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Au Sud-Ouest du Burkina Faso, dans la région de Djôrô, la ville de Gaoua séduit par la richesse de ses terres, la diversité de ses cultures et le savoir-faire agricole de ses habitants.

Dans cet épisode, nous irons à la rencontre d'hommes et de femmes passionnés qui transforment, innovent et contribuent au dynamisme économique et agricole de leur région.

De la culture du manioc à celle du maïs, en passant par la transformation du « soumbala », Gaoua révèle des entrepreneurs audacieux, animés par un même rêve : bâtir un avenir meilleur à partir des richesses locales.

#AgribusinessTV #AgriExplorateurs #Gaoua #Entrepreneuriat
Transcription
00:00Musique
00:01Hello, j'espère que vous allez bien, moi je fais super bien.
00:28Aujourd'hui encore, on s'attrape pour une nouvelle exploration, un nouveau voyage, de nouvelles découvertes.
00:35Je vous amène dans la région du sud-ouest, récemment rebaptisée la région de Djoro, plus précisément à Gawa.
00:44Je suis sûre que nous allons faire de belles découvertes agricoles parce que les activités agricoles dans cette région sont hyper développées.
00:53Donc, let's go!
00:58Musique
00:59Nous avons failli rater le bus.
01:04C'est après un parcours de combattants que nous montons dans le bus.
01:08Là encore, j'enfile ma casquette de convoyeur ou d'apprenti.
01:12Musique
01:13Je sens que ce trajet sera chic.
01:19Le chauffeur nous ambiance avec de vrais hits.
01:23Musique
01:23La chanson là est chic.
01:30D'après ce que j'ai compris, l'artiste invite les gens à venir visiter son pays, le Burkina Faso.
01:37Vous-même, regardez le paysage.
01:40N'est-ce pas magnifique?
01:44Musique
01:45Musique
01:46Comme vous avez pu le constater, nous sommes très bien arrivés à Gawa et à nous la ville.
01:56Musique
01:57Il paraît que c'est chez mes grands-parents ici.
02:05Musique
02:05Donc, les dams, les pots d'arbres, les cambours, je suis là.
02:12Amenez le poulain, je vais manger.
02:15Musique
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02:27Musique
02:28Ce matin, nous avons rendez-vous avec Vokitesome, un génie de l'agrobusiness qui a bien voulu partager son expertise avec vous et moi.
02:58Bonjour, soyez les bienvenus. Ici, c'est une entreprise fournie agricole. Ici, on a une ferme et on produit aussi du maïs et on fait aussi de l'élévage, donc on va essayer de visiter.
03:16Il n'y a pas de souci. Je fais le tour. Je vous suis. C'est quand même grand.
03:20Oui, c'est grand. Actuellement, on a au total, sur la production du maïs, on a 12 hectares, mais par là, on a 4 hectares qu'on a produit pour vendre du maïs frais.
03:32Vous voyez, là, c'est du piment. Là, c'est du piment aussi. On a une expérimentation de quelques pieds de banane.
03:41Ça a déjà donné ?
03:42Bon, pas encore, pas encore. Puisque comme c'est la première année d'expérimentation, donc maintenant, on va avancer au niveau du maïs qu'on a.
03:55Le problème du terrain fait que souvent, tu ne peux pas produire une grande superstition sur place.
04:00Donc, ça fait qu'aujourd'hui, ici, on a 4 hectares et demi de maïs.
04:06Puisque actuellement, la consommation de maïs frais est demandée. On veut vendre au marché.
04:12M. Sommet, à quel moment vous décidez de vous lancer dans l'agriculture ?
04:23Dans l'agriculture, il faut dire qu'on est né dans une famille avec le papa, il était producteur.
04:27Voilà, il était producteur. Donc, après l'école, moi, j'ai essayé de faire la géotechnique avec l'entreprise Kanagier.
04:37Donc, quand j'ai fait la géotechnique, en tant que je me suis retrouvé, j'ai dit, mais pourquoi pas revenir sur la terre ?
04:43Donc, on faisait du riz, on faisait maïs et en ce moment, on faisait en même temps l'irrigation.
04:49Et que nous, on a vu, pourquoi pas produire en une seule saison et puis rester ?
04:53Alors qu'il y a de l'eau, on peut profiter de ça pour produire dans deux saisons.
04:57Je sais que vous produisez du riz pluvial et du riz baffon.
05:00C'est ça.
05:00Mais actuellement, nous sommes sur le site, en fait, du maïs.
05:03Du maïs.
05:03Et pourquoi vous êtes lancé dans plusieurs spéculations ?
05:07Oui, puisque l'agriculture, c'est du business.
05:10Comme c'est du business qu'on fait, c'est pour chercher de l'argent.
05:13Donc, ça fait qu'aujourd'hui, si les marchés aussi...
05:17Bon, nous, les producteurs, nous faisons l'étude du marché pour voir qu'est-ce qui marche.
05:20Comme c'est de l'argent qu'on cherche aussi.
05:22Alors qu'on a des employés, on a des main-d'oeuvre qu'il faut payer.
05:25Quels sont les stéréotypes liés à l'agriculture ?
05:28Il ne faut pas que tout le monde se dise que c'est le bureau.
05:31Même si tu es au bureau, dans l'agriculture ou dans le domaine de l'élevage,
05:35il faut que tu apprends quelque chose pour pouvoir faire.
05:38Aujourd'hui, on est en train de lutter pour l'auto-alimentaire.
05:42C'est quoi ?
05:42Puisque aujourd'hui, peut-être tu vas les trouver dans une famille.
05:45Si 10 personnes, il y a 10 personnes qui vont produire pour nourrir les 10.
05:49Donc, à quelque part, ça ne va pas.
05:51Alors que si aujourd'hui, on s'est concentré sur la production,
05:55aujourd'hui, aujourd'hui, on ne va pas parler de ça.
05:57M. Sommet, à vous écouter, on sent vraiment qu'il y a la maîtrise de l'activité.
06:15Allons spécifiquement sur la production du maïs.
06:18Qu'est-ce qu'il faut savoir ?
06:20Moi, en tant que profane, qu'est-ce qu'il faut savoir sur la production du maïs pour s'en sortir en tant que jeune ?
06:26Sur la production du maïs, d'abord, il y a un problème du terrain,
06:30puisque ce n'est pas partout qu'il faut produire du maïs.
06:33Et aussi, il faut aller avec la sémence.
06:36Puisque aujourd'hui, avec les changements climatiques, il y a un certain cycle du maïs où quand tu prends le cycle est long.
06:43Alors qu'aujourd'hui, comme on n'a pas assez de pluie, il faut prendre quand même des bonnes sémences.
06:49Il y a l'inéra qui est là et il y a des sémenciers aussi qui sont là,
06:53qui peuvent mettre en disposition des bonnes variétés du maïs pour produire.
06:57Puis, il faut se faire former.
06:59Il ne faut pas te laisser enfermer.
07:01Il faut aller sur ton voyageur, apprendre.
07:03Puisque souvent, nous les paysans, c'est comme ça.
07:06C'est les voyages d'études, échanges avec les autres producteurs qui t'amènent.
07:11Peut-être que tu crois que tu fais mieux, mais tu vas aller ailleurs trouver qu'on fait mieux que toi.
07:27Même avec un seul hectare pour un jeune, il peut tout juste se lancer sur la production pour être un entrepreneur.
07:34Ok. Mais à la fin de la production, il peut espérer avoir combien ?
07:38À la fin de la production, il peut avoir 3 tonnes.
07:40Si tu perds, c'est 3 tonnes 500 à 4 tonnes 500 qu'un jeune entrepreneur peut avoir avec le RS21.
07:46Ok. Et quand il met sa production sur le marché, il peut avoir combien ?
07:50Voilà. Si c'est le maïs frais qu'il va vendre, puisque le maïs frais est plus rentable que le maïs stocké.
07:59Puisque c'est le marché, en ce moment, tout le monde a du maïs à consommer.
08:03Mais si c'est le maïs frais, en tout cas, il peut faire un chiffre d'affaires de 2 millions à 3 millions.
08:08Pas de production.
08:09Voilà, pas de production.
08:10Il y a de l'argent dans l'agriculture.
08:11Voilà.
08:12Venez, on va produire du maïs.
08:13Oui.
08:14La variété Espoir.
08:16Voilà.
08:16Voilà, la variété Espoir.
08:18J'avoue que l'adrénaline montait.
08:20Cette immersion au cœur de l'entreprise Pony Agricole nous a permis de découvrir une histoire inspirante, celle d'un homme passionné et déterminé.
08:32Chez lui, passion et business se rejoignent.
08:35Il produit avant tout pour créer de la valeur et générer des revenus.
08:44Après l'échange avec M. Sommet, que dites-vous de la culture de contre-saison ?
08:50Est-ce une bonne affaire ?
08:52Donnez vos avis en commentaire.
08:55Nous nous rendons chez Nebala Ouattara.
08:57Elle fait des pépites avec nos produits forestiers non ligneux.
09:01de la motardes de Sommetala.
09:03En avais-tu déjà entendu parler ?
09:06Moi, non.
09:07Je suis très excitée à l'idée de la découvrir.
09:09Je constate qu'il n'y a pas mal de collines dans cette ville.
09:16C'est intéressant.
09:18Ceux de Gawa, pouvez-vous nous dire le quartier dans lequel se trouve cette chaussée ?
09:22Bonjour.
09:37Bonjour.
09:38Comment vous allez ?
09:39On va bien.
09:40Comment ça va la coopérative ?
09:41Coupe mal et tisser.
09:43La coopérative va bien.
09:44Qu'est-ce qui a valué la création de cette coopérative ?
09:47On était d'abord une association des femmes forestières au Sahel.
09:53Parce qu'on a fait Dori.
09:55Et quand on était à Dori, les femmes forestières, on s'est vues, on faisait des rencontres.
10:00Et on a décidé de créer une association.
10:04Et c'est comme ça qu'on a créé l'association.
10:06Quand on a créé l'association, on est allé voir le DER.
10:10Pour lui dire, ah, DER, nous on a créé une association.
10:13Mais on ne sait rien faire.
10:15On veut vraiment, si vous pouvez demander à l'économie verte,
10:19si on peut avoir une formation, si les produits forestiers n'ont d'ignes.
10:22DER nous a bien écoutés.
10:25Et vraiment, qui a fait vraiment de son mieux pour nous aider à faire un appel,
10:30un écrit, envoyé à Ouaga.
10:32Et quand la demande est partie à Ouaga,
10:35ils sont en collaboration avec la FAO.
10:39Et à son temps, la FAO faisait des formations, les aidait à faire des formations.
10:45Et c'est là, comme ça, ils ont décidé, la FAO a décidé de venir nous former à Dori.
10:50Selon mes recherches, vous avez toute une panoplie de produits forestiers,
10:55non-ligneux, que vous transformez.
10:57Aujourd'hui, qu'est-ce que vous avez au menu ?
10:58Qu'est-ce que vous avez à nous apprendre, à nous et à nos internautes ?
11:02Aujourd'hui, en tout cas, ce qui est là au menu, et que je vais vous apprendre aussi,
11:08c'est comment faire la moutarde de soumala.
11:11D'accord. Donc, on va apprendre avec vous.
11:12Madame Mouattara, de quoi avons-nous besoin pour avoir de la moutarde de soumala ?
11:17Voilà. Premièrement, nous avons besoin de soumala même.
11:20Ensuite, on a besoin de la tomate, on a besoin des oignons,
11:23et puis un peu de poivre, et puis un poivron frais, et puis un peu de l'ail.
11:29D'accord.
11:29Et puis ensuite, du citron.
11:31Qui va donner notamment le goût aigre.
11:33Voilà.
11:33D'accord.
11:40Quels sont les produits forestiers non-ligneux qui rentrent dans votre cadre de travail ?
11:46Les produits forestiers non-ligneux que nous produisons ici sont beaucoup.
11:54Ça vaut au moins, ça part dans huit produits comme ça.
11:59Notamment ?
12:00Notamment, effectuée le balanites, le moringa, en poudre et en huile, et en graines.
12:08Le baobab, en huile, et en poudre, et en savon.
12:14On a le soumala aussi.
12:18On a le soumala, le neré qu'on prend pour transformer en soumala.
12:23On a le beurre de karité.
12:25On a l'huile de carapa procéra.
12:27On a l'huile de nîmes, l'huile de baobab, l'huile de carotte, et puis l'huile de coco,
12:37à base des graines noires de coco.
12:39En croix, vos produits sont très appréciés hors de gawa.
12:43Et comment faites-vous la promotion de vos produits ?
12:47Quand on fait la production, il y a le chargé qui est là pour publier.
12:51À travers les foires, j'ai participé à beaucoup de foires,
12:55que ce soit à l'intérieur du pays et à l'historien.
12:59J'ai fait des foires à l'historien.
13:01Et puis, à travers aussi nos cartes de visite.
13:13C'est très bon.
13:20Hum, trop bon.
13:23Très appétissant.
13:24Surtout pour ceux qui aiment le poisson brisé.
13:28Cherchez cette moutarde comme assaisonnement.
13:31Vous m'en direz des nouvelles.
13:32Madame Ouattara, quel est votre regard sur tout ce qui se passe actuellement
13:37pour la souveraineté alimentaire au Burkina Faso ?
13:40Parce que vous êtes l'une, je vais dire, des actrices aussi dans ce domaine
13:45à travers votre activité qui est la valorisation des produits forestiers non ligneux.
13:50Mais aujourd'hui, en tout cas, nos jeux, on a ouvert les jeux maintenant.
13:53Ce qu'on va produire, c'est ce qu'on va consommer au Burkina.
13:55Et c'est ce que notre président, Yves, aussi, a décidé.
13:58C'est ce qu'il a décidé là.
14:00Nous aussi, on va l'accompagner.
14:02Consommation Burkina Bé.
14:03Cela dit, ça a été un plaisir, en tout cas pour moi,
14:07de découvrir comment se fait de la moutarde à base de soumbala.
14:11Et toute chose qui permet également de valoriser nos produits locaux
14:15et de mettre en valeur tout ce qu'il y a comme potentialité dans cette région de Dioro.
14:22On vous invite également à consommer ce qui est produit au Burkina Faso.
14:27Donc, on se donne rendez-vous chez un autre entrepreneur.
14:30Bye, bye!
14:32Guys, avec tout ce que j'ai mangé aujourd'hui,
14:35je ne suis plus en mesure de vous faire découvrir quoi que ce soit.
14:39On se dit à demain!
14:52Bonjour, j'espère que vous allez bien.
15:13Moi, je vais super bien.
15:14Voilà, comme annoncé hier, nous serons en compagnie de plusieurs entrepreneurs à Gawa.
15:19Et là, je vais à la rencontre d'un jeune entrepreneur
15:22qui fait la valorisation des produits locaux.
15:26Il fait du lait de sésame, d'ailleurs, c'est qui m'a tiqué.
15:32Allons à Sarankourou.
15:33Bonjour!
15:36Oui, bonjour.
15:37Comment vous allez?
15:38Ça va bien chez vous.
15:38Oui, ça va bien.
15:39Et que fait l'entreprise Freedom?
15:41L'entreprise Freedom évolue dans la transformation des produits locaux,
15:48notamment le lait de sésame,
15:51les biscuits à bas de sésame,
15:54et également la fatisserie,
15:57la transformation des produits laitiers,
16:00et la production des jus également.
16:03Alors, M. Palinfo,
16:13comment vous êtes venu à la transformation des produits locaux?
16:15Il faut dire que la transformation des produits locaux,
16:20c'est d'avoir une passion.
16:21Une passion depuis le jeune âge, le bas âge,
16:25qui est devenue une réalité aujourd'hui.
16:28Après mon BBC,
16:30à chercher à faire l'agroalimentaire.
16:32Et j'ai fait l'agroalimentaire,
16:34du BEP jusqu'à l'université.
16:38Et après ça, je suis revenu m'installer à Kawa, à mon propre compte.
16:43Et comment ont été vos débuts?
16:46Les débuts n'ont pas été faciles.
16:49On ne peut pas avoir les moyens nécessaires pour commencer un travail.
16:52Les moyens viennent trouver la personne dans le travail.
16:57Le peu que j'ai eu quand je suis revenu de l'université,
17:03c'était vraiment petit pour travailler.
17:05C'était le faunaire?
17:06Pas le faunaire.
17:07Ok.
17:08Mais c'était quelque chose de parallèle que j'avais fait.
17:12Et j'avais eu un petit truc qui pouvait me permettre de travailler.
17:16Au début, il fallait dire que je n'avais pas beaucoup d'encouragement,
17:20parce que les gens se disaient,
17:21c'est pas la peine, quoi.
17:22Avec ça, tu ne peux rien faire.
17:23Je me suis dit, bon, je vais essayer.
17:26Et je suis allé, je me suis entêté.
17:28Je suis allé voir un commerçant, je dis, je veux ça.
17:30Mais c'est ça.
17:32Il dit, ça ne plaît pas.
17:33Je dis, ok, je pars avec mon argent.
17:36Et c'est là que je suis allé trouver un commerçant.
17:38Quand on s'est entendu sur les principes,
17:40je lui ai donné l'argent qui était à ma possession.
17:43Et le matériel que je voulais, il m'a livré le matériel.
17:47Et j'ai travaillé et puis suivre les conditions du contrat qui existait entre ce commerçant et moi.
17:53Et ça, au début, on était dans un local où il y avait tellement de charges.
18:00À un moment donné, ça n'allait pas.
18:02Le personnel également, c'était difficile.
18:13Quelles sont vos ambitions pour votre communauté en implantant une entreprise agroalimentaire à Gawa ?
18:22Ce que j'ai comme intention, c'est d'ailleurs le cri de cœur.
18:27Parce que personne ne viendra développer Gawa.
18:29Chacun veut développer chez lui.
18:32Quand on a un peu les moyens, on cherche à aller se construire d'où on vient.
18:36Et nous sommes les autochtones de Gawa.
18:41Si on a quelque chose à faire, c'est ici.
18:44Et c'est exhorter beaucoup aux jeunes et à l'ensemble également des parents
18:48de veiller à ce que d'accompagner ceux qui travaillent,
18:54ceux qui viennent s'installer pour transformer les produits,
18:57que ce soit des produits locaux ou pour ajouter une valeur à la chaîne commerciale.
19:01C'est de les accompagner.
19:03On n'a pas forcément de financièrement,
19:05mais on peut les accompagner avec des opportunités
19:07pour les permettre également de franchir des étapes.
19:10Que pensez-vous de l'entrepreneuriat en général au Burkina Faso ?
19:14Mais est-ce que vous voyez la sphère entrepreneuriale ?
19:17Je dirais que l'entrepreneuriat au Burkina Faso est quand même,
19:21j'allais dire que c'est toujours à la phase embryonnaire.
19:24Avant, il n'y avait pas vraiment d'accompagnement pour les jeunes.
19:28Et c'est vraiment ça qui a freiné un peu l'entrepreneuriat au Burkina Faso.
19:33Mais je pense que maintenant, avec la prise de conscience,
19:36c'est le seul domaine d'ailleurs qu'on peut gagner à manger et faire manger des gens.
19:42Et je pense que c'est dans l'entrepreneuriat.
19:44Parce que ce que nous gagnons ici, ce n'est pas à notre profit seul.
19:47C'est au profit de ceux qui travaillent et au profit de l'ensemble de la population.
19:51Donc je dirais que c'est vraiment bien
19:53et j'exhorte beaucoup les autorités à accompagner l'entrepreneuriat Burkina Faso.
20:03J'ai découvert un restaurant où on fait du photo.
20:10Je vous le dis ici tout le temps que je sais tellement découvrir des pépites.
20:15J'étais tellement pressée de manger que c'est quand le plat était presque fini.
20:20Je me suis rappelée que je devais vous faire une belle image.
20:23Je suis désolée.
20:25Pour me faire pardonner, je vous invite à mentionner quelqu'un
20:29qui vous invitera à manger du photo sous l'ordre de l'exploratrice.
20:39Après avoir fait le maximum d'énergie, direction le marché de potterie.
20:45Cette activité est très bien développée à Gawa pendant la saison sèche
20:49qui permet aux femmes de s'occuper après les récoltes.
20:54Ce que je ne vous ai pas dit, c'est un souvenir d'enfance.
20:58Quand j'étais petite, c'est avec ces pots de terre que je m'amusais,
21:04qui provenaient directement de Gawa.
21:06Nous sommes en compagnie de monsieur...
21:24Yann Damien, je suis technicien agricole, chargé de production au niveau d'entreprise Agro-Eco-Business
21:30où nous sommes dans l'un des sites de production de M. Palafonandomo,
21:35prédécheur de l'entreprise.
21:36Et qu'est-ce que ça vous fait d'être chef de production d'un site de production agricole ?
21:41À mon niveau, j'ai l'activité plus pour mes passionnés.
21:44Les plus petits, les vacances, quand je n'ai pas eu pas de ville à voir la famille,
21:47il y a eu des difficultés de production.
21:48J'avais déjà aimé pour pouvoir aider la famille à produire mieux, à produire rentable.
21:52En tant que jeune, voilà, qui a décidé de se lancer dans l'agriculture.
21:57Et est-ce que vous pouvez nous faire un petit recap de votre parcours ?
22:01Juste après le bac, je suis à la bourreau, je suis à l'université.
22:05Bon, avec l'héritage et tout ça, ce n'était pas facile.
22:08Mais dans la tête, dans l'outil, c'était de finir ingénieur agronome.
22:11Et l'ingénierie, il fallait aller à la bourreau, faire la filée SV.
22:14Après SV, il fallait faire l'ingénierie à l'IDR.
22:16Voilà, mais avec l'héritage et tout ça, en apprément.
22:18J'ai vu que c'était trop, trop long.
22:19Donc, je suis suspendu, je suis allé au centre de formation de ma troupe, actuellement ENAFA.
22:24Dans la bande de deux années de formation, il est terminé.
22:27J'ai sorti maintenant en tant que technicien agricole.
22:29Maintenant, bon, faute de moyens personnels pour avoir mon propre espace.
22:34Voilà, donc je suis en tant que contact avec M. Palinfo,
22:35qui est déjà un très grand producteur dans la sous-région.
22:38Donc, il m'a appelé, qu'il a demandé à ce qu'on travaille ensemble.
22:40Donc, j'ai vu avec cette activité.
22:42Et j'ai vu qu'il était beaucoup plus basé sur le manioc et la production de semences en général.
22:46Voilà, dans ce cadre, je suis venu, bon, on a fait d'abord une phase d'essai de six mois.
22:51Donc, il était concluant, il a aimé mon travail.
22:53Il a positionné, m'a signé un contrat.
22:55Voilà, donc depuis 2022, je suis officiellement technicien
22:58avec le chari de production au niveau de l'entreprise de business à Gawa, ici.
23:02Et qu'est-ce que vous pensez de la production du manioc en général ?
23:06Bon, pour tout jeune qui veut débuter, qui n'a pas assez de moyens,
23:10je pense que le manioc, c'est un bon début.
23:11Juste un simple travail de terre, je prends la bouture, je suis la main en terre et c'est fini.
23:16Il faut juste être désherbé et en six, sept mois, un an, tu as ton manioc, bien, voilà, bien en forme.
23:22Que tu peux d'ailleurs revendre au transport.
23:25Voilà, voilà, en tubercule.
23:27Contrairement aux cultures à chaque fois, bon, il y a plutôt trop d'activités.
23:29Mais avec le manioc, ça va très bien.
23:32Et même les feux, les formes sont très plaisantes pour faire de la sauce.
23:34Voilà, donc je pense que c'est très, très rentable.
23:38Et à l'hectare aussi, bon, ça donne très bien, on prend jusqu'à 30 tonnes à l'hectare.
23:43Donc, juste après un quart d'hectare, je pense que vous connaissez une nuit qui est dans ses débuts.
23:45Et qui a vraiment l'objectif d'être un grand producteur, d'aller loin.
23:48Voilà, et puis déjà commencer avec le manioc.
23:50Et bon, un peu, un peu, on va pouvoir évoluer.
23:52Aujourd'hui, chargé de production dans cette ferme, quelles sont vos ambitions pour le futur dans le domaine agricole ?
24:01Pour le futur, c'est vraiment de dynamiser ce secteur agricole-là.
24:06Et un peu, de changer un peu de langage.
24:08Parce qu'on dit que le paysan, c'est le pauvre.
24:11Autant, bon, la culture n'a rien à voir avec la pauvreté.
24:14Un paysan, c'est une personne qui se suffit à lui-même.
24:16Le matin, vous avez mangé, non ?
24:18Vous avez mangé le matin, vous avez mangé à midi.
24:20Non, je n'ai pas mangé.
24:21Je n'ai pas mangé à midi, mais vous avez mangé le matin.
24:22Non, non.
24:22Votre pain, on n'a pas mangé.
24:24Donc, vous êtes là, il n'y a rien à le vendre.
24:26En tout cas, l'agriculture, il n'y a pas de meilleur choix.
24:29À toi, l'être humain que nous sommes fait, il y a de chair et de sang, de s'alimenter.
24:33Et tout passe par l'agriculture.
24:34Peu importe que tu sois élevé, peu importe que tu sois mini, c'est tout ça.
24:37Si tu n'as pas, si tu ne manges pas, tu ne peux rien faire.
24:39Voilà, tu es vite.
24:40Voilà, donc c'est très important en tout cas.
24:43Et bon, je n'ai même pas honte de l'agriculture, c'est le socle de toutes choses.
24:46Voilà, c'est le commencement de toutes choses.
24:48L'alpha et l'alpha.
24:49Voilà, c'est ça.
24:50Voilà qui met fin à notre émission du jour.
24:59Nous espérons que vous avez aimé voyager avec nous
25:02à la rencontre de tous ces hommes et femmes qui se battent nuit et jour
25:05avec passion pour le développement agricole et la valorisation de nos ressources locales.
25:11Bonjour chez vous et bienvenue dans votre émission plateau de les agri-explorateurs.
25:26Nous sommes en compagnie de Aïcha Sawadogo, votre agri-exploratrice qui n'est plus à présenter.
25:31Elle partagera avec nous son exploration dans la région de Dioro, précisément à Gawa.
25:38Salut Aïcha.
25:39Salut Patricia.
25:40Comment tu vas?
25:41Ça va super bien et toi?
25:42Ça va aussi, merci.
25:43Bienvenue parmi nous.
25:44Merci, merci une fois de plus de nos ressources.
25:47C'est toujours un plaisir.
25:49Alors Aïcha, dis-moi tout.
25:51Patricia, voilà, nous avons été dans la région de Dioro, précisément à Gawa,
25:57à l'instar de toutes les villes de Burkina Faso qui est une très belle localité également.
26:03Premièrement, j'ai rencontré Vukite Sommet qui est un entrepreneur qui produit toute l'année.
26:09D'accord.
26:09Donc, il n'a pas forcément l'hivernage, voilà, pour pouvoir produire.
26:13Donc, il est dans la contre-saison et voilà, ça lui permet en fait de produire sur le long terme.
26:20Au-delà de ça, j'ai rencontré également Nebala Ouattara, voilà, une dame vraiment très gentille.
26:27Avec Nebala Ouattara, j'ai découvert en fait de la moutarde Sommet-là que je ne connaissais pas.
26:32Je suis sans coma, pas l'info.
26:35J'ai découvert aussi du lait de sésame que je ne connaissais pas.
26:39Et pour terminer, j'ai été sur un site de production de manioc.
26:45Cette fois-ci, c'était différent.
26:46Je ne suis pas allée directement au contact du promoteur, mais en fait de celui qui s'occupe en fait du site.
26:54Je vous raconte l'histoire de Damien Ien.
26:58Voilà, Damien est passionné d'agriculture et après le bac, il a voulu être agronome.
27:03D'accord.
27:03Mais par faute de moyens, il n'a pas pu, du coup, il est parti se former au centre polyvalent de Matrucou.
27:10Voilà, aujourd'hui, il n'a pas.
27:12Donc, quand il a fini, il a fait un stage et rapidement, on l'a recruté en fait sur ce site-là.
27:18Et Damien, en fait, n'a pas de portion de terre pour vivre de sa passion.
27:23Mais avec l'activité qu'il fait actuellement, il arrive à, je veux dire, à s'exprimer, à expérimenter des choses.
27:32Parce que sur ce site-là, eux, ils sont des garants en fait de la semence de manioc, voilà, dans la région.
27:38Alors, qu'est-ce qui t'a le plus émue ?
27:40Oui, je suis passée, je veux dire, je suis passée par plusieurs émotions, émotions de fierté.
27:45D'accord.
27:45Si je peux m'exprimer ainsi, et de, je veux dire, et d'admiration.
27:50J'ai admiré en fait tout ce que j'ai eu à rencontrer.
27:55Vraiment, c'était des personnes motivées, par le temps, comme d'habitude.
27:59Lorsque l'admiration, ils font de très belles activités.
28:03Et voilà, nuit de jour, ils travaillent de sorte à ce que le Burkina Faso soit autotome.
28:08On ne peut que les remercier en fait de l'hisser ou le drapeau du Burkina Faso.
28:13Et qu'est-ce que tu as déploré à Chers ?
28:15Je n'ai rien déploré.
28:16Voilà, les Samots-là, ne venez pas dire que c'est parce que c'était chez mes grands-parents.
28:20En vrai, je n'ai rien déploré.
28:22J'ai plutôt vraiment enjoyé.
28:24J'ai apprécié, voilà, et profité de la ville de Dioro.
28:30D'accord.
28:30Parce que c'est une ville vraiment accidentée.
28:33C'est très beau, c'est très beau.
28:34Il y a des coulines.
28:36Voilà, tu descends.
28:37Après, j'étais comme une enfant parce que je n'étais à même pas excitée.
28:42C'est une très belle ville.
28:43Le climat est assez clément.
28:45On peut dire que tu as vécu une très belle exploration alors.
28:47Et on est très contents pour toi.
28:49Et après aussi, j'avais un pincement de cœur.
28:52Je voulais me rendre au musée.
28:56Voilà, pour voir en fait quel type d'outils nos grands-parents, je vais dire, nos grands-parents utilisaient pour cultiver.
29:04Mais après, je n'ai pas pu.
29:06Mais ce n'est que partir ici.
29:07Tu pourras toujours repartir.
29:09Oui, absolument.
29:11Chers internautes, après plusieurs mois d'exploration, de rencontres passionnantes et de découvertes inspirantes,
29:18l'aventure de la première saison du Les Agri-Explorateurs, c'est fini.
29:22Du sud au nord, de l'est à l'ouest du Burkina Faso, nous avons parcouru les champs,
29:28écouté des récits de vie et partagé le quotidien de ceux et celles qui nourrissent notre pays avec passion et détermination.
29:36À chaque étape, vous avez été nombrés à nous suivre, à réagir, à encourager cette initiative.
29:44Grâce à vous, cette émission est devenue bien plus qu'un simple programme.
29:48C'est une communauté de femmes et d'hommes engagées pour une agriculture moderne, résiliente et innovante.
29:55Nos partenaires techniques et financiers, sans qui cette aventure n'aurait pas été possible.
30:01Et vous, fidèles internautes, pour votre confiance et votre enthousiasme.
30:06Cette saison s'achève certes, mais l'aventure continue.
30:11Le terrain regorge encore de talents à découvrir, d'initiatives à valoriser et de voix à faire entendre.
30:17Alors, Aïcha Les Agri-Explorateurs, c'est fini pour cette saison 1.
30:21Ton ressenti ?
30:23Ressenti ?
30:24Je ne peux rien t'apprendre, mais je suis reconnaissante d'avoir appris tout ce que j'ai pu apprendre.
30:30Parce que c'est très intéressant.
30:34Parce qu'elle permet à pas mal de personnes d'apprendre, de découvrir.
30:40Il y a des gens qui me disent, « Ah, au Burkina Faso, il y a de l'eau. »
30:43J'ai dit, « Mais bien sûr, il y a de l'eau, Burkina Faso. »
30:46Parce que j'ai été, en fait, sur le barrage de Corbat à Bama.
30:50Il y a pas mal, en fait, des leçons que nous avons tirées grâce à cette émission.
30:55Merci à toutes les parties prenantes.
30:57Parce que nous aussi, il faut du courage, voilà, pour se rendre sur le terrain.
31:02Parce que, voilà.
31:02Ce n'est pas tout le temps facile.
31:04Ce n'est pas tout le temps facile.
31:05On a pleuré, on a rigolé, on a eu des fourrilles.
31:09On a rencontré de très belles personnes, des personnes avenantes qui ont accepté,
31:13ouvri en fait les portes de leurs entreprises.
31:16Je pense que tu ne diras pas le contraire.
31:18Pas du tout.
31:19On a beaucoup appris.
31:21Aïcha, c'est la fin de cet entretien.
31:24Merci beaucoup, Patricia.
31:25Merci à toi de...
31:27Oui, voilà, mais défouler avec toi, échanger avec toi.
31:30Moi aussi.
31:30D'habitude, c'est un plaisir.
31:32Toujours un plaisir.
31:34Restez connectés, car la saison de Deleza Géexplorateur se prépare déjà.
31:39Et nous vous réservons encore plus de surprises, de territoires inexplorées et d'histoires inspirantes.
31:45À très bientôt et vive l'agriculture au Burkinaabe.
31:50Bye bye.
31:57Sous-titrage Société Radio-Canada
32:01Sous-titrage Société Radio-Canada
32:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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