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  • il y a 2 mois
Le Premier secrétaire du Parti socialiste était l'invité du "8h30 franceinfo", mercredi 10 septembre 2025.

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Transcription
00:00Bonjour Olivier Faure.
00:02Bonjour Agathe Lambret.
00:03Sébastien Lecornu, ministre des armées, un des plus proches du président, a donc été nommé Premier ministre hier soir.
00:09Vous allez nous dire ce que vous en pensez, vous qui avez presque désormais un droit de vie ou de mort sur le futur gouvernement.
00:15Êtes-vous prêt à travailler avec lui, à intégrer son équipe ? Quelles sont vos lignes rouges ?
00:19Mais d'abord, Olivier Faure, vous ne serez pas Premier ministre.
00:23On vous a claqué la porte au nez. C'est la douche froide ce matin ?
00:26Non, ce n'est pas la douche froide. La réalité, c'est qu'il n'y a pas de surprise.
00:30Même s'il y a de l'incompréhension. Parce que les Français espéraient le changement et que, au fond, Sébastien Lecornu à Matignon, c'est Emmanuel Macron à Matignon.
00:40C'est les mêmes. Ils ont tout fait ensemble. Ils ont tout entrepris ensemble depuis huit ans.
00:46Sébastien Lecornu fait partie de ceux qui ont tout accompagné.
00:50Et donc, il est difficile de croire que le changement puisse intervenir avec celui qui a, au contraire, tout endossé, tout accompagné, tout souhaité avec le chef de l'État.
00:59Vous doutez d'un changement de politique. Mais d'abord, Paul ?
01:02Il est exactement 19h01. Hier soir, vous êtes en plein bureau national du Parti Socialiste.
01:07Le chef de l'État vous appelle pendant exactement 12 minutes.
01:11Racontez-nous ce coup de fil si important.
01:12Tout simplement, je crois que le chef de l'État avait à cœur d'appeler celui dont on avait dit qu'il pouvait être Premier ministre.
01:22Et donc, il a souhaité, par politesse républicaine, m'appeler et me dire que son choix se porterait, comme la fois précédente,
01:29sur un homme qui appartient à ce fameux socle commun.
01:34Et donc, il m'a dit que ce ne serait effectivement pas un homme ou une femme de gauche,
01:39et que ce serait Sébastien Lecornu qui, selon lui, réunissait les qualités pour avancer.
01:46Puisqu'on le présente désormais comme un grand négociateur.
01:49Oui, c'est comme ça qu'il a justifié sa nomination, parce qu'il a dû vous expliquer pourquoi ce choix.
01:53Qu'est-ce qu'il vous dit ? Et comment vous vivez sur le moment ?
01:55Ce que j'entends depuis ce matin sur les antennes, c'est-à-dire qu'il est présenté comme un négociateur,
01:59comme quelqu'un qui a une expérience politique, et donc qui devrait être capable de faire parler les uns et les autres.
02:08Mais je me souviens aussi que c'est ce qu'on a dit pour Michel Barnier.
02:11On a dit que c'était un grand négociateur qui avait négocié le Brexit.
02:14Puis après, on a parlé de la notion de François Béroux, qui était un homme de dialogue.
02:18Et avec lui, tout devait changer, puisque ça faisait 40 ans qu'il se préparait à ça.
02:22Et puis on a vu le résultat.
02:23Donc aujourd'hui, j'entends les éléments de langage qui sont distribués.
02:28Maintenant, nous jugerons sur pièce.
02:29À propos d'éléments de langage, vous parlez 12 minutes avec le chef de l'État,
02:32puis vous rédigez immédiatement un communiqué du Parti Socialiste,
02:34dans lequel vous écrivez « Aucun socialiste ne participera ».
02:38Est-ce que c'est définitif ? Quelles sont les conditions pour que vous changiez ta vie ?
02:42Non. Moi, j'ai toujours refusé, au cours des dernières semaines, je l'ai dit,
02:46moi, je ne souhaite pas entretenir la moindre confusion entre le pouvoir actuel,
02:51macroniste, associé à LR, et associé à LR, c'est-à-dire à Laurent Wauquiez, à Bruno Rotaillot,
02:57à des gens qui ne font pas mystère de leur volonté de s'écarter progressivement
03:02de ce qu'était l'espace républicain pour rejoindre l'espace de l'extrême droite.
03:07Et donc, je suis très inquiet sur la façon dont s'orienter ce gouvernement.
03:11Mais attendez, parce que ça n'a pas encore commencé, ce gouvernement,
03:14Sébastien Lecornu n'a pas encore donné sa feuille de route.
03:17Mais vous, a priori, d'emblée, vous dites, il n'y a aucun scénario
03:20où le Parti Socialiste participe à l'équipe gouvernementale.
03:22Ah mais moi, je ne crois pas un seul instant à cette en même temps,
03:26à cette confusion entretenue qui est en réalité la porte ouverte à l'extrême droite,
03:30parce que moi, je ne veux pas qu'à un moment quelconque,
03:33on puisse considérer que la gauche et la droite, c'est la même chose.
03:36C'est différent.
03:37Et donc, chacun présente son point de vue.
03:40Et ensuite, ce que je défendais, je défendais l'idée très simple
03:43qu'il fallait un gouvernement qui propose et un Parlement qui dispose.
03:47Donc, avec cette idée extrêmement démocratique
03:50que les Français ont souhaité un Parlement avec un équilibre
03:54tel que nous le connaissons aujourd'hui
03:55et qu'il fallait que le gouvernement s'adresse à ce Parlement
03:58et vienne chercher à chaque fois des majorités d'idées.
04:01Vous parlez de la droite et l'extrême droite,
04:03mais on apprend aussi que dans la nouvelle méthode vendue actuellement par l'Elysée et par Matignon,
04:08il y aurait des conversations avec, par exemple, des communistes en cours.
04:10Pourquoi il ne peut pas y avoir de négociations avec Olivier Faure du Parti Socialiste ?
04:14Mais je n'ai pas dit que je ne discuterai pas.
04:16On dit que vous fermez la porte parce qu'il y aura la droite et l'extrême droite.
04:18Non, je vous dis simplement que vous me demandez si je veux participer à un gouvernement qui serait...
04:22On a entendu que vous ne partisseriez pas à un gouvernement.
04:25En revanche, Olivier Faure, est-ce que vous êtes prêt,
04:27parce qu'Emmanuel Macron a chargé Sébastien Lecornu de consulter d'abord les partis avant de former le gouvernement,
04:32est-ce que vous êtes prêt à discuter, à dialoguer avec Sébastien Lecornu ?
04:36Est-ce que vous irez à Matignon, dans une démarche constructive ?
04:38Moi, je ne refuse jamais la discussion.
04:41Simplement, je le dis aussi nettement que je dis que j'irai discuter,
04:45que si j'ai le sentiment que nous sommes baladés, que les Français sont baladés.
04:50Parce qu'au fond, la seule chose qui m'intéresse ce matin,
04:52c'est de savoir comment nous allons répondre à ce mouvement qui est en cours,
04:56à ce mouvement qui viendra le 18 septembre à l'appel des grandes centrales syndicales.
05:01Comment est-ce qu'on répondra aux angoisses de ce pays ?
05:03C'est un pays divisé, d'une certaine façon déprimée, en burn-out.
05:06Et donc, comment est-ce qu'on fait pour leur répondre ?
05:08Si la réponse est une réponse qui est une réponse positive,
05:11eh bien, j'accompagnerai cette réponse.
05:13Si cette réponse est une réponse qui est la même que celle qui est formulée depuis 8 ans,
05:17alors je censurerai, et donc nous irons vraisemblablement vers une dissolution.
05:22Avant de parler de la dissolution dans quelques minutes,
05:24j'aimerais que nous écoutions ensemble Raphaël Glucksmann,
05:26qui veut un pacte de non-censure.
05:29La seule manière de gouverner, là, ce sera de ne pas faire ce qui a été fait les deux précédentes fois.
05:34Sans majorité, on est obligé de nouer des relations.
05:37Il faut un pacte de non-censure, avec toutes les forces qui ont participé au Front Républicain.
05:42Vous entendez ce que dit Raphaël Glucksmann ?
05:44On est obligé de nouer des relations.
05:48Avec LR, avec les macronistes.
05:50Mais moi, je ne veux pas être dans la...
05:52Je vous le répète, je vous le répéterai aussi souvent qu'il le faudra,
05:55je ne veux pas la moindre confusion.
05:57Moi, je souhaite que nous puissions parler du fond.
05:59Je ne veux pas un pacte, je ne veux pas une plateforme commune
06:03qui serait celle qui nous amènerait à gouverner ensemble.
06:07Nous ne gouvernerons pas ensemble.
06:08Ce que je dis, c'est que nous avons, nous, des exigences
06:11que nous avons déjà posées dès le mois d'août
06:13en expliquant ce que nous ferions nous-mêmes
06:15si nous étions demain à Matignon.
06:18Et sur quoi repose-t-il ?
06:20Il repose sur des idées simples.
06:22Nous ne pouvons pas avoir une trajectoire telle que l'avait imposée François Bayrou,
06:26qui est une trajectoire récessive et qui emmènerait le pays dans le mur
06:30parce qu'elle diminuerait notre capacité à la croissance
06:33et qui, au fond, nous amènerait à mourir guéris,
06:37peut-être sans déficit, mais en fait sans activité non plus.
06:40On va parler de lignes rouges, Olivier Faure, dans le détail,
06:42notamment sur le budget, mais ce que vous nous dites,
06:43ce n'est pas de pacte de gouvernement,
06:46mais pourquoi pas un accord de non-censure sur le budget ?
06:49Mais on jugera au cas par cas.
06:51Moi, je ne veux pas donner un chèque en blanc
06:53à un gouvernement dont je ne sais pas ce qu'il fera.
06:55Je ne sais pas ce qu'ils feront, non seulement dans le domaine budgétaire,
06:58on va en parler, mais ensuite...
06:59Et justement, on va en parler, pas de censure a priori, Olivier Faure.
07:01Vous n'allez pas censurer ce gouvernement a priori ?
07:03Vous lui donnez une chance ?
07:04Je veux qu'on parle du fond.
07:06Je ne sais pas ce qu'ils vont faire.
07:08Je ne sais pas, parce qu'il n'y a pas seulement la politique budgétaire,
07:10il y a aussi la politique en matière migratoire, sécuritaire,
07:13en matière de logement, en matière d'éducation.
07:16Que vont-ils faire ?
07:18Je ne veux pas donner un chèque en blanc
07:19à un gouvernement dont je ne sais rien.
07:21Et donc, ce que je jugerais, ce sera leur politique.
07:24Est-ce que ça veut dire que vous allez interdire à tout socialiste
07:27d'entrer dans un gouvernement le corps nu ?
07:29Je crois qu'aucun socialiste ne veut rentrer dans un gouvernement le corps nu.
07:33Il y a soir, il y avait un bureau national
07:34où toutes les sensibilités étaient représentées.
07:36Ce communiqué dont vous avez parlé a été adopté à l'unanimité.
07:39C'est donc la démonstration que nous sommes parfaitement raccords
07:43les uns et les autres sur cette option.
07:45Même...
07:46Pardon, Agathe.
07:46Allez, vas-y, quoi ?
07:47Même...
07:48Parce que la question maintenant, c'est la taxe sur les riches.
07:50On va parler de la taxe du Kman.
07:51Est-ce que si le gouvernement avance sur la taxe du Kman,
07:54je le rappelle, une taxe de 2% sur les patrimoines
07:56de plus de 100 millions d'euros,
07:57est-ce que vous seriez prêt à entrer dans un gouvernement le corps nu ?
08:01Mais je vous l'ai dit, nous n'entrerons pas dans ce gouvernement.
08:03Ce que je vous dis aussi, c'est que je veux discuter
08:06et comprendre ce que nous sommes capables de faire
08:09pour les Françaises et les Français.
08:10Et donc, comment est-ce qu'on fait notamment
08:12pour avoir déjà un projet de budget
08:14qui épargne complètement les classes populaires
08:16et les classes moyennes ?
08:17Pourquoi ce projet était un projet condamné
08:20par une immense majorité de Françaises et de Français ?
08:23C'est parce qu'il venait prélever des économies
08:25non pas sur celles et ceux qui ont l'argent pour le faire,
08:30mais pour celles et ceux qui ont déjà tant de mal
08:32à finir leur fin de mois.
08:33Et donc, moi, je refuse toute forme de budget
08:36qui irait chercher à prélever ces économies
08:39sur les malades, sur les chômeurs,
08:41sur les travailleurs, sur les jeunes,
08:43sur les retraités, comme c'était le cas précédemment.
08:46Alors, la taxe Zuckmane fait partie des réponses possibles.
08:49Parce que la taxe Zuckmane, qu'est-ce qu'elle fait ?
08:51Elle taxe des gens qui ont des revenus
08:52qui ont un patrimoine qui est supérieur
08:56à 100 millions d'euros.
08:58Vous dites que parmi les réponses possibles,
09:00ils sont 1 800 concernés en France.
09:02Est-ce qu'on ne peut pas, avec des gens
09:03qui ont vu leur fortune doubler en 8 ans,
09:05se poser la question de savoir
09:06si on ne peut pas prélever sur eux cet argent ?
09:08Oui, on vous entend, Lillé Fort,
09:09mais vous dites que ça fait partie des réponses possibles.
09:11Concrètement, est-ce que vous dites
09:12que ce sera la taxe Zuckmane,
09:14telle qu'on la propose, 2% sur les patrimoines
09:16de plus de 100 millions, telle qu'elle ?
09:18Ou alors, on est prêt à envisager
09:20un autre type de taxe pour les plus riches ?
09:22Par exemple, Raphaël Glucksmann,
09:23qui était pour aussi la taxe Zuckmane,
09:26il propose un impôt sur la fortune
09:28à un seuil élevé.
09:30Est-ce que ça pourrait être une alternative ?
09:33Mais, on va parler technique de seconde.
09:35Le problème de l'ISF,
09:36tel qu'on l'a connu jusqu'ici,
09:37L'impôt sur la fortune.
09:38L'impôt sur la fortune,
09:40c'est qu'il touchait les,
09:41pardon l'expression,
09:42mais les petits riches.
09:43Vous aviez un appartement à Paris
09:46que vous aviez acheté, je ne sais pas,
09:47à 800 ou 900 000 euros,
09:49et par les effets de la spéculation, etc.,
09:52votre appartement finit par coûter,
09:54je ne sais pas, 1 million 2, 1 million 3.
09:56Et vous rentriez dans l'ISF.
09:58Et donc, on touchait, en fait,
10:00des gens qui avaient des petites fortunes,
10:02mais en revanche,
10:03les très gros,
10:04ceux qui avaient un patrimoine supérieur
10:05à 100 millions d'euros,
10:06eux, n'étaient pas touchés,
10:07parce qu'en réalité,
10:08par les mécanismes d'optimisation,
10:10eh bien, ils arrivaient
10:11à échapper à cet impôt.
10:13Donc, je ne veux pas simplement
10:14d'un retour dans l'impôt sur la fortune.
10:16Donc, pas de retour à l'ISF ?
10:17Je veux, en fait,
10:18je veux qu'on touche
10:19à ceux qui ont un patrimoine important
10:21et qui, aujourd'hui,
10:23sont totalement délestés
10:24de ce fardeau fiscal.
10:25Comprenez bien que,
10:27quand vous, vous payez vos impôts,
10:28vous êtes à peu près,
10:29entre vos cotisations sociales
10:31et votre impôt sur le revenu,
10:32votre TVA, etc.,
10:34vous payez environ 50%
10:35de vos revenus.
10:36Pour les ultra-riches,
10:38c'est 27%.
10:39Qui peut comprendre dans ce pays
10:41que plus on est riche,
10:42moins on est imposé ?
10:43Et donc, moi, je veux,
10:44évidemment, l'inverse.
10:45Mais qu'est-ce que vous demandez
10:46concrètement, Olivier Faure ?
10:47Si ce n'est pas la taxe du Kman,
10:48quel type de taxe ?
10:49Alors, expliquez-nous
10:49quel seuil d'imposition ?
10:51Mais moi, je vous ai dit
10:51la taxe du Kman.
10:52S'ils ont la capacité
10:54à inventer une autre taxe
10:55qui aurait les mêmes effets,
10:55je suis prêt à le regarder.
10:58Mais, pour l'instant,
10:59je vous dis...
11:00sur la taxe du Kman,
11:00hier, pendant les 12 minutes
11:01de conversation.
11:01Non, on n'a pas parlé de fond.
11:03Il m'a parlé, il m'a dit...
11:04J'ai pris acte de sa décision.
11:06Que voulez-vous que je lui dise ?
11:06Je ne vais pas lui dire
11:07tu ne peux pas nommer
11:10Sébastien Lecornu,
11:11c'est forcément quelqu'un de gauche.
11:12Et sa décision,
11:13il l'assume
11:14et il en est seul responsable.
11:16Je ne partage pas
11:16la responsabilité
11:17de cette nomination avec lui.
11:18Donc, maintenant,
11:20ce que je veux,
11:20c'est qu'on puisse s'adresser
11:21aux Françaises et aux Français
11:22et leur dire
11:23voilà, sur les économies,
11:26vous ne serez pas touchés.
11:27En revanche,
11:27on ira prélever
11:28sur celles et ceux
11:29qui le peuvent.
11:30Nous avions proposé
11:31de revenir sur 2,9 milliards
11:33d'exonérations
11:33de cotisations sociales patronales
11:35sur les 91 milliards
11:37qui leur sont accordés
11:38chaque année.
11:38Je pense que ça se regarde.
11:40Je pense qu'ils devraient,
11:41peut-être même
11:41s'ils ne veulent pas
11:42passer par d'autres moyens,
11:45ils pourraient même augmenter.
11:46On pourrait encore augmenter.
11:47C'est la fin
11:48de ces exonérations.
11:49On pourrait considérer
11:49qu'à partir de 1,88 SMIC
11:51qui est le seuil
11:52à partir duquel
11:53on considère
11:53qu'il y a des effets d'aubaine
11:54et que ça ne sert pas à l'emploi,
11:56on pourrait considérer
11:57qu'à partir de là,
11:58on peut supprimer
11:59ces exonérations.
12:00C'est à eux
12:01de dire maintenant
12:02ce qu'ils prennent
12:02de ce que nous avons proposé.
12:03Olivier Faure,
12:03on continue d'en parler
12:03dans un instant.
12:05Justement,
12:05quels compromis précisément
12:07vous pouvez nouer
12:07avec ce gouvernement ?
12:08Quelles sont vos lignes rouges ?
12:10Les concessions possibles ?
12:11Mais tout de suite,
12:11il est 8h46
12:12et c'est l'Info
12:13en une minute
12:14avec Maureen Suignard.
12:16Des actions menées
12:17dès le petit matin
12:18dans plusieurs villes de France
12:19à l'appel du mouvement
12:20bloquant tout
12:21contre les coupes budgétaires.
12:22Des manifestations en cours
12:24perturbent la circulation
12:25sur plusieurs axes.
12:27La 10 dans les deux sens
12:28vers Poitiers,
12:28la route M7
12:29à hauteur de Perrache à Lyon.
12:31La circulation est aussi coupée
12:33en partie sur le périphérique
12:34Nantais,
12:34la rocate sud de Rennes
12:35également.
12:37De premières interpellations
12:38ont été signalées
12:39dans l'agglomération parisienne,
12:4175 au total.
12:43Un dossier
12:43que devra gérer
12:44tout de suite
12:44le nouveau Premier ministre,
12:46Sébastien Lecornu,
12:47prend officiellement
12:47ses fonctions ce midi.
12:49Un proche d'Emmanuel Macron,
12:50la gauche a dénoncé
12:51dès hier soir
12:52une provocation.
12:53Aucun socialiste
12:54ne voudra entrer
12:56dans un gouvernement.
12:57Lecornu assure sur France Info
12:58le patron du parti socialiste
12:59Olivier Faure.
13:01La France Insoumise
13:02annonce à l'instant
13:03que le parti va déposer
13:04une motion de censure
13:05à l'Assemblée nationale
13:06contre Sébastien Lecornu.
13:08L'aviation polonaise
13:09a abattu des drones
13:10au petit matin.
13:10Des drones présents
13:11dans son espace aérien
13:12alors qu'au même moment,
13:13Moscou menait une attaque
13:14tout près dans l'ouest
13:15de l'Ukraine.
13:17La Pologne dénonce
13:18un acte d'agression.
13:19Et ce matin,
13:20le président ukrainien
13:21affirme qu'au moins
13:218 drones d'attaque russes
13:23étaient dirigés
13:24vers la Pologne,
13:25pays membre de l'OTAN.
13:29France Info
13:30Le 830 France Info
13:33Agathe Lambret
13:34Paul Larouturou
13:36Toujours avec Olivier Faure,
13:37premier secrétaire
13:37du parti socialiste,
13:40nous parlions des compromis
13:41que vous pourriez faire
13:42sur la taxe Zuckman
13:43notamment.
13:45Sur quels autres sujets
13:46êtes-vous prêt à avancer
13:47sur le budget, Paul ?
13:48Eh bien, c'est exactement
13:50la question qu'elle est posée
13:50à Olivier Faure.
13:51Sur quels autres sujets ?
13:51Parce que vous avez effectivement
13:52le droit de vie et de mort là-dessus.
13:53Vous avez longuement évoqué
13:54la taxe Zuckman,
13:55vous avez parlé de la CSG.
13:56Par exemple, sur les retraites,
13:57la retraite à 62 ans,
13:58est-ce que vous pourriez
13:59faire un geste,
14:00là-dessus ?
14:00Vous la voulez ?
14:01Ils ne la veulent pas ?
14:02Quelles sont vos lignes rouges ?
14:03C'est à eux de faire le geste.
14:04En réalité, tout le monde sait
14:06que les Français,
14:07dans leur immense majorité,
14:09ont demandé à ce qu'on revienne
14:11sur cette réforme borne.
14:12Et donc, effectivement,
14:13on verra ce que le gouvernement
14:14est prêt à faire.
14:15Est-ce qu'il est prêt,
14:16dans un premier temps,
14:17à suspendre,
14:18comme nous l'avions demandé,
14:19donc sur l'année 2000,
14:20c'est-à-dire qu'on arrête
14:21tout de suite la réforme borne,
14:22qu'on cherche ensuite,
14:23qu'on donne un mandat
14:24aux partenaires sociaux,
14:25non pas pour se poser la question
14:28de savoir ce qu'on fait,
14:29ce qu'on fait,
14:30ce qu'on ne fait pas et tout ça,
14:30mais comment est-ce qu'on fait
14:31pour financer le retour à 62 ans ?
14:34Est-ce que c'est une ligne rouge,
14:35ça, pour vous ?
14:36Vous dites,
14:36il faut impérativement
14:37que la réforme à 64 ans
14:38soit remise sur la table.
14:40Qu'est-ce que vous attendez
14:40concrètement de Sébastien Lecornu ?
14:42Ou est-ce que vous êtes prêt
14:43à faire cette concession
14:44au Macroniste,
14:45à la droite,
14:45à vous dire,
14:46elle a été votée à 64 ans,
14:47c'est comme ça,
14:47on ne revient pas dessus ?
14:49Agathe Lambré,
14:49elle n'a pas été votée.
14:51Oui,
14:51elle est passée en tout cas
14:52au Parlement.
14:52Oui,
14:53enfin elle est passée au Parlement,
14:54on l'a vu passer.
14:55C'est quand même le jeu démocratique,
14:56Olivier Faure,
14:57vous ne remettez pas en cause
14:58le fonctionnement du Parlement,
15:00des institutions ?
15:01Je ne remets pas en cause,
15:02mais enfin,
15:03malgré tout,
15:03elle a été adoptée
15:04avec un 49-3,
15:05et ce que j'avais dit
15:06pour ma part,
15:07c'est que si nous avions été
15:08nommés avec un gouvernement
15:11du gauche et des écologistes
15:12ces jours-ci,
15:13eh bien,
15:14nous aurions renoncé au 49-3
15:16pour permettre justement
15:17le jeu démocratique.
15:18Et comme vous n'avez pas été nommés,
15:19vous demandez à Sébastien Lecornu
15:21au 49-3 ?
15:21Eh bien,
15:22je lui demande de renoncer
15:22au 49-3,
15:23évidemment,
15:24parce que ce serait là
15:24une démonstration
15:25que la méthode change.
15:27Si rien ne change,
15:29et si on nous dit,
15:30écoutez,
15:31bon,
15:31on va faire un petit effort,
15:32on va vous faire,
15:33allez,
15:332 milliards sur les ultra-riches,
15:35et puis,
15:35etc.,
15:35mais on va continuer
15:36à ponctionner les retraités,
15:37les malades,
15:38les chômeurs,
15:39les salariés,
15:39etc.,
15:40bon,
15:40alors,
15:41en fait,
15:41rien n'aura changé.
15:43Et donc,
15:43moi,
15:43ce que j'espère
15:44de ce gouvernement,
15:45de ce président,
15:47c'est qu'ils ont enfin
15:47compris quelque chose,
15:49c'est qu'il faut rompre
15:50avec la politique
15:50qui a été menée
15:51depuis 8 ans.
15:52Si c'est pour nous dire
15:53qu'on continue comme avant,
15:54s'il fallait que tout change
15:56pour que rien ne change,
15:57alors,
15:57évidemment,
15:58ça ne peut pas marcher,
15:59et les mêmes causes
16:00produiront les mêmes effets,
16:01et donc,
16:01nous censurerons
16:02ce gouvernement.
16:03Et est-ce que vous attendez
16:04au passage,
16:05parce que Manuel Bompard,
16:06le leader,
16:06le coordinateur national
16:07de la France Insoumise,
16:08vient de le demander,
16:09que Sébastien Lecornu
16:09se soumette
16:10à un vote de confiance ?
16:12Non,
16:12mais moi,
16:12je souhaite que,
16:14en fait,
16:14on est un Premier ministre
16:16qui vienne apporter
16:17des solutions,
16:18et qu'on le juge
16:19sur les solutions
16:20qu'il apporte,
16:21pas sur des lettres d'intention
16:24ou sur des grandes déclarations,
16:26etc.
16:27On en a assez soupé
16:29de ces déclarations.
16:30En fait,
16:30c'est très facile de m'y aller.
16:31Donc,
16:31vous n'appelez pas un vote
16:31de confiance, Olivier François ?
16:32Moi,
16:32ce que je souhaite,
16:33c'est qu'il vienne dire
16:34à un moment,
16:35voilà ce que je ferai
16:36sur le budget,
16:38ce que je ferai
16:39pour assurer
16:40la sécurité des Français,
16:41ce que je ferai
16:41pour assurer
16:43leur logement,
16:44assurer leur éducation,
16:45comment je ferai
16:46pour rompre
16:47avec ce que nous avons connu
16:49et qui a été quand même,
16:50pardon,
16:51mais enfin,
16:51qui a été plus que contesté,
16:53qui a été dénoncé
16:54à plusieurs reprises
16:55l'an passé.
16:56Les élections européennes
16:57ont été un échec,
16:58la dissolution a été un échec
16:59pour le chef de l'État
17:00et pour sa majorité,
17:02et donc,
17:02il y a une logique
17:03à ce que désormais,
17:04ça change.
17:05Même en 2022,
17:06il n'avait pas obtenu
17:06une majorité absolue
17:07après l'élection présidentielle.
17:08Sur le budget,
17:08vous êtes resté un peu vague,
17:09pardon,
17:09vous nous dites,
17:10pourquoi pas une alternative
17:11à la taxe Zuckman
17:12s'il y a une taxe sur les plus riches ?
17:13Sur la retraite à 62 ans,
17:14vous répondez pas vraiment ?
17:15Je n'en vois pas.
17:16En fait,
17:17je vous dis,
17:17pour l'instant,
17:18je ne veux pas fermer la porte,
17:19je ne suis pas obtu.
17:21Donc,
17:21ce que je veux dire,
17:22c'est que si quelqu'un
17:23me fait la démonstration
17:24qu'il y a un autre moyen
17:25que la taxe Zuckman
17:26pour obtenir le même rendement
17:28et taxer les mêmes,
17:30et bien,
17:30effectivement,
17:31et éviter surtout que,
17:32moi,
17:32mon problème,
17:32c'est pas de dire
17:33j'en veux aux ultra-riches,
17:34je veux simplement
17:35qu'on épargne
17:36les Françaises
17:36et les Français modestes.
17:38Je veux que les gens ordinaires
17:39n'aient pas à souffrir
17:40encore davantage
17:41de la politique conduite.
17:42Donc,
17:43si on me dit
17:43il n'y a pas de problème,
17:44ils ne sont pas touchés,
17:45pas de problème.
17:46On a du mal à comprendre ce matin
17:47où sont vos lignes rouges
17:48pour ne pas voter la censure ?
17:49Ma ligne rouge,
17:50c'est que je ne veux pas
17:51que les Français ordinaires
17:53continuent à souffrir
17:54de les politiques conduites.
17:55C'est ça,
17:56ma ligne rouge.
17:57C'est que je veux
17:57que les gens puissent vivre au mieux.
17:59Nous avons proposé
18:00dans notre contre-projet,
18:02par exemple,
18:02qu'avec la CSG,
18:05nous ayons des taux différents
18:06selon les revenus.
18:07Pour quoi faire ?
18:08Pour que les gens
18:09qui ont des revenus nets
18:10qui sont inférieurs
18:12à 1920 euros par mois,
18:14c'est-à-dire quasiment
18:14la moitié des Françaises
18:16et des Français,
18:17voient leur pouvoir d'achat
18:18augmenter.
18:19C'était 900 euros
18:20pour une maman
18:20qui élève seule ses enfants,
18:22c'était 1500 euros
18:24pour un couple
18:25qui gagne 1920 euros
18:27pour l'homme
18:29et pour la femme.
18:30C'est évidemment
18:30un gain de pouvoir d'achat
18:31conséquent.
18:32Voilà ce que je souhaite.
18:33Si on pouvait parler
18:34à nouveau des salaires,
18:35si on pouvait parler
18:36du SMIC,
18:36si on pouvait parler
18:37de tout ce qui fait
18:38que la vie des gens
18:39puisse changer.
18:40Moi, c'est ça que je souhaite
18:41et ce que j'ai entendu
18:42ce week-end,
18:42c'est que quand les gens
18:43m'interpellaient
18:44en me disant
18:44qu'est-ce qui va se passer ?
18:45Est-ce que vous allez
18:45à la Matignon ?
18:46Et ils ne me disaient pas
18:48on a tellement envie
18:49que ce soit vous
18:50pour que ce soit vous.
18:51Il y avait des gens
18:51très sympathiques
18:52qui me disaient
18:52vous, on vous aime bien
18:53mais ce n'est pas ça
18:54qu'ils veulent.
18:54Ce qu'ils veulent derrière,
18:55c'est que leur vie change
18:56et moi, ce que je veux
18:57ce matin à ce micro,
18:58c'est que leur vie change.
18:59Si leur vie change
19:00positivement,
19:01alors effectivement,
19:02il y a un chemin.
19:03Si leur vie ne change pas,
19:04alors ce sera non.
19:05Vous savez que s'il n'y a
19:06pas d'accord
19:06avec Sébastien Lecornu,
19:08potentiellement,
19:09le gouvernement tombera,
19:10il y aura une nouvelle
19:11dissolution.
19:12Vous êtes prêts ?
19:13Vous êtes prêts ?
19:14Même pas peur ?
19:15Mais ce n'est pas même pas peur.
19:16Sans le nouveau Front populaire ?
19:17Moi, je ne crains pas.
19:17Alors que vous avez 63 députés.
19:19Moi, je ne crains pas
19:21le verdict des urnes.
19:22Je ne crains pas
19:23les Françaises
19:23et les Français
19:24et j'irai devant eux
19:25en leur expliquant
19:26ce que j'ai souhaité
19:27de toutes mes forces
19:28et les raisons
19:29pour lesquelles
19:29nous avons revendiqué
19:30le pouvoir.
19:31Et ces raisons-là
19:32devront les amener
19:33à se poser la question
19:33de savoir s'ils préfèrent
19:34continuer encore
19:36avec Sébastien Lecornu
19:37ou s'ils préfèrent
19:38avoir un gouvernement
19:40de gauche et écologiste
19:41qui leur permette
19:42d'envisager aussi
19:44toutes les grandes transitions
19:45que nous devons envisager.
19:46Parce qu'en réalité,
19:47Agathe Lambret
19:48et Paul Laroutio,
19:51nous sommes dans une situation
19:52où nous n'avons pas
19:52simplement besoin
19:53de faire en sorte
19:55que la dette
19:56se stabilise.
19:57Nous avons aussi besoin
19:58de réinvestir dans l'avenir,
20:00réinvestir dans la transition écologique,
20:02réinvestir dans l'éducation,
20:04la santé.
20:05Et tout ça,
20:05ça suppose effectivement
20:06de changer.
20:07Il faut une révolution copernicienne.
20:09Il faut que ce gouvernement
20:10comprenne
20:10que la politique du ruissellement,
20:12ça ne pourra pas marcher.
20:13Et ce que nous devons faire maintenant,
20:15c'est prendre le taureau par la norme.
20:16Je ne sais pas
20:16si c'est la copernicienne,
20:17mais il y en a qui veulent une révolution.
20:18C'est ceux qui manifestent
20:19pour le 10 septembre aujourd'hui.
20:20Ce matin,
20:20dans la matinale de Jérôme Chapuis,
20:22Aurélien Boudon
20:23du syndicat solidaire
20:23était porte de bagnolet
20:25vers 6h30
20:25quand il a été écouté
20:26interrompu
20:27par un policier.
20:28Là, je suis en ce moment
20:29en train d'être contrôlé
20:30par un policier
20:31qui m'intime
20:32de me diriger
20:33contre un mur
20:34en ce moment même.
20:34Voilà.
20:35Je suis en direct
20:36sur France 1.5.
20:37Je vous laissez.
20:41Oui, bien sûr.
20:4280 000 policiers
20:44et gendarmes
20:44sont mobilisés aussi
20:45à l'initiative
20:45du ministre de l'Intérieur
20:46Bruno Retailleau.
20:47C'est beaucoup ?
20:47Est-ce que c'est trop ?
20:49Je ne sais pas
20:51ce que c'est beaucoup ou trop
20:52et ce que je souhaite
20:53c'est qu'il n'y ait aucun débordement
20:54parce que je sais
20:55qu'il serait l'occasion
20:57pour ce gouvernement
20:58d'expliquer
20:59que c'est la chienlit
21:00et que donc
21:01il faut en revenir
21:02à des mesures autoritaires.
21:03Et je constate par exemple
21:05que si la consigne
21:06était donnée
21:06à ce policier ce matin
21:07d'interrompre quelqu'un
21:09à votre micro,
21:10je trouve ça scandaleux
21:10parce que la réalité
21:11c'est que nous sommes
21:12en démocratie,
21:13que le droit de manifester
21:14doit être préservé
21:15et le droit d'exprimer
21:16sa colère
21:17ou son exaspération
21:18doit être évidemment garantie
21:19et ça n'est pas normal
21:21qu'un policier
21:21interdise à quelqu'un
21:22de répondre à un journaliste.
21:23Les policiers étaient en train
21:24de faire des contrôles
21:26au début de ce rassemblement
21:27porte-bagnole.
21:30Vous avez immédiatement dit
21:33que vous accompagnez
21:34ce mouvement
21:34du 10 septembre.
21:36Qu'est-ce que ça signifie ?
21:38Ça c'est une différence flagrante
21:39aussi avec les membres
21:40du socle commun.
21:41Ça signifie que vous soutenez
21:42les opérations
21:43chariots gratuits par exemple ?
21:44Rentrer dans les supermarchés
21:46et repartir sans payer ?
21:47Aller au restaurant
21:47et repartir sans payer ?
21:49C'est ça la ligne
21:50d'un parti de gouvernement ?
21:50Non, pas du tout.
21:51Je ne soutiens pas.
21:52J'ai dit simplement
21:53que j'étais en empathie
21:55avec celles et ceux
21:56qui manifestent aujourd'hui
21:57leur colère
21:58ou leur exaspération.
21:59Mais je suis contre
22:00toute forme de débordement
22:01parce que je viens
22:02de vous le dire,
22:03tout ce qui relève
22:04de l'action de piraterie
22:07ou des débordements
22:08incontrôlés,
22:09de violences,
22:11eh bien servira exclusivement
22:13le pouvoir
22:14qui voudra à ce moment-là
22:15refermer le couvercle
22:16et expliquera que
22:17c'est Bruno Rutaillot
22:18qui est le mieux placé
22:20pour maintenir l'ordre
22:21et que nous devons
22:22avoir une politique
22:23qui soit à la fois libérale
22:24et autoritaire.
22:25Exactement ce que je ne souhaite pas.
22:27Tous les matins,
22:28nous finissons cet entretien
22:29avec la question
22:30qui a retrouvé
22:31sur les réseaux de France Info
22:32ce matin,
22:32la question qui
22:33casse le rêve.
22:34Olivier Faure,
22:35quand vous avez vu,
22:36hier soir à 19h01,
22:37le nom d'Emmanuel Macron
22:38s'affichait sur votre téléphone,
22:39est-ce que vous avez cru
22:40qu'il allait essayer la gauche
22:41et que c'était votre moment
22:42à Matignon ?
22:43Non.
22:45Non, parce que si ça avait été le cas,
22:47je pense qu'il m'aurait appelé
22:48bien avant
22:49et qu'il m'aurait dit
22:49prépare-toi,
22:51effectivement,
22:52je fais le saut
22:53vers la cohabitation,
22:55je l'accepte
22:55parce que j'ai enfin compris
22:56que je ne pouvais pas
22:57continuer à gouverner
22:59comme je l'ai fait
22:59depuis huit ans.
23:01Donc je savais
23:01que ma plan à cette heure-là,
23:04c'était simplement
23:04pour m'annoncer
23:05que ce serait
23:06un homme
23:06ou une femme de droite
23:07et au fond,
23:09la rumeur avait déjà
23:10largement couru
23:11dans Paris
23:12et on savait déjà
23:13que ce serait Sébastien Lecornu.
23:14François Hollande
23:15vous soutenait
23:16pour Matignon,
23:17il faut le souligner.
23:18Est-ce que vous vous dites
23:18que vous avez raté
23:19la chance de votre vie
23:20ou au contraire,
23:21ça décuple votre volonté
23:23d'y arriver
23:23notamment en 2027 ?
23:25Mais je n'en ai jamais fait
23:27d'affaires personnelles.
23:27Je sais bien
23:28que ça a été transformé
23:29en Olivier Faure
23:30et candidat pour Matignon.
23:32J'ai à chaque fois
23:32répété la même chose.
23:34Je souhaite que
23:34celui ou celle
23:35qui sera appelée
23:36par le président
23:36qui appartient
23:38à ce socle
23:38de gauche
23:39et écologiste
23:40et qui sera appelée
23:41pour devenir Premier ministre
23:42dise oui.
23:43C'était une façon
23:43pour moi de dire
23:44que ça n'était pas
23:44une affaire personnelle.
23:46Je souhaitais que ce soit
23:46au contraire
23:47une affaire collective.
23:48Je crois au collectif,
23:49je crois à notre capacité
23:51aussi à changer de méthode,
23:53à changer des dates d'esprit
23:54et à ne pas toujours
23:55faire de la politique
23:56une affaire
23:57qui serait une affaire singulière.
23:59Je ne suis pas né
24:00en me disant
24:00que je serais un jour président,
24:02un jour Premier ministre,
24:03un jour ministre.
24:03J'aurais pu dix fois
24:04être ministre
24:05parce qu'on l'a
24:06proposé sans cesse
24:07et j'ai toujours refusé
24:09parce que je suis un homme
24:10de conviction,
24:11je suis un homme de gauche
24:12et je crois
24:13à ce que je porte
24:15et donc tant que ce ne sera pas
24:16ce que je porte
24:17qui sera au pouvoir,
24:18je ne participerai à rien.
24:19Merci beaucoup Olivier Faure
24:20d'avoir répondu aux questions
24:21de France Info.
24:22Merci.
24:23Merci.
24:24Merci.
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