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  • il y a 1 jour
Avec Jean-Louis Borloo, ancien Ministre, ancien maire de Valenciennes et fondateur de l'UDI

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-10-02##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
00:06Et Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin est Jean-Louis Borloo,
00:10l'ancien ministre, ancien maire de Valenciennes et fondateur de l'UDI.
00:14Bonjour Jean-Louis Borloo.
00:15Oui, bonjour.
00:16Et bienvenue. Il ne faut jamais gâcher une crise, ça c'est vous qui l'affirmez.
00:21On a un quart d'heure pour changer le pays, on va en profiter avec vous.
00:25Au regard du chaos que nous traversons, qu'est-ce que vous constatez Jean-Louis Borloo ?
00:30Parce que vous avez envie de dire les choses.
00:33Oui, en fait, je suis parti il n'y a pas 13 ans.
00:38Oui, ça fait un moment.
00:39Je trouvais que je n'avais plus la forme physique, le problème de santé,
00:42donc j'ai démissionné ce qui était la moindre des corrections à l'égard de mes mandants.
00:47Et puis là, je ressors un peu de ma tanière parce que
00:51j'ai le sentiment qu'on ne prend pas la mesure de la situation.
00:57Et surtout qu'on ne trouve pas le chemin,
00:59j'ai l'impression qu'il y a un espèce de corps un peu sans tête qui cherche la sortie.
01:04Et j'ai un peu travaillé, parce qu'il faut se méfier de ses souvenirs,
01:09un peu travaillé pour essayer de comprendre la situation.
01:11Vous avez vu, on cherche 40 milliards, le vrai déficit.
01:14Oui, mais c'est pour ça, je veux dire, ce qui me fascine dans la situation actuelle,
01:19c'est qu'on ne voit pas l'éléphant au milieu de la pièce.
01:23Quelle est la situation réelle de notre pays ?
01:2570 millions d'habitants à peu près,
01:27climat tempéré, des gens intelligents, bien formés,
01:30et avec des dirigeants qui ne sont ni corrompus, ni cyniques, ni essaient de mal faire.
01:35Et en même temps, on a une crise du logement qui est d'une gravité extrême
01:41et qui va s'aggraver, puisqu'on en produit deux fois moins que le besoin.
01:46Une crise de la jeunesse qui est fascinante,
01:49400 000 jeunes suivis par l'aide sociale à l'enfant,
01:53150 000 par la protection de la jeunesse,
01:571,5 million de perdus de vue,
01:58c'est-à-dire sans emploi, sans qualification, sans permission au pied des immeubles,
02:02qui sont évidemment la proie de tous les dingues qui se promènent.
02:07On a une crise de l'agriculture,
02:10on a une crise des prisons,
02:12on a une crise de la chaîne judiciaire,
02:14et en même temps, on a un déficit qui, pardon de vous le dire,
02:19il ne faut pas le compter en pourcentage du PIB,
02:21ce qui ne veut rien dire,
02:22c'est dépenses-recettes, on est à pas loin de 40%.
02:2640% de déficit.
02:28Ce n'est pas 40 milliards qu'il faut chercher.
02:29Mais bien sûr que non.
02:30Revenir à l'équilibre, c'est 180 et 200 milliards l'année prochaine.
02:34Donc on ne peut pas,
02:36sauf à penser qu'on est juste un pays de crétins,
02:39on peut peut-être se poser la question de savoir
02:40si on n'a pas un problème d'organisation de l'action publique.
02:44Il est là le problème pour vous.
02:44Tout simplement.
02:45Évidemment qu'il est là le problème.
02:47Alors je vais vous dire,
02:48quand on regarde tranquillement,
02:50et sans critiquer tel ou tel gouvernement,
02:53ça ne m'intéresse pas du tout.
02:55Il n'y a aucune organisation au monde,
02:58religion, armée, état,
03:00syndicat,
03:02aussi désorganisé que la France.
03:04Tout ça composé que par des gens qui essaient de bien faire.
03:07Je m'explique.
03:09La France, c'est un pays...
03:10Je suis sûr que si je vous dis
03:12ce que vous pensez que la France centralisée,
03:14vous allez me dire oui.
03:15Je vais vous dire que ce n'est pas vrai.
03:16la France, en termes d'action publique,
03:19est le pays le plus émietté du monde.
03:21Émietté ?
03:22Oui.
03:23Tout le monde fait tout.
03:24Je vais donner 3-4 exemples très simples.
03:27Alors d'abord d'organisation,
03:28puis pour les gens.
03:30400 milliards gérés par 8000 organismes paritaires.
03:348000.
03:361850 organismes publics.
03:39Des régions, des départements, des agglos,
03:41des pays, des communes,
03:44sur Paris, des OPT,
03:47tout ça est complètement...
03:49Et tout le monde...
03:50Tout dans tous les sens.
03:51Tout le monde fait tout.
03:51Et j'ai oublié 20 autorités administratives indépendantes.
03:55Ce qui est fascinant,
03:57c'est que tout le monde fait tout.
03:58D'ailleurs, personne n'y comprend strictement rien
04:02qui s'occupe des adultes handicapés,
04:04des mamans isolées,
04:05des mineurs isolées.
04:07Ça, personne n'y comprend rien.
04:08A telle enseigne, monsieur,
04:10que les gars de Bercy,
04:12ils ont été à l'école.
04:14Ils sont 133 000.
04:16Ils se trompent de 60 milliards en 2 ans.
04:1920 milliards la première année, 40 milliards.
04:21Or, ce n'est pas des faussaires, les gars.
04:23Donc, c'est pour vous dire
04:25à quel point le système est désorganisé.
04:27Quand on regarde ça,
04:29on se dit,
04:30nos marges de manœuvre sont considérables.
04:33Considérables.
04:34Telle désorganisation
04:35qui nous coûte en moyenne
04:37150 milliards.
04:39150 milliards.
04:40Ben oui.
04:41Quand tout le monde s'occupe de tout,
04:42vous avez des coordinateurs,
04:44des contrôleurs,
04:44des inspecteurs.
04:45Enfin, c'est un truc...
04:46Donc, il y a 150 milliards d'euros potentiels,
04:48là, si on fait le ménage.
04:49Mais beaucoup plus grave que ça.
04:51C'est que toute décision,
04:53elle est trois fois plus longue
04:55et elle finit par être incohérente
04:57au moment où vous la prenez.
04:58Je vous donne un exemple.
05:00Vous voulez vous occuper des gamins dans une ville.
05:02Très bien.
05:03Il y a l'équipe de la ville,
05:05l'équipe de l'agglo,
05:06l'équipe du département,
05:07l'équipe de la caisse d'allocation familiale,
05:09l'équipe de la politique de la ville,
05:11l'équipe de l'État.
05:12Mais on est dingue.
05:13Mais à côté, là,
05:14chez vous, là,
05:15on est à Boulogne, là ?
05:16Oui.
05:17Boulogne.
05:17Boulogne-Biancourt.
05:18Alors, il y a 20 ans,
05:20à scandale,
05:21les casques commissariales
05:22les plus inacceptables de France.
05:25À telle enseigne
05:26que celle de Boulogne,
05:27ici, chez vous, là,
05:28la défenseur des droits
05:30est venue et a dit
05:31que c'est indigne
05:32et que c'est scandaleux.
05:33À 20 heures,
05:35parole performative habituelle,
05:37on refait les casques premiers,
05:39celui de Boulogne.
05:39Il y a 20 ans.
05:40Écoutez-moi.
05:41Il y a 20 ans.
05:41Le problème,
05:42c'est que l'État,
05:43qui n'a pas une thune,
05:44puisque le vrai argent,
05:46les collectivités,
05:47350 milliards,
05:48le partenaire social,
05:49400 milliards,
05:49l'État,
05:50c'est le petit joueur à 250.
05:52Mais c'est lui qui décide de tout.
05:53Alors, l'État dit,
05:54je fais...
05:54Alors, on annonce,
05:55on 20 heures,
05:55le commissariat de Boulogne.
05:56Très bien.
05:58Seulement,
05:58l'État n'a pas une thune.
06:00Donc, qu'est-ce qu'ils font ?
06:00Ils vont avoir la ville de Boulogne.
06:02Ce n'est pas son rôle.
06:02Enfin, il se dit,
06:03d'accord,
06:03on va filer le terrain gratos.
06:05Très bien.
06:06Mais ça ne suffit pas.
06:07Alors après,
06:08on va demander au département des Hauts-de-Seine.
06:10Ah, ben ok.
06:11Allez, je mets 2 millions.
06:12Très bien.
06:12Après, il faut demander à la région.
06:14Puis après,
06:14le mec qui gère les fonds Fédère.
06:16Fonds Fédère,
06:16c'est les fonds européens.
06:18Mais le ministère de l'Intérieur,
06:19il a quand même son mot à dire.
06:20Puis évidemment,
06:21comme il y a un peu de sous public,
06:22il y a Bercy,
06:23et donc une interministérieure.
06:24Résultat des courses.
06:26Un dossier qui démarre à 16 millions
06:28il y a 18 ans,
06:29qui est un scandale absolu.
06:31Aujourd'hui, il est à 37,
06:32il n'a toujours pas démarré.
06:34Ce que je veux vous dire,
06:35c'est que l'impuissance publique,
06:38elle est là.
06:38Alors, quand on regarde ça...
06:41Tout est comme ça dans ce pays.
06:43Tout est comme ça.
06:44Le Grand Paris.
06:45On commence à 16 milliards,
06:46on est à 37 milliards,
06:47on a 7 ans de retard.
06:48Bon, voilà.
06:49Qu'est-ce qu'on fait ?
06:49Parce que vous avez dit,
06:51on ne va pas faire de politique,
06:52vous avez raison,
06:53et puis on n'a pas le temps,
06:53et puis ça ne sert à rien.
06:54Si vous ouvrez le capot de la voiture,
06:56personne n'y comprend rien.
06:57Toutes les majorités disent,
06:58on va simplifier,
06:59mais personne ne le fait.
07:00Non, mais je me fous d'hier.
07:02Ce qui m'intéresse, moi, c'est demain.
07:04Alors, je vais vous dire.
07:05Qu'est-ce qu'on fait ?
07:05Il faut débloquer la France.
07:07Pour débloquer la France,
07:08il faut faire comme dans
07:09toutes les organisations.
07:10Qui fait quoi ?
07:11Ça peut paraître un peu bêta,
07:13mais quand on lance un projet,
07:14il est documenté,
07:15il est calibré.
07:16On ne dit pas,
07:17j'arrive à Marseille,
07:18je te file 4,4 milliards,
07:19tu ne sais pas pourquoi,
07:19comment, etc.
07:20Bon, bref.
07:21Ou je vais faire Villers-Cotteret,
07:22la gloire de la francophonie,
07:24un truc à 100 millions
07:25qui se termine à 230,
07:29est-ce qu'il est temps
07:29de revenir à une chose simple ?
07:31Il n'y a que deux types
07:31d'organisations sur Terre.
07:33Ou une organisation centralisée.
07:36Avant, c'était clair,
07:37l'État faisait tout,
07:38on savait qui était responsable,
07:39et la CGT, la CFDT
07:41gérait la Sécu.
07:42Au moins, c'était clair.
07:43Aujourd'hui, c'est terminé.
07:45Sauf qu'on n'est pas allé au bout,
07:47et donc on n'est pas un État fédéral.
07:49La vérité, c'est simple,
07:51il faut qu'il y ait pour une mission
07:52un seul décideur.
07:54Moi, je propose qu'on mette en débat,
07:56en débat,
07:57la République fédérale à la française.
08:02C'est-à-dire ?
08:02C'est-à-dire ?
08:03C'est-à-dire ?
08:04Non, c'est la province,
08:07alors vous pouvez l'appeler région,
08:08peu importe.
08:08Les provinces.
08:09Les provinces.
08:10D'ailleurs, sur le périmètre historique
08:13des provinces françaises,
08:15l'Alsace, la Lorraine,
08:16la Provence, la Bretagne,
08:18ça me paraît.
08:19Qu'est-ce qu'elle gère ?
08:20Tout.
08:20Tout ce que ne gère pas l'État.
08:22Alors, l'État, il gère quoi ?
08:24Il gère l'avenir, la recherche,
08:26l'espace, le quantique,
08:28les mers et les océans,
08:30la justice, la sécurité
08:31et la relation internationale.
08:33En gros.
08:34Point.
08:35Point.
08:35Tout ce qui sont les peines et soins,
08:37c'est-à-dire s'occuper des gens,
08:39des mamans,
08:40des mineurs isolés,
08:41le logement,
08:42la santé,
08:43c'est la province.
08:44L'école.
08:45Mais il faut aller au bout.
08:46Il faut aller au bout.
08:48C'est-à-dire que c'est un parlement de province
08:50qui fait la loi de la province
08:52avec les décrets d'application de la province.
08:56Mais pas de ministère.
08:57Pas de ministère.
08:58Mais les ministères,
09:00dans la compétence,
09:02évidemment.
09:03Je vous donne un exemple.
09:04On a, en ce moment d'ailleurs,
09:06une ministre du logement exceptionnelle,
09:07Valérie Létard.
09:08Ça fait longtemps qu'on n'a pas une fille comme ça,
09:10une femme comme ça.
09:10Bon, mais le système est indémerdable.
09:14Si vous transférez à la province,
09:15à la Bretagne,
09:17occupez-vous du logement des mamans.
09:20Je vous...
09:20Et là, il n'y a plus le décret,
09:22l'arrêté, le truc,
09:23les aides-feux, les machins.
09:25Il n'y a plus tout ça.
09:25Les ânes.
09:26Bon, la Bretagne va...
09:28Je vous jure, monsieur Ekely,
09:29que dans 18 mois,
09:31les grues sont à nouveau là,
09:32en Bretagne.
09:33Et ce sera des logements adaptés
09:35aux besoins du littoral pour littoral,
09:38de la campagne pour la campagne.
09:39C'est assez simple à faire.
09:41Très concrètement,
09:42ce plan,
09:42vous allez le présenter bientôt,
09:44il y aura une conférence de presse ?
09:45Oui, parce que...
09:46Il faut le mettre sur la table.
09:48Oui.
09:48Parce qu'il y a eu le plan de 2018
09:50qui a été rangé dans un tiroir,
09:51on ne va pas revenir là-dessus.
09:52On ne va pas revenir là-dessus, oui.
09:53Oui.
09:53Mais celui-là,
09:54vous allez le présenter.
09:55Non, mais ce n'est pas un plan,
09:56je vais vous dire.
09:57Il y a un truc...
09:58C'est plus qu'un plan, ça.
09:59Non, ce n'est pas ça.
09:59C'est la nation française
10:01qui va s'en emparer.
10:02Voilà.
10:03Il se trouve que...
10:04On voit bien qu'on est dans l'impasse.
10:05On est dans la crise.
10:06Bien.
10:07Il ne faut pas gâcher la crise,
10:08comme vous disiez.
10:09Oui, c'est plus vite.
10:10Donc, il faut...
10:11Qui sont les forces vives ?
10:13Les salariés ?
10:15Les chefs d'entreprise ?
10:16Les collectivités locales ?
10:18Les chambres de commerce, d'industrie ?
10:20Les forces vives de la nation ?
10:21Voilà.
10:22C'est-à-dire,
10:22on est quand même un peuple
10:23de gens intelligents.
10:24On va se mettre...
10:25Alors moi,
10:25j'ai vu les centrales syndicates,
10:27pas toutes de salariés,
10:29mais les deux tiers.
10:30Parce que c'est quand même eux
10:31qui gèrent le plus gros pactole.
10:32Bon, les collectivités locales,
10:34le patronat.
10:35Patrick Martin,
10:36je dis, mais...
10:37Patrick, le patron du MEDEF,
10:38mais la FEB, c'est pareil.
10:40Je dis, attends,
10:40il faut qu'on ait l'union sacrée
10:42pour la jeunesse de France.
10:44Patrick, le MEDEF vous dira,
10:46la jeunesse actuelle,
10:48si elle était en forme,
10:50et bien formée,
10:51c'est trois points de croissance
10:53de PIB en plus.
10:54C'est trois points en plus,
10:54vous le dites.
10:55Trois points.
10:55Et le coût, en revanche,
10:57le coût des mineurs isolés
10:59de l'ASE,
10:59c'est trois points de déficit en plus.
11:02Les pensages ont les borlots.
11:03Il faut sortir du système politique
11:05traditionnel,
11:06de la façon de penser.
11:07Parce que ça ne marche pas
11:08avec la grille de lecture
11:12qui est en place depuis toujours.
11:13Oui, mais vous savez,
11:14il est très difficile
11:15de penser autrement
11:17que la façon dont on pense.
11:18Je suis sûr que tous les jours,
11:19vous prenez le même chemin,
11:20même si ce n'est pas le plus court.
11:22Je vous donne un exemple.
11:24Quand on a quitté l'hypomobile,
11:26on a fait,
11:26l'automobile,
11:27elle était électrique.
11:28Puis un jour,
11:29il y a un gars qui a dit,
11:29vous savez,
11:30transporter le fuel,
11:31c'est moins compliqué
11:32que transporter le lait.
11:33Qu'est-ce qu'on a fait ?
11:34On a viré les trameaux électriques,
11:35les voitures électriques
11:36et la géothermie
11:37qui chauffait toutes nos villes.
11:39Bon,
11:39ce n'est pas un gars
11:40de l'automobile
11:41qui est revenu
11:41à la voiture électrique.
11:42C'est un gars d'autre chose.
11:44C'est le père Musk.
11:45Bon,
11:45ce n'est pas de gêne.
11:46Donc,
11:46on est tous pareils.
11:48Donc,
11:48maintenant,
11:48on est en crise.
11:49Tout le monde comprend bien.
11:51Vous savez,
11:51il y a un sondage
11:52qui vous a peut-être échappé
11:53il y a 15 jours
11:54de l'IFOP
11:55qui a demandé aux Français
11:56est-ce que vous êtes ?
11:57Parce qu'ils comprennent bien
11:58que tout est en kilosé.
11:59Tout le monde est à l'arrêt
12:01donc du coup,
12:02tout le monde regarde
12:02tout le monde au feu rouge
12:03et tout le monde s'engueule.
12:04Bon,
12:04il y a une espèce de...
12:05Vous savez,
12:06la violence de l'arrêt.
12:08Vous avez l'impression
12:08qu'on ne va pas s'en sortir.
12:10Donc,
12:11elle ne touche pas à ma gamelle.
12:12Bon,
12:12vous parlez des retraités.
12:14Vous savez
12:14quel problème principal
12:15de la retraité ?
12:16C'est ses petits-enfants.
12:17Mais qu'on lance
12:18l'union sacrée
12:19pour la jeunesse.
12:19Vous verrez
12:20la capacité de bénévolat
12:21des retraités,
12:22la capacité à faire
12:23du mentorat,
12:24du taux,
12:24etc.
12:25Donc,
12:26moi je dis,
12:27il ne faut pas...
12:27On ne va pas attendre.
12:29Comme ça,
12:302017,
12:31ça va être miraculeux
12:31à l'élection présidentielle.
12:33Comme si...
12:34Mais c'est une blague.
12:352027,
12:35ça ne marchera pas.
12:36Non mais je vais expliquer pourquoi.
12:37Parce que pour l'instant,
12:39si on ne pose pas
12:39les vraies questions
12:40avec les Français,
12:41c'est pour ça que je suis chez vous
12:42ce matin,
12:43malgré l'heure,
12:44si on ne pose pas la question,
12:45c'est ce qui va se passer.
12:46Le plus malin à la télé
12:47va gagner.
12:48Et on n'aura rien résolu.
12:49Et il va se passer
12:50deux ans après.
12:51Donc ça fera quatre ans.
12:52C'est le plus fort
12:52qui va gagner à la télé.
12:53C'est le plus malin.
12:54C'est le plus malin.
12:55Jean-Yves Borloo,
12:55il y aura peut-être...
12:56On verra,
12:57mais il y a trop d'élus,
12:58il y a trop de fonctionnaires
12:59dans ces mal-organisés.
13:00La Ve République,
13:02c'est quand même
13:02quelque chose de très centralisé.
13:03Mais le général de Gaulle
13:04en 1969...
13:05Mais ce n'est pas centralisé.
13:05Il voulait...
13:06Exactement.
13:07En 1969,
13:09le général de Gaulle
13:09a fait un grand discours.
13:11Il a dit
13:11il est temps pour rentrer
13:13dans la modernité
13:14de faire confiance aux provinces
13:17pour les sujets
13:17qui concernent la province.
13:19Il l'a dit.
13:20Il a proposé ce référendum.
13:23Il n'a pas gagné
13:24le référendum.
13:25Et depuis,
13:25on continue
13:26à être de plus en plus
13:27émiettés.
13:28Je vous donne un exemple.
13:30On est devenu
13:31le pays des contrôleurs,
13:32des inspecteurs.
13:33Mais regardez
13:33ce qui s'est passé
13:34à l'hôpital.
13:34Enfin,
13:35il y a 18 ans,
13:36l'hôpital était géré
13:37par les médecins.
13:39Les médecins
13:40géraient l'hôpital.
13:41Très bien.
13:42A l'époque,
13:42on ouvrait des lits
13:43tous les mois
13:44dans les hôpitaux français.
13:47Les frais administratifs
13:48et de structure
13:49étaient de 5%.
13:50Mais notre culture
13:52des contrôleurs et des inspecteurs
13:53a dit
13:53non, les médecins,
13:54ça ne s'est pas géré.
13:54Nous, on va gérer.
13:55Résultat des courses,
13:5618 ans après,
13:57on est passé
13:58de 5 à 34%
14:00de frais de structure.
14:02Vous êtes allé
14:03aux urgences récemment.
14:06Donc,
14:06il faut revenir
14:07l'hôpital
14:08aux médecins,
14:10que les médecins
14:10reprennent le pouvoir
14:11à l'hôpital.
14:12C'est eux qui savent
14:13où il faut investir,
14:14quelles sont les bonnes
14:15équipes soignantes,
14:15à quelle heure.
14:16Et non pas,
14:17on déclenche les accouchements
14:18parce que le tableau,
14:19le tableau du personnel,
14:21le tableau Excel,
14:22vous avez remarqué
14:22qu'on avait,
14:23pour la première fois,
14:24augmenté la mortalité infantile
14:25en France ?
14:26Enfin,
14:26c'est invraisemblable.
14:27Jean-Louis Borloo,
14:28moi,
14:28j'adhère,
14:29ça me va,
14:30le discours me va très bien,
14:32vous allez poser ça
14:33en conférence de presse
14:33prochainement,
14:34autour de Noël ?
14:35Non,
14:35non,
14:35c'est pas moi tout seul.
14:37Je vous explique...
14:38Vous le mettez sur la table,
14:39ce plan.
14:40C'est une révolution.
14:41C'est plein de...
14:42Pas du tout.
14:43Je ne fais que mettre des mots.
14:45Moi,
14:45je suis un...
14:45Vous savez,
14:46avant,
14:46dans les usines,
14:47il y avait le vieil ingénieur
14:48de production maison.
14:49Vous savez,
14:49le petit gars,
14:50là,
14:50qui lui savait comment ça marchait
14:52ou ça ne marchait pas.
14:53Moi,
14:53je suis juste ça.
14:54Je suis le tiers de confiance
14:55pour fédérer les patrons,
14:57les petits,
14:57les moyens,
14:58les grands,
14:58les syndicats,
14:59tous les syndicats,
15:00réformistes par réformistes,
15:01les collectivités locales,
15:02quelle que soit la qualité,
15:04la sensibilité des gens,
15:06je m'en fous,
15:06c'est la France
15:07qu'il faut remettre en mouvement.
15:08Il y en a qui veulent tout bloquer,
15:10moi,
15:10je veux tout débloquer.
15:11Et vous direz chiche,
15:12c'est ça ?
15:13Chiche quoi ?
15:13Ben,
15:13on y va.
15:14Ben oui,
15:14il faut y aller.
15:16Bien sûr,
15:16il faut y aller.
15:17Bon,
15:17Jean-Louis Borloo,
15:18vous restez encore 5 minutes avec nous.
15:23On vous donne un café
15:24et on se retrouve juste après une petite pause.
15:26Et notamment,
15:26j'aimerais bien vous entendre aussi
15:27sur la ville,
15:29la politique de la ville.
15:30C'est vrai qu'on ne l'a pas évoquée,
15:33mais il y a tellement de choses à faire.
15:35Vous connaissez un peu le sujet.
15:35C'est pour ça que je veux dire,
15:36il va falloir qu'il y ait une bande du redressement,
15:38pas juste un mec providentiel.
15:40Non,
15:41mais c'est une bonne formule.
15:43Il faut une bande du redressement.
15:45Bien sûr.
15:46Oui,
15:46c'est ça.
15:46Gratuite.
15:47Gratuite.
15:48Vous allez me dire ce que ça veut dire,
15:50gratuite,
15:50avec Jean-François Achilly.
15:51On reste dans un instant
15:52avec vous.
15:54Et puis,
15:54vous pouvez appeler aussi après,
15:55bien sûr,
15:56pour commenter au 08.
15:57Et un café.
15:58Mais ça,
15:58c'est fait.
15:59C'est en route,
15:59déjà.
16:00Bien sûr.
16:04Le Grand Matin Sud Radio,
16:067h10,
16:07Patrick Roger.
16:08Et nous continuons avec beaucoup de monde
16:10autour de la table.
16:10Et bien sûr,
16:11Jean-Louis Borloo,
16:12qui est toujours avec nous.
16:13Parce que vous nous avez mis l'eau à la bouche
16:15avec beaucoup de choses.
16:16Notamment,
16:16tout à l'heure,
16:17Jean-François Achilly est toujours là,
16:18bien sûr,
16:18Françoise Degoy,
16:19Éric Revelle.
16:20Vous nous avez dit,
16:21il y a par exemple,
16:22un million et demi de jeunes
16:24perdus de vue.
16:25Au pied,
16:26notamment,
16:27des tours,
16:28des bars,
16:28etc.
16:28Vous avez été spécialiste
16:30de la politique de la ville.
16:33On se souvient.
16:35Et de la jeunesse.
16:35Aujourd'hui,
16:36quand vous dites
16:37qu'ils sont perdus,
16:38ils sont récupérés
16:39par les narcotrafiquants.
16:41C'est ça ?
16:41Il y a de l'hypocrisie
16:43autour de ça, non ?
16:44Non, non.
16:44Il y a un abandon
16:46de la jeunesse de France.
16:48On l'a tout simplement.
16:49Vous savez,
16:49quand vous êtes adulte,
16:50que vous allez bien,
16:51que vous êtes dans les mêmes milieux,
16:53les mêmes clubs de sport,
16:54vous avez fait la même école,
16:55vous pensez pareil,
16:56il y a un moment,
16:57vous ne savez pas
16:57qu'il y a des gamins
16:58au pied des immeubles.
16:59C'est juste humain.
17:01J'y peux rien.
17:03Mais le sujet de la France,
17:06c'est le sujet de sa jeunesse.
17:07On peut faire la réorganisation
17:10dont je viens de parler.
17:11Franchement, il faut la faire.
17:13On va redonner du soupe.
17:14Mais notre sujet central,
17:16c'est notre jeunesse.
17:18Comment les pays
17:19qui se sont sortis,
17:19Singapour,
17:20la Corée du Sud,
17:21c'est par la jeunesse.
17:22Il faut ramener la jeunesse
17:23de France
17:23au toit du monde,
17:25de la formation,
17:27de l'information,
17:28du bonheur de vivre
17:28et des perspectives.
17:30Il y a un endroit,
17:31par exemple,
17:31qui est formidable,
17:32c'est Orléans.
17:33Alors Orléans,
17:34et Dieu sait qu'à Orléans,
17:36il y a des endroits compliqués.
17:38Ce n'est pas que Jeanne d'Arc.
17:39La source à Orléans,
17:41il y a 15 ans,
17:43vous n'alliez pas à la source.
17:45Une équipe formidable.
17:47Quand il y a un gamin
17:48qui va mal,
17:49il est en défi,
17:50ou il crée un problème aux autres.
17:53Instantanément,
17:53à 15h22,
17:55à 15h35,
17:57le prof,
17:57parce que les pauvres profs,
17:58ils sont en première ligne,
18:00mais il faut bien comprendre
18:01qu'ils ne peuvent pas,
18:02eux, tout réparer.
18:03Impossible.
18:03Alors,
18:04le gamin,
18:05il est immédiatement pris en main,
18:07le prof prévient discrètement,
18:09l'écosystème,
18:11parce qu'ils ont tout le monde,
18:12ils ont réduit tout le monde,
18:13la PJJ,
18:14le truc,
18:14les clubs de sport,
18:15les clubs de basket,
18:16tout le monde,
18:17l'hôpital,
18:18tout le monde est réuni.
18:19Il est pris tout de suite dans ça.
18:20On pourrait bien le chercher.
18:21Toi,
18:22tu sais faire quoi ?
18:23Ils le mettent dans un club de judo
18:24ou de je ne sais pas,
18:26peu importe quoi,
18:27avec un éducateur extrêmement sûr.
18:29En même temps,
18:30tu as le psychiatre
18:32ou le psychologue
18:33qui va immédiatement voir les parents
18:35avec deux ou trois autres parents du quartier
18:37ou de l'immeuble
18:38parce qu'on ne fera rien sans les parents.
18:40Et puis,
18:41vous avez toute la machine
18:43qui se met en...
18:44Alors ça,
18:45c'est une politique de proximité
18:46qui est mise en place.
18:47Oui,
18:47c'est surtout une...
18:49Ça procède d'un truc simple
18:51que je vais lui expliquer.
18:52Oui.
18:53Comme dit le dicton africain,
18:54il faut tout un village
18:56pour élever un enfant.
18:58Or nous,
18:58on n'a pas de village,
19:00on a des silos,
19:01on a des fiefs,
19:02on a des procédures,
19:03on a des organisations émettées.
19:05Mais la jeunesse de France,
19:06il faut s'en occuper.
19:07Tout simplement.
19:07C'est un exemple concret,
19:09évidemment,
19:09de ce que l'on peut faire.
19:10Mais quand je disais,
19:11il y a de l'hypocrisie.
19:12C'est vrai que le narcotrafic,
19:15la drogue est partout.
19:16Il y a des consommateurs
19:17qui sans doute,
19:19quelque part,
19:19peut-être,
19:20ceux-mêmes sont là
19:20pour condamner le trafic,
19:22mais qui vont acheter
19:22quand même au bas des immeubles.
19:24Qu'est-ce qu'il faut faire ?
19:24Est-ce qu'il faudrait légaliser
19:25par exemple le cannabis ?
19:26Tiens.
19:27Écoutez,
19:27moi je ne veux pas rentrer
19:28dans les su...
19:29Non, non,
19:29mais je vais vous expliquer
19:30parce que le jeu,
19:32j'ai une question,
19:33une phrase,
19:33une réponse.
19:34Alors,
19:34on tourne autour de ça
19:35et on ne regarde pas l'éléphant.
19:37Moi,
19:37ce qui m'intéresse,
19:38pardon,
19:42vu les rapports PISA,
19:43on est passé de la deuxième
19:45à la 23ème place.
19:47L'indice de développement humain
19:49de la France,
19:49vous savez le truc de l'ONU,
19:51le développement humain,
19:52c'est tout ce qui fait société.
19:53On est passé
19:54de la deuxième place
19:55dans le monde
19:55à la 30ème
19:57en disant,
19:58putain,
19:58mais regardons nos sujets.
20:00La jeunesse de France,
20:02elle est prioritaire.
20:03Il faut l'union sacrée
20:05pour la jeunesse de France.
20:06Vous savez,
20:07il y a des trucs qui marchent
20:08vachement bien dans ce pays.
20:10Il y en a quand même,
20:10bien sûr.
20:11Non,
20:11mais y compris
20:12dans l'action publique.
20:13Je vous donne un exemple.
20:14On est un pays
20:14qui méprise le sport à l'école,
20:16qui le méprise à l'université
20:17et on est un pays d'individualisme.
20:19Et pourtant,
20:20on est la première nation mondiale
20:21des sports d'équipe.
20:22C'est bizarre.
20:24Pourquoi ?
20:24Pourquoi ?
20:25Je veux dire pourquoi.
20:26Parce que l'organisation,
20:28c'est une organisation fédérale,
20:30il y a 17 millions de licenciés
20:32qui payent une cotisation.
20:34Vous avez 6 millions de bénévoles.
20:37Vous savez combien il y a
20:37de matchs de foot
20:38tous les ans en France,
20:39amateurs ?
20:40Un million.
20:40Un million de fois,
20:42il y a des rencontres de jeunes
20:43avec 3 arbitres,
20:45un représentant de la Ligue,
20:47des...
20:48Enfin, je veux dire, c'est...
20:48Mais vous ne l'avez pas répondu
20:50sur le trafic de France.
20:51Non, je réponds pas
20:52parce que c'est ça
20:53qu'on va retenir.
20:54Mais vous savez pourquoi ?
20:54Mais je vais vous dire pourquoi.
20:56C'est parce que c'est ça
20:57qu'on va retenir.
20:58Alors, c'est pas mon sujet central.
21:00Je refuse le système de la punchline,
21:04la question...
21:05Mais je le refuse.
21:07Vous êtes vous-même
21:08en train de vous perdre
21:09par paresse intellectuelle.
21:11Allez, ressaisissez-vous aussi.
21:13Une question non punchline.
21:16Vous avez dit
21:17un truc intéressant
21:17tout à l'heure.
21:18Vous avez dit
21:18la bande du redressement.
21:20Parce que c'est quand même
21:21un verrou
21:22qu'il faut faire sauter.
21:23Qui peut activer tout ça ?
21:25Parce qu'il faut activer,
21:26il faut bien
21:26que quelqu'un s'en occupe.
21:28Non, non, mais
21:28il y a chacun son rôle.
21:30Moi, je suis sorti
21:32ranger les voitures.
21:34Je pense pouvoir faire
21:34le rôle de l'ingénieur
21:36de production
21:36et de tiers de confiance.
21:38Enfin, il va falloir
21:39qu'il y ait des gens
21:40beaucoup plus actifs,
21:40plus jeunes.
21:41Je pense qu'il faut réunir
21:43des gens qui ont géré
21:44des complexités.
21:46Parce que l'idée...
21:47Je suis à la Cour des comptes,
21:48Conseil d'État,
21:49l'inspection des fiers,
21:50je n'ai jamais géré
21:50de complexité.
21:51C'est le système
21:52qui m'a porté là.
21:53Et je le perpétue.
21:54Donc, j'ai des gens
21:56qui ont géré
21:56des villes complexes.
21:57Pas forcément les grandes.
21:59Le maire de Garges,
22:00extraordinaire, Jiménez.
22:02Celui de Saint-Denis,
22:03extraordinaire.
22:04Des gens qui ont géré
22:04des complexités dans le sport.
22:06Un type qui amène
22:07une équipe
22:07à devenir championne du monde.
22:08C'est un type
22:09qui sait gérer
22:09des ressources humaines.
22:11Croyez-moi.
22:12Il y a des militaires
22:13au combat
22:13qui savent gérer
22:14des ressources humaines.
22:15Il y a des entrepreneurs
22:17qui ont créé
22:18des trucs extraordinaires.
22:19Il y a des syndicalistes.
22:20C'est très compliqué
22:21de gérer.
22:23Ce n'est pas que des politiques.
22:24C'est des gens
22:25de tous les horizons.
22:26Mais on est tous nationaux.
22:27Attendez, c'est quoi ?
22:27On n'est pas une case.
22:29Je veux dire,
22:29vous êtes citoyens.
22:31Mais évidemment,
22:32il y a des patrons
22:32qui gèrent des...
22:34Des gens qui ont géré
22:35des complexités.
22:36Et comment vous les faites avancer ?
22:37Attendez, François,
22:39ne vous appelez pas Éric.
22:40Non, non, je ne l'ai pas entendu.
22:42Moi, je voulais dire
22:43un truc à Jean-Louis Borloo.
22:44Je voulais dire
22:44un truc à Jean-Louis Borloo.
22:45Moi, je vais vous dire,
22:46je n'ai aucune question
22:46à vous poser
22:47parce que je trouve ça
22:48très clair.
22:49Mais je voulais dire
22:49une chose
22:50qui me paraît évidente,
22:52c'est que
22:52ce que vous venez de dire là,
22:55je vous l'ai dit tout à l'heure,
22:56ça redonne du punch.
22:58Vous voyez,
22:58on est dans une société
22:59qui s'effondre
23:02sur elle-même.
23:03Et quand je vous entends,
23:04quand je vous entends,
23:05Jean-Louis Borloo,
23:06ça me redonne
23:07de l'énergie
23:07et du punch.
23:09Après,
23:10l'utopie,
23:11c'est un carburant
23:11pour l'espérance,
23:12c'est sûr.
23:13Mais il n'y a pas
23:13d'utopie.
23:14Mais il n'y a pas
23:15d'utopie.
23:16Là, on a un
23:17dans le brouillard
23:18pour l'instant.
23:18J'ai envie de dire
23:18rejoigner la bande
23:20du...
23:21Non, non, non, non.
23:22Du réveillement.
23:22Moi, je n'ai pas de question.
23:23Moi, j'ai une question
23:24à lui poser.
23:26Moi, j'ai une question
23:27des utopies réalistes
23:28qui s'anglent à l'horizon.
23:34C'est-à-dire que
23:35comment vous la situez,
23:36cette bande du redressement ?
23:37Vous la mettez
23:37dans une case politique ?
23:39Mais moi,
23:39je n'aimais rien du tout.
23:40Non, non.
23:40Vous avez raté.
23:41Emmanuel Macron
23:42a raté son rendez-vous
23:43avec vous
23:43et vice-versa
23:44la dernière fois
23:45avec votre plan.
23:45C'est évident
23:46qu'on a raté
23:46un moment de l'histoire,
23:47notamment pour la jeunesse.
23:49Nous le savons tous.
23:50À un moment donné,
23:50c'est les politiques
23:51qui décident.
23:52Vous n'allez pas faire
23:52une bande du redressement
23:53comme ça
23:53qui va marcher
23:54toute seule
23:54au milieu de la pièce.
23:55Mais c'est sûr que si,
23:56madame.
23:56Mais pardon de vous dire,
23:58nous sommes un grand peuple.
24:00Pardon,
24:00ce sont des résistants,
24:02des résistants,
24:03attendez,
24:03c'est des résistants
24:04gaullistes ou communistes
24:06qui ont redressé la France.
24:07Il y a un moment,
24:08voilà,
24:08on est à une crise.
24:10Eh bien,
24:1070 millions de femmes
24:12et d'hommes,
24:12je vous jure que des gens...
24:14Quel est le problème central ?
24:15C'est que les gens
24:16qui gèrent des complexités,
24:17d'abord sont humbles,
24:19sont passionnés
24:20par ce qu'ils font,
24:21et puis ce monde-là
24:22leur paraît
24:23très lointain
24:24et inaccessible.
24:25Bon,
24:26moi j'en appelle
24:27à tous ces gens
24:29qui ont géré
24:30des trucs complexes,
24:31des ressources.
24:32En fait,
24:32tout ça c'est une affaire
24:33de ressources humaines.
24:34Voilà.
24:34Vous faites un club ?
24:35Vous faites une incitation ?
24:36Mais non,
24:38je fais sur le radio,
24:39ça suffit largement.
24:41Mais si vous saviez
24:41le nombre de messages
24:42que j'ai,
24:43chère madame.
24:43Je suis d'accord,
24:44mais ça ne suffit pas
24:44les messages.
24:45Mais c'est là...
24:46Moi,
24:47moi je vous dis
24:48que les Français
24:50ont parfaitement compris
24:51que la dégradation
24:53générale...
24:54Parce qu'on aurait
24:54une crise,
24:55une crise du logement,
24:57une crise de la crise,
24:57une crise,
24:58une crise de la crise...
24:59On a tout en crise.
25:00Vous savez,
25:00ça me rappelle,
25:01un matin,
25:02une nuit,
25:03je suis à la radio,
25:03il y a 25 ans,
25:05j'écoute,
25:06et puis j'entends
25:06« Putsch » à Moscou.
25:08Alors,
25:09l'armée a encerclé
25:10le Parlement.
25:11Très bien.
25:11Alors,
25:12je me démerde,
25:12je trouvais un billet d'avion,
25:14il y avait encore
25:14des agences à l'époque,
25:15je me pointe à Moscou
25:16tout de suite,
25:17midi,
25:17j'arrive,
25:18je prends le taxi,
25:19et je dis,
25:19vous pouvez m'emmener
25:19au Parlement,
25:25« Putsch,
25:26il a raté ».
25:29Et j'ai dit,
25:29mais pourquoi il ratait ?
25:31Parce qu'ici,
25:31monsieur,
25:31rien ne marche.
25:33Bonne journée.
25:36Merci,
25:36en tout cas,
25:37Jean-Louis Morleau,
25:38d'être venu ce matin,
25:39ça fait du bien,
25:40comme le disait Éric Reuil,
25:42effectivement,
25:42d'entendre des discours
25:43comme ça,
25:44qui ne sont pas que pessimistes,
25:46en fait,
25:47les discours,
25:47parce qu'au contraire,
25:48c'est d'aller vers des solutions,
25:51mais de dire
25:51l'état réel du pays
25:53avec cette désorganisation
25:54telle qu'elle a été
25:55évoquée.
25:56Vous voulez réagir ?
25:570826 300 300.
25:59Nous continuons.
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