Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Sébastien Lecornu mène ce mercredi 8 octobre "d'ultimes négociations" avec les forces politiques, en recevant les socialistes, les Écologistes et les communistes. Le Premier ministre démissionnaire "rendra ensuite compte de (s)es conclusions" à Emmanuel Macron. Depuis le printemps 2024, la France a passé 1/3 du temps à l'arrêt. 

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Signé BFM et la crise politique avec Arthur Berda, ce sentiment parfois d'improvisation au jour le jour.
00:08Chaque jour, un nouvel épisode. Normalement, ce soir, c'est l'épilogue de cette nouvelle saison.
00:13Vous nous dites ce matin, Arthur Berda, vivement, mais alors vivement que cette mauvaise série se termine.
00:17Oui, j'ai fait le calcul, le chiffre est à peine croyable.
00:20Depuis le printemps 2024, la France a passé un tiers du temps à l'arrêt.
00:26Il y a 170 jours sans être gouverné, rendez-vous compte, en fait, entre les périodes de réserve électorale,
00:33les remaniements à rallonge, les premiers ministres démissionnaires et les gouvernements chargés des affaires courantes,
00:38il n'y a quasiment que François Bayrou qui n'a pas été empêché durant son mandat.
00:44Et vu ce qu'il en a fait, c'est vous dire comme ça a été utile, non ?
00:47Ce qu'il se passe sous nos yeux, c'est une sorte de tragique de répétition dont les acteurs s'appellent
00:52Gabriel Attal, Michel Barnier, Sébastien Lecornu, mais dont les spectateurs, eux, ont fini par quitter la salle.
00:59Ces spectateurs, ce sont les Français avec qui la rupture est consommée et qu'il y a urgence à essayer d'aller chercher au plus vite.
01:07Enfin ça, c'est plus facile à dire qu'à faire, non ?
01:09Pas forcément, non, mais à condition de ne surtout pas commettre une nouvelle fois la même faute
01:15en pensant qu'un énième Premier ministre, ce serait le huitième d'Emmanuel Macron,
01:19pourrait réussir là où les autres ont échoué.
01:22Alors cette tentation, je peux vous dire qu'elle existe à l'Élysée,
01:25où le chef de l'État aimerait essayer tout ce qui est encore possible
01:30avant de peut-être envisager des solutions plus extrêmes.
01:34Sauf que cette position, celle d'Emmanuel Macron, c'est à la fois un leurre et une erreur.
01:38C'est un leurre d'abord parce que les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets
01:42et que personne ne pourra donc survivre durablement à cette Assemblée,
01:47y compris une personnalité qui réembarquerait finalement la droite,
01:51comme les députés LR ont semblé l'accepter hier soir.
01:55Et puis sans têter, ce serait une erreur parce que ce serait courir le risque
01:59de voir émerger une contre-coalition d'irresponsables ancrée à gauche cette fois,
02:04où l'on serait prêt à tous les renoncements pour acheter un semblant de paix sociale,
02:09au point que même Elisabeth Borne se dit maintenant ouverte à l'idée
02:13de suspendre sa propre réforme des retraites,
02:16comme s'il s'agissait d'une coquetterie et non d'un texte essentiel pour le pays.
02:21Bref, après la forfanterie de Gabriel Attal et la mutinerie d'Edouard Philippe,
02:26disons que ça commence à faire vraiment beaucoup.
02:28La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron n'a plus le choix,
02:31il doit dissoudre s'il veut éviter de s'autodissoudre.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations