- il y a 2 semaines
La sénatrice de Paris et porte-parole des Républicains était l'invitée du "8h30 franceinfo", samedi 4 octobre.
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00:00Bonjour Agnès Évrenne, et merci d'être avec nous ce matin sur France Info.
00:04On va évoquer avec vous le budget, les propositions de la droite, vos lignes rouges bien sûr.
00:09Avant cela, Sébastien Lecornu, on le disait, doit annoncer son gouvernement dans les prochaines heures, dans les prochains jours.
00:15Est-ce que vous pouvez plutôt ce matin nous confirmer que la droite en fera bien partie ?
00:20Non, je ne peux pas vous le confirmer à l'heure qu'il est.
00:22Nous avons eu hier une réunion avec les députés et les sénateurs, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau.
00:26Et pour l'instant, nous considérons que le compte n'y est pas.
00:29Nous sommes prêts évidemment à participer parce que l'enjeu c'est la stabilité, l'enjeu c'est de donner un budget à la France.
00:35En revanche, il n'est pas question de renier nos convictions.
00:38Et donc il y a, si vous voulez, un triptyque sur lequel nous serons extrêmement fermes.
00:43La première direction, c'est que nous refusons toute augmentation d'impôts et il faut plutôt choisir la réduction des dépenses publiques.
00:50La deuxième, c'est de revaloriser le travail au détriment de l'assistanat.
00:53Non, c'est important de le dire parce qu'en fait, nous avons posé sur la table une proposition concrète.
00:56On va revenir sur tous ces aspects, simplement sur votre participation quand même.
01:00On rappelle que Sébastien Lecornu doit faire sa déclaration mardi.
01:03Donc le temps commence à presser un petit peu.
01:06Vous avez prévu des contacts dans les prochaines heures avec le Premier ministre ?
01:09Écoutez, en fait, le Premier ministre avait fourni une feuille de route à Bruno Retailleau.
01:15Celle-ci ne nous convient pas et donc nous nous reparlerons ce soir, députés, sénateurs Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez,
01:21pour décider, pour déterminer notre participation ou non au gouvernement.
01:26C'est ce soir que vous saurez ?
01:27C'est ce soir que l'on saura en effet, puisqu'en fait, jusqu'à maintenant, on s'était mis d'accord sur certaines directions et sur celles-ci.
01:34Hélas, il n'y avait par exemple rien sur le régalien, rien notamment sur les questions d'immigration.
01:41Et donc, voilà, nous attendons la réponse du Premier ministre pour nous déterminer.
01:44Bruno Retailleau, votre chef de file a demandé un tiers des ministres.
01:47Si accord sur le fond, il y a aussi la forme.
01:49Pour un parti qui compte seulement 50 députés et qui a fait 4% à la présidentielle, ça ne fait pas un peu beaucoup ?
01:54Vous savez, nous sommes un parti de gouvernement, comme quand nous sommes entrés l'an dernier au gouvernement,
02:00c'est parce que nous voulions éviter la gauche au gouvernement,
02:03qu'il y a un programme qui va à l'inverse de l'intérêt supérieur de la nation avec une explosion des impôts.
02:07Mais qu'est-ce qui justifie un tiers des postes ?
02:09Mais tout simplement parce que c'est une prérogative constitutionnelle du président
02:12qui s'est tournée à l'époque vers Michel Barnier et que nous ne pouvons pas,
02:15nous en tant que parti de gouvernement, nous retirer sur notre aventin.
02:19Nous sommes là, évidemment, pour aider à redresser la France.
02:22Donc nous avons pris nos responsabilités.
02:24Et vous voyez bien qu'aujourd'hui, on a à l'Assemblée, avec une tripartition,
02:27deux pôles de radicalité qui ne sont pas des partis de gouvernement
02:29et qui sont dans une espèce de prime à la démagogie.
02:32Pardon, Agnès, c'est vrai.
02:33Donc nous sommes un parti raisonnable.
02:34La question était, effectivement, que vous participiez est une chose,
02:37mais pourquoi il faut que la droite ait un tiers des postes
02:40et pourquoi pas cinq postes ou pourquoi pas six ?
02:43Pourquoi un tiers ? C'est quand même considérable.
02:45Tout simplement parce qu'en fait, c'est proportionnel au nombre de parlementaires.
02:49– Ah bah non, 50 députés, c'est pas proportionnel au nombre de parlementaires.
02:52– Mais attendez, nous avons des sénateurs.
02:53Nous sommes 189 parlementaires actuellement.
02:56Et on voit bien dans toutes les élections législatives,
02:58aujourd'hui, la droite engrange, il est vrai, des succès.
03:02Et très franchement, bon, voilà, c'est un tiers de ministres.
03:05Mais ce qui compte, c'est pas tellement qui, c'est surtout quoi.
03:08Aujourd'hui, la situation est absolument gravissime en France quand même.
03:11On a une dette de 3 300 milliards, un déficit de 6 %,
03:14et donc arrêtons de parler du nombre, du quantité, mais parlons de la qualité,
03:18de comment est-ce qu'on peut sortir de cette spirale du déclin.
03:22– Ce nombre a été mis sur la table par Bruno Retailleur.
03:24– Bien sûr.
03:25– Adrien mentionnait la déclaration de politique générale de mardi.
03:28Vous avez peur que le Premier ministre Sébastien Lecornu
03:30ne s'adresse qu'aux socialistes et vous oublie ?
03:32– Oui, absolument.
03:33Et d'ailleurs, on le dit très clairement,
03:35si le Premier ministre cède à la gauche, ce sera évidemment sans nous.
03:39Aujourd'hui, il a eu, je trouve, l'habileté de proposer de renoncer, en fait, au 49-3.
03:45Ça va permettre, en tout cas j'ose l'espérer, d'installer des compromis,
03:49d'installer des débats au sein de l'Assemblée nationale.
03:52Et donc, d'emblée, il n'y aura pas, je pense, de censure,
03:54puisque c'est difficile de censurer un gouvernement qui propose tout simplement le dialogue.
03:58En revanche, je pense que c'est un pari assez risqué
04:01de mettre face à leur responsabilité des leaders, il faut le dire, assez irresponsables,
04:06comme le RN et LFI,
04:09et que ça ne devienne pas, cette discussion budgétaire, une prime à la démagogie.
04:12On l'a vu à l'époque de Michel Barnier,
04:14où ça avait été 60 milliards d'impôts supplémentaires,
04:17puisqu'il avait laissé les débats s'installer.
04:19– Justement, on va aller dans le détail, après, de ce que vous proposez de vos lignes rouges,
04:23mais quand même, sur le 49-3, est-ce que ce n'est pas l'assurance
04:26qu'on va avoir, pardon pour l'expression, mais un budget un peu Frankenstein,
04:31avec des choses qui ont été votées par des alliances contraires,
04:35et à la fin, peut-être un budget que personne ne voudra voter.
04:37– Mais vous avez raison, moi je pense qu'en effet, je le dis, c'est un pari risqué,
04:41encore une fois je le redis, mettre des irresponsables face à leur responsabilité,
04:44c'est un pari risqué.
04:45Mais nous n'accepterons pas, justement, que le budget soit défiguré,
04:48en toute constance et cohérence, nous ne voterons pas des propositions
04:53ou des amendements, par exemple, qui visent à baisser l'âge de la retraite.
04:56– Donc c'est le Sénat et c'est les sénateurs, notamment de droite,
05:01et les députés, notamment de droite, et du camp d'Emmanuel Macron,
05:04qui à la fin se mettront d'accord pour faire un projet de budget ?
05:06– Bien évidemment, nous prendrons nos responsabilités.
05:09Il n'est pas question, par exemple, encore une fois,
05:10de suspendre la réforme des retraites, qui est la seule réforme structurelle
05:13qui permet de réduire le point de dépense publique.
05:16Aujourd'hui, le versement des pensions, c'est 14% de notre PIB,
05:19et est-ce qu'on va continuer comme ça ?
05:20Il faut tout simplement qu'on puisse rester dans la trajectoire
05:22des 4,6% le déficit.
05:24– Prendre vos responsabilités, oui, mais aujourd'hui,
05:27sans les socialistes, ça ne passe pas.
05:29Une proposition est sortie hier des consultations,
05:32une taxe sur les holdings à 1 milliard d'euros,
05:35c'est une proposition du Premier ministre.
05:37Est-ce que vous dites, ouf, on a évité la taxe Zuckmann,
05:40ou alors c'est encore trop ?
05:42– C'est encore trop, pour une simple et bonne raison,
05:44c'est qu'en fait, il faut arrêter de s'enfermer dans un débat
05:47où c'est toujours une taxe magique, un impôt miracle.
05:51Ça n'existe pas, ça fait 50 ans, en fait,
05:53qu'aujourd'hui, la France vit au-dessus de ses moyens.
05:55– Donc c'est une mauvaise idée qui a été émise par le Premier ministre.
05:56– Oui, je pense que c'est une mauvaise idée.
05:58Pour quelle raison ? Parce qu'en fait, aujourd'hui,
06:00la France ne souffre pas, en fait, d'un manque de fiscalité
06:02ou de créativité fiscale.
06:04Elle manque, en fait, d'un déficit de travail.
06:06Pourquoi ? Parce qu'en France, on ne produit pas suffisamment,
06:09et qu'il faut, aujourd'hui, regarder les choses telles qu'elles sont.
06:12Aujourd'hui, le taux d'emploi des seniors
06:14est de 30 points inférieurs à l'Allemagne.
06:1830 points, ce n'est pas 5 points, ce n'est pas 6 points,
06:20ce n'est pas 7 points.
06:21Et pour les jeunes, c'est 25 points de moins que l'Allemagne.
06:24Et donc, il y a aujourd'hui un problème de productivité de travail,
06:26parce que moins il y a de gens qui travaillent.
06:28Je ne dis pas que les Français ne travaillent pas,
06:30mais à coup de pas, je dis très clairement
06:31que nous ne sommes pas suffisamment nombreux à travailler
06:34quand on regarde, en fait, les écarts de taux d'emploi
06:37entre l'Allemagne et la France,
06:38et que donc, moins on travaille, moins on lève de cotisations,
06:42et moins, évidemment, on lève de fiscalité.
06:44Et donc, encore une fois, le problème de la France,
06:46ce n'est pas l'impôt, c'est le manque de productivité,
06:48le manque de travail,
06:49et qu'il faut que nous soyons plus nombreux
06:51à travailler collectivement en France.
06:53Mais alors quand même, si cette taxe dont vous venez de dire
06:56que vous n'en vouliez pas, Sébastien Lecornu la maintient,
06:59est-ce que ça remet en cause votre participation au gouvernement ?
07:02J'y reviens, pardon, mais c'est important.
07:03Mais attendez, que les choses soient claires.
07:05Quel est le rendement ? Quel est le taux ? Quel est le plafond ?
07:07Un milliard d'euros.
07:09Un milliard et demi, selon les socialistes.
07:10Est-ce que c'est ça qui va réduire la dette et le déficit aujourd'hui ?
07:13Je vous repose ma question, pardon, Agnès Vrenne.
07:14Est-ce que si Sébastien Lecornu maintient l'idée de cette taxe,
07:18vous dites, nous, nous n'irons pas au gouvernement ?
07:20Moi, je voudrais, encore une fois, avoir le détail concret.
07:23On n'a rien, là.
07:24On lance, en fait, à chaque fois des idées de nouvelles taxes magiques.
07:27Par exemple, la taxe Zuckman, c'était une pire arnaque.
07:30Pour quelle raison ?
07:31Aujourd'hui, on a besoin de créer la richesse pour la redistribuer.
07:34Avec la taxe Zuckman, on allait tout simplement démolir la richesse
07:40avant même qu'elle soit créée.
07:42Et on s'enferme, encore une fois, dans un débat où on cherche la taxe magique.
07:46Moi, j'en ai assez, en fait, de me rendre compte que, moi,
07:49dans mon arrondissement où je suis élue, il n'y a pas un seul électeur qui me dit
07:52« Madame Évrenne, n'oubliez pas, augmentez les impôts ».
07:54Ce qu'ils nous demandent, en revanche, et ce qu'ils nous disent,
07:56c'est qu'il y en a un qui ne fait jamais d'effort, c'est l'État.
08:00C'est à l'État de réduire, aujourd'hui, son train de vie.
08:03On voit, et d'ailleurs, Jean-Louis Le Borloo l'a parfaitement bien dit,
08:06il y a un vrai problème d'organisation territoriale dans notre pays
08:09et d'efficacité de la dépense publique.
08:11Sébastien Lecornu a aussi évoqué hier une mesure sur l'immigration.
08:14Qu'est-ce que vous attendez concrètement ?
08:16Sur l'immigration, c'est très simple.
08:18On a aujourd'hui 70 à 75 % des Français
08:20qui trouvent que la politique migratoire de la France est beaucoup trop laxiste.
08:24Il y a évidemment une proposition que nous avons mise sur la table,
08:27c'est la réduction de l'aide médicale d'État,
08:30la réduction du panier de soins.
08:31Là aussi, c'est une question de justice fiscale.
08:33Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on demande à des Français de se serrer la ceinture.
08:36On va leur dérembourser quelques médicaments.
08:39Et d'un autre côté, on permet à des clandestins étrangers
08:41d'avoir accès à 100 % des soins gratuits.
08:43C'est juste une question de cohérence.
08:45Mais pardon, je ne comprends pas.
08:46À l'instant, vous venez de nous dire,
08:47la taxe sur les holdings, c'est 1 milliard d'euros,
08:49c'est comme esthétique, ça ne sert à rien,
08:51on ne va pas régler le déficit avec ça.
08:52L'AME, je termine, c'est 0,5 % des dépenses de santé du pays.
08:57Et c'est autour d'un milliard aussi.
08:58Voilà, c'est autour d'un milliard également.
09:00Vous conviendrez que c'est une mesure symbolique là aussi ?
09:02Mais je le dis, bien sûr que c'est symbolique.
09:05Mais ça pose tout à fait le problème de ce qui se passe aujourd'hui en France.
09:08Moi, j'ai rencontré, il n'y a pas plus tard qu'il y a trois jours,
09:12une électrice qui m'a regardée et qui m'a dit
09:14« Mais madame, on en a ras-le-bol, on en a ras-le-bol.
09:16Moi, je ne peux pas me faire soigner les dents.
09:18Il ne lui restait plus de dents. »
09:19Je vous donne un exemple concret.
09:20Et elle me dit « Comment se fait-il que d'un autre côté,
09:22les clandestins, ils arrivent, ils ne cotisent pas,
09:23ils ne payent pas d'impôts et ils ont accès à 100% des soins gratuits ? »
09:27Vous voyez, c'est juste une question d'équité, tout simplement.
09:30C'est normal qu'à un moment où on doit redresser nos finances publiques,
09:33qu'on cherche à faire des économies,
09:34eh bien on puisse lisser et poser...
09:35Ce n'est pas une façon de ne pas laisser ce terrain
09:40au Rassemblement National pour la droite ?
09:41Mais non, mais ça n'a rien à voir, vous savez.
09:43Un petit peu quand même, c'est une mesure phare du Rassemblement National.
09:45C'est de dire tout simplement qu'aujourd'hui,
09:47encore une fois, il y a des Français qui payent,
09:49qui cotisent et qui se serrent la ceinture.
09:51Il n'y a pas de raison d'un autre côté qu'on ne regarde pas,
09:53en fait, toutes les aides qui sont données,
09:56notamment aux clandestins étrangers.
09:57C'est juste une question d'équité fiscale.
09:59Alors, plafonner les allocations à 70% du SMIC,
10:02c'est aussi l'une de vos propositions.
10:04Vous intégrez dans ce calcul l'allocation adulte handicapé ?
10:08Alors, c'est une très très bonne question.
10:10C'est vrai qu'aujourd'hui, nous, on a un vrai sujet
10:12qui concerne tous les Français.
10:14C'est que le travail n'est pas suffisamment rémunérateur.
10:16Et donc, nous proposons en effet une allocation sociale unique
10:19qui permet de fusionner, en fait, les aides sociales
10:21pour que les revenus de l'allocation
10:23ne soient pas supérieurs aux revenus du travail.
10:26Parce qu'il y en a qui se lèvent tôt
10:27et qui ne comprennent pas qu'en fait,
10:28certains restent chez eux, sur leur canapé,
10:31et qu'ils gagnent autant.
10:31Pourtant, on ne vit pas mieux en France aujourd'hui
10:33des minima sociaux que de son travail.
10:35C'est une étude de l'adresse d'octobre 2024 qui le dit.
10:39Surtout avec la prime d'activité en France,
10:41on vit mieux avec son travail qu'en vivant des aides sociales.
10:44Oui, mais vous voyez bien qu'en fait,
10:46l'écart entre le net et le brut est encore trop important.
10:50Et qu'il faut donc réduire et rapprocher le net du brut
10:54en baissant les cotisations salariales.
10:56Et sur l'allocation...
10:56Encore une fois, on voit bien qu'aujourd'hui,
10:58le travail n'est pas suffisamment rémunérateur.
11:00Et le système encourage certains à rester chez eux
11:02et à vivre de leurs allocations.
11:06Et donc, c'est pour ça qu'aujourd'hui,
11:07et je le redisais tout à l'heure,
11:08on a un problème de productivité en France.
11:10Nous ne sommes pas assez nombreux collectivement
11:12à travailler comparativement à l'Allemagne.
11:14Et plus on est nombreux à travailler,
11:16et au moins, on aura de prestations sociales accueillées.
11:18Mais tout ça n'est pas complètement lié, effectivement,
11:19au montant des prestations sociales
11:21que vous jugez trop élevées, de toute évidence.
11:23Je ne dis pas ça.
11:24Je dis juste qu'aujourd'hui,
11:25il faut ramener un peu de justice sociale.
11:28Par exemple, sur l'assurance chômage,
11:29là aussi, je le dis et nous l'assumons.
11:31On est un des pays les plus généreux de l'OCDE
11:33en termes d'indemnité chômage.
11:36Il ne faut pas toucher à l'indemnité.
11:37Ce que je dis, c'est à la durée d'indemnité
11:39pour réinciter les gens au travail.
11:41Parce qu'on a un problème de travail aujourd'hui.
11:44Vous avez bien conscience que tout ça,
11:46ça ne pourra pas être fait là, dans les prochains mois.
11:48C'est un sujet de campagne de 2027.
11:50Vous avez tout à fait raison.
11:50Vous avez tout à fait raison.
11:51Aujourd'hui, maintenant, il faut être lucide.
11:53Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
11:55On a une majorité, hélas,
11:57qui ne correspond même pas aux 289 députés.
12:00Il y a des projets, des structurants
12:02qui devront attendre 2027.
12:04Je dis juste qu'aujourd'hui,
12:05il y a des Français qui considèrent
12:07qu'ils se serrent la ceinture
12:08et que l'État ne fait pas suffisamment d'efforts,
12:10lui au contraire, pour se serrer la ceinture.
12:11Vous restez avec nous, Agnès Évren,
12:13sénatrice LR de Paris.
12:15On va parler justement de la capitale
12:17juste après le fil info.
12:18Il est 9h moins le quart.
12:19Et c'est Manon Lombard-Brunel.
12:21Malgré la demande de Donald Trump,
12:23hier soir, l'armée israélienne
12:25poursuit ce matin ses bombardements
12:26dans la bande de Gaza.
12:27C'est ce qu'assure la défense civile de l'enclave.
12:30Cela intervient après cette annonce hier soir du Hamas.
12:32Le mouvement islamiste palestinien
12:34se dit prêt à des négociations immédiates
12:36pour la libération des otages israéliens.
12:39Le tout dans le cadre du plan de paix
12:41proposé cette semaine par le président américain.
12:43Des renforts de police envoyés aujourd'hui à Nice,
12:46dans le quartier des Moulins,
12:47où deux personnes sont mortes hier soir.
12:49Tuées par balle lors d'une fusillade,
12:51cinq autres ont été blessées,
12:53donc deux gravement.
12:54Selon une source proche du dossier,
12:55contactée par France Info,
12:57les victimes sont liées au narco-banditisme.
12:59Une veillée funèbre organisée mercredi soir
13:02au Conseil constitutionnel,
13:04à la veille de la panthéanisation
13:05de Robert Badinter,
13:07ancien ministre de la Justice,
13:08père de l'abolition de la peine de mort en France.
13:11C'est la cinquième entrée au Panthéon
13:13sous les mandats d'Emmanuel Macron.
13:15Et puis on le savait très attendu,
13:16et ça n'a pas manqué,
13:17monde 11h après sa sortie.
13:19Le nouvel album de la superstar américaine Taylor Swift
13:22était déjà hier le plus écouté en journée sur Spotify en 2025.
13:29France Info
13:30Le 8.30 France Info
13:33Adrien Beck
13:35Camille Vigogne-Lecouat
13:36Et toujours avec Agnès Evren,
13:39sénatrice sur France Info.
13:41Vous êtes aussi conseillère de Paris,
13:43présidente de la Fédération des Républicains
13:45et élue du 15ème,
13:47ancrée dans le 15ème.
13:48Question toute simple,
13:48est-ce que vous soutenez la candidature
13:49de Rachida Dati à Paris
13:51pour les prochaines municipales ?
13:52Oui, écoutez,
13:53depuis le mois de janvier dernier,
13:54j'avais fait une publication dans la presse
13:56pour dire que nous devions tous
13:58être rassemblés derrière Rachida
13:59pour une simple et bonne raison,
14:01c'est que c'est la seule à incarner l'opposition
14:02aujourd'hui à la gauche à Paris.
14:05Et donc,
14:06il n'y a pas si longtemps,
14:07la commission d'investiture des Républicains
14:09a donc à l'unanimité
14:10validé la candidature de Rachida Dati.
14:12Sauf qu'on l'a appris cette semaine,
14:13le procès de Rachida Dati
14:15pour corruption et trafic d'influence
14:16se tiendra en septembre 2026.
14:19C'est seulement six mois
14:19après les élections municipales.
14:21Est-ce que ce n'est pas dangereux
14:22d'avoir une tête de liste
14:23qui pourrait en cas de victoire
14:24devoir laisser très rapidement son feu ?
14:26Écoutez, moi je vous parle
14:27du fond,
14:28des sujets politiques,
14:29de comment est-ce que nous pouvons
14:30proposer un projet
14:31qui soit crédible, concret,
14:33un projet d'alternance.
14:34Mais je ne vais pas me prononcer
14:34sur des affaires judiciaires,
14:36ça honnêtement...
14:36Ça peut avoir des conséquences
14:37politiques très concrètes.
14:38Écoutez, c'est la justice
14:39qui en a décidé,
14:40moi je ne vais pas commenter,
14:41je ne suis pas...
14:42Ça en a déjà de fait,
14:43Agnès Évren,
14:43puisqu'on nous apprenons ce matin
14:46grâce au service politique
14:47de France Info
14:48que les troupes d'Emmanuel Macron
14:50à la suite de ces affaires,
14:52mais pas que,
14:53envisagent de soutenir
14:54peut-être un autre candidat,
14:55à une autre candidate
14:56que Rachida Dati.
14:57Ils font erreur, selon vous ?
14:59Écoutez, moi je suis assez étonnée
15:00parce qu'il me semblait
15:02que jusqu'à maintenant,
15:03Gabriel Attal était en soutien
15:05de Rachida Dati.
15:07Donc voilà,
15:08moi je ne vais pas me prononcer
15:08pour renaissance.
15:09Ce que je peux vous dire,
15:10en tout cas,
15:10c'est que nous on est prêts.
15:11Je sais que Rachida
15:12est en campagne...
15:12Oui, s'il devait y avoir
15:13d'autres candidats
15:14du centre de la droite,
15:15par exemple chez...
15:16du centre droit,
15:18par exemple,
15:18effectivement chez Horizon,
15:20ça risquerait de disperser vos voix.
15:21Vous savez,
15:22je vais vous parler franchement,
15:22la droite a été suffisamment fracturée,
15:25la droite a été divisée,
15:26vous avez vu tout l'été,
15:28Michel Barnier,
15:28Rachida Dati,
15:29nous avons réussi
15:30à investir,
15:32Michel Barnier
15:32qui a été élu député,
15:34en contrepartie
15:34d'une investiture
15:35à Rachida Dati,
15:36je ne vais pas moi
15:37participer à toutes ces divisions.
15:38Je considère aujourd'hui
15:39que le vrai sujet,
15:41c'est la dette de Paris.
15:42On est passé de 1 à 10 milliards
15:44de dettes en 25 ans
15:45et il est temps aujourd'hui
15:46de travailler sur les questions
15:47de logement,
15:48d'insécurité,
15:49de saleté,
15:50d'articulation des mobilités
15:51parce que l'espace public
15:53à Paris est un vrai chaos.
15:55Voilà,
15:55c'est sur ces sujets-là
15:56sur lesquels on a envie
15:57désormais de se déterminer
15:58avant tout.
16:00Cette semaine,
16:00la mairie de Paris a annoncé,
16:01après une série de polémiques
16:02liées aux notes de frais,
16:03l'ouverture de toutes les notes de frais
16:05pour tous les maires
16:06d'arrondissement de la capitale.
16:08Il faut les supprimer,
16:09ces notes de frais,
16:10à l'heure où on demande aux Français
16:11de se serrer la ceinture ?
16:11Oui, complètement.
16:12Il faut les supprimer
16:13parce que moi,
16:13j'ai lu évidemment ces articles
16:15et c'est vrai que j'ai été aussi surpris.
16:17Je comprends que quand on voit
16:18cette crise de sur-endettement
16:20à Paris,
16:21les Parisiens puissent être
16:21extrêmement choqués
16:22de voir des notes de frais.
16:24Ça fait progresser aussi
16:25le populisme, je pense.
16:27Il y a une demande
16:28d'exemplarité des élus
16:30et donc pour éviter
16:32toute cette image dramatique,
16:34je pense que le mieux
16:34c'est de supprimer
16:35ces notes de frais.
16:35Vous, en tant que sénatrice,
16:36vous n'avez pas de notes de frais ?
16:37Bien sûr.
16:38Nous, on a une enveloppe AFM.
16:41Y compris pour acheter
16:42peut-être des vêtements,
16:43peut-être aller au restaurant ?
16:45Oui, c'est des frais
16:46de ce qu'on appelle
16:46de représentation.
16:47Mais donc, il faut les supprimer
16:48pour les autres
16:49mais pas pour les parlementaires ?
16:50Mais vous ne m'avez pas
16:51laissé terminer.
16:52Allez-y alors !
16:52Vous savez,
16:53on a une enveloppe en effet
16:54qui vise à s'acheter des vêtements,
16:57s'acheter un costume
16:57mais tout ça est très plafonné.
16:59Il ne faut pas penser
17:00que c'est la foire à la dépense.
17:02Après, c'est une question
17:03d'éthique personnelle.
17:04Moi, par exemple,
17:05j'ai un esprit de responsabilité.
17:06Je fais toujours très attention
17:07parce que je sais que
17:09quoi qu'il arrive,
17:10tout finit par sortir un jour.
17:11Donc, il faut être vraiment
17:13ne jamais avoir à rougir
17:14de ce qu'on fait
17:15parce qu'encore une fois,
17:16tout se sait.
17:17Voilà.
17:18Donc, je fais très attention
17:19et tous devraient en faire
17:21de même, évidemment.
17:23Enfin, ça paraît une telle évidence
17:24de le dire
17:24mais bon, c'est comme ça.
17:25Comment ça pourrait marcher ?
17:27Parce qu'effectivement,
17:27on pourrait entendre
17:28comme dans d'autres professions
17:29que les élus ont des frais
17:31et peuvent faire,
17:32y compris payer
17:32un certain nombre
17:33de frais de représentation,
17:35de vêtements,
17:36voire pourquoi pas
17:36de coiffeurs.
17:37Mais comment ça pourrait marcher ?
17:38Est-ce qu'il faudrait,
17:40comme ça peut se faire
17:40à l'Assemblée,
17:41du remboursement
17:42sur des notes
17:43qui sont contrôlées
17:44ou est-ce que, je ne sais pas,
17:44ça peut être un crédit d'impôt ?
17:46Enfin, ça serait quoi
17:46le bon système à vos yeux ?
17:47Honnêtement,
17:48toutes les notes sont contrôlées.
17:50Moi, j'ai des contrôles
17:51tous les trois mois, en fait,
17:52sur les frais de mandat.
17:53Donc, il ne faut pas tomber
17:54non plus dans cette espèce
17:55de démagogie
17:56où les élus feraient
17:57n'importe quoi.
17:58le vrai sujet,
18:00c'est d'essayer,
18:01en effet,
18:02de se dire qu'aujourd'hui,
18:03il y a des Français
18:04qui souffrent,
18:05on voit la crise
18:06de la dette aujourd'hui
18:07et on se dit
18:08comment est-ce possible
18:08que des élus
18:09soient aussi dispendieux
18:10quand on voit,
18:11encore une fois,
18:12certains qui ont du mal
18:14à joindre les deux bouts.
18:15Donc, encore une fois,
18:16je le redis,
18:17c'est une question
18:17aussi d'éthique personnelle.
18:18C'est-à-dire qu'on doit,
18:19en effet, lisser
18:20toutes ces aides
18:21qui sont apportées.
18:21Il faut peut-être
18:22les plafonner encore plus.
18:23Il faut peut-être
18:24interdire
18:24pour des achats
18:28de vêtements
18:28150 euros maximum.
18:30Enfin, voilà,
18:31il faut y réfléchir.
18:31Je pense que c'est
18:32une bonne idée,
18:34en effet,
18:34de les revoir.
18:34En tout cas,
18:35Anne Hidalgo a montré
18:35qu'elle n'était pas
18:36la seule concernée
18:36par ces notes.
18:37Eh oui, j'ai bien vu.
18:38Il y a peut-être
18:39un esprit de vengeance
18:39derrière.
18:40Merci Agnès Evren,
18:42vous êtes sénatrice
18:43LR de Paris.
18:44Merci d'avoir été
18:45avec nous ce matin.
18:46Merci Camille Vigone-Lecouat,
18:47journaliste au Nouvelle Obs.
18:49Restez sur France Info.
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