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  • il y a 2 heures
Emmanuel Macron doit annoncer dans les heures à venir le nom de son nouveau Premier ministre. Le chef de l'Etat a reçu les chefs des partis à l'Elysée, entre 14h30 et 17 heures, sauf ceux de La France insoumise et du Rassemblement national. Laure Lavalette, porte-parole du RN, députée du Var est l'invitée de RTL Soir.
Regardez RTL Soir avec Vincent Parizot du 10 octobre 2025.

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Transcription
00:00Je vous le vais l'eau.
00:02Vincent Parizeau, RTL Soir.
00:04Et l'invité d'RTL Soir est Laure Lavalette.
00:06Bonsoir.
00:07Bonsoir M. Parizeau.
00:08Porte-parole du Rassemblement National.
00:10Alors vous n'avez pas été invité, quand je dis vous, c'est le Rassemblement National,
00:14n'a pas été invité par le Président pour cette réunion présentée
00:17comme celle de la dernière chance avant dissolution
00:20et à l'issue de laquelle,
00:21eh bien la seule certitude c'est qu'un Premier Ministre
00:24devrait être nommé dans les heures qui viennent,
00:27peut-être avant, en 20h,
00:28et donc qu'il n'y aura pas, dans un premier temps en tout cas,
00:32de dissolution.
00:34Est-ce que vous êtes déçue puisque la dissolution
00:37ou le départ du Président Macron, c'est ce que vous demandez ?
00:40Alors déçue, c'est bien pire que ça.
00:43Moi je veux dire, je pense à l'intérêt des Français
00:44et je me dis qu'effectivement l'intérêt du pays commande une dissolution.
00:49La situation de la France, vous savez, elle impose des grands choix
00:52et ces grands choix, ils nécessitent une majorité.
00:54Majorité, vous l'avez bien vu que nous n'avons pas.
00:56La composition de l'Assemblée Nationale telle qu'on la vit depuis un an presque et demi
01:00est le fruit d'alliances absolument délétères
01:03entre des groupes qui n'ont pratiquement rien à voir.
01:06Alors c'est un peu comme la vinaigrette.
01:08Dans le feu de l'action, effectivement ça fait une émulsion,
01:11mais on voit bien qu'après c'est un peu l'huile et l'eau.
01:12Il n'y a aucune majorité à l'Assemblée Nationale,
01:15aucune majorité pour un budget, aucune majorité, je veux dire,
01:17pour traiter les problèmes d'immigration, de sécurité, d'école.
01:21Et la seule majorité qu'ils sont en train de trouver là,
01:25ça serait pour une non-dissolution.
01:27Ça veut dire qu'ils ne veulent pas revenir devant les Français.
01:29Je suis assez affligée du spectacle que mes camarades donnent.
01:33Mais vous n'entendez pas ce que disent aussi certains électeurs,
01:37certains citoyens sur le thème, quand même,
01:39ils doivent arriver à s'entendre pour éviter la catastrophe.
01:43Je dis ça parce que si vous n'avez pas été invité à cette réunion,
01:46l'Élysée l'a dit, c'est parce que vous recherchez,
01:49vous voulez la dissolution.
01:52Est-ce que vous avez le sentiment d'être mis dans la catégorie
01:54de ceux qui ont choisi la politique du pire ?
01:56Alors la dissolution, en fait, c'est une arme, entre guillemets,
02:00constitutionnelle, offerte par la Vème République,
02:04il y a le référendum, la dissolution ou la démission
02:07pour sortir de l'impasse absolument dans laquelle nous nous trouvons.
02:10Je vais vous dire, moi je suis, je ne sais pas,
02:12c'est un scandale de voir que l'Élysée cet après-midi
02:16était finalement le QG de cette espèce de bloc central
02:19dont on ne sait plus bien d'ailleurs qui le compose.
02:22Encore une fois, le président de la République
02:24est quand même censé être le président de tous les Français.
02:27Enfin, je veux dire, à votre micro là, ce soir,
02:28je représente 11 millions d'électeurs.
02:31Je suis porte-parole du plus gros groupe à l'Assemblée,
02:33pas le plus gros groupe d'opposition,
02:34le plus gros groupe tout court.
02:36Et encore une fois, on a une démonstration,
02:38ils veulent faire comme si nous n'existions pas.
02:40Enfin, je veux dire, c'est inimaginable,
02:42c'est voué à l'échec.
02:43Et les artisans du chaos, c'est eux,
02:44vous savez, le chaos budgétaire,
02:46migratoire, sécuritaire dans lequel nous sommes,
02:49c'est leur, c'est évidemment leur bilan.
02:51Si l'on en croit les indiscrétions de celles et ceux
02:55qui sont sortis de cette réunion,
02:57le Premier ministre qui devrait être nommé dans les prochaines heures
03:01devrait être issu du Bloc central,
03:05soutenu par la droite, en tout cas soutenu par les Républicains.
03:09Ça peut tenir ?
03:11Et est-ce que vous allez censurer d'emblée
03:14comme l'a menacée Marine Le Pen ?
03:16Ça peut tenir, je ne sais pas, Bayrou,
03:18c'est, voilà, le maire,
03:20enfin, je veux dire, Michel Barnier.
03:23Vous êtes dans l'état d'esprit de censurer
03:25dès le discours de politique.
03:28En fait, Marine Le Pen l'a dit, vous savez,
03:29pour Michel Barnier et François Bayrou,
03:30on a vraiment laissé, entre guillemets, sa chance au produit.
03:33On n'a pas du tout eu envie de censurer a priori.
03:36Mais quand vous voyez la version 1,
03:38j'allais dire que François Bayrou met sur la table
03:41au niveau du budget,
03:43que vous voyez qu'il y a zéro effort, par exemple,
03:45qui est fait sur l'immigration, même clandestine,
03:48alors que dans le même temps,
03:49il demande 8 milliards aux retraités.
03:52On se dit, ce n'est pas possible.
03:53En fait, ils n'ont rien compris.
03:54Alors, où ils se moquent ouvertement des Français,
03:57qui, je vous le rappelle,
03:58au soir du deuxième tour des élections législatives,
04:01même si, effectivement, nous n'avons pas eu cette majorité
04:03comme nous aurions aimé l'avoir,
04:05les Français, ils voulaient toujours plus de sécurité,
04:08plus de pouvoir d'achat, plus de justice fiscale,
04:10et moins d'immigration.
04:11Ça, ça n'a pas changé.
04:12Ce sont des prérequis.
04:13Et là, ils sont en train de jouer contre leur camp, en fait.
04:18On ne peut pas gouverner contre le peuple français.
04:20Le Président serait prêt à faire un geste sur la réforme des retraites.
04:26Ça, est-ce que ça peut, j'allais dire, en tout cas...
04:29Est-ce qu'on peut s'arrêter deux secondes là-dessus ?
04:31La réforme des retraites, est-ce que vous vous souvenez
04:33le climat dans lequel cette réforme est passée ?
04:35Elle est passée au forceps, avec des 49.3, avec des 47.1.
04:38Enfin, c'était électrique comme on n'a jamais vu ça.
04:41Et c'était la réforme, je veux dire, la réforme phare de ce quinquennat,
04:46sans laquelle, nous avait-il prédit, tout allait s'effondrer,
04:50la France allait tomber dans un marasme encore pire
04:51que celle dans laquelle ils l'ont mise.
04:54Et là, pour garder leur poste, ils seraient capables de revenir dessus.
04:57Mais c'est hallucinant.
04:58C'est-à-dire qu'ils vendraient père et mère pour un plat de lentilles.
05:01Mais moi, revenons-en aux urnes.
05:03N'ayez pas peur, je dis à mes collègues députés,
05:06mais donnons la parole au peuple français.
05:0866% des Français veulent la dissolution.
05:11Et là, ils sont en train de faire croire qu'il y a une majorité pour la non-dissolution.
05:15Mais ils ne représentent donc plus le peuple français.
05:17Et s'il y a dissolution de nouvelles élections
05:21et qu'une majorité claire pour qui que ce soit ne se dessine pas ?
05:26Là, on est dans la crise politique.
05:29Mais on est même dans la crise de régime à ce moment-là.
05:31Parce que, qu'est-ce qui peut se passer ?
05:33Moi, je pense que les Français, j'allais dire, ne se referont pas à voir
05:35que le Front Républicain a été vraiment effrité.
05:38Les Français ont bien vu l'impasse institutionnelle
05:42dans laquelle ça nous a mis pendant pratiquement 15 mois.
05:45Moi, je suis persuadée qu'on aura une majorité à l'Assemblée Nationale.
05:48Et on a besoin de cette majorité-là.
05:49Parce qu'il faut que...
05:50Si vous n'avez pas une majorité absolue,
05:52vous êtes certaine de pouvoir,
05:55avec un petit peu de quelques députés LR, arriver ?
05:58Oui, alors ça dépend à combien on en a.
06:00Si on a 200 députés, ça ne sera pas suffisant.
06:03Si on en a 240, 250, on ne va pas dire aux Français
06:05« Écoutez, non, on laisse tomber, on jette l'éponge,
06:07on va essayer d'aller chercher des accords de gouvernement, bien évidemment. »
06:10Parce que ça voudra dire qu'il y a une majorité de gens, quand même,
06:12qui veulent un régalien fort,
06:14qui veulent que les obligations de quitter le territoire français
06:17soient exécutées pour protéger nos enfants,
06:19qui veulent une justice fiscale.
06:21Donc, ça enverra quand même, évidemment, un message à cette Assemblée Nationale.
06:24Donc, moi, je pense, c'est l'esprit de la Vème République.
06:27C'est vraiment l'esprit de Général De Gaulle,
06:29le peuple et la Cour suprême.
06:30On n'en est pas là, puisque normalement,
06:32on doit avoir un Premier ministre issu du Socle commun nommé ce soir.
06:36Commentaire tout à l'heure de Marine Tondelier pour les écologistes.
06:40Tout cela va mal finir.
06:42Est-ce que vous partagez ce point de vue ?
06:44Pas très optimiste.
06:45Moi, surtout, je trouve qu'on ne parle pas des Français pendant ce temps.
06:48Je veux dire, on est le 10 octobre.
06:49Bientôt, les Français vont devoir choisir entre dîner ou se chauffer.
06:51Je pense qu'il est temps qu'on siffle la fin de la récréation
06:53et qu'on revienne aux préoccupations des Français.
06:55Merci beaucoup.
06:56Merci à vous.
06:56L'Ordre Navallette, porte-parole du Rassemblement National.
06:59Évidemment, on va continuer sur RTL à suivre de près
07:02ce qui se passe du côté de l'Elysée.
07:04On sera à partir de 19h15 avec tous nos éditorialistes.
07:08Mais en attendant, on va marquer une petite pause
07:09et puis se laisser tenter par des événements sport ou artistiques
07:13pour ce week-end.
07:14A tout de suite.
07:15Vincent Parizeau.
07:18RTL Soir.
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