L'Élysée est-il crédible dans sa communication sur la gifle de Brigitte à Emmanuel Macron ?

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Transcript

00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le code projecteur des Vraies Voix.

00:04Emmanuel Macron prend la parole depuis Hanoi au Vietnam.

00:07Il a rappelé le but de ce voyage.

00:09Jusqu'ici tout va bien.

00:10Mais il est aussi revenu sur cette vidéo virale.

00:12Celle du couple présidentiel à son arrivée de son avion.

00:15Hier soir, on y voit Emmanuel Macron pris à partie par son épouse.

00:19On plaisantait, se défend le président.

00:21Ah ah ah, très marrant.

00:23On doit pas avoir le même sens de l'humour.

00:24Il assure, on fait dire à une vidéo beaucoup de bêtises.

00:27Fait que...

00:28et qui conclut qu'il faut que tout le monde se calme.

00:31Je vous demande de vous arrêter.

00:33Une chamaillerie, un moment de chahut, de complicité.

00:36En tout cas, c'est ce qu'ont annoncé les proches du chef de l'État

00:40qui relativilise le coup porté au visage de para-Brigitte Macron à Emmanuel Macron.

00:46Dans un premier temps, l'Élysée avait démenti la véracité des images filmées

00:49à l'atterrissage en visite d'État au Vietnam.

00:51Et finalement, il trouve une subterfuge.

00:54Alors parlons vrai.

00:55Est-ce que cela peut nuire à l'image de la France au début d'une visite d'État

00:58dans un pays ami avec qui nous avons eu une relation compliquée ?

01:02Et à cette question, moment de complicité, chamaillerie,

01:05l'Élysée est-il crédible dans sa communication sur la gifle de Brigitte et Emmanuel Macron ?

01:09Vous dites non à 96%. Vous voulez réagir ?

01:13Le 0826 300 300.

01:15Philippe Bilger, événement ou non événement ?

01:18J'aurais eu tendance à dire qu'on faisait beaucoup de mouches autour de quelque chose

01:23qui n'est pas, me semblait-il, central.

01:26Mais j'avoue, quand je vois la continuation de ce débat là-dessus,

01:31que peut-être ça n'est pas aussi anodin que je le croyais.

01:35Il y a deux, trois choses qui m'intéressent.

01:38D'abord, le fait, vous l'avez dit, Cécile, que l'Élysée a démenti initialement.

01:43Alors que si c'est si dérigeoire, on aurait pu l'admettre.

01:47Deuxième élément, on voit très nettement que ça n'est pas une claque.

01:52C'est quelque chose qui peut être, en effet, dans un couple,

01:56une sorte de geste amical lorsqu'on touche délicatement la joue.

02:01Mais je ne sais pas comment ça a été fait.

02:04Et troisième élément, elle refuse de prendre son bras,

02:08alors que d'habitude, elle le fait toujours.

02:11Donc je pense qu'il y a eu quelque chose qui, à ce moment-là en plus,

02:16au moment où ils vont descendre de l'avion,

02:19est révélateur de quelque chose qui s'est passé

02:22et qui renvoie probablement à une petite mésentente

02:27ou à un propos maladroit, que sais-je encore.

02:30Françoise Degouard.

02:31Moi, j'ai adoré la réponse d'Emmanuel Macron pour une fois.

02:34Je l'ai trouvé très drôle.

02:36C'est-à-dire, à Kiev, je prends de la cocaïne,

02:38je tords le bras au président turc

02:41et maintenant, je me fais battre par ma femme.

02:44Je trouve quand même que c'est assez délirant,

02:46surtout que ça touche quand même, je pense,

02:48le seul point fort, le seul point puissant d'Emmanuel Macron,

02:53c'est vraiment sa relation avec Brigitte Macron, avec son épouse.

02:55S'il y a bien un combat qu'il a mené toute sa vie

02:58pour obtenir ça, c'est ça.

03:00Et je trouve que c'est délirant, les proportions que ça prend.

03:03Et d'ailleurs, demain, je ferai un édito là-dessus

03:05chez notre ami Jean-Jacques Bourdin.

03:07Je trouve ça dingue.

03:08Parce que la façon dont c'est relayé, en France,

03:12par tous les comptes amis, véritablement,

03:15je ne l'ai peu dessiné,

03:17Philippot, Collard, etc.

03:19Tous les comptes amis, vraiment, de la Russie.

03:21Tout ce qui peut, comment dirais-je,

03:24affaiblir à chaque fois la France,

03:26c'est des millions de vues.

03:27Est-ce qu'un couple a le droit de s'engueuler, de se chamailler ?

03:30Est-ce qu'on sait ce qui s'est passé dans cet avion ?

03:32Il y a des gens à l'Élysée qui disent,

03:33il y a eu une bataille, en fait,

03:35ils faisaient des bagarres, comme on fait dans les avions,

03:37c'est déjà arrivé, avec des pistolets à eau,

03:39entre les officiers de sécurité, le président, etc.

03:42Non, non, mais ça arrive très souvent.

03:43Moi, j'ai fait une bataille de Ponochon avec Jacques Chirac,

03:45en rentrant de la Polynésie.

03:47Donc, non, mais vous comprenez que c'est...

03:49C'est surprenant.

03:50Non, ce n'est pas surprenant,

03:51ça fait partie des rituels qu'il y a dans les avions

03:54quand vous avez 14 heures de vol dans les pattes.

03:56Donc, voilà, je trouve ça délirant.

03:59Voilà, je pense que c'est purement politique.

04:01La façon dont c'est manipulé est politique.

04:03Rien que pour ça, je prends la défense de Macron.

04:06Jean-Norido.

04:06Alors, oui, la réponse du président est très à droite.

04:09Ça, c'est un fait.

04:11À droite en non seulement.

04:12Oui, voilà, je n'ai pas de mauvais jeu de mots.

04:14Mais il est arrivé très à droite aussi.

04:15Oui, c'est vrai que c'est très monté en épingle

04:18par des comptes qui ne sont pas forcément des amis de la France.

04:22Pour autant, c'est, me semble-t-il,

04:24quelque chose de très embêtant,

04:26voire même de très grave,

04:28sur l'image du président.

04:30C'est un vrai sujet.

04:32Il est très mal entouré sur la gestion de son image.

04:36Ce n'est pas la première fois.

04:37Il y a des photos qui sont en train de dire.

04:38On se rappelle à la Réunion.

04:39C'était cette photo incroyable.

04:41On aurait cru un montage.

04:42Oui, avec ses deux garçons qui font des bonnes honneurs.

04:46Avec le président, avec sa chemise comme ça,

04:49suant comme ça sur cette photo.

04:51Et donc, si vous voulez, il est très mal entouré.

04:53Et c'est un fait.

04:53Je ne voudrais pas paraphraser M. Fillon, surtout pas.

04:57Mais imagine-t-on Yvonne de Gaulle

04:59à la sortie de l'avion

05:01pour pousser comme ça son mari au visage ?

05:04Évidemment que non.

05:04Et puis, quand même, dernier point, pardon de le dire,

05:07ce n'est pas de la chamairie quand même.

05:08Il ne faut pas être un grand devin

05:10pour voir qu'ils sont quand même très fâchés l'un contre l'autre.

05:12Effectivement, Mme Macron, qui refuse de lui prendre le bras,

05:15on voit qu'ils sont vraiment en bisbille à ce moment-là.

05:18Et pardon de le rappeler,

05:19les violences conjugales, c'est très grave.

05:21On ne porte pas la main au visage

05:23de la personne avec qui on vit,

05:24sous le coup de la colère.

05:26Ça ne se fait pas.

05:26Et c'est très dangereux.

05:27Notre réalisateur nous dit, dans l'oreillette,

05:29oui, imaginez l'inverse.

05:31Ah bah, bon le coup.

05:33Après, on aurait raison.

05:35Après, ça dit des choses.

05:36Après, ça ne sort pas la main au visage de quelqu'un.

05:39On n'a pas d'invité.

05:41Non, non, non.

05:42Il ne faut pas exagérer.

05:44Lorsque vous avez souri tout à l'heure,

05:47lorsque j'évoquais des gestes

05:50qui peuvent être tendres dans un couple,

05:52on peut faire ça comme ça.

05:54Non, mais là, le geste, c'est ça.

05:57Vous êtes souri.

05:58Oui, j'ai regardé la vidéo,

05:59même au ralenti.

06:00En fait, il esquive.

06:04En fait, il esquive.

06:05On voit bien qu'elle touche.

06:07Elle repousse son visage.

06:09Après, après.

06:11Et ça ne se fait pas.

06:12Il ne faut pas le faire.

06:12Madame Macron, si vous nous écoutez,

06:14vraiment, je vous apprécie par ailleurs beaucoup,

06:16mais ça, il ne faut pas le faire.

06:17C'est carte jaune.

06:18Elle est au Vietnam,

06:19donc elle vous écoute.

06:20Ça dit des choses quand même.

06:22Ça dit des choses sur la folie générale

06:24de la mise sous microscope

06:26de toutes les personnalités politiques.

06:27C'est absolument délirant.

06:29C'est-à-dire que...

06:29Non, non, mais je suis finie.

06:30Non, mais ce qui est terrible,

06:31pardon, je vous coupe, parce que...

06:32C'est que la porte n'est pas ouverte, en plus.

06:34C'est étonnant à ce moment-là.

06:35C'est ça qui est délirant.

06:36C'est-à-dire que personne ne voit.

06:37Et là, je rejoins Jean.

06:39Dans une équipe présidentielle,

06:41il y a toujours un officier de sécurité

06:43ou il y a le chef de Cap qui se met devant.

06:46Là, c'est délirant.

06:47C'est-à-dire que personne ne prévient

06:48que la porte est ouverte.

06:49Ça n'aurait jamais dû sortir.

06:51Ça n'aurait jamais dû sortir.

06:52Ce qui reste dans une chambre à coucher,

06:54ça reste dans une chambre à coucher.

06:55Voilà.

06:55Et donc, c'est ça que ça m'inspire aussi.

06:57Parfois, c'est dommage.

06:58Après, c'est la façon dont c'est instrumenté

07:00que je trouve absolument à vomir.

07:03Moi, ce qui me...

07:04Ce n'est pas l'acte.

07:05Ce qui me dérange,

07:06c'est que finalement,

07:08le couple continue de s'engueuler

07:09en descendant l'escalier,

07:10alors qu'ils sont chefs d'État

07:12et son épouse,

07:14et qu'on doit faire comme s'il doit rien faire.

07:15Et là, on voit que finalement,

07:18c'est le couple qui s'engueule ici.

07:21Il n'y arrive pas.

07:21C'est-à-dire qu'il ne joue pas la coéquenture.

07:23Madame Macron n'y arrive pas.

07:24En fait, ils descendent.

07:26Ils ont tous les deux la tête baissée.

07:28Ils ne regardent pas en face.

07:29Et en fait, à un moment donné,

07:30il amorce de lui proposer son bras

07:32qu'elle ne prend pas.

07:33Et ils descendent tous les deux

07:34sans regarder les convives.

07:35Et ils regardent le bas de l'escalier.

07:38Et on sent que...

07:38Mais c'est arrivé à d'autres grands dirigeants.

07:40C'est-à-dire que le show must go in n'existe plus.

07:43Mais c'est arrivé à d'autres dirigeants.

07:44Alors qu'ils savent se contrôler en général.

07:46Oui, c'est arrivé à d'autres gens.

07:47C'est arrivé, il y a eu des moments très célèbres

07:49entre Hillary et Bill Clinton.

07:51Il y a eu des moments très célèbres,

07:53évidemment, Donald Trump et Mélanie.

07:55Et évidemment, l'autre qui refuse même de l'arrivée.

07:56Le plus drôle, excusez-moi,

07:57dans un registrant, c'est Gérald Ford

07:59qui avait descendu toute la pincelle,

08:01qui avait glissé sur le ventre.

08:03C'était en Autrie, je crois.

08:05Contrairement à M. Clinton,

08:06notre président ne fume pas le cigare.

08:08Non, non seulement il fume pas le cigare,

08:09mais c'est vrai qu'il n'a pas...

08:11Après, voilà, le problème,

08:12c'est que ça génère des choses.

08:13Là, je discutais avec des copains journalistes

08:15de grandes rédactions,

08:16supposément grandes, en tout cas considérées comme telles,

08:20des journaux de référence,

08:21qui disaient que demain, voilà,

08:23la presse sera remplie à nouveau de cela,

08:26qu'il y a maintenant des enquêtes qui sont lancées,

08:29il y a des livres qui vont sortir,

08:31puisque tout le monde trappe les infidélités supposées

08:33ou possibles d'Emmanuel Macron,

08:35ou même tout le monde trappe les infidélités

08:38des gens qui nous gouvernent.

08:39Ça n'a rien à voir avec Emmanuel Macron.

08:41On me dit qu'il y a deux livres en préparation.

08:43Demain, dans le grand journal de référence,

08:44puisque ce sont mes copains à la rédaction,

08:46et pas simplement ce journal-là,

08:48tout le monde travaille là-dessus.

08:50Ça me paraît délirant.

08:52Est-ce que ça ne vous paraît pas dégueulasse, surtout ?

08:54Moi, je trouve ça dégueulasse pour Brigitte Macron.

08:56Il y a déjà eu une série de papiers dans le monde.

09:03Le dernier papier n'est pas paru comme il devait paraître.

09:07Tout Paris a brucé.

09:09Je pense que nous avons une spécificité en France.

09:14C'est que nous sommes la seule presse quasiment au monde

09:16qui ne regarde pas par le trou de la serrure.

09:19C'est vraiment extraordinaire.

09:21La France, pour ça, est extraordinaire.

09:23Je regardais dans les heures actuelles...

09:25Là où je ne vous rejoins pas du tout, Françoise,

09:27vous avez raison, en général,

09:30lorsqu'on voit des couples, entre guillemets, ordinaires,

09:34mais la manière dont cet amour s'est construit,

09:37la singularité des personnalités,

09:40font que, naturellement,

09:42on a le droit d'appréhender ce couple

09:44et son comportement,

09:46parce que, d'une certaine manière,

09:48ils relèvent aussi de la politique.

09:51Ils relèvent de l'extraordinaire,

09:52mais ce n'est pas parce qu'ils ont 26 ans d'écart.

09:55Et que ce n'est pas dans le bon sens,

09:58entre guillemets,

09:59ce n'est pas dans le sens normal.

10:00Non, pas seulement.

10:01Mais si, bien sûr que c'est ça.

10:02S'ils avaient le même âge,

10:04il n'y aurait pas de discussion.

10:05Non, mais c'est la manière dont il s'est construit,

10:08la manière dont le couple a surmonté les épreuves.

10:12C'est très fort, je suis à fort.

10:14Vous voyez, c'est un sujet passionnant.

10:15Merci beaucoup, Philippe Bilger.

10:17Merci beaucoup, Françoise Degoy.

10:18Merci beaucoup, Jean Dorido.

10:20Merci, Philippe David, bien entendu.

10:22Merci, Quentin, Félix, Justine et Aude.

10:26On vous retrouve dans un instant, Philippe.

10:27Oui, pour les trois autres finalistes

10:30du trophée du G500 citoyen.

10:33On sera avec, évidemment,

10:34Aurélie Gros et Stéphane Pelé.

10:35Et trois finalistes.

10:35Je rappelle que c'est le 12 juin prochain

10:37à Lille et Sud Radio.

10:39Et les vrais voix y seront, bien évidemment.

10:41Bien entendu.

10:41C'est une très belle soirée.

10:42On se retrouve demain avec Philippe David

10:43à partir de 17h.

10:45Bonne soirée.

10:45Groupe Bacquette.

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