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  • il y a 6 heures
Regardez RTL Midi avec Amandine Bégot du 08 octobre 2025.

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Transcription
00:00... sur RTL, c'est l'heure d'RTL Midi.
00:04RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:07Amandine Bégaud.
00:09Bonjour à tous et bienvenue dans RTL Midi.
00:12Nous sommes ensemble jusqu'à 14h, 1h30, d'infos, de décryptage et de témoignages,
00:17car cette émission, vous le savez, c'est d'abord la vôtre, c'est vous qui la faites.
00:21Comme chaque jour, vous avez la parole, vous réagissez, on vous attend.
00:24Dès à présent, au 3210, mais aussi par SMS, au 64900,
00:29vous commencez votre message par le mot Midi,
00:31et puis bien sûr, l'application RTL, vous cliquez sur l'onglet Réagir.
00:35À la une aujourd'hui, une question, comment sortir de la crise politique actuelle ?
00:40On attend vos idées, vos propositions,
00:43alors que le Premier ministre n'a plus que quelques heures pour trouver une issue.
00:46Il recevait ce matin les socialistes, plus que jamais prêts à gouverner.
00:51Un Premier ministre socialiste, est-ce la solution ?
00:54Vous êtes déjà nombreux à réagir.
00:55On est bien partis pour un Premier ministre de gauche.
00:59Enfin, soit, mais s'il vous plaît, par pitié, pas Ségolène.
01:04Pitié.
01:05Je suis pour que le président de la République reste au pouvoir.
01:08Il n'est pas question de mettre notre président de la République dehors.
01:12Pour tenter de trouver un compromis,
01:14Elisabeth Bornell propose de suspendre la réforme des retraites.
01:18Bonne idée ou pas, là aussi, j'attends vos appels au 3210.
01:21La proposition a déjà été rejetée en bloc par les Républicains et par Horizon.
01:26Le parti d'Edouard Philippe, on verra concrètement ce que cela pourrait changer pour vous.
01:31Dans ce journal également, un témoignage très attendu au procès de Cédric Jubilard, celui de sa mère.
01:36Et puis pour rester en bonne santé, marcher cinq minutes toutes les demi-heures,
01:40ce sont les nouvelles recommandations de l'Agence de sécurité sanitaire.
01:44La météo avec vous, Peggy Broch.
01:46Bonjour Peggy.
01:46Bonjour Amandine, bonjour à tous.
01:47Si on veut du soleil aujourd'hui, il vaut mieux être au sud.
01:50Eh oui, parce qu'au nord, c'est vrai que les grisailles ont du mal à se dissiper,
01:53notamment sur le nord-est.
01:54Et on devrait, je parle bien au conditionnel,
01:56retrouver quelques éclaircies sur le reste des régions au nord de la Loire,
02:00sauf sur les bords de Manche où ça restera couvert.
02:02Merci beaucoup Peggy.
02:03Météo complète, juste après le journal.
02:06Comment sortir de la crise politique ?
02:08RTL, journée spéciale.
02:11La journée d'aujourd'hui.
02:12Ce qui explique cette journée spéciale, c'est qu'elle est sans doute décisive.
02:16Décisive pour notre avenir à tous.
02:18Sébastien Lecornu a en effet jusqu'à ce soir pour tenter de trouver une issue à cette crise.
02:24Première piste, un premier ministre de gauche.
02:27Les socialistes ont été reçus ce matin à Matignon et à la sortie.
02:30Olivier Faure s'est dit prêt, prêt mais sous condition.
02:33Nous allons continuer à nous battre, y compris pour que toute garantie soit apportée.
02:39Et la meilleure garantie à tout cela, c'est que la gauche et les écologistes soient appelés au pouvoir.
02:45Et que nous ayons enfin l'assurance qu'il y ait un changement no-cap.
02:48Le projet de budget tel qu'il est présenté aujourd'hui est un projet de budget qui ne peut pas être le nôtre.
02:55D'ailleurs, je vous coupe les cours à ce stade à toutes les élucubrations d'un gouvernement commun avec la Macronie.
03:02C'est inimaginable.
03:04Olivier Faure, tout à l'heure, à sa sortie à Matignon, c'était il y a moins d'une heure.
03:08Sur place, on retrouve Marie-Bénédicte Allaire.
03:10Bonjour Marie-Bénédicte.
03:12Bonjour Nandine, bonjour à tous.
03:13Ça pourrait ressembler à quoi un gouvernement avec un premier ministre de gauche ?
03:18Dans l'esprit d'Olivier Faure, ce serait un gouvernement dirigé par lui, idéalement,
03:21avec des socialistes, des écologistes et des communistes, mais pas d'insoumis.
03:25En clair, même si le mot n'est pas prononcé, un gouvernement de cohabitation
03:29pour appliquer un budget comprenant la suspension de la réforme des retraites
03:33au point où elle en est aujourd'hui, une taxation des plus grandes fortunes
03:36et des mesures pour le pouvoir d'achat.
03:39Quelle serait sa durée de vie à ce gouvernement ?
03:40Eh bien, ça dépendrait des compromis trouvés à l'Assemblée.
03:43Le PS s'engage à ne pas utiliser le 49-3.
03:46Ce scénario, c'est celui que les socialistes chargent Sébastien Lecornu
03:50d'aller proposer au président Emmanuel Macron aujourd'hui,
03:52la gauche à Matignon. Pour Olivier Faure, il faut purger cette hypothèse
03:56avant d'envisager une dissolution.
03:58Marie-Bénédicte Allaire, en direct de Matignon pour RTL.
04:02Bonjour Arthur Bélier.
04:03Bonjour.
04:03Vous êtes vous aussi journaliste au service politique de RTL.
04:06Emmanuel Macron peut-il vraiment accepter ça ?
04:09En tout cas, le président n'a pas bloqué le mandat de Sébastien Lecornu.
04:12Sur le fond, rappelle ce matin son entourage,
04:14il a juste demandé une plateforme d'action et de stabilité.
04:17Comprenez, qu'importe le prix, pourvu qu'on puisse avoir un gouvernement et un budget,
04:22Emmanuel Macron ne serait donc pas opposé à la nomination d'un Premier ministre de gauche,
04:26même s'il venait suspendre sa réforme des retraites ou taxer les ultra-riches.
04:30Alors, est-ce juste de l'affichage de bonne volonté ou une vraie ouverture ?
04:34Difficile de réellement dire ce qu'Emmanuel Macron a en tête.
04:38Et reste que ce n'est pas lui qui votera ou non ensuite la censure.
04:41Et déjà, en plus des troupes de Bruno Retailleau,
04:44des députés macronistes ont bien fait savoir
04:46qu'ils s'opposeraient à la nomination d'un socialiste à Matignon.
04:49Merci beaucoup Arthur Bélier.
04:51Vous évoquiez à l'instant la suspension de la réforme des retraites.
04:54Eh bien, c'est une idée lancée par Elisabeth Borne
04:58qui avait porté et adopté surtout cette réforme à coup de 49.3.
05:02Elle y est favorable à cette suspension.
05:04Elle l'annonce ce matin à nos confrères du Parisien.
05:06Alors, est-ce vraiment la solution pour sortir de l'impasse ?
05:09Vincent Serrano, vous êtes allé à Saint-Germain-en-Laye
05:12à la rencontre justement de futurs retraités.
05:15Suspendre la réforme, disent-ils, ne suffirait pas.
05:18C'est ce que me dit la Serra, 61 ans,
05:20qui me fait les grands yeux à la caisse de sa boulangerie.
05:22Le dos courbé, fatigué, a l'idée simplement
05:24de devoir refaire les calculs pour son départ à la retraite.
05:27Là, c'est le cirque. On ne comprend plus rien.
05:30Et on ne sait plus où on en est.
05:31Qu'ils se mettent tous d'accord ?
05:32Parce que nous, on travaille depuis plus de 40 ans.
05:35On aimerait bien savoir où est-ce qu'on va.
05:37Et c'est un dû.
05:37Il faut supprimer définitivement cette réforme.
05:40C'est ce qu'elle finit par me dire face à la file d'attente
05:42qui s'allonge de clients à la sortie.
05:44Mickaël et Stéphane, 62 ans, tous les deux,
05:46juste eux aussi insuffisantes, cette possible suspension.
05:50C'est un pansement sur une jambe de bois.
05:51Non, ce n'est pas une bonne solution.
05:53C'est une solution politique pour des gens qui veulent être élus.
05:56La meilleure solution, ça serait de revenir à un système par points.
05:59Vous voyez, j'étais en train de regarder les panneaux pour les constructions.
06:01Vous ne fixez pas un âge pour des gens qui vont faire des couvertures,
06:05des ravalements de façades qui sont éreintés.
06:08S'il faut que certains descendent dans la rue pour faire entendre leur voix.
06:12Mais il faut le faire.
06:12Ces trois personnes préviennent.
06:14La suspension n'est donc qu'une première étape avant la suppression.
06:17Et si elle n'arrive pas, ils se tiennent déjà prêts,
06:19comme ils l'ont déjà fait, à manifester dans la rue.
06:21Le reportage à Saint-Germain-en-Laye de Vincent Serrano.
06:24Bonjour Marie-Guerrier.
06:25Bonjour.
06:26Suspendre la réforme des retraites, concrètement, ça veut dire quoi ?
06:28Ça veut dire que l'on gèle la situation.
06:31Pour rappel, la réforme prévoit de passer l'âge légal de départ à la retraite
06:34de 62 à 64 ans.
06:37Et ça se fait progressivement, trimestre par trimestre.
06:40Ce qui fait qu'aujourd'hui, l'âge légal est passé à 62 ans et 9 mois.
06:44Et en janvier prochain, date probable de la suspension,
06:47si elle est effectivement décidée,
06:48on sera à 63 ans, donc au milieu du guet.
06:51Et alors, combien se coûterait une suspension ?
06:54Des centaines de millions d'euros en 2026,
06:56des milliards en 2027, a déclaré ce matin Roland Lescure,
06:59le ministre de l'économie démissionnaire.
07:00La Cour des comptes avait évalué à 10 milliards d'euros
07:03les effets positifs de la réforme à horizon 2030.
07:06Suspendre la réforme là où elle en est,
07:08cela veut dire qu'il faudra se passer d'une partie des effets,
07:11plusieurs milliards d'euros.
07:13La réforme a également, selon la Cour des comptes,
07:14un effet positif sur les recettes d'autres administrations publiques,
07:18évaluée entre 8 et 14 milliards d'euros.
07:20Là aussi, des effets qui seront réduits.
07:22Ce qui fait dire à Roland Lescure qu'il va falloir trouver ailleurs
07:25des recettes nouvelles pour créer l'équilibre.
07:27Le premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu,
07:29a demandé un chiffrage de la suspension.
07:32On ne le connaît pas pour l'instant.
07:33Merci beaucoup.
07:34Marie Guerrier, bonjour Amiréza Tofighi.
07:36Bonjour.
07:37Et merci beaucoup d'être avec nous en studio ici à Ertel.
07:40Vous êtes le président de la CPME,
07:41la Confédération des petites et moyennes entreprises.
07:44Suspendre la réforme des retraites, vous y êtes favorable ou pas ?
07:47Moi, je pense qu'on ne peut pas être le seul pays
07:49qui décide de travailler moins quand tous les pays autour de nous font le chemin inverse.
07:54Dans tous les pays aujourd'hui, on comprend qu'il faut travailler plus
07:56parce qu'on a un modèle social qu'il faut financer,
07:58parce qu'on a une démographie qui fait qu'avec l'expérience de vie,
08:03avec le fait qu'aujourd'hui, on a moins d'actifs pour payer les retraites,
08:07il faut travailler plus.
08:09Maintenant, la question, pour moi, elle est plutôt de dire
08:11comment on fait pour que les personnes qui ont des métiers pénibles puissent partir avant ?
08:15Il faut arrêter de penser que tout le monde doit partir avant.
08:16Mais si ça doit être un compromis pour arriver à faire un budget
08:19et tenter de sortir de la crise,
08:21vous ne dites pas, bon, allez, ok, on la met sur pause
08:23et puis on verra après ? Non ?
08:25Il faut faire attention aux compromis qui coûteront très très cher
08:27à la nation demain. Par contre, faisons un compromis
08:29sur les sujets de pénibilité,
08:31sur les sujets qui, aujourd'hui, font que
08:33dans certains métiers,
08:35est-ce qu'on peut encore travailler jusqu'à 64 ans ?
08:36Non, je ne pense pas. Il y a des métiers qui sont pénibles.
08:38Faisons plutôt ce compromis-là et on voit que
08:40l'échec du conclave des retraitants, en gros,
08:43il nous amène à la situation d'aujourd'hui.
08:44Si on avait trouvé un accord entre nous, on ne serait pas encore en train
08:46de reparler des retraites. Donc, moi, mon point,
08:48c'est de dire, parlons de ces métiers,
08:50parlons de comment on fait pour que ceux qui font
08:52des métiers difficiles puissent partir avant
08:53et soyons quand même conscients que pour beaucoup,
08:56beaucoup de métiers, travailler jusqu'à 64 ans,
08:59c'est possible. Par contre, oui,
09:00il faut que la nation traite bien les personnes qui font
09:02des métiers pénibles. Et pour moi, le compromis, il doit être sur ça.
09:04Amir Reza Tofigué, c'est une journée spéciale.
09:07Comment sortir de cette crise politique
09:09sur RTL ? On évoquait
09:10l'hypothèse d'un Premier ministre de gauche,
09:12Premier ministre socialiste, notamment.
09:14Vous en voulez ou vous n'en voulez pas ?
09:16Nous, le sujet, ce n'est pas le casting.
09:18Le sujet, c'est la politique qui va être menée.
09:20Aujourd'hui, ce débat parisien,
09:22il exaspère les chefs d'entreprise.
09:24Parce qu'on a une situation politique...
09:26Ce n'est pas un débat parisien, pardon,
09:27savoir qui fait voter un budget ou pas.
09:30ça concerne 67 millions de Français.
09:34On est en train de faire un débat aujourd'hui
09:35de politiques qui, pour la plupart,
09:39sont en train de se projeter sur 2027
09:40et sont déjà en train de réfléchir
09:41aux élections prochaines.
09:43Alors que, moi, sur les territoires,
09:45j'y vais toutes les semaines.
09:46Je vois des chefs d'entreprise qui sont en train
09:47de décaler leurs investissements,
09:47qui sont en train de perdre des contrats,
09:49qui arrêtent d'investir.
09:50Mais je ne sais pas si tout le monde se rend compte
09:51de la situation économique dans laquelle
09:52on va être dans quelques mois.
09:53C'est catastrophique.
09:55Ce sont des milliers d'emplois qui sont menacés ?
09:56Des entreprises aussi ?
09:57Oui, des entreprises qui ne recrutent plus,
10:00des entreprises qui perdent aujourd'hui,
10:01qui doivent licencier.
10:03On n'a jamais eu autant de défaillances
10:04et de faillites que ces dernières années.
10:06La situation économique va être catastrophique.
10:08Mais c'est quoi la solution pour sortir de là ?
10:10Vous avez discuté avec les différents partis politiques,
10:14vous avez discuté avec les différents premiers ministres,
10:17avec le reste des partenaires sociaux.
10:19Pour vous, aujourd'hui, vous dites quoi la solution ?
10:21On fait un reset complet,
10:22c'est-à-dire Emmanuel Macron démissionne,
10:24on dissout ?
10:25Encore une fois, moi, je...
10:27Ce n'est pas une position politique que je vous demande.
10:29Moi, ce que je vous dis, c'est qu'on a aujourd'hui 18 mois
10:32avant une élection présidentielle.
10:34Donc, il faut arrêter de se projeter sur l'élection présidentielle
10:35et déjà de comprendre ce qu'on peut faire aujourd'hui.
10:37Les trois sujets sur lesquels je pense que tout le monde serait d'accord.
10:41Le premier, c'est de dire qu'il faut mettre de l'efficience
10:43dans la dépense publique.
10:44Moi, je vous donne un exemple.
10:45L'hôpital public, aujourd'hui, pour 100 euros investis,
10:48il y a 30 euros qui sont dans l'administration.
10:50En Allemagne, c'est 15 euros.
10:51Donc là, c'est quoi l'impact ?
10:52C'est qu'en fait, nos soignants sont mal payés.
10:54C'est que les Français sont mal soignés
10:55parce qu'on ne sait pas avoir de la dépense publique efficiente.
10:58Moi, je ne vous dis pas qu'il faut...
10:59que les fonctionnaires soient moins bien payés.
11:00Moi, je pense qu'ils ne sont pas assez payés.
11:02Mais on a une dépense publique qui est ineficiente
11:04et qui fait qu'à la fin,
11:06les Français voient leur service public qui se dégrade.
11:07Et du coup, vous ne répondez pas à ma question ?
11:08Ben si.
11:09Le premier point de compromis, il est de dire...
11:11Au lieu que chaque parti veut imposer son programme,
11:13c'est de dire comment on fait pour que...
11:15d'avoir une dépense publique beaucoup plus efficiente.
11:17Le deuxième point, c'est de simplifier la vie des Français
11:19et des entreprises.
11:20Ça, c'est un sujet majeur aujourd'hui.
11:21Et le troisième point, c'est comment on valorise plus ce travail.
11:23Donc, trouvons un compromis sur ça
11:24et les sujets majeurs qui sont...
11:26Revenir sur la réforme des retraites, j'ai envie de dire,
11:28c'est un sujet de 2027.
11:29Mais déjà, travaillons sur l'efficience de la dépense publique,
11:32sur la simplification et sur comment on valorise plus ce travail.
11:35Amir Eza Tofighi, vous restez avec nous.
11:37On va échanger dans un instant avec les auditeurs.
11:40D'ailleurs, si vous êtes chef d'entreprise, artisan, commerçant,
11:42dites-nous comment vous voyez les choses,
11:44si vous êtes inquiet,
11:45si vous avez aussi des pistes, des idées, des solutions
11:47pour sortir de cette crise.
11:49Après tout, les chefs d'entreprise nous en prennent tous les jours
11:51des tonnes et des tonnes de décisions.
11:53Vous avez peut-être la solution.
11:54On attend vos appels.
11:56Dès à présent, vous composez le 30 de 10.
11:59Marine Le Pen, elle, de son côté, a refusé, on le rappelle,
12:02de se rendre à Matignon pour ses ultimes consultations.
12:05Elle est aujourd'hui au salon de l'élevage à Cournon d'Auvergne.
12:08C'est tout près de Clermont-Ferrand.
12:10Et elle le répète, la seule solution pour elle, c'est la dissolution.
12:13On stoppe. La plaisanterie a assez duré.
12:15On fait courir les Français derrière des babales,
12:18tout ça pour gagner du temps.
12:19C'est inadmissible.
12:21On ne peut pas admettre qu'on contourne à ce point
12:24les institutions de la Ve République.
12:26Donc voilà, maintenant, on siffle la fin de la récréation.
12:29Nous souhaitons qu'il y ait des élections
12:31parce que le peuple français est souverain.
12:33C'est donc à lui de décider.
12:34C'est à lui d'être l'arbitre.
12:35Et nous partirons en campagne.
12:37Si les Français nous veulent, ils nous auront.
12:39Nous sommes prêts.
12:39Si les Français ne nous veulent pas, nous sommes républicains.
12:42Nous respecterons, bien entendu, comme nous l'avons toujours fait,
12:45les résultats des élections.
12:46Marine Le Pen au micro RTL de Julien Fautra.
12:48À propos du Rassemblement National, une piste, une autre,
12:51fait son chemin.
12:52L'hypothèse d'un rapprochement avec les Républicains.
12:55Hier soir, sur RTL, Sophie Prima,
12:57l'ancienne porte-parole du gouvernement Bayrou,
12:59s'est dit prête à travailler avec des membres du RN
13:02avant de rétro-pédaler ce matin.
13:04Un peu plus tôt, Bruno Retailleau, le patron des Républicains,
13:07avait indiqué qu'en cas de duel entre la gauche
13:09et le RN, pas une voix ne devait aller à la gauche.
13:14Alors, allons voir ce qu'en disent les électeurs,
13:16les électeurs républicains.
13:18Yannick Holland, vous vous êtes rendu à Fessenheim
13:20dans la quatrième circonscription du Haut-Rhin.
13:23C'est une circonscription ancrée à droite,
13:25mais où le RN avait failli l'emporter
13:28lors des dernières législatives.
13:30Denis vient de garer sa camionnette.
13:31Il travaille dans la métallurgie
13:33et il est en colère contre les élus actuels.
13:35Une union des droites du RN jusqu'aux Républicains,
13:38il n'y croit pas vraiment.
13:39C'est des gens qui sortent du Serail
13:40qui doivent gouverner la France maintenant.
13:43C'est des gens qui sont connectés aux réalités.
13:45Le RN ne pourra rien faire.
13:47Avec l'alliance de la droite, non,
13:49puisque la droite leur a craché dessus
13:50depuis la naissance de ce parti.
13:52C'est du cinéma pour moi.
13:53Jérémy et Jardinier, lui, signeraient tout de suite
13:56pour une alliance.
13:57Pourquoi pas, oui.
13:58Il faudrait bien qu'ils s'accordent entre eux
14:00parce qu'effectivement,
14:01il y a quand même une petite différence sur certaines choses.
14:04Jean-François et Muriel, eux, sont plutôt du centre droit
14:06et ils sont en plein doute.
14:07Il faudrait essayer de laisser la chance à tout le monde.
14:11Ils ne sont pas d'accord entre eux,
14:12alors c'est compliqué.
14:13C'est bien ça le problème.
14:14Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a personne.
14:16C'est un tel foutoir.
14:17À qui veut-on faire confiance ?
14:19Je n'y crois pas du tout.
14:20Franchement, je ne sais pas.
14:22Je doute aujourd'hui.
14:23Je doute envers cette politique,
14:26même la République.
14:27Des électeurs désabusés, inquiets pour l'avenir de la France,
14:30mais franchement lassés de toutes ces combinaisons politiques.
14:33À Fessenheim, le reportage pour RTL de Yannick Holland.
14:36Vous restez avec nous, cette journée spéciale
14:38« Comment sortir de la crise politique continue dans un instant ».
14:41On ira aussi au procès de Cédric Jubilard.
14:43Sa mère était à la barre ce matin.
14:46Amandine Bégaud, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
14:51Amandine Bégaud, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
14:5412h48 sur RTL.
14:57Et le procès de Cédric Jubilard se poursuit avec un témoignage extrêmement attendu ce matin,
15:02celui de sa mère.
15:04Bonjour Patrick Tégéraud.
15:06Bonjour Amandine, bonjour à tous.
15:07On vous retrouve en direct de la cour d'assises du Tarn.
15:09C'est une maman très émue qui s'est présentée tout à l'heure à la barre
15:12et qui n'a pas épargné son fils.
15:15Ah non, elle raconte trois semaines avant la disparition,
15:18cette réunion avec Cédric, cette rencontre.
15:20Il est venu voir sa mère sur son lieu de travail.
15:22Il parle d'Edeline, du divorce et il lâche.
15:25J'en ai marre, elle m'énerve, je vais la tuer, je vais l'enterrer.
15:28Personne ne va la retrouver.
15:29Je lui ai dit « Arrête de raconter des conneries ».
15:32J'ai mis cette phrase sur le compte de la colère.
15:34Aujourd'hui je regrette de ne pas avoir donné plus de sens à ces mots.
15:36J'ai de la culpabilité de ne pas m'être plus investie dans ma relation avec Delphine.
15:40On n'en serait pas là, il n'y aurait pas ça.
15:42Auparavant, elle avait raconté sa culpabilité encore
15:44de ne pas s'être bien occupée de son fils
15:46qui est né quand elle avait 16 ans et demi.
15:49Elle est à la rue, puis femme battue.
15:50Alors Cédric est placé en foyer, en famille d'accueil.
15:53Nadine Jubilard raconte aussi les colères violentes de son fils
15:56depuis qu'il avait appris que Delphine voulait partir.
15:58Elle ne lui épargne rien et pas un mot pour lui.
16:01Alors qu'en vient le temps des questions,
16:03Maître Alexandre Martin se lève en dernier, solennel.
16:06J'aurais de nombreuses questions, madame.
16:08Certaines seraient peu amènes.
16:09Mais sachez que Cédric nous a demandé de ne rien vous demander.
16:13Et il se rassoit.
16:14Derrière lui, Jubilard est sombre,
16:16mais il est resté le fils de cette mère accusatrice.
16:19Patrick Tégéraud, en direct de la cour d'assises du Tarn à Albi pour RTL.
16:23Merci à vous, Patrick.
16:25Autre procès, c'est le procès en appel des viols de Mazon.
16:28Et ce matin, Cindy Hubert, c'est l'accusé, le seul à avoir fait appel qui a été interrogé
16:32et confronté aux vidéos des viols, des vidéos accablantes.
16:36Oui, les jurés avaient été prévenus par une enquêtrice hier.
16:39Les vidéos parlent d'elles-mêmes, il faut les voir pour comprendre.
16:42L'écran s'allume et tout de suite, les jurés ont compris.
16:45Revoilà le papier peint mauve de la chambre.
16:47La grosse main rouge de Dominique Pellicot qui soulève une jambe,
16:50maintient une tête, celle de Gisèle qui ronfle.
16:53La gourmette de l'accusé, son sourire satisfait.
16:5614 vidéos de viol imprimées dans les pupilles des jurés.
16:59L'effet de loupe est terrible.
17:01Car au premier procès, l'accusé avait été interrogé au pas de course.
17:04Ses gestes, ses mots avaient été noyés au milieu des 50 autres.
17:08C'était bizarre, mais sans plus, dit l'accusé de 44 ans.
17:12Il n'a pas avancé.
17:13L'homme maintient qu'il n'a pas violé.
17:14Je ne le vois pas comme ça.
17:16Lui, en revanche, revendique cette place de victime.
17:19Victime du pervers, Dominique Pellicot, d'une machination.
17:21Il ose.
17:22On est venu me chercher deux ans après.
17:24Je suis passée à autre chose, moi.
17:26C'est maintenant à Gisèle Pellicot d'avoir la parole.
17:28Elle se lève face à lui.
17:30La seule victime dans cette salle, c'est moi.
17:32Assumez vos actes.
17:33Cindy Hubert à la cour d'appel du Gard à Nîmes pour RTL.
17:36Dans l'Orne, la petite fille qui avait disparu hier
17:39et fait l'objet d'une alerte enlèvement a été retrouvée.
17:41Maxime Lévy, on vient de la prendre.
17:43Absolument.
17:43Le père de famille a été interpellé ce midi, il y a seulement quelques minutes.
17:48À ses côtés, la petite Koulsen disparue depuis lundi soir.
17:51Elle est en bonne santé, elle a été prise en charge par les services de secours.
17:55L'alerte enlèvement avait été levée tôt.
17:58Ce matin, on sait notamment que la voiture utilisée par le père de l'enfant,
18:01une Peugeot 308 blanche, avait été retrouvée à proximité d'Alençon.
18:05La fillette de 3 ans a été emmenée par son père lundi aux alentours de 22h.
18:09Selon une source proche de l'enquête RTL, cet enlèvement a eu lieu
18:12alors que le couple de parents de nationalité mongole se déchire.
18:15Mais voilà, on le rappelle, Koulsen, cette fillette de 3 ans, retrouvée saine et sauve
18:19après 2 jours de recherche.
18:21Et ça, c'est une bonne nouvelle.
18:22Merci beaucoup Maxime Lévy.
18:24Il est 12h52 bientôt sur RTL, on part à présent pour Gaza.
18:28Et cela fait aujourd'hui 2 ans, 2 ans jour pour jour,
18:31que l'armée israélienne a commencé son offensive
18:34en réaction aux sanglantes attaques du 7 octobre.
18:37Les négociations autour du plan de paix proposé par Donald Trump se poursuivent.
18:40Et d'après le Hamas, une liste de prisonniers à libérer
18:42a même été échangée aujourd'hui avec Israël sur place.
18:46En attendant, il me dit Beaujard, la situation est plus que jamais dramatique.
18:49Oui, en 2 ans, des villes, des quartiers entiers
18:52ont été totalement rasées par l'armée israélienne.
18:55Selon l'ONU, 80% des bâtiments de l'enclave sont détruits ou très endommagés.
19:00Les 2 millions de Gazaouis survivent comme ils peuvent
19:02entre ordre d'évacuation, bombardement et zones de repli surchargées.
19:07James Helder de l'UNICEF est en ce moment à Gaza.
19:1085% des familles vivent à moins de 10 mètres d'un égout à ciel ouvert
19:15ou d'une décharge.
19:16Deux tiers n'ont pas de savon.
19:18L'idée d'une zone de sécurité dans le sud est une farce.
19:21Des bombes sont larguées du ciel presque quotidiennement.
19:24Les écoles pourtant désignées comme abris temporaires
19:26sont régulièrement réduites en ruines.
19:29Pareil pour les centres de santé et les hôpitaux.
19:31La grande majorité d'entre eux sont à terre.
19:34Jacob Granger est coordinateur d'urgence de Médecins sans frontières à Gaza.
19:38Cette destruction des bâtiments, c'est aussi quelque chose qu'on peut voir physiquement
19:41sur les Gazaouis.
19:42De voir des amputés, des personnes en fauteuil roulant.
19:46En fait, l'impression que ça donne, c'est que c'est généralisé.
19:48L'OMS estime que 167 000 personnes sont blessées, un quart sont des enfants.
19:54Les explications d'Émilie Beaujard.
19:56C'est aujourd'hui et jusqu'à dimanche.
19:58Le pasteur don opération pour aider les chercheurs en partenariat avec RTL,
20:02notamment pour financer les recherches sur les cancers colorectaux qui explosent
20:06et qui touchent des patients de plus en plus jeunes.
20:09On vous en parle régulièrement.
20:11Agathe Landais, vous avez pu visiter le laboratoire justement qui travaille sur ce sujet.
20:15Oui, c'est un laboratoire fort peu accueillant quand on y hante.
20:19On travaille sur la matière fécale, on travaille sur les selles de patients.
20:22Donc voilà, ça peut sentir vraiment très très mauvais.
20:24Benoît Chassin est responsable de ce programme de recherche.
20:27On est capable de récupérer le microbiote d'individus sains ou pathologiques
20:31à qui on va donner certains régimes alimentaires.
20:33Et pour cela, ils utilisent une machine qui va mimer le corps humain.
20:37À l'intérieur de cette chambre, il n'y a pas du tout d'oxygène.
20:39Et toute cette chambre est chauffée à 37 degrés, donc comme dans notre intestin.
20:42On a un système de pompe pour justement mimer et reproduire ce flux des aliments
20:46et essayer de comprendre un petit peu comment certains additifs vont pouvoir impacter le microbiote intestinal.
20:50Ce laboratoire cherche à comprendre les causes de maladies chroniques ou encore de certains cancers.
20:55On s'intéresse à la maladie de Crohn, diabète de type 2, obésité et aussi de plus en plus au cancer colorectal.
21:01Comment l'alimentation peut conduire à ces cancers ?
21:04Un domaine de recherche ô combien utile aujourd'hui.
21:07Car les cas de cancers colorectaux sont en constante augmentation, en particulier chez les jeunes adultes.
21:13Les scientifiques estiment que cela peut être causé par la hausse du surpoids et par l'alimentation ultra transformée.
21:19Le reportage d'Agathe Landais, pour aider l'Institut Pasteur, un rendez-vous sur ce site internet
21:24faire-un-don.pasteur.fr.
21:28C'est important puisque les dons représentent un tiers des financements de l'Institut Pasteur.
21:34Et puis toujours à propos de santé, ces nouvelles recommandations de l'Agence de sécurité sanitaire,
21:39elles nous conseillent, écoutez bien, de marcher un peu toutes les 30 minutes, 5 minutes, toutes les demi-heures.
21:45Mathieu Lopineau, vous êtes allé tester ça dans une entreprise à Nantes qui pousse justement
21:50ses salariés à bouger.
21:51Oui, ici les informaticiens passent jusqu'à 7 heures par jour derrière leurs écrans et
21:55les conséquences sur les corps sont bien réelles.
21:57Le dos, on prend un coup, un peu de sport, ça ferait du bien aussi.
22:00Alors depuis deux ans, certains ont troqué leur bureau classique pour un modèle réglable
22:04qui se relève pour travailler en position debout, ce qui permet à Franck d'être moins sédentaire.
22:09C'est agréable, je me sens bien, je ne me sens pas affalé dans un fauteuil.
22:11Et autre point fort dans cette entreprise, au rez-de-chaussée, une salle de sport ouverte
22:15à tous les salariés gratuitement.
22:17Là, je suis en train de faire des dips sur le poids du corps.
22:19Je profite du temps que j'ai entre mes temps de travail pour venir faire du sport, me mettre en forme.
22:24Alors marcher 5 minutes toutes les demi-heures au bureau, ça ne peut être que bénéfique
22:29pour la santé, pour la performance de l'entreprise, estiment Sylvain et Solène, contrôleur de gestion.
22:34Il y a des moments où on est un peu plus statique, on a aussi besoin de pouvoir se mettre debout.
22:38Une activité physique sur son lieu de travail ont des incidences positives sur des indicateurs
22:42de bien-être, de satisfaction au travail.
22:44Ça peut jouer sur le stress, sur la confiance en soi, sur la cohésion d'équipe.
22:48Et cette entreprise envisage aussi d'instaurer des pauses, étirements, 3 fois par jour,
22:52pour bouger un peu sans quitter le bureau.
22:55Voilà, 5 minutes toutes les 30 minutes, les recommandations de l'agence de sécurité sanitaire.
23:01Merci à vous Mathieu Lopinot, la météo.
23:03Avec Ness.
23:03Bon, et alors Péguy, c'est moins beau que prévu, en tout cas dans le Nord ?
23:07Bah oui, parce que les grisailles ont vraiment du mal à se dissiper,
23:09elles vont résister d'ailleurs sur le Nord-Est, et on devrait, je parle bien conditionnel,
23:13retrouver quelques éclaircies dans l'après-midi, au nord de la Loire,
23:16notamment entre la Bretagne, l'Ile-de-France et les Ardennes.
23:19En revanche, si vous êtes sur les bords de Manches, là, ça restera couvert tout l'après-midi.
23:23Et c'est plus lumineux au sud de la Loire, avec de belles éclaircies.
23:27Un ciel quand même un peu plus variable sur la côte aquitaine,
23:30mais entre nuages et éclaircies, mais ça reste agréable.
23:33Comme sur l'ouest de la Corse, et c'est très ensoleillé sur l'Occitanie.
23:37Côté température, 15 à 21 degrés au nord, 21 à 25 au sud.
23:41Merci beaucoup Peggy.
23:43Journée spéciale, comment sortir de cette crise politique ?
23:47On va en débattre dans un instant.
23:49J'attends vos appels au 3210, à tout de suite.
23:51Votre avis nous intéresse.
23:53Appelez le 3210.
23:5550 centimes la minute.
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