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  • il y a 2 mois
Sébastien Lecornu mène ce mercredi 8 octobre "d'ultimes négociations" avec les forces politiques, en recevant les socialistes, les Écologistes et les communistes. Le Premier ministre démissionnaire "rendra ensuite compte de (s)es conclusions" à Emmanuel Macron.

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Transcription
00:00Je ne suis pas fermé à discuter avec la France insoumise,
00:03mais je pense qu'il faut prendre les problèmes dans l'ordre chronologique tel qu'il se présente.
00:06Et là, actuellement, il y a vacances de pouvoir.
00:08Et je pense qu'il serait juste qu'Emmanuel Macron se tourne vers notre coalition pour nommer un Premier ministre.
00:13J'espère qu'on a suivi. Pourquoi ?
00:14Parce qu'on pense qu'on est arrivé en tête, parce que tout a été essayé.
00:18Sauf ça, la crise est telle que les Français aspirent à un changement.
00:22Alors, il y aurait beaucoup de difficultés face à ça, mais il va de soi qu'à partir de là.
00:25Pourquoi être au gouvernement ?
00:26Pas pour les ors ou l'apparat du pouvoir, mais pour faire des choses.
00:29Et la chose qui est très forte, symboliquement et socialement, ce n'est pas que du symbolique.
00:34Il y a 33 millions de salariés qui vont travailler deux ans de plus et c'est dur.
00:36C'est la question des retraites.
00:38Donc, je pense que le point d'entrée pour accepter à ce que des gens comme moi disent
00:41c'est qu'au moins, ce gouvernement puisse abroger la réforme des retraites.
00:47Alors là, il parle de suspens, la réforme des retraites.
00:49À partir de là, il y a un jeu qui se joue, qui est sémantique, mais qui est aussi de fond.
00:52C'est-à-dire qu'Olivier Faure a été très clair en sortant de Matignon.
00:55Si c'est dire suspension, la question est technique,
00:59mais qu'on accepte en quelque sorte ce qui depuis un an a eu lieu,
01:01l'accélération des cotisations qui viendraient à ce que la suspension amène à ce que d'ores et déjà
01:05on est au moins à 63 ans et que suspension signifie que dans quelques mois ça revient,
01:10il y a mal d'honne, c'est une entourloupe.
01:12D'accord ?
01:12Donc, il est normal que les socialistes, les écologistes, les communistes discutent.
01:16Ce n'est pas pour pinailler.
01:17C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas...
01:18Suspension jusqu'en 27.
01:19Pardon ?
01:20Suspension jusqu'au débat présidentiel de 27.
01:22Oui, mais suspension, c'est-à-dire le fait qu'elle n'ait jamais eu lieu
01:25et que les Français ne subissent pas ce qui d'ores et déjà aurait été acté depuis un an.
01:30Vous comprenez ce que je suis en train de dire ?
01:32Ce n'est pas une question secondaire, c'est que si...
01:35Bon, alors, si ça avait lieu, moi je pense, c'est mon point de vue,
01:40que les macronistes à l'Assemblée, c'est-à-dire Gabriel Attal,
01:43je ne sais pas s'il faut dire le mot macroniste à l'heure actuelle,
01:45les attalistes, on va les appeler comme ça,
01:46ne souhaitent pas la dissolution
01:48et peuvent peut-être s'engager à ne pas censurer a priori ce gouvernement
01:52tout en le combattant.
01:53On comprend le raisonnement, c'est-à-dire pas de censure a priori,
01:57mais combat politique dans l'arène de l'Assemblée,
01:59c'est-à-dire avec des amendements, etc.
02:00Là, il y a un petit chemin qui peut exister,
02:03qui amènerait un gouvernement de gauche
02:04exclusivement composé de ministres de gauche.
02:06Là aussi, je tiens à préciser, c'est un petit désaccord
02:08que je peux avoir avec mon ami Olivier Faure ce matin sur France Info,
02:11qui a dit, moi je ne suis pas pour qu'il y ait des ministres,
02:14ce serait n'importe quoi.
02:15M. Lecornu, M. Barraud, non.
02:19Là, il y a quelque chose qui peut être présenté.
02:21Pour changer l'avis des gens, pour la taxe Juckman,
02:23pour abroger la loi Duplomb, pour augmenter les salaires.
02:25On en est là, et pardon d'avoir été long,
02:28mais en fait, je ne peux pas répondre à votre question
02:30parce qu'il y a un homme qui va décider, c'est Emmanuel Macron.
02:32Moi, je ne sais pas ce qu'il va décider.
02:34Peut-être va-t-il nommer une troisième fois M. Lecornu.
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