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Avec Florent Morillon, président du BNIC (Bureau National Interprofessionnel du Cognac)

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-10-10##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
00:04Il est 7h42 ce matin dans Sud Radio, vous explique mais qu'est-ce qui se passe avec cette filière du Cognac ?
00:09Bonjour Florian Morillon.
00:11Oui, bonjour.
00:12Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac.
00:18C'est vrai que plusieurs chiffres sont à rappeler, une chute de 20% par rapport à 2024, c'était 145,6 millions de bouteilles
00:25et c'est 10% précisément sur 12 mois glissant.
00:28On parle et vous parlez d'une crise durable, quels en sont les ingrédients ?
00:33C'est quoi ? Ce sont les taxes ? C'est la situation internationale ? C'est l'Union Européenne ?
00:37Alors écoutez, c'est un peu l'ensemble de tout ça.
00:41Effectivement, comme vous venez de le dire, 145 millions de bouteilles expédiées,
00:46c'est exactement le chiffre que nous faisions il y a une quinzaine d'années.
00:50Donc en 2-3 ans, nous avons perdu la croissance de 15 années.
00:55Donc plusieurs phénomènes...
00:56En 3 ans, vous avez perdu la croissance de 15 années.
00:59C'est tout à fait ça.
01:00Parce qu'il y a une quinzaine d'années, nous étions à 145 millions.
01:03Nous sommes montés au-dessus de 100 millions de bouteilles
01:06pour redescendre à ce jour à 145 millions.
01:08Alors plusieurs phénomènes.
01:10Le premier que subissent l'ensemble des filières viticoles et spiritueuses,
01:16d'une manière générale, c'est la baisse de consommation.
01:18Donc voilà, nous y avons échappé pendant longtemps.
01:21Et maintenant, malheureusement, nous n'y échappons plus.
01:23Ça, c'est la première chose.
01:25Et puis la géopolitique.
01:26Comme vous le savez, nous avons été touchés pendant 18 mois
01:29par cette crise chinoise, avec cette enquête anti-dumping,
01:33qui nous a mis un pied, un genou à terre, je dirais,
01:37avec des taxes provisoires,
01:40avec un retrait de nos produits dans les zones du Tifri.
01:44Nous n'avions plus accès au du Tifri.
01:47Globalement, sur ces 18 mois,
01:49ça a été 25% de pertes du marché chinois,
01:53avec ces mesures qui nous étaient appliquées.
01:57Donc un accord a été trouvé au mois de juillet, début juillet,
02:00après 18 mois d'enquête.
02:02Mais cet accord, si vous voulez, il n'est pas satisfaisant.
02:04On nous impose un système qui, globalement,
02:08pour faire très court pour vos auditeurs,
02:10a environ 15% de conséquences.
02:12C'est comme si nous avions, en moyenne,
02:1415% de taxes sur la Chine,
02:18après avoir subi à la fois une pression et à la fois...
02:20Et 18 mois d'égarement total et, en effet, de vendre.
02:24Et je tiens à préciser que la Chine est notre deuxième marché,
02:28donc en volume, et notre premier marché.
02:3070% de vos expéditions, c'est vers la Chine et les États-Unis ?
02:34C'est tout à fait ça.
02:35Et maintenant, je vais venir, effectivement, aux États-Unis.
02:37Comme vous le savez, au mois de juillet aussi,
02:39donc là, nous avons pris 15% de taxes.
02:42De droits de douane, oui.
02:43Voilà, de droits de douane,
02:44auxquels il faut rajouter un effet euro-dollar défavorable pour nous de 15%.
02:51Donc, globalement, notre situation a évolué négativement de 30% sur les États-Unis,
02:56notre premier marché, donc.
02:57Et c'est précisément pour faire face à ces différentes complications
03:01que vous avez un plan, vous, ou une idée, dans votre boîte à outils,
03:05quelque chose d'assez définitif.
03:06Vous proposez un plan d'arrachage de 3 500 hectares
03:09assorti d'une demande de compensation à l'UE, c'est ça ?
03:12Écoutez, en termes de production, nous avons plusieurs solutions.
03:17La première, c'est baisser le rendement.
03:20Donc là, on a baissé notre rendement commercialisable.
03:22Donc, tous les ans, nous définissons un rendement commercialisable
03:26et les volumes qui sont au-dessus de ce rendement commercialisable
03:30ne peuvent pas être commercialisés.
03:31Donc, on a baissé ce rendement, justement,
03:33pour essayer de s'adapter au mieux au marché.
03:36Sauf que, je dirais, l'amplification des difficultés de ces derniers mois
03:41nous conduit, nous oblige à adapter maintenant notre vignoble,
03:45c'est-à-dire avoir moins de vignoble.
03:47Et nous avons donc décidé d'un dispositif à étage, on va dire,
03:53et pour faire très court aussi,
03:54qui est composé de deux grands éléments.
03:58C'est un système d'arrachage, on va dire, temporaire,
04:01qui peut être compensé économiquement,
04:03et puis un système d'arrachage définitif.
04:05Donc, c'est les 3500 hectares que vous indiquez.
04:08Donc, l'idée, c'est quoi ?
04:09C'est de vous aider que l'Union européenne, potentiellement,
04:12vous finance un bout de cet arrachage,
04:14une partie de cet arrachage définitif,
04:17parce qu'en réalité, vous dites,
04:18moins de consommation, moins de rendement,
04:20il faut réduire les surfaces.
04:21C'est ça, si je vous comprends bien, Florian Morillon ?
04:22Alors, il y a une chose quand même qui est importante.
04:25Je vous parlais de ce dossier chinois,
04:27tout à l'heure, qui a duré 18 mois.
04:30N'oublions pas que si nous sommes arrivés
04:32à cette enquête anti-dumping
04:34pour Cognac et l'Armagnac,
04:37ce sont les conséquences des décisions
04:40qui avaient été prises par l'Europe
04:41sur l'enquête anti-dumping
04:43sur les véhicules électriques.
04:44On a été pris en otage
04:46et pendant 18 mois,
04:48ça a coûté à la filière
04:49entre la perte de marché,
04:51entre toutes les frais de procédure
04:54que nous avons dû mettre en place
04:55avec des avocats au niveau français,
04:57au niveau européen,
04:58au niveau Chine,
04:59on est en dizaines de millions d'euros.
05:01On a chiffré en dizaines de millions d'euros.
05:04Est-ce que vous comprenez aussi,
05:05dernière question,
05:06Florent Morillon,
05:07pardonnez-moi,
05:08qu'en réalité,
05:08cette solution d'arrachage définitif,
05:10ça peut être considéré
05:11comme quelque chose
05:12de tellement définitif ?
05:13On se dit,
05:14tiens, ça y est,
05:14la filière n'envisage même pas
05:16un début potentiellement
05:17de retour de consommation.
05:18Qu'est-ce que vous répondez
05:19à ceux qui vous disent ça ?
05:20Non, on croit en l'avenir,
05:22il faut être très clair.
05:23À court et moyen terme,
05:24il faut être résilient
05:26et s'adapter.
05:27Et sur le très long terme,
05:28nous sommes,
05:29et le long terme,
05:29nous sommes confiants.
05:30Le cognac existe depuis 300 ans,
05:32il existera dans 300 ans.
05:34On passe une période difficile,
05:35donc il faut s'adapter.
05:36Et c'est pour ça,
05:37juste pour parler chiffres
05:38très rapidement,
05:39que nous envisageons à ce stade
05:41que quelque part,
05:42et c'est déjà trop,
05:43bien sûr,
05:443500 hectares d'arrachage définitif
05:47sur 90 000 existants.
05:49Et par contre,
05:50nous envisageons
05:51un ajustement
05:52entre 7 et 10 000 hectares
05:53de l'arrachage temporaire.
05:54Et quand on parle
05:55d'arrachage temporaire,
05:56c'est effectivement,
05:57on va arracher,
05:58on va garder le droit de plantation,
06:00de façon que si dans 3 ans,
06:014 ans, 5 ans,
06:03la reprise est de retour,
06:04on pourra replanter ces lignes.
06:05On puisse faire repartir la chose.
06:07Merci beaucoup,
06:08Florent Morillon,
06:09d'avoir été avec nous ce matin.
06:10Je rappelle que vous êtes le président
06:12du Bureau national interprofessionnel
06:14du Cognac.
06:15Évidemment,
06:15témoignage,
06:16alors que la 7 filière
06:18se trouve dans une immense difficulté.
06:19Merci beaucoup d'avoir été avec nous
06:20ce matin sur Sud Radio.
06:21Il est 7h48.
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