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  • il y a 6 semaines

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00:0013h-14h, Europe 1 Info.
00:03Avec vous Clélie Mathias, c'est à 13h20.
00:04Clélie, on vous retrouve avec Jacques Serret, journaliste au service politique d'Europe 1
00:08et Sébastien Ligny, chef du service politique de Vadares Actuelles.
00:11Bonjour à tous les deux et bienvenue.
00:13Bonjour Clélie.
00:15Il va être évidemment beaucoup de questions de politique.
00:18On a besoin de vos informations, bien sûr, et de votre analyse.
00:22Commençons par Bruno Retailleau, ministre donc démissionnaire de l'Intérieur
00:27et par ailleurs chef du Parti Les Républicains.
00:30Il était ce matin l'invité d'Europe 1 et Sébastien News
00:33et finalement, il ne ferme pas la porte à un gouvernement de cohabitation.
00:37Écoutez-le.
00:37Ce qui est exclu, c'est que LR se fonde, se dissolve dans une majorité macroniste.
00:43En revanche, là encore, la boussole, c'est les Français.
00:46Mais pardonnez-moi, donc ce matin, vous ne fermez pas la porte à une éventuelle participation ?
00:50À une condition, c'est que ce soit un gouvernement que j'appellerais de cohabitation.
00:56Alors, Jacques Serret, Sébastien Ligny,
00:58est-ce que vous pourrez éclairer les Français sur ce qui se passe ?
01:02Parce que là, on ne comprend plus bien.
01:04Donc, si je résume, Bruno Retailleau avait été prolongé à l'intérieur,
01:09ça c'était dimanche soir, avant de démissionner le lendemain matin,
01:13avant de claquer quasiment la porte,
01:15on ne savait pas s'il allait démissionner ou pas d'ailleurs,
01:18en disant, attention, il y a Bruno Le Maire,
01:20ça ne nous plaît pas chez les Républicains,
01:23jusqu'à ce que Sébastien Lecornu démissionne,
01:26et donc fasse de Bruno Retailleau un ministre démissionnaire,
01:28mais il est quand même prêt à revenir au gouvernement,
01:30mais sous certaines conditions, c'est ça ?
01:32Oui, c'est exactement ça,
01:33parce que Bruno Retailleau joue la carte de la responsabilité.
01:37Il explique, il y a tout un récit sur sa volonté,
01:41en tout cas cette incompréhension qu'il y a eu avec Sébastien Lecornu,
01:44pourquoi il a dit non, ce n'est pas possible qu'il y ait Bruno Le Maire,
01:48donc il y a une volonté de montrer qu'il est responsable,
01:51il est attaché au ministère de l'Intérieur,
01:54et il explique qu'il y a une possibilité de trouver des solutions avec LR,
01:59comme c'est le cas depuis un an,
02:01parce que chez LR, il y a cette volonté d'éviter la dissolution,
02:07menace aujourd'hui pointée par le chef de l'État.
02:09On n'a pas déjà essayé cette technique avec Michel Barnier ?
02:12Si, mais à entendre Bruno Retailleau,
02:16en tout cas il y a un chemin sur cette voie-là,
02:19il y avait ce chemin avec Sébastien Lecornu,
02:22mais il y a eu mésentente sur le casting,
02:25et donc il suffit de refaire un casting,
02:28au jeu en tout cas, d'une partie des Républicains.
02:31Sébastien Liguet ?
02:32Je ne me sens pas convaincu.
02:33Je ne me sens pas totalement convaincu.
02:35Non mais juste une question,
02:36parce qu'on dit que c'est l'homme par lequel tout est arrivé hier,
02:40c'est vrai ou c'est faux ?
02:42Non, le seul responsable de la situation,
02:44c'est Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu,
02:46parce qu'Emmanuel Macron a bien validé à un moment donné
02:48le nom de Bruno Le Maire.
02:50Peut-être même qu'Emmanuel Macron est à l'origine de cette proposition-là.
02:53Donc c'est le choix de Bruno Le Maire.
02:55C'est comme ça que l'a justifié Sébastien Lecornu,
02:57après Bruno Retailleau.
02:58Et le choix d'avoir dissimulé ce nom-là à Bruno Retailleau,
03:01qui entraîne tout ce vote-ville assez insupportable,
03:05je dois l'avouer.
03:06Moi je pense qu'en réalité,
03:06les Républicains sont à un moment décisif de leur histoire,
03:08dans les prochaines 48 heures, 72 heures,
03:11si on va vraiment à une dissolution comme on le comprend.
03:13C'est-à-dire qu'il va falloir arrêter de faire l'entre-deux.
03:16Il va falloir arrêter de nous parler de cohabitation,
03:19de socle commun,
03:20de peut-être on y retourne,
03:21peut-être on n'y retourne pas.
03:22Ils ont un choix clair maintenant,
03:23s'il y a une dissolution.
03:24Soit vous répondez à la main tendue
03:26que semble adresser Jordan Bardella ce matin aux Républicains
03:30pour mener un accord de gouvernement
03:32en cas de majorité relative, voire absolue, du RN.
03:36Alors là, c'est une grande coalition de la droite.
03:38Exactement.
03:39Soit vous acceptez de vous fonder dans le macronisme.
03:42Mais il faut choisir.
03:43C'est-à-dire que l'idée d'une troisième voie
03:44où les Républicains seraient indépendants,
03:46où les Républicains mèneraient un gouvernement de cohabitation
03:50qui ne tiendrait pas 24 heures,
03:52puisque de toute manière, le Parti Socialiste a décidé
03:54qu'il y aurait une censure si ce n'était pas un ministre socialiste
03:57ou de tendance de gauche.
03:59Donc ils n'ont plus le choix aujourd'hui.
04:00Il faut arrêter de s'accrocher au radeau de la méduse.
04:02Soit vous partez et vous vous tournez vers
04:05le seul groupe politique qui est en mesure
04:08de gouverner en cas de dissolution,
04:10soit vous acceptez de vous fonder dans le macronisme.
04:12Mais il va falloir faire un choix.
04:14Et quand j'entends Bruno Rotaillot depuis 24 heures,
04:16je vois un homme qui ne sait pas encore quel choix il va faire.
04:18Oui, vous l'avez trouvé gêné aux entournures ce matin ?
04:21Mais il se démène, il rame un petit peu
04:23parce qu'on sent qu'il a du mal à trancher.
04:25Mais en réalité, quand il invoque ses électeurs,
04:28c'est très intéressant, il invoque les électeurs LR.
04:30Mais les électeurs, ils veulent qu'on tranche cette question.
04:32Ils veulent qu'on en finisse avec ce en même temps
04:34qui est en train de grignoter même chez LR.
04:37Vous avez aujourd'hui un tiers des électeurs LR
04:39qui se disent prêts à discuter avec le RN.
04:43Ce tiers-là, il faut bien les reconnaître,
04:46il faut bien essayer de comprendre.
04:48Donc il faut trancher.
04:49Jacques Serret, c'est important ce que dit Sébastien Ligny
04:51à propos d'une coalition LR-RN.
04:53Est-ce que cela aurait un sens ?
04:56Ça pourrait, mais il n'y a aucune volonté
04:57de la part des instances des Républicains
04:59de s'allier avec le Rassemblement National.
05:01En tout cas, aujourd'hui, on l'a vu,
05:04il y a un an, c'est Éric Ciotti qui faisait ce chemin-là.
05:08Il a été vilipendé par Bruno Rotaillot,
05:11par Laurent Wauquiez, par toutes les instances du parti.
05:13Donc ce n'est pas la ligne qu'a choisie le parti.
05:15Ils n'ont aucune raison, à ce stade, de choisir cette ligne.
05:19À minima, il faudrait dire qu'il y aurait des élections législatives,
05:22que le RN obtienne la majorité, une majorité relative.
05:25Et à partir de ce moment-là,
05:27il se poserait la question d'une éventuelle alliance
05:29avec le RN.
05:30Donc ils n'y sont absolument pas.
05:33Un, on n'y est pas.
05:34Et deux, ils n'ont absolument pas envie de prendre ce chemin
05:36parce qu'ils ne veulent pas d'élections législatives.
05:38D'ailleurs, lorsqu'on écoute bien Bruno Rotaillot,
05:40à aucun moment, ils n'appellent, à aucun moment ils ne souhaitent une dissolution.
05:45Ça leur serait défavorable ?
05:47C'est les prévisions des sondages sur lesquels ils s'appuient
05:50pour faire cet état des lieux.
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