- il y a 2 mois
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00:00Il est 8h13, c'est la grande interview CNews Europe 1 avec vous Sylvain Maillard. Bonjour Sylvain Maillard.
00:07Bonjour Romain Desarmoins.
00:08Merci d'être avec nous députés ensemble pour la République de Paris.
00:11On va parler évidemment de la situation politique en France, extrêmement compliquée.
00:15On va y revenir en longueur. Je voulais qu'on commence cet entretien par ce qui se passe au Proche-Orient.
00:21La paix au Proche-Orient qui semble acquise désormais ce matin.
00:24Une scène de joie en Israël où les otages encore vivants vont pouvoir revenir, rentrer chez eux, rentrer de l'enfer où les ont emmenés les terroristes du Hamas.
00:33Vous dites bravo à Donald Trump ce matin ?
00:35Évidemment. Évidemment, bravo aux Américains, bravo au Président Trump.
00:40Je pense que c'est une impulsion qu'on aime ou qu'on n'aime pas à Donald Trump.
00:43C'est son impulsion, c'est son administration qui a fait plier non seulement le Hamas, mais qui a fait plier aussi le gouvernement israélien.
00:51Et on a un plan de paix avec plusieurs phases.
00:56Soyons réalistes, ça va être compliqué d'enchaîner les phases.
00:59Mais la première phase, qui est une phase essentielle, cesser le feu et libération des otages.
01:04Nous les attendons depuis longtemps.
01:05J'espère que le badge que nous arborons les uns les autres, ce nœud jaune, on va pouvoir très rapidement l'enlever.
01:12Peut-être la dernière semaine de le porter, ce serait magnifique.
01:15Le ruban jaune qu'on voit à l'antenne pour les téléspectateurs de CNews et que je décris pour les auditeurs d'Europe.
01:24Vous ne regrettez pas que la France ne soit que spectatrice ?
01:28Écoutez, j'étais moi-même ici à cette antenne en disant que je ne souhaitais pas la reconnaissance de la Palestine
01:36tant que la libération des otages n'a pas été faite, tant que le Hamas n'ait pas été désarmé.
01:43Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron l'a fait ?
01:44Et je dois noter l'impulsion du président de la République, d'autant plus que je l'ai contesté depuis quelques semaines,
01:53a quand même changé un peu l'humeur peut-être aussi des Américains qui disent
01:59« Maintenant, il faut trouver une solution et sortir de la solution ».
02:01Je ne sais pas quel est le rapport, mais en tout cas, je le constate.
02:04Il a reconnu l'État palestinien, un État palestinien, parce qu'il n'y a pas d'État palestinien dès le mois de septembre.
02:09Ça a été son choix. Je l'ai contesté au moment où il l'a fait.
02:14Il avait un intérêt à le faire ?
02:15Non, je pense qu'il avait peut-être la vision là-dessus que ça allait peut-être enclencher quelque chose de fort.
02:23force est de constater, et je dois le noter, je m'en réjouis,
02:26que Donald Trump s'est engouffré dans la possibilité et avait mis tout son poids.
02:32Et c'est là où on voit que les États-Unis, quand ils ont vraiment une volonté d'arriver à un résultat,
02:36à l'heure actuelle, ils y arrivent.
02:38Et donc, il faut le saluer et remercier l'administration américaine.
02:43Mais je note vraiment que, pour le coup, le travail du président là-dessus, le français a dû aider.
02:48Donald Trump, il mérite le prix Nobel de la paix.
02:50On connaîtra à 11h aujourd'hui le nom du lauréat.
02:54Bon, j'en sais rien.
02:55Vous êtes un élu français, vous êtes une idée.
02:58Je laisse les jurés, puis je suppose que la liste a déjà été...
03:01Enfin, le choix a déjà été fait depuis longtemps.
03:03Donc voilà. En tout cas, moi, ce n'est pas un prix Nobel de la paix.
03:05Pour l'année prochaine, il le mériterait ?
03:06Mon problème, il n'est pas le prix Nobel de la paix, c'est de libérer les otages.
03:10Et il apporte une solution pour libérer les otages.
03:13Et donc ça, ça vaut tous les prix Nobel de la Terre.
03:15Bon, la situation politique en France, Sylvain Maillard.
03:19Emmanuel Macron a convoqué les chefs de partis, sauf le RN et la France Insoumise.
03:24À 14h30, à l'Élysée, l'annonce du Premier ministre approche.
03:27Déjà, sur cette réunion, pourquoi ne pas inviter le RN, 136 députés à l'Assemblée nationale ?
03:32C'est tout simple. Romain Desarbres, si je vous dis que je n'aime pas votre émission
03:37et que je ne viendrai jamais ici votre émission, vous n'allez pas m'inviter,
03:41c'est un peu logique.
03:42Le RN et LFI ont dit que de toute façon, ils censuraient n'importe quel gouvernement
03:47qui serait nommé puisqu'ils veulent l'un la dissolution, l'autre la destitution.
03:51Donc c'est très clair.
03:53Sauf si c'est Jordan Bardell qui est nommé à Matignon.
03:55Il cherche une solution, il a toujours refusé.
03:57Ils ont dit très clairement qu'ils étaient pour le RN, pour la dissolution
04:03et donc qu'ils allaient faire une censure quoi qu'il arrive.
04:05Le président de la République qui cherche une solution,
04:07il discute avec ceux qui veulent construire l'avenir et qui cherchent une solution.
04:11Donc sans le Rassemblement national.
04:13Et LFI, sans LFI non plus.
04:15Et la France Insoumise, mais qui a beaucoup moins de députés.
04:17Emmanuel Macron va nommer un Premier ministre.
04:23Ça sera vos dernières informations.
04:25Mi-journée ?
04:27Sébastien Lecornu est du 48h, donc ce sera dans la journée.
04:29Dans la journée.
04:30Quel scénario a vos faveurs ?
04:32Alors, comme à chaque fois, des noms circulent évidemment.
04:36Jean-Louis Borloo, Sébastien Lecornu qui serait reconduit, mais avec une autre équipe,
04:40un technicien.
04:42Quel est le scénario que vous privilégiez ?
04:44Il y a sûrement beaucoup de possibilités pour le président de la République.
04:48Il me semble qu'il est préférable, en tout cas des discussions qu'on a les uns avec les autres,
04:53c'est un gouvernement avec une personnalité, avec une certaine hauteur par rapport à la vie politique,
04:59qui dirige ce gouvernement.
05:01Et probablement des ministres qui sont moins impliqués, en tout cas, dans ce qui va arriver en 2027.
05:09Je crois qu'il faut changer l'équipe.
05:11D'ailleurs, Sébastien Lecornu l'avait dit lors de son émission à France 2,
05:17en disant probablement qu'elle manquait un peu d'originalité, mon gouvernement.
05:20Je crois qu'il faut qu'il puisse changer, que ce soit lui ou un autre, changer les personnalités.
05:26Mais ça pourrait être lui.
05:27Ça pourrait être Sébastien Lecornu reconduit.
05:28Mais surtout, détacher de 2027, ça je crois que c'est essentiel.
05:31Mais ça vous dirait si Sébastien Lecornu était reconduit ?
05:34Vous savez, moi je travaille depuis très longtemps avec Sébastien Lecornu,
05:37je suis commissaire à la Défense,
05:39et donc j'ai travaillé plus intensément les deux dernières années,
05:42depuis qu'il est ministre des Armées.
05:46C'est ce qu'il représente, Sylvain Maillard.
05:49Il est l'homme d'Emmanuel Macron.
05:51Les Français l'ont découvert, depuis trois semaines.
05:54Brièvement découvert.
05:55Oui, je pense que les prises de parole...
05:56Il n'a pas parlé pendant trois semaines, et ensuite, effectivement...
05:59Romain Desarmes.
05:59Je crois que les prises de parole qu'il a eues cette semaine
06:02étaient vraiment d'une excellente qualité.
06:04Je pense que les Français l'apprécient.
06:06D'ailleurs, on voit dans les sondages qu'il a pris énormément de popularité.
06:09Alors qu'il a démissionné,
06:10ils l'ont trouvé à la hauteur des circonstances.
06:14Il est l'homme du président.
06:15Pourquoi est-ce qu'Emmanuel Macron ne veut pas lâcher la barre ?
06:17Si c'était à nouveau Sébastien Lecornu,
06:19pourquoi il n'aimerait pas un Premier ministre
06:22qui gouvernerait en toute indépendance ?
06:24Il veut absolument garder la main sur Matignon, Emmanuel Macron ?
06:29Nous avons fait des réformes, je crois, structurantes
06:31depuis un certain nombre d'années,
06:34huit ans pour être précis,
06:36sur lesquelles il nous semble important
06:38de ne pas revenir.
06:39La compétitivité de la France,
06:41deux millions d'emplois créés,
06:43le dédoublement des classes,
06:45l'apprentissage,
06:46il y a plein de réformes sur lesquelles,
06:47pour nous, c'est extrêmement structurant.
06:49Nous sommes pour une politique de l'offre.
06:50Nous avons toujours porté une politique de l'offre.
06:52Et donc, ce qui est assez logique,
06:53nous ne voulons pas que les acquis...
06:55Bien sûr qu'il y a eu plein de choses qui n'ont pas réussi,
06:57mais les acquis qui ont permis aussi à la France
07:00de se redresser,
07:01de recréer une industrie,
07:03de recréer dans notre produit intérieur brut,
07:05nous ne perdons plus de pourcentage d'industrie.
07:08De recréer une industrie,
07:09et il faut le relancer,
07:10et il faut continuer.
07:11Dire que si on prend un Premier ministre
07:12qui détruit tout,
07:13ou qui veut tout détruire,
07:14qui veut repartir dans des déficits à abyssaux,
07:18qui veut lancer de la taxation
07:19comme on a connu pendant des décennies,
07:23nous nous disons non.
07:24Si c'est un Premier ministre de gauche,
07:26on a vu Olivier Faure,
07:27Marine Tondelier,
07:29faire quasi-acte de candidature,
07:32vous censurer.
07:33Oui, moi je ne veux pas un Premier ministre
07:35qui vient du nouveau Front populaire.
07:37J'étais très clair dessus,
07:38j'ai une prise de position publique dessus.
07:41Je crois que nous sommes dans une autre époque,
07:44une époque difficile de responsabilité.
07:46Il y a des réformes structurelles
07:47que nous devons porter,
07:49des réformes parce que le monde change.
07:51On en propose plein,
07:53entre autres sur l'assurance chômage,
07:54mais d'autres.
07:55Dans la réforme de l'État,
07:57ce n'est pas,
07:58en tout cas de mon point de vue,
08:00ce n'est pas cette gauche
08:01de nouveau Front populaire
08:02qui peut porter une moindre réforme.
08:04Ça va être toujours plus de dépenses,
08:06jamais de réforme.
08:09Voilà,
08:09ce n'est pas ce que je souhaite pour mon pays.
08:11Justement,
08:11ça a commencé la gauche
08:12qui exige la suspension
08:13de la réforme des retraites.
08:15Vous êtes sur quelle ligne ?
08:16La ligne d'Elisabeth Borne,
08:17qui après avoir défendu,
08:19certains disaient d'ailleurs à l'époque,
08:20courageusement,
08:21avec un 49.3,
08:22cette réforme
08:23qui dit maintenant
08:24qu'elle pourrait revenir dessus,
08:26que finalement,
08:26ce n'est pas si important,
08:27la réforme des retraites.
08:28Moi,
08:28j'étais responsable du texte
08:29pour mon groupe.
08:30Comment vous avez réagi
08:31quand vous avez lu l'interview
08:32d'Elisabeth Borne
08:32qui a dit qu'elle pourrait revenir
08:34sur cette réforme ?
08:35C'est une réforme
08:36extrêmement difficile
08:37que nous avons portée
08:38derrière Elisabeth Borne,
08:39extrêmement impopulaire,
08:41mais c'est une réforme
08:41qui dit
08:42que nous devons travailler
08:43tous plus collectivement
08:44quand nous le pouvons.
08:45C'est ça,
08:45cette réforme.
08:46Et donc,
08:46on serait en train de revenir
08:47sur une réforme
08:48qui demande des efforts.
08:50En fait,
08:51le problème dans ce pays
08:52et dans peut-être
08:53le journal
08:53vous répondez des mains
08:54quand vous avez lu
08:55l'interview d'Elisabeth Borne ?
08:56Nous refusons en permanence
08:58de faire des réformes
08:59qui demandent un effort.
09:00Et pourtant,
09:01le monde change.
09:01Il faut changer.
09:03Il faut évoluer.
09:03Oui,
09:04il nous faudra travailler
09:04un peu plus.
09:05Mais par contre,
09:06si un Premier ministre,
09:07quel qu'il soit,
09:07est nommé
09:08et remet cette réforme
09:09en discussion au Parlement,
09:13nous,
09:13on a plein de choses à porter.
09:15Nous,
09:15on souhaite
09:15une part de capitalisation.
09:17on ne l'a pas portée
09:18dans cette réforme
09:19de 2023.
09:20Nous,
09:20nous pensons
09:21qu'il faut porter
09:21une part de capitalisation
09:22pour permettre
09:23d'avoir des meilleures retraites.
09:24Mais sur l'âge,
09:24vous ne bougez pas,
09:25vous.
09:26Mais justement,
09:27en fait,
09:27il faut qu'on sorte
09:28de cette problématique d'âge.
09:29On l'entend.
09:30Et d'ailleurs,
09:30la première réforme
09:31qu'on avait portée
09:31avec Emmanuel Macron
09:32dans le premier quinquennat,
09:34c'était sans l'âge.
09:35L'idée,
09:35elle est simple,
09:36c'est de dire
09:36on individualise
09:37les retraites.
09:38Et donc,
09:39c'est pour ça que nous,
09:39on pense qu'il doit y avoir
09:40une part de capitalisation.
09:41Chacun est responsable
09:42de sa retraite.
09:42Et on entend la gauche dire
09:43non, non,
09:44on est contre la capitalisation
09:45depuis très longtemps.
09:46Alors que tous les élus locaux,
09:48y compris moi
09:49qui suis député à Paris,
09:51tous les élus locaux
09:52de gauche,
09:53les communistes,
09:54les écolos,
09:55les socialistes,
09:56bénéficient tous
09:57d'une part
09:57d'une complémentaire
09:59de retraite
10:00par capitalisation.
10:02La carrel,
10:02ce qu'on appelle
10:03pour les élus locaux.
10:04Et donc,
10:04il y a cette forme de,
10:06je trouve,
10:07de blocage
10:08dans la société française
10:09qui dit
10:09ben non, en fait,
10:10pas pour les autres.
10:11Par contre,
10:12pour nous,
10:12oui,
10:12on a une part de capitalisation.
10:13Oui,
10:13nous dirons,
10:14s'il y a un débat
10:14à l'Assemblée nationale,
10:16on dira,
10:16nous souhaitons
10:17une part de capitalisation.
10:19À ce jour,
10:20à cette heure,
10:21le scénario d'une dissolution
10:22semble s'éloigner.
10:23Ce n'était pas votre souhait
10:24à Renaissance,
10:25surtout pas de dissolution.
10:27Certains disent
10:28que vous avez peur
10:28de retourner
10:29devant les électeurs,
10:30c'est vrai ?
10:31Ça me fait toujours sourire
10:32d'entendre ça.
10:33Vous savez,
10:34la vie d'un politique,
10:35c'est d'être
10:36en permanence en élection.
10:38Moi,
10:38je suis élu à Paris
10:40depuis 2014,
10:42élu local,
10:43puis élu national.
10:44Je suis déjà
10:45à ma sixième élection.
10:46Donc,
10:46vous voyez,
10:47même plus que tous les deux ans,
10:48vous êtes en élection.
10:50Donc,
10:50ce n'est pas un problème
10:51d'être en élection.
10:52Le problème,
10:52c'est qu'est-ce que ça va donner
10:53des élections ?
10:55Vous avez des projections
10:55qu'on a ?
10:56Ce sera pire.
10:57Alors,
10:57Figaro,
10:58IFOP fiduciale ce matin.
11:00On va regarder
11:00les résultats
11:01qui vont s'afficher à l'écran.
11:02Je vais les lire
11:03pour les auditeurs d'Europe.
11:04L'extrême-gauche,
11:06lutte ouvrière 1%.
11:08La France Assoumise,
11:09seulement 8%,
11:09si elle y va toute seule.
11:11PSPC,
11:12écologiste,
11:12place publique,
11:1319%,
11:14d'hiver-gauche 3%.
11:15Vous,
11:15Renaissance,
11:16avec le Modem,
11:17avec Horizon,
11:17avec UDI,
11:18seulement 13%.
11:20Les Républicains,
11:2111%.
11:22RN,
11:23UDR,
11:2436%.
11:25Vous avez peut-être raison
11:25de vous méfier
11:26d'aller devant les électeurs,
11:29de redouter d'aller devant les électeurs.
11:31Le socle commun,
11:33si on regarde votre sondage,
11:34était un peu plus de 26%,
11:3626-27%.
11:37En réalité,
11:38quand vous faites l'addition,
11:40nous,
11:41les projections qu'on peut avoir,
11:42le grand risque,
11:43c'est d'avoir,
11:44évidemment...
11:45Vous perdriez combien de sièges ?
11:46On n'en sait rien,
11:47mais des projections,
11:48on voit à peu près
11:49l'ERN arriver
11:50autour de 220,
11:52220 peut-être sièges.
11:54Avec LFI,
11:55ils auraient une majorité.
11:56Une majorité qui ne peut que détruire.
11:58C'est-à-dire qu'aucun gouvernement
11:59ne pourrait tenir
11:59pendant l'année qui suit.
12:01Donc, c'est ça.
12:02En fait,
12:02moi, je pense que le problème,
12:04ce n'est pas les Français...
12:04220 sièges,
12:05Sébastien Chenu dit
12:06on y va à 230 sièges,
12:08on y va,
12:08on peut trouver des terrains d'entente.
12:11Donc, il...
12:11Romain Desarmes,
12:12le problème,
12:13ce n'est pas...
12:13Il prendrait la responsabilité.
12:14Les Français ont voté il y a un an.
12:15Le rassemblement.
12:16Ils ont beaucoup voté,
12:16et beaucoup étaient là.
12:17On a fait vraiment
12:18une participation record.
12:21Ils ont voté.
12:22Le problème,
12:22ce n'est pas les Français.
12:23Le problème,
12:23c'est nous à l'Assemblée nationale.
12:25Le problème,
12:25c'est de trouver...
12:26C'est qui l'emporterait ?
12:27Ce sont les députés
12:28de trouver des accords
12:29de fonctionnement
12:30comme dans toutes les autres démocraties.
12:32Moi, je suis beaucoup en Allemagne.
12:33Je vois ce qui se passe en Espagne,
12:35ce qui se passe dans les autres pays.
12:36Est-ce que vous nous dites ?
12:37Il y a déjà trois blocs.
12:38S'il y a une nouvelle élection,
12:39il faut qu'on arrive à travailler ensemble.
12:40Il y a 220 sièges à peu près
12:41pour le RN.
12:42220, 230.
12:43Bon, eux disent,
12:46on y va,
12:46la majorité a 289.
12:48Donc, on y va,
12:49on prend Matignon
12:51et on trouve des accords
12:52pour faire passer les textes.
12:54Et on débloquerait la situation.
12:55Oui, ça, c'est...
12:57C'est ce que dit
12:57le RN.
12:58Je vous rappelle que
12:59Jordan Bardella avait dit
13:00qu'il refuserait
13:01de devenir Premier ministre
13:02pendant la campagne
13:03il y a un an
13:03en disant
13:04si nous ne sommes pas majoritaires.
13:06Rappelez-vous,
13:06donc, j'entends,
13:07je sais bien que le RN
13:08change de position
13:09toutes les semaines,
13:12quels que soient les sujets d'ailleurs,
13:13mais pour le coup,
13:14une fois de plus,
13:15c'est un discours différent
13:16de ce qu'il a porté
13:16pendant la campagne
13:17il y a un an.
13:18Qui est responsable
13:19de cette situation ?
13:20Sylvain Maillard,
13:21député Ensemble
13:21pour la République de Paris,
13:22invité de la grande interview.
13:24C'est News Europe 1,
13:25c'est le président de la République ?
13:26Je crois que nous ne sommes pas
13:27à l'Assemblée,
13:28les députés,
13:28nous n'avons pas
13:30cette culture
13:31du compromis,
13:33de travailler ensemble,
13:34de s'écouter.
13:35Nous sommes dans le rapport
13:37de force tout le temps
13:38parce que nous n'avons
13:40probablement pas compris
13:42qu'il fallait changer d'époque
13:43et j'en appelle
13:44à mes collègues
13:45et moi-même,
13:46nous devons être
13:47à la hauteur de l'époque
13:48qui fait que nous sommes
13:49dans un tripartisme
13:50qui est structurel,
13:52qui va s'installer longtemps,
13:54quelle que soit
13:54l'élection du président
13:55de la République
13:55qui y suivra
13:56et donc il nous faut
13:57nous adapter
13:58et faire en sorte
13:59de pouvoir changer
14:00la vie des Français.
14:00On parle trop de nous,
14:02on ne parle plus
14:02assez des Français.
14:03Sylvain Maillard,
14:04est-ce que vous êtes
14:04encore macroniste ce matin ?
14:06Oui, bien sûr.
14:07Bien sûr, moi je suis très fier
14:08du bilan
14:09que nous avons porté
14:10depuis des années.
14:11Il y a des choses
14:12très positives,
14:13je dis,
14:13la réindustrialisation,
14:15la baisse du chômage
14:16dont on ne parle plus.
14:18On a relancé
14:19vraiment de l'industrie.
14:20Moi j'ai porté
14:20l'apprentissage
14:22avec Muriel Pénicaud
14:24pendant des années,
14:24c'est quand même
14:25un succès incroyable.
14:26Il y a des choses
14:27très bien que nous avons reçues
14:28et d'autres,
14:28nous avons échoué
14:29sur lesquelles il faut
14:30absolument que nous puissions
14:31collectivement travailler.
14:33Je pense par exemple
14:34à la dépense publique,
14:35il faut que nous soyons
14:36beaucoup plus structurants
14:38dans la dépense,
14:39faire beaucoup plus attention
14:40à l'argent public.
14:41Edouard Philippe
14:41qui réclame
14:42le départ anticipé
14:43d'Emmanuel Macron,
14:44comment vous réagissez
14:45après le vote du budget ?
14:47Pas bien,
14:47je trouve que c'est pas bien.
14:50C'est pas bien.
14:50Ça déstabilise un système...
14:51C'est inélégant ?
14:53Ça déstabilise un système
14:54qui a besoin
14:56de se remettre en cause,
14:57c'est-à-dire les députés,
14:58dire qu'il faut
14:59qu'on travaille ensemble
15:00et une fois de plus
15:01déresponsabiliser les députés,
15:03c'est à eux,
15:04c'est à nous
15:04de trouver la solution
15:05pour pouvoir travailler ensemble.
15:07Sylvain Maillard,
15:08à la prochaine présidentielle
15:10en cas de duel
15:11RN-LFI,
15:12vous votez pour qui ?
15:14Prochaine présidentielle ?
15:15Oui.
15:15Je suis assez persuadé
15:16qu'il y aura un candidat
15:17du socle commun
15:18qui sera au deuxième tour.
15:19RN-LFI,
15:20vous votez pour qui ?
15:20Si vous deviez faire le choix ?
15:22Je suis très honnête avec vous,
15:24je n'en sais rien.
15:25Je combats les extrêmes
15:26tout le temps,
15:27les deux.
15:27Vous mettez le Rassemblement National
15:28et la France Associe
15:29sur le même plan ?
15:29Je suis contre
15:30le Front Républicain.
15:34Moi, je pense
15:34qu'il faut être très clair
15:35dans ses choix.
15:36Moi, je porte des couleurs,
15:37les couleurs de renaissance,
15:39du bloc central.
15:41Mais est-ce que vous mettez
15:42les deux parties
15:42sur le même plan ?
15:44Non, c'est deux parties
15:45totalement différentes.
15:46Deux parties différentes.
15:48Donc, s'il y a une différence,
15:48vous avez une préférence ?
15:51Non, je l'ai combattu.
15:52Vraiment,
15:52Romain Desartes,
15:53vraiment,
15:53j'ai combattu les deux.
15:55Et mon travail,
15:57c'est de faire en sorte
15:57qu'on puisse porter des idées
15:59pour être là au deuxième tour
16:00et gagner l'élection présidentielle.
16:02Sylvain Maillard,
16:03député Ensemble
16:04pour la République de Paris,
16:04était l'invité
16:05de la grande interview
16:06CNews Europe 1.
16:07Merci à vous,
16:07Sylvain Maillard.
16:08Merci à vous.
16:08Bonne journée.
16:09A bientôt.
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