Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 semaines
Sébastien Lecornu a présenté ce lundi 6 octobre sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée. Le chef de l'État a donné 48 heures au Premier ministre démissionnaire pour "mener d'ultimes discussions avec les forces politiques".

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00– De destitution ? De démission peut-être ?
00:02– De dissolution pour l'instant.
00:04– Pour l'instant on en est à la dissolution.
00:07Je pense que, parce que le président applique à la lettre la constitution,
00:12il consulte les deux présidents des chambres,
00:14donc effectivement il y a un petit parfum de dissolution.
00:17Je pense plusieurs choses.
00:19D'abord, je crains que la gauche, par certains de ses excès,
00:24et pas seulement des excès de forme,
00:26qui à mon sens sont un peu l'écume des choses,
00:28mais des excès de fond,
00:30par des propositions trop radicales,
00:32par son obsession de la fiscalité,
00:35par une obsession qui tourne très vite à la coercition,
00:38avec cette histoire d'arrêter les gens à l'aéroport,
00:41par tout un tas de mesures comme ça,
00:44empêche en réalité le Front républicain,
00:47et pousse les gens dans les bras du Rassemblement national.
00:50Et je pense qu'une deuxième chose,
00:52c'est qu'on est face à deux drames,
00:54face à un drame en deux actes, si vous voulez,
00:57en deux options,
00:58qui est que la France, selon moi,
01:00aurait le choix entre la gauche et la gauche.
01:02Puisque je tiens le programme du Rassemblement national
01:05pour un programme de gauche sur les questions économiques et sociales,
01:10je pense qu'il n'a pas grand-chose à envier
01:12au programme de Jean-Luc Mélenchon,
01:14ou même de la gauche unie.
01:16Et donc, je suis un peu désespéré de me dire que,
01:19somme toute, les Français vont se retrouver
01:22comme une espèce de névrose qui n'en finit pas,
01:25à avoir un choix entre deux programmes socialistes.
01:28Voilà, c'est ça que je pense.
01:29– Moi, M. Consigny, je pense tout l'inverse.
01:34Déjà, d'une part, sur la réalité un peu du moment que nous vivons,
01:40de faire porter sur la gauche de la gauche
01:42la montée du Rassemblement national dans ce pays,
01:46ce serait faire une grave erreur.
01:47Je pense qu'on a un président de la République
01:48qui a démontré à plusieurs reprises sa volonté,
01:51plus ou moins consciente,
01:52de faire monter en réalité l'extrême droite dans ce pays.
01:54Lorsqu'il nie le résultat des urnes
01:57à la sortie des dernières élections législatives en 2024,
02:01c'est mettre un coup à la démocratie,
02:03c'est être favorable petit à petit à l'idée
02:05que d'autres formes politiques beaucoup plus autoritaires
02:08pourraient s'installer dans le pays,
02:10y compris à travers le Rassemblement national.
02:12Et non, je ne pense pas, en réalité,
02:13on nous accuse peut-être trop de radicalité avec nos mots, etc.
02:17Je n'ai pas l'impression que ce soit minoritaire dans ce pays.
02:19On a l'impression qu'on serait un peu isolé, etc.
02:21Très loin de là, lorsqu'on demande le départ
02:24du président de la République,
02:26en l'occurrence Emmanuel Macron,
02:27je n'ai pas l'impression qu'on soit isolé,
02:29que ce soit si radical que ça,
02:30et même bien au contraire.
02:31Dans les sondages, c'est effectivement majoritaire.
02:35Tout nous prouve qu'on est ultra-majoritaire.
02:36Plus que la dissolution, d'ailleurs.
02:37Tout à fait.
02:38Donc vous, vous réclamez plus la démission de Macron
02:40que la dissolution ?
02:42Oui, c'est évident.
02:42Je pense que ça a été répété à de nombreuses reprises.
02:45Je pense d'ailleurs que c'est une perte de temps.
02:46Je pense que d'ailleurs,
02:47le président lui-même a très peur de la situation.
02:50Preuve en est,
02:50c'est que là, il laisse entendre
02:53qu'une dissolution serait possible
02:54en rencontrant évidemment
02:55les différents présidents des assemblées.
02:58Donc oui, je pense qu'Emmanuel Macron a peur.
03:00Et la raison d'avoir peur,
03:01c'est que le navire est en train de couler.
03:02Quand on voit des personnages comme Édouard Philippe
03:04qui appellent eux aussi
03:05à une présidentielle anticipée,
03:07on voit bien qu'Emmanuel Macron
03:08est en train de sombrer
03:09avec tout son équipage.
03:10Merci.
03:11Merci.
03:12Merci.
03:13Merci.
03:14Merci.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations