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  • il y a 12 heures
Sébastien Lecornu pense que la situation permet à Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre dans les 48h

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Transcription
00:00Est-ce que vous serez encore à Matignon lundi ?
00:02Moi, j'ai présenté ma démission lundi matin.
00:06On pourra peut-être aussi y revenir.
00:09Je pense donc démontrer que je ne cours pas après le job,
00:12dans la mesure où j'ai démissionné.
00:13J'ai accepté de faire 48 heures dans des conditions qui ne sont pas que faciles.
00:17J'ai un côté moins de soldats,
00:19donc j'ai accepté évidemment la mission que le président m'a demandé.
00:22Ce soir, je considère que ma mission est terminée.
00:24Quand auront-nous un nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu ?
00:27Vous ou un autre ?
00:28Je pense que la réponse dépend déjà de ce qu'on peut constater
00:34de ce qui se passe à l'Assemblée nationale
00:35et de ce que j'ai dit au président de la République ce soir
00:38en faisant le rapport de cette mission pour commencer.
00:41Alors, vous nous direz donc à la fin de l'entretien
00:43si on aura ou non un Premier ministre.
00:44Je vais tout de suite vous le dire.
00:45Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'au fond,
00:48on a une Assemblée qui est évidemment fragmentée
00:50avec des possibilités de compromis.
00:53Au fond, ce soir, ce que je peux dire, après mes consultations,
00:56c'est qu'il y a une majorité absolue de l'Assemblée nationale
00:58qui refuse la dissolution, une nouvelle dissolution.
01:01Et pas que parce qu'il y aurait la peur de retourner aux urnes,
01:04comme on a pu l'entendre tout à l'heure, peut-être vrai chez certains,
01:06mais c'est surtout parce que beaucoup de personnalités politiques,
01:09connaissant leur terrain, leur circonscription,
01:12voient bien au fond qu'une dissolution amènerait au même résultat
01:14et à une fuite en avant vers un blocage qui pourrait être davantage définitif.
01:19Et de cette majorité absolue qui refuse la dissolution,
01:22au fond, on a après plusieurs sous-blocs.
01:24On a une majorité très relative, de plusieurs formations politiques
01:29qui au fond sont prêts à s'accorder sur un budget commun.
01:32Des formations politiques de l'opposition, notamment de gauche,
01:36qui au fond veulent aussi cette stabilité,
01:38veulent un budget pour la France et pour la Sécurité sociale
01:40avant la fin de l'année, mais ils mettent des conditions.
01:43Et ce que je peux donc vous dire, c'est que je sens qu'un chemin est possible encore,
01:47il est difficile, et j'ai dit au Président de la République
01:50que les perspectives de dissolution s'éloignaient
01:53et que je pense que la situation permet pour le Président
01:56de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures.
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