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  • il y a 2 jours
avec Lionel Brunet, directeur départemental Banque de France

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00:00La rubrique éco en partenariat avec la semaine.
00:13Bonsoir, mon job et moi, la rubrique économique de Moselle TV en partenariat avec la semaine.
00:19L'invité ce soir, Lionel Brunet, bonsoir.
00:22Bonsoir.
00:22Vous êtes le directeur départemental de la Banque de France en Moselle et vous venez de publier une enquête régionale de rentrée
00:27et communiquer sur les dernières prévisions macroéconomiques nationales.
00:32Alors vous estimez, la Banque de France estime que le combat contre l'inflation est gagné.
00:36Alors concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:38Est-ce que ça va se traduire dans le porte-monnaie 1 des ménages et aussi pour les chefs d'entreprise ?
00:43Alors le combat contre l'inflation est gagné et quand on dit ça, effectivement, c'est étayé
00:47puisqu'on est aux dernières prévisions de prévision macroéconomique qu'on a fait.
00:51On est sur un taux d'inflation de 1% pour 2025.
00:54Je vous rappelle qu'on était sur 7 ou 8 il y a encore 2 ans en arrière.
00:58Et que la mission première d'une Banque centrale est de maîtriser l'inflation autour de 2%.
01:02Voilà. Donc jusqu'à présent, on tenait la bonne direction.
01:06Et là, on sait désormais que l'inflation est réellement sous contrôle.
01:09Alors ça se traduit comment ?
01:10Ça se traduit déjà par une plus grande stabilité des prix.
01:13Donc tout un chacun, quand il va faire ses courses, va le constater.
01:17Et ça se traduit aussi pour les entreprises.
01:19Quand vous avez une inflation stabilisée, ça veut dire que dans vos prévisions économiques,
01:24vous pouvez partir sur des choses beaucoup plus claires.
01:25Donc ça veut dire que ça va se traduire dans le panier, dans le portefeuille de M. et Mme Tout-le-Monde,
01:30mais aussi pour les chefs d'entreprise.
01:32Donc c'est plutôt une bonne nouvelle.
01:33C'est plutôt une bonne nouvelle, tout à fait.
01:34Le combat contre l'inflation gagnée, c'est une bonne nouvelle.
01:36D'autres bonnes nouvelles, c'est la croissance au niveau national qui est projetée à 0,7% en 2025,
01:43alors que les prévisions au début de l'année étaient plutôt moins bonnes.
01:48Alors nous étions sur 0,6 fin juin.
01:50On a revu courant septembre à 0,7, donc avec 0,1 point de plus,
01:56parce que le troisième trimestre est plutôt meilleur que prévu.
02:00Alors 0,7% sur une année complète, ça reste une croissance molle.
02:07On est d'accord, si c'est un bulletin de notes, peut mieux faire.
02:10Peut mieux faire, mais voilà, quand on compare aussi avec ce qui se passe dans d'autres pays voisins,
02:15notamment un grand pays voisin d'Amoselle avec deux années de récession.
02:19On parlait de l'Allemagne.
02:20Voilà, tout à fait.
02:21On est sur une économie qui fait preuve d'une certaine résilience.
02:24Alors sur ces chiffres, pour que l'on comprenne bien, qu'est-ce que ça change 0,6, 0,7 ?
02:30On est vraiment, on a l'impression d'être dans l'épaisseur du trait.
02:33Je vous l'accorde, on est à 0,6, 0,7.
02:35Ce qui change, c'est quand même le côté positif des choses,
02:36qu'on reste sur une croissance du PIB dans un contexte international et national
02:41qui est quand même avec beaucoup d'incertitudes.
02:43Donc ce n'est pas une prouesse, mais vu le contexte, c'est déjà quand même un point plutôt positif
02:48de pouvoir confirmer une croissance même légère du PIB sur 2025.
02:55Évidemment, c'est toujours mieux d'être dans le positif, même si c'est légèrement positif.
02:59Votre enquête se base sur trois grands secteurs, la construction, les services marchands et l'industrie.
03:04Si vous voulez bien, on commence par l'industrie avec une actualité qui est celle en Moselle de Novasco.
03:09Il y a eu un délai pour que d'éventuels repreneurs puissent déposer leurs offres.
03:13Ça se détériore en Grand Est, puisque l'enquête est au niveau Grand Est, mais néanmoins, moins que prévu.
03:21Alors, l'enquête que nous avons faite cet été et qu'on présente depuis fin septembre
03:26est une enquête qui réactualise celle que nous avions faite en début d'année.
03:31Donc on a repris le même échantillon de chefs d'entreprise et on leur a posé les mêmes questions.
03:35Sauf qu'en début d'année, c'était tel qu'ils envisageaient l'année au mois de janvier.
03:40Et là, c'est tel qu'ils envisagent l'année à mi-année, on va dire.
03:43Et dans l'industrie, la tendance est la bonne.
03:48C'est-à-dire que le chef d'entreprise prévoyait en début d'année un rebond du chiffre d'affaires de l'ordre de 3,4.
03:54La tendance est toujours là, mais pas au même niveau, puisqu'on est sur du 1,3 au final.
03:57Donc ça veut dire qu'on est sur une reprise, une évolution positive du chiffre d'affaires dans l'industrie sur 2025,
04:04mais pas forcément à hauteur de ce qu'est ce qu'ont les industriels en début d'année.
04:07Donc il y a un gap entre l'actualisation faite cet été et leurs anticipations de début d'année.
04:11Est-ce qu'il y a des inquiétudes qui remontent liées à un secteur très présent en Moselle qui est l'automobile ?
04:17L'automobile est le secteur, effectivement, qui a arrêté sa dégradation de 2024, qui était forte,
04:24mais qui n'a pas rebondi à hauteur de ce qu'espéraient les industriels de ce secteur-là.
04:28Donc on reste sur une filière automobile qui reste assez morose globalement.
04:34Un mot sur Holosolisse. Est-ce que des entreprises de cette taille, vous les prenez déjà en compte dans votre enquête ?
04:41Même si, évidemment, il n'y a pas encore d'emploi à créer, mais est-ce que ça compte dans une enquête ?
04:45Alors, c'est une excellente question. On travaille à partir d'un échantillon de chefs d'entreprise,
04:51donc d'entreprise existante. Donc il est clair que tous les projets qui sont encore dans les cartons
04:55ou qui sortent des cartons pour Holosolisse, mais qui ne sont pas encore là physiquement,
05:00n'entrent pas en ligne de compte. Donc quand on fait des prévisions d'activité ou des prévisions d'effectifs,
05:05on ne tient pas compte, naturellement, de ce qui est sorti de terre,
05:09comme on ne tient pas compte des futures défaillances qu'il peut y avoir aussi,
05:11puisque ça, c'est des choses qui peuvent rétablir un équilibre d'un côté ou de l'autre.
05:15Deux secteurs encore. Celui de la construction, il fait face à une révision négative des perspectives,
05:20notamment dans le gros œuvre et les travaux publics. Nous avons reçu à votre place,
05:24il n'y a pas si longtemps, Thierry Ledrich, le patron des travaux publics dans le Grand Est.
05:30Quel impact peuvent avoir ces chiffres sur l'économie dans la région et en Moselle ?
05:36On sait que le bâtiment est un certain des multiplicateurs d'activités derrière.
05:39Alors effectivement, on était plutôt, en début d'année, sur une prévision de grande stabilité
05:43dans le secteur de la construction d'une manière générale.
05:46Et au final, dans cette actualisation de données, les chefs d'entreprise nous disent plutôt moins 1,5% de chiffre d'affaires
05:52avec une baisse. Alors le second offre, c'est plutôt positif en évolution.
05:56Il y a eu une baisse à la fois dans le gros œuvre et dans les parties travaux publics.
06:01Et pour les services marchands, là vous montrez dans cette enquête de la Banque de France
06:05un climat d'affaires moins favorable qu'attendu. Là, c'est peut-être le gros moins de cette enquête.
06:11Alors là, pareil, dans les services marchands, on était sur une prévision de plus de 2% en début d'année.
06:15On est à plus 1,2%, donc on va dire à peu près deux fois moins.
06:19On reste sur une orientation positive. Les services marchands évoluent positivement depuis plusieurs années.
06:23Néanmoins, là aussi, ce n'est pas forcément à la hauteur de ce qui était attendu en début d'année,
06:26sachant que depuis le début de l'année, il y a aussi un certain nombre de choses,
06:29les droits, les taxes américaines, enfin il y a un certain nombre de choses
06:32qui ont pu faire évoluer aussi la perception et la réalité de la vie économique.
06:37Dernière question, ça parlera à toutes celles et ceux qui nous regardent, c'est le pouvoir d'achat.
06:40Et donc cette enquête souligne une progression du pouvoir d'achat,
06:43même si tout le monde ne l'a peut-être pas perçue. Dites-nous en plus.
06:47Déjà, quand on parle de progression du pouvoir d'achat, c'est en moyenne.
06:48Et le français moyen n'existe pas forcément.
06:50Donc effectivement, chacun n'a pas forcément le même ressenti. C'est clair.
06:53Alors, pourquoi on est sur une progression du pouvoir d'achat tel qu'on le calcule ?
06:59C'est que globalement, là c'est pareil aussi, ça dépend dans quelle entreprise vous vous situez,
07:03mais les NAO, enfin les négociations annuelles de salaire sont à peu près sur plus de 2% en France cette année.
07:09Et l'inflation étant à 1%, par définition, vous avez un petit gap positif en faveur du pouvoir d'achat.
07:14C'est-à-dire que les salaires évoluent en moyenne plus vite que l'inflation.
07:18Mais tout est une question moyenne et chacun ne se retrouve pas forcément exactement comme ça.
07:22– Lionel Brunet, exercice difficile en quelques mots pour conclure.
07:26Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette enquête ?
07:28C'est la résilience ? C'est plutôt bien ?
07:30Comment vous la qualifiez cette situation économique ?
07:33Beaucoup plus résiliente, effectivement, que ce qu'on pourrait penser, parce que le contexte est compliqué.
07:39Il y a beaucoup d'incertitudes. L'incertitude n'est pas favorable à l'économie d'une manière générale.
07:43Et dans ce contexte international et national un peu complexe, les résultats ne sont pas si mauvais que ça.
07:50– Merci Lionel Brunet. Je rappelle que vous êtes le directeur départemental de la Banque de France en Moselle.
07:54L'information continue sur Moselle TV. Bonsoir.
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