Sébastien Lecornu mène ce mercredi 8 octobre "d'ultimes négociations" avec les forces politiques, en recevant les socialistes, les Écologistes et les communistes. Le Premier ministre démissionnaire "rendra ensuite compte de (s)es conclusions" à Emmanuel Macron.
00:00Il a été très très clair pour nous, mais c'est clair pour tous les français, y compris pour vous, amis journalistes qui suivent ça de près,
00:06renommer une énième fois un Premier ministre issu du camp du Président de la République serait une ultime provocation.
00:13Il ne tiendrait pas une minute, ils le savent, on le sait, tout le monde le fait, donc on va arrêter de faire semblant.
00:19La seule solution aujourd'hui, c'est un Premier ministre de gauche et écologiste.
00:21Comme nous avons été très clairs là-dessus dès le début et que finalement, lui qui ne veut pas de démission du Président ou de dissolution,
00:29on a été obligé assez rapidement d'examiner cette hypothèse et donc il nous a été demandé d'expliquer comment ça marcherait.
00:35Nous avons donné beaucoup de détails. J'insiste sur une chose, c'est que la grosse différence avec un gouvernement de gauche et écologiste,
00:43c'est qu'il aurait un soutien populaire, un mot que ne connaît plus ce gouvernement et ce Président de la République depuis très longtemps en réalité.
00:48Nous, si nous étions nommés, on voit bien que directement, ça créerait un souffle dans le pays.
00:54Les gens diraient, enfin, ça va changer. Moi, j'étais hier à Hénin-Beaumont, vous savez qui est la députée de ma circonscription, c'est Marine Le Pen,
00:59et j'étais dans un café et je voyais des électeurs arriver en disant, mais Mme Tondelier, je sais qu'ils votent pour l'Assemblée nationale,
01:05ils disaient, Mme Tondelier, alors le SMIC, si vous êtes nommé, le SMIC, il sera à combien ?
01:09Et alors du coup, pour les retraites, ce serait suspendu la réforme ? Et ils étaient dans l'attente concrète pour eux.
01:14Et je pense que celles et ceux qui s'amusent depuis 24 heures à expliquer que si c'était un Premier ministre de gauche ou écologiste,
01:19ils le censuraient dans les 15 minutes. Je pense que c'est un poker menteur, c'est pas vrai.
01:24Je pense que le Rassemblement national, je pense que beaucoup de députés de la gauche, du centre, ne pourraient pas censurer dans les médias.
01:32Déjà parce que la plupart d'entre eux nous ont expliqué, semaine après semaine, mois après mois,
01:36que vraiment c'est une question de responsabilité, de stabilité.
01:40La chose précieuse qu'on avait entre les mains, c'était la stabilité à bon.
01:43Et donc du coup, ils vont censurer le dernier espoir avant une dissolution au bout de 15 minutes ?
01:46Moi, je ne pense pas. Je pense que c'est une part de bluff.
01:48Je pense que nous aurions un gros soutien populaire.
01:51Je pense qu'on serait capable de changer la vie des Français, vraiment, par des mesures simples.
01:54Alors, est-ce qu'on serait en mesure de mettre en place tout notre programme ?
01:58Rien que notre programme, les gens savent bien que non, et depuis longtemps.
02:00Mais enfin, nous avons un objectif, c'est ce programme du Nouveau Front Populaire.
02:03Et on ne pourrait pas faire rien. Ça, ça n'arriverait pas qu'on fasse rien.
02:06Donc on a été très clair sur deux choses.
02:08Nous voulons être nommés, oui.
02:10On sait déjà, ça se profile, vous le savez, qui pourrait participer à ce gouvernement.
02:15On sait qui pourrait participer ou qu'il faudrait aller chercher pour participer au travail parlementaire,
02:20pour aller chercher des majorités.
02:21Et puis après, chaque député prendrait ses responsabilités.
02:24Et on sait que c'est possible. On sait même que c'est souhaitable.
02:27Et on sait par ailleurs, maintenant, que c'est urgent.
02:28Avec des macronistes, parce qu'Olivier Fort ne dit pas question d'un gouvernement avec des macronistes.
02:33J'ai laissé mes collègues répondre à vos questions.
02:34Mais en tout cas, nous, on sort en se disant qu'on n'a jamais été aussi proche d'avoir un Premier ministre de Gauche écologiste dans ce...
02:40Non, c'est entre ses mains.
02:41Et la charge de la responsabilité leur incombe maintenant à 100%.
02:44Le plan existe.
02:45Ils vont nous dire que c'est peut-être pas hyper solide, mais rien n'est solide dans la séquence.
02:49Nous, nous pensons que nous sommes beaucoup plus solides que toutes les solutions qui ont été testées et désapprouvées jusqu'à présent.
02:54C'est ce que nous, nous lui avons dit.
02:55Et il n'avait pas beaucoup d'arguments pour nous expliquer que son gouvernement, à lui, avait été solide.
02:59Vu que je rappelle qu'il n'a même pas été censuré, il a implosé de l'intérieur par les propres membres qu'il avait nommés dans son gouvernement.
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