'est ce qui est négociable
39:31c'est pas les valeurs
39:32l'économie
39:32c'est ce qui est négociable
39:33donc c'est la dernière porte
39:35avant l'alliance
39:36et l'alliance
39:37entre la droite
39:38et l'extrême droite
39:38si elle n'existe pas encore
39:40d'un point de vue politique
39:41sauf avec le cas Ciotti
39:42qui n'est pas à rien
39:43elle commence à exister
39:45on le voit bien
39:45dans ce qui se passe
39:47dans le monde syndical agricole
39:48chez les policiers
39:50chez les militaires
39:51dans tout un tas
39:54de circonscriptions
39:56où les électeurs LR
39:58sont maintenant
39:59des électeurs potentiels
40:00RN
40:01donc il y a
40:02cette alliance
40:03de droite
40:04et d'extrême droite
40:04qui arrive dans
40:05plein d'autres pays
40:06moi je la sens pointée
40:08enfin moi
40:09tout le monde
40:09la sens pointée
40:10elle arrive
40:12et donc c'est ça
40:13le risque en fait
40:14c'est une
40:14c'est une extrême droite
40:16l'extrême droite
40:17et le fascisme
40:18n'arrivent jamais seuls
40:19n'arrivent jamais seuls
40:20ils arrivent avec
40:21avec des appuis
40:23de derniers
40:24qui sont souvent
40:26d'ailleurs
40:26de riches propriétaires
40:29ou des gens
40:29qui sont bien installés
40:31et qui se disent
40:31tiens
40:32il nous faut de l'ordre
40:33et ceux-là
40:33nous mettront de l'ordre
40:34ça ne se limite pas
40:34à Vincent Bolloré
40:35pour citer un nom
40:36on voit que même
40:37dans le discours
40:38du patronat
40:39aujourd'hui
40:39lors de la rentrée
40:41du MEDEF
40:41qui s'est passé
40:42à Roland-Garros
40:43quand Patrick Martin
40:44donc le président du MEDEF
40:46a été amené
40:47à commenter un peu
40:47les différents oraux
40:48qu'ont eu
40:49les personnalités politiques
40:51il faut aller voir
40:52ce qu'il a dit
40:52sur Jordan Bardella
40:53il cite trois forces politiques
40:55qui en gros
40:55sont à l'écoute
40:56et un peu en adéquation
40:58avec ce que sont
40:58les demandes du MEDEF
41:00et il y a le Rassemblement National
41:01de Jordan Bardella
41:02donc on est clairement
41:03dans une
41:04il y a Gattaz
41:06ancien patron du MEDEF
41:07qui a dit
41:08qu'effectivement
41:09il voterait
41:10pour le RN
41:12si la gauche
41:14était en face
41:14et quand on voit
41:15le dernier bouquin
41:15de Johan Chapoutot
41:17par exemple
41:17qui raconte
41:18les années 30
41:19et le début des années 40
41:20en Allemagne
41:21on est sur des
41:22sur des dynamiques
41:23ou des bascules
41:24toutes choses égales
41:25par ailleurs évidemment
41:26qui doivent faire réfléchir
41:28c'est lui qui dit
41:28que le fascisme
41:29n'arrive jamais seul
41:30mais il n'arrivera pas
41:32à la Mussolini
41:34par les ligues fascistes
41:35il arrive par quelque chose
41:36de beaucoup plus
41:37une bascule
41:37de l'establishment
41:39comme disait
41:39Jean-Marie Le Pen
41:40à l'époque
41:40c'est un sacré
41:41message d'espoir
41:42que vous nous envoyez là
41:43je ne suis pas le seul
41:44à le parler
41:44c'est inéluctable
41:44parce qu'on dit
41:45le Front Républicain
41:46c'est frite
41:46parce qu'il y a
41:47plein de dynamiques
41:49qui l'expliquent
41:50moi je partirais
41:51quand même du principe
41:52que le Front Républicain
41:53il se jauge en situation
41:54et que la fois précédente
41:56on a fait tous
41:57des plateaux
41:57ou des échanges
41:58avec de brillants
41:59éditorialistes
42:00qui avaient vu
42:00une dizaine de présidentielles
42:02chacun
42:02et qui nous expliquaient
42:03qu'il n'y avait pas
42:04d'autre solution
42:06qu'une majorité absolue
42:07du Rassemblement National
42:08il fallait juste s'interroger
42:09pour savoir
42:09de quel niveau
42:10elle serait
42:10moi je pense
42:12qu'il faut faire confiance
42:12aux électeurs
42:14et que ceux qui ont
42:14le plus joué
42:15le jeu du Front Républicain
42:16certes les partis
42:17l'ont initié
42:18l'ont formulé
42:19on dit qu'il fallait le faire
42:19mais le Front Républicain
42:20il n'a d'existence
42:21et de concrétisation
42:23que quand les français
42:24se saisissent de ce sujet là
42:25donc c'est pour ça
42:26qu'à chaque fois
42:26qu'on dit
42:26il y a eu la magouille
42:27du Front Républicain
42:28moi ça me met hors de moi
42:29parce que fondamentalement
42:30on peut considérer
42:31que le fait
42:32que des partis s'entendent
42:33pour faire barrage au RN
42:34ça déplaise au RN
42:35et ils disent
42:35ils s'allient
42:36alors qu'ils sont d'accord
42:37sur pas grand chose
42:38ils sont-ils pas d'accord
42:40sur grand chose
42:40mais ils sont d'accord
42:41sur l'essentiel
42:41et surtout
42:42il n'y a pas de Front Républicain
42:43si les français
42:44ne font pas la démarche
42:45d'aller le dimanche aux urnes
42:46et de mettre un bulletin
42:47pour dire non au RN
42:48et ça je pense que ça reste
42:49un réflexe
42:50qui Marine Tondelier
42:51a tendance à dire
42:52face au mur
42:54on ne réagit pas pareil
42:55que quand on est
42:55un peu détaché
42:57de ces événements là
42:58donc voilà
42:59après
42:59est-ce que la gauche
43:01sera capable de se réunir
43:02juste pour répondre
43:02à la question de base
43:03le NFP
43:04il y a peu de chance
43:04ça n'aurait pas grand sens
43:05en revanche
43:06comme il y a toujours eu
43:08une dynamique de report
43:09pour le candidat
43:10le mieux placé
43:11a fortiori
43:11quand il y a un risque RN
43:12ça je pense qu'il ne faut pas
43:13en douter
43:14et surtout
43:15il n'est pas du tout impossible
43:17que dans certaines circonscriptions
43:18le fait que le PSI
43:20aille tout seul
43:20ce soit plutôt une chance
43:21pour la gauche
43:22et que dans d'autres circonscriptions
43:23le fait que LFI
43:24puisse capter aussi
43:25une radicalité
43:26qui s'exprime
43:27ça a aidé
43:27voilà
43:28l'enjeu c'est
43:29est-ce que chacun
43:30il va de son côté
43:31sans se parler
43:31ou est-ce que chacun
43:32il va de son côté
43:33avec la perspective
43:35de faire bloc
43:35au deuxième tour
43:36oui mais justement
43:36le Front Républicain
43:38a aussi fonctionné
43:39pendant les dernières élections
43:40législatives
43:41parce que face au RN
43:42dans les différentes
43:43circonscriptions
43:44soit des LFistes
43:46PS
43:48ou Macronistes
43:48se sont retirés
43:49pour laisser la place
43:50aux copains
43:52mais est-ce que
43:53des Macronistes
43:54se retireraient toujours ?
43:56s'il y a un socialiste
43:57ce serait plus simple
43:58que s'il y a un LF
43:58dans certains endroits
43:59je pense que oui
44:00oui oui
44:01et puis en fait
44:01c'est de la mécanique
44:03c'est un peu compliqué
44:04mais c'est de la mécanique
44:05arithmétique
44:06c'est-à-dire qu'avec un
44:07avec un LR
44:09très affaibli
44:11on peut supposer
44:12qu'il y aura beaucoup
44:13plus de duels
44:14RN
44:15gauche
44:16oui
44:18RN d'un côté
44:21PS ou LFI
44:23de l'autre
44:23parce que
44:25parce que
44:26les républicains
44:28LR
44:28est très affaibli
44:29et les macronistes
44:30aussi sont très affaibli
44:31et donc là
44:32on sera quand même
44:33devant le mur
44:33dont nous parlait
44:34dont nous parlait Jonathan
44:36et
44:37c'est là que
44:38ça peut aussi
44:39se déclencher
44:41moi aussi je pense
44:42que face
44:43au risque
44:44RN
44:45beaucoup d'électeurs
44:48qui ne votaient pas
44:49à gauche
44:49beaucoup de jeunes
44:50iront
44:50il y a de la réserve
44:51quand même
44:52il y a beaucoup de jeunes
44:52qui ne vont pas voter
44:54c'est très risqué
44:55là tu sais
44:56on répond comme ça
44:57parce que tu viens de nous dire
44:58alors là c'est noir
44:59on finit cette émission
44:59alors qu'on cherche
45:00la petite lumière
45:01alors elle est très loin
45:02elle est un peu faible
45:03mais c'est celle-là
45:04la petite lumière
45:04et il ne faut pas oublier
45:07que la France
45:07est quand même
45:08un pays particulier
45:08dans les années 30
45:10tout le monde tombait
45:11vers le fascisme
45:12nous on a élu
45:13un socialiste
45:14juif
45:15oui
45:15en 36
45:16donc
45:17et là
45:19est-ce qu'on pourrait imaginer
45:20comme en Angleterre
45:21une des manifestations
45:22avec 100
45:23150 000 personnes
45:24qui crient des slogans
45:26racistes
45:28comme ça s'est passé
45:28à Londres
45:29non
45:29en France
45:30dans la vie associative
45:31c'est-à-dire
45:32dans
45:32dans
45:33quand la population
45:36agit
45:37et pas simplement
45:38tweet
45:39ou vote
45:40ou vote
45:40dans le secret
45:41des urnes
45:41quand elle agit
45:42elle agit
45:42dans la vie associative
45:44pour l'aide aux devoirs
45:45pour des assos
45:46etc
45:46donc le vote RN
45:48est un peu un vote
45:49continue à être
45:50un vote
45:51à mon avis
45:51de protestation
45:52et ça
45:55je pense
45:57qu'il y a toujours
45:57en France
45:58ce réflexe
46:00républicain
46:01qui peut agir
46:02pour terminer
46:04avec une perspective
46:05dont on a déjà
46:05un petit peu parlé
46:06mais qui fait
46:06énormément parler
46:07les gens
46:09la fin prématurée
46:13du mandat Macron
46:13qu'il démissionne
46:16ou pas
46:16c'est une perspective
46:17impossible
46:18bah non
46:19parce qu'imaginez
46:20qu'on ait
46:21des nouvelles élections
46:22législatives
46:2340 jours après
46:24la dissolution
46:25et qu'on soit
46:27encore dans une
46:27tripartition
46:28ingouvernable
46:29et qu'il
46:30renomme quelqu'un
46:32qui lui ressemble
46:33parce qu'il a toujours
46:34pas compris
46:34enfin on peut pas
46:38là il y aura
46:38un an
46:39un an
46:40pendant lequel
46:42il pourra pas
46:42redissoudre
46:43et puis tout le monde
46:43comprendra que ça sert
46:44à rien de recommencer
46:46là tout le monde
46:47va se braquer
46:48contre lui
46:49il y a déjà
46:50Edouard Philippe
46:51il y a déjà
46:52Jean-François Copé
46:53il y a beaucoup de monde
46:54en dehors
46:55des extrêmes
46:56qui
46:57qui demandent
46:58son départ
46:59ça sera
47:00l'unanimité
47:01des commentaires
47:02si
47:03après
47:04une dissolution
47:05il n'y a toujours
47:06pas de solution politique
47:07Emmanuel Macron
47:09veut s'accrocher
47:10après
47:11on revient
47:12sur la lecture
47:13psychologique
47:14c'est à dire que
47:15objectivement
47:16ça semblerait être
47:17une issue naturelle
47:19ou en tout cas
47:19une façon de faire sauter
47:20un peu le bouchon
47:21pour redonner
47:22du souffle démocratique
47:23par les élections
47:24et en même temps
47:25je pense que
47:26quand on en parle
47:26en privé
47:27imaginer
47:28Emmanuel Macron
47:29rester dans l'histoire
47:30comme
47:30voilà
47:31je pense
47:33il y a quelque chose
47:34moi j'ai du mal
47:35à imaginer
47:36sa psychologie
47:37que je connais mal
47:38parce qu'il est
47:39globalement insondable
47:40acter le fait
47:41qu'il faut qu'il s'en aille
47:43le fait
47:44de rien lâcher
47:45à aucun moment
47:46moi j'ai peur
47:47qu'il entraîne
47:48tout le monde
47:48dans un cycle
47:49infernal
47:50qui nous amène
47:51quand même
47:51à 2027
47:53sans qu'on sache
47:53effectivement
47:54je pense qu'il y aura
47:54une unanimité
47:55pour dire
47:55il doit partir
47:56est-ce que c'est pas
47:57le meilleur moyen
47:58qui se cabre
47:59et qui s'enferme
47:59à l'Elysée
48:00au prétexte
48:01que les affaires du monde
48:02et elles sont
48:02effectivement
48:03compliquées
48:04il y a beaucoup
48:04de dossiers
48:05sur lesquels
48:05son quotidien
48:07est quand même
48:08je l'espère
48:08plus concentré
48:10sur Gaza
48:11l'Ukraine
48:12et la scène internationale
48:14que les carabistouilles parlementaires
48:18ça c'est important
48:18moi je préfère
48:19qu'on ait Macron
48:20à l'Elysée
48:21pour les affaires étrangères
48:22en ce moment
48:23plutôt que Fillon
48:24qui était quasiment pro-russe
48:25ou plutôt que Mélenchon
48:27ou Bardella
48:29et je ne fais pas
48:30de parallèle
48:31entre Mélenchon
48:31et Bardella
48:32mais en tout cas
48:33sur ce point là
48:36qui est très important
48:37en ce moment
48:37c'est le seul point
48:39où on se dit
48:40heureusement qu'il est là
48:40sur le reste
48:41mais ce qui est compliqué
48:42c'est qu'il y a plus de
48:43en fait on peut avoir
48:44des commentaires
48:45qui se basent un peu
48:46sur une forme de rationalité
48:47d'une certaine manière
48:48et en même temps
48:49à chaque fois
48:49qu'on fait ce pari là
48:50c'est démenti
48:51c'est à dire
48:51on l'a beaucoup écrit ici
48:53peut-être plus
48:54que dans les autres journaux
48:54mais voilà
48:55la logique originelle
48:56après la dissolution
48:57Thomas l'a dit à un moment
48:58ça aurait été évidemment
48:59de faire les choses
48:59dans l'ordre
49:00c'est à dire confier les clés
49:01au nouveau Front Populaire
49:02là après avoir testé
49:04trois hypothèses
49:05de continuité du macronisme
49:07envers et contre tout
49:08ça aurait pas été absurde
49:09de se dire
49:09bah voilà
49:10on propose à un socialiste
49:12ou pas un socialiste
49:12d'ailleurs
49:13mais on propose à la gauche
49:14de tenter sa chance
49:14et voilà
49:15en fait c'est le côté
49:16de l'entêtement
49:17qui fait qu'au bout d'un moment
49:18on comprend plus
49:19on arrive même plus
49:20à lire ce qui se passe
49:21et on a plutôt tendance
49:22à imaginer le pire
49:23pour l'étape d'après
49:24plutôt qu'enfin
49:25une espèce de dénouement
49:26rationnel
49:27à défaut d'être heureux
49:28et bah en tout cas
49:29vous avez du boulot
49:30pour ce prochain mois
49:31merci beaucoup
49:32c'est un peu toujours le même
49:33c'est pas de problème
49:35on se retrouve la semaine prochaine
49:37pour une nouvelle discussion
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