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  • il y a 7 semaines

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00:00Depuis la baisse de la TVA sous Nicolas Sarkozy en 2009,
00:04les consommateurs, les Français,
00:07le contribuable en un seul mot cette fois-ci,
00:09mais on pourrait le mettre en deux mots,
00:11s'est vraiment fait avoir.
00:12Il s'est fait arnaquer par le secteur.
00:15On a fait un cadeau fiscal
00:17qui coûte plus de 5 milliards d'euros par an,
00:19qui s'appelle la baisse de la TVA
00:21de façon inconsidérée dans le secteur.
00:23Et je rappelle un truc qui est juste dingue,
00:25c'est que le mot TVA, on ne sait plus ce que ça veut dire,
00:27mais ça veut dire taxe sur la valeur ajoutée.
00:29Or, quand vous achetez un produit tout fait,
00:31une barquette dans des grandes enseignes
00:34que tout le monde connaît,
00:35vous la mettez dans un micro-ondes,
00:37mais vous avez quelle valeur ajoutée à faire ça ?
00:39Vous êtes un prestataire de service.
00:41Vous êtes non pas un restaurant,
00:42mais vous êtes de la restauration de service.
00:45Mais certainement pas un restaurant.
00:47Et nous, par contre, nous avons des contraintes,
00:49des normes qui sont quand même juste hallucinantes.
00:52Déjà, nous, on doit avoir une extraction,
00:53ça paraît tout bête,
00:54mais c'est une extraction pour les fumées
00:56parce qu'on fait nos jus, on cuisine, on mijote.
00:58On se lève tôt, c'est cette France qui se lève tôt.
01:01Et cette France qui se lève tôt,
01:02elle cotise au modèle social, aux retraites, etc.
01:05Et la malbouffe, en fait, aujourd'hui,
01:07elle est allée dans un cynisme absolu.
01:09Je ne vais pas citer de marque,
01:10mais il y a une marque qui prétend vouloir être
01:13à 20 minutes de chaque Français.
01:15Figurez-vous qu'elle a bénéficié,
01:17en plus de ce cadeau fiscal de TVA,
01:19de 400 millions d'euros de CICE en 5 ans.
01:23On est chez les dingues.
01:24400 millions d'euros pour faire quoi ?
01:26Pour produire un nouveau burger ?
01:27Pour produire des nouveaux nuggets ?
01:29Pour produire quoi ?
01:29Pour faire des nuggets à l'éducateur ?
01:31Non, mais soyons sérieux deux minutes.
01:33C'est de l'argent public,
01:34c'est de l'argent des Français.
01:34Et moi, je pense qu'il faut rendre cet argent aux Français,
01:37d'autant plus que la malbouffe,
01:39en France, dans les comptes publics,
01:40c'est le rapport de la Cour des comptes,
01:42ça coûte 11 milliards à la sécu chaque année.
01:45On ne va pas les faire disparaître d'un coup,
01:46mais progressivement,
01:48mieux on s'alimente,
01:49mieux on va gérer ce sujet.
01:52Mais je vais vous donner un autre exemple.
01:54Le premier restaurant que l'on connaît tous,
01:57ça s'appelle la cantine scolaire.
01:59La cantine scolaire,
02:00vous savez quel est le plat le plus mangé par nos gamins ?
02:04Non, le pain.
02:06Le pain ?
02:06Le pain.
02:07Parce que c'est tellement dégueulasse aujourd'hui dans une cantine,
02:09qu'en fait, les gamins,
02:11ils se créent même des challenges en se disant
02:13« Mais le top, c'est que je puisse faire un sandwich
02:17avec ce que j'ai dans l'assiette. »
02:19Non, mais vous vous rendez compte ?
02:20Et après, on se plaint que les gens ont des intolérances.
02:22J'imagine que vous en avez des intolérances au gluten,
02:24parce que vous êtes jeunes,
02:25c'est pour ça que vous le disiez.
02:25Mais je suis plus intolérant à la bêtise
02:30qu'à certains aliments.
02:33Et là, je n'ai aucune intolérance dans ce studio, bien sûr.
02:37Evan Manigold,
02:37moi je voudrais qu'on soit concret pour les auditeurs,
02:40parce que c'est compliqué ce que vous nous racontez.
02:42Concrètement, vous êtes en train de nous expliquer
02:45qu'un restaurant qui va récupérer des produits français,
02:49qu'il les cuisine, qu'il les prépare,
02:51a plus de contraintes qu'un fast-food
02:54qui a deux pas du même restaurant que vous.
02:59D'où le fait qu'il paye peut-être moins cher aussi.
03:01Alors déjà, vous avez plusieurs ruptures d'égalité à notre sens.
03:05La première, ça s'appelle le coût du travail.
03:08Nous, on monte jusqu'à...
03:09Pour les pires périodes,
03:11ça m'est arrivé une fois cette année,
03:13et je peux vous assurer que si je ne suis pas un groupe, je ferme.
03:15On peut monter.
03:16Cette année, je suis monté jusqu'à 75%
03:18de coût de masse salariale sur mon chiffre d'affaires.
03:21C'est-à-dire qu'à chaque fois que je rentrais 100 euros,
03:22il y a 75 euros qui partaient dans la masse salariale.
03:24C'est arrivé une fois, mais c'est asphyxiant.
03:27Dans les fast-foods, ils sont à combien ?
03:28Ils sont à 20% même pas.
03:30Moi, j'étais étudiant,
03:32et peut-être ceux qui nous écoutent l'ont fait également,
03:34quand j'étais étudiant,
03:35j'avais ce qu'on appelle un job étudiant,
03:36et j'avais travaillé dans une grande enseigne
03:38de fast-food à l'époque,
03:40et j'étais à la caisse.
03:42Mais aujourd'hui, cet étudiant n'existe plus.
03:44La caisse, elle s'appelle une borne.
03:45Mais moi, quand j'étais étudiant,
03:47je cotisais au modèle social français,
03:48je cotisais à la retraite,
03:49je cotisais à la sécurité sociale.
03:51La borne, vous lui mettez une prise,
03:53elle ne cotise à rien du tout,
03:54à part chez EDF, ENGIE,
03:55ou les opérateurs énergétiques total,
03:58pour citer, puisqu'il faut citer...
03:59Je pensais à la borne,
04:03et c'est vrai que Mme Borne nous écoute très rarement,
04:06donc on est à des grandes difficultés avec Mme Borne.
04:09On comprend toutes les contraintes,
04:10et c'est pour ça que c'est intéressant de vous avoir,
04:12vous créer, vous innover.
04:13On est en train de crever l'artisanat.
04:15Les Françaises, c'est...
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