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  • il y a 1 jour
Après des incursions en Pologne, en Roumanie, au Danemark, en Allemagne et en Belgique, quelle sera la prochaine étape de Vladimir Poutine ?

La séquence du mois de septembre est particulièrement révélatrice, voire même humiliante, pour les Européens. Face aux provocations russes, le constat est clair : l'Europe n'est pas prête à faire face aux prochaines attaques.

Pour Clément Daniez, journaliste à L'Express, il faut que les Européens renforcent leur défense, avec de nouveaux moyens de détection, de neutralisation, d'interception, mais également de dissuasion.

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Transcription
00:00Non, aujourd'hui l'Europe n'est pas prête face aux incursions russes.
00:03On l'a bien vu ces dernières semaines avec des incursions qu'elle a eu du mal parfois à détecter, en tout cas à neutraliser.
00:08Mais elle travaille à ce que dans les mois, les années à venir, ces menaces puissent être facilement circonscrites.
00:30On a une séquence de septembre particulièrement révélatrice et même humiliante pour les Européens.
00:41Il y a eu des incursions en Pologne d'une vingtaine de drones, il y a eu une incursion en Roumanie d'un drone,
00:46puis ensuite de MiG-31, des chasseurs russes dans le ciel estonien.
00:51Ensuite, on a eu des incursions au Danemark, en Allemagne, en Belgique.
00:56Donc toute cette séquence, elle pousse les Européens à réapprendre le rapport de force par eux-mêmes vis-à-vis des Russes.
01:02Et on commence à voir des déclarations, des prises de position qui se montrent beaucoup plus fermes vis-à-vis de Moscou.
01:08Un exemple, il y a le ministre des Affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski,
01:14qui n'a pas hésité à dire à la tribune de l'ONU que si jamais un avion russe faisait une incursion dans le ciel de l'OTAN,
01:21il ne fallait pas s'étonner que cet avion puisse être abattu et que les Russes étaient prévenus.
01:26To the representatives of Russia, I have this to say.
01:30We are peaceful democracies, but we will not be intimidated.
01:34I have only one request to the Russian government.
01:36If another missile or aircraft enters our space without permission, deliberately or by mistake,
01:44and gets shot down and the wreckage falls on NATO territory, please don't come here to whine about it.
01:51You have been warned.
01:52Ce qu'on constate depuis des mois, c'est que la Russie mène des opérations, voire des attaques qu'on dit hybrides,
02:00c'est-à-dire des attaques sous le seuil d'un engagement armé.
02:03La Russie va éviter de rentrer dans une confrontation directe avec les Européens.
02:08On peut donc s'attendre à de nouveaux tests, de nouvelles opérations qui mettent les Européens face à un dilemme.
02:14Comment réagir face à quelque chose qui nous vise, mais auquel on ne peut répondre véritablement par un engagement militaire certain.
02:23Ce qu'on a vu avec le cas danois ou le cas polonais, où seulement 4 drones ont été neutralisés sur une vingtaine,
02:30c'est que l'Europe n'est pas capable de neutraliser une menace quand elle est multiple.
02:34Il faut donc aux Européens renforcer leur défense, qu'ils aient plus de moyens de détection, de neutralisation, d'interception,
02:42et également des moyens de dissuasion.
02:44Parce que ce que peuvent faire les Européens face à la Russie, c'est de dire,
02:48si vous procédez à des attaques du type de celles qu'on constate en Ukraine,
02:53par exemple des centaines de drones envoyés certaines nuits,
02:57nous serons capables, en représailles, œil pour œil, dent pour dent,
03:01de vous faire les mêmes dégâts avec un nombre à peu près similaire de drones ou de missiles.
03:06Toute la difficulté des Européens, quand il s'agit de l'OTAN, c'est de se mettre d'accord.
03:35Parce que l'OTAN est une organisation défensive,
03:37et à partir du moment où les attaques hybrides de la Russie sont sous le seuil d'un engagement armé,
03:43ça demande réflexion pour savoir quelle est la réaction appropriée.
03:47Donc toute la difficulté pour les Européens, c'est de s'entendre.
03:50Et ce que tout le monde constate, c'est qu'il manque cruellement de moyens de stopper une attaque aérienne ruse.
03:57L'Europe a besoin de tout.
03:58Elle a besoin de meilleurs moyens de détection,
04:00et elle a besoin de différents moyens de neutralisation, d'interception.
04:04Ça veut dire plus de canons qui lancent des petits obus pour détruire les drones.
04:10Ça veut dire des lasers, par exemple, qui sont en train d'être mis en œuvre et qui commencent à être efficaces.
04:15Ça veut dire aussi plus de missiles intercepteurs, qu'ils soient très sophistiqués ou qu'ils soient rudimentaires.
04:21Et aussi des drones anti-drones.
04:24Une des meilleures solutions, c'est évidemment de s'entendre, de collaborer avec les Ukrainiens,
04:29parce qu'eux, tous les jours, mettent en œuvre des moyens, des innovations,
04:33pour réduire au maximum ces attaques russes qui font des victimes civiles
04:38et qui occasionnent d'importants dégâts dans les villes et dans les infrastructures ukrainiennes.
04:43Pour en savoir plus, et notamment connaître les capacités sur lesquelles les Européens comptent s'appuyer
04:47contre ces menaces aériennes russes,
04:48retrouvez l'enquête que nous avons écrite avec Paul Véronique sur le site de L'Express.
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