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[#Reportage] Gabon : quand le gouvernement parle de manque de «culture électorale » pour justifier la triche !

Le gouvernement gabonais tente de justifier les fraudes électorales du 27 septembre 2025 en invoquant une prétendue « culture électorale ». Une rhétorique dénoncée par la classe politique, de Raymond Ndong Sima à Bilie-By-Nze, qui y voit une trahison du serment du 30 août 2023. Reconnaître la fraude sans sanctionner ses auteurs révèle une crise de responsabilité politique et une dérive morale inquiétante pour la démocratie gabonaise.

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Transcription
00:00Notre pays sort de très loin. Il y a une culture électorale, il y a une façon de faire les élections qui n'a pas commencé aujourd'hui.
00:08Et nous sommes en train de partir vers la transformation, mais ce n'est pas évident parce qu'il y a encore des mentalités qu'il faut faire évoluer.
00:14Donc nous comptons sur la formation, la sensibilisation et aussi certainement prendre des mesures, des dispositions légales qui vont pouvoir aider à changer les choses.
00:22Le vendredi 3 octobre dernier, réunis autour du vice-président du gouvernement, Alexandre Barraud-Chambrier, les ministres de la République ont tenté de recadrer, d'expliquer, de contextualiser les fraudes survenues lors du scrutin du samedi 27 septembre.
00:36Et le mot choisi pour cela a de quoi laisser pontois la culture électorale. Autrement dit, le vol du suffrage universel deviendrait une habitude à corriger, en douceur, une mentalité à faire évoluer.
00:49Mais depuis quand la violation du code électoral relève-t-elle du folklore national ? Depuis quand le mourage d'urne, la falsification des procès-verbaux ou la délivrance frauduleuse de procuration sont-ils devenus des traits culturels ?
01:01Cette justification maladroite est d'autant plus grave que le gouvernement reconnaît les faits.
01:05Dans un compte rendu parvenu à Gabon Media Time, le gouvernement parle d'abus, de transhumance électorale, de procuration non conforme.
01:12Elle décrit précisément ce que le code électoral aux articles 335, 343 et 362 qualifie de délit.
01:20Mais au lieu de s'en remettre à la justice, l'exécutif invoque la pédagogie.
01:24C'est une inversion morale. La République ne punit plus les fautes, elle les commande.
01:28Elle n'applique plus la loi, elle n'y sert sur les mentalités.
01:31Cette attitude ne traduit pas une faiblesse administrative, mais une crise de responsabilité politique.
01:36Les réactions ne se sont pas faites attendre.
01:38Trois anciens premiers ministres ont parcours et sensibilités différentes, se rejoignent dans un même constat.
01:43Le 27 septembre a été une imposture.
01:45Raymond Tancima réclame l'annulation totale du scrutin.
01:48Julien Koguebe Calé parle de violations graves du code électoral.
01:51Et Alain-Claude Milibinze, désormais à la tête du parti Ensemble pour le Gabon, tranche.
01:56Le 30 août n'a pas été qu'un coup d'État.
01:58C'était un engagement à ne plus jamais avoir d'élections tronquées.
02:01Le 27 septembre prouve que rien n'a changé.
02:04Même maître Ange-Kévin Dzigu, leader du Front démocratique socialiste, a exclu toute alliance avec ceux qui ont cautionné ou profité de ce chaos.
02:11La classe politique pourtant éclatée se retrouve dans une indignation commune, celle d'un peuple trahi une fois de plus.
02:17Le pouvoir parle de transformation, mais comment transformer sans reconnaître ses fautes ?
02:21Comment éduquer les électeurs quand ceux qui organisent les scrutins falsifient les règles ?
02:26Cette rhétorique de la culture électorale n'est pas une maladresse, c'est une faute.
02:30Une manière de naturaliser la fraude pour éviter d'avoir à la punir.
02:34La vérité, c'est que le samedi 27 septembre a été un désastre politique et moral.
02:39Et la parole du gouvernement, au lieu de restaurer la confiance, institutionnalise le doute.
02:43Le 30 août 2023, le Gabon avait fait le serment d'en finir avec la tricherie électorale.
02:48Deux ans plus tard, la promesse s'effrite.
02:51Le pouvoir semblerait découvrir que l'impunité a une mémoire longue et que la démocratie n'est pas un discours, mais une pratique.
02:57Si rien n'est fait, le 27 septembre 2025 ne sera pas un simple accident de parcours,
03:03mais la preuve que la transition a échoué là où elle devait réussir, dans l'exemplarité.
03:08Reconnaître la fraude sans en tirer les conséquences, c'est la pire des trahisons républicaines.
03:12Et le peuple gabonais, lui, n'a pas besoin d'un cours de morale électorale.
03:16Il attend de la justice.
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